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Chapitre 6.

Ce matin, calme dans sa chambre, réfléchissant aux paroles de la veille, Monique ne savait comment se faire excuser de nouveau auprès de sa mère pour que plus jamais, elle ne puisse se rappeler des torts qu’elle lui avait posés. Dans sa cervelle, se déroulaient des films. Oui, des films du passé ; non, plutôt ceux de son passé. Elle voyait à travers ces images combien toute sa famille se fâchait après elle. Elle voyait comment son père la menaçait en lui réprimant à continuer ses études. Elle voyait également comment, un jour, elle-même s’était rendue à la police, apporter à ses parents une feuille sur laquelle on pouvait lire en grand caractère, CONVOCATION.

Déprimée, elle baissa la tête puis commença à monologuer à nouveau.

– Armel, si jamais ta vie ne se transforme pas en calvaire, je...je...je ferai tout pour te nuire. À cause de toi, j’ai désobéi mes parents et maintenant tu m’as fait ça ? Non, tu vas le payer amèrement ! Compte sur ma bonne volonté.

Tout à coup, son téléphone se mit à sonner. Bien qu’elle fût triste, elle décrocha le combiné.

– Allô ?

– Oui, Lanette !

– Bonjour Monique, comment ça va ?

– Je suis là !

– Super, alors, j’ai une nouvelle à t’annoncer ?

– Laquelle ?

– Ton Armel s’est remarié.

– Ah bon, il s’est remarié ? Alors ça ne m’intrigue pas, ma chère. C’est ce qu’il attendait.

– Je ne peux que te soumettre à la patience.

– Oui, Dieu m’assistera, j’en suis certaine ! Je ne te disais pas qu’il revenait tard la nuit ?

– Si !

– C’était le plan.

– Les hommes sont trop méchants.

– C’est ma passion et je sais qu’il en a qui vivent le pire que moi.

– C’est vrai et crois-moi, ton Dieu ne t’abandonnera pas.

– Merci ma copine.

– Je t’en prie. Et dis-moi, comment se porte ta mère ?

– Elle se porte à merveille.

– D’accord, bien de choses à elle de ma part.

– Je ne manquerai pas.

– A bientôt.

– Oui, à tantôt.

Et ce fut sur cette formule de fin de communication que s’interrompit l’appel téléphonique.

***

Chez les Gonzalo, l’ambiance était tout autre. Il était midi et le soleil, sur les tôles, avait exposé ses rayons qui surchauffaient les toits. La chaleur battait pleinement son plein sous les toits. Tous criaient sauf ceux qui avaient dans leur chambre, des ventilateurs en jouissaient du fruit de l’air.

Pascal, vautré sur l’un des canapés du salon, venait de recevoir un appel de la part de son père. Après la communication, il sortit de la suite des pas pressés et se dirigea vers le garage où se reposait Francis.

– S’il te plaît Francis, appela-t-il, papa vient de m’appeler. Il m’a demandé un service lequel tu devras me conduire à Porto-Novo pour le service.

– D’accord, allons-y, acquiesça le chauffeur.

Maman Régina, bientôt trois jours, était allée rendre visite à Mamy, sa mère, à Kétout. Elle ne serait que de retour dans deux jours. Elle y était partie avec le benjamin. Et puisque Pascal venait de sortir en compagnie du chauffeur, il ne restait qu’Onsty, Odile et Régina dans la grande chambre. Cette instance était pour Onsty, une grande opportunité laquelle il devrait en profiter.

Pour jouir pleinement de cette belle opportunité, il y avait un seul obstacle qui pourrait l’empêcher ; la présence de sa sœur Régina. Et pour faire face à cet obstacle, il appela sa sœur à qui il remit un cahier et ordonna :

– S’il te plaît Ina, tu iras remettre ce cahier à mon ami Florent, lui dit-il avec déférence.

– D’accord grand frère, accepta-t-elle. Mais une chose, je voudrais que tu fasses doucement avec elle, d’accord ? ajouta-t-elle, tout sourire et se dirigea dans la cour.

Onsty, devant la réaction de sa sœur, ne savait que dire. Il avait plutôt la langue rattachée.

– Mais de quoi est-ce que tu parles ?

– N’en parlons pas maintenant parce que tu es d’accord avec moi que Porto-Novo n’est ni Sénégal ni Liverpool et que Pascal pourrait revenir en moins de quinze minutes. Sur ce, je te laisse profiter de ton opportunité et après, on en reparle si tu veux bien sûr.

Devant ces déclarations, Onsty était sans voix. Il regardait sa sœur et comme surpris main dans sac, il se mit à pousser de petits sourires silencieux.

– D’accord, Vas-y et ne tiens pas longtemps.

– Ok. Prends bien ton goût, lui lança-t-elle, ironique.

***

Onsty, après le départ de sa sœur, n’attendit pas une seconde sur les carreaux du salon avant de se diriger immédiatement à la cuisine. Là-bas, la domestique avait de cuisiner et arrangeait les ustensiles de la cuisine qui l’avaient aidée à préparer le repas que la famille devrait manger dans les prochaines heures.

Onsty s’y rendit sans que la jeune fille ne s’y rendît compte. Et sachant lui aussi que la jeune fille ignorerait sa présence dans son dos, il poussa quelques quintes de toux et la domestique tourna brusquement la tête pour l’apercevoir, debout à la porte.

– Bonsoir tonton, fit la jeune fille en premier, le cœur battant à la chamade.

– Oui Odile, comment ça va ?

– Je vais bien, merci.

– D’accord. Alors, que fais-tu ?

– Je fais la vaisselle.

– C’est super ! Tu n’as peut-être pas besoin d’un secours ?

À cette question, Odile se rappela immédiatement de l’entretien d’elle et de Régina à propos des deux frères qui voulaient se casser la gueule à cause d’elle seule.

– Ne vous inquiétez pas, j’ai déjà presque fini.

– Non, s’opposa-t-il tout en se dirigeant vers elle.

Onsty, arrivé plus près d’Odile, l’attrapa par sa longue tresse et penchant sur elle, il lui chuchota dans les oreilles : « Tu sais quoi, Odile, j’ai souvent horreur de tes peines et de tes navettes dans la maison et souvent, j’ai bien envie de t’aider mais je crains que tu me refusasses comme tu viens de le faire. »

– C’est déjà mon habitude et je m’en suis déjà habitué, répondit Odile, tout sourire.

À cette phrase, Onsty se redressa et rechercha le visage de son interlocutrice et d’une voix séduisante, il lui dit :

– Puisque tu déclines mon aide, il n’y a pas de souci. Mais tu sais, je voudrais te parler.

– Ah bon ? Qu’on aille s’asseoir ou qu’on reste ici ?

– Non, nous pouvons rester ici.

La jeune fille, comme si elle s’attendait elle aussi à cette occasion, retira sa main de la bassine qui l’aidait à laver les assiettes et fixa droit son interlocuteur dans les yeux.

Onsty, voyant la jeune domestique retirer les mains de la bassine, était presqu’embrouillé. Un silence opaque eut raison sur eux avant que subitement, il ne se rappelât de Pascal qui pouvait revenir à la maison en toutes minutes.

– Au fait, reprit-il, pour être clair et franc avec toi, je voudrais te dire quelque chose que peut-être, nul n’a jamais su te dire.

À cette phrase, Onsty retint momentanément ses mots tout comme si le reste lui pesait le cœur. Monique ne s’empêchait guère à le regarder droit dans les yeux. Elle attendait impatiemment la destination finale de ses pensées.

– Je voudrais que tu saches que je t’aime.

À ces mots, Odile baissa la tête sans s’en rendre compte.

– Puis-je savoir pourquoi est-ce que tu as baissé la tête ? continua Onsty d’une voix grelottante.

– Non, il n’y a rien, c’est parce que je ne sais que dire.

– D’accord, ce sont des choses qui pourraient arriver à tout le monde. Mais sincèrement, je voudrais que tu sois ma femme. Et toi, voudrais-tu m’épouser ? ajouta-t-il tout en fléchissant le genou droit à même le sol et en lui attrapant les deux mains comme pour la supplier à être d’accord de ce que désirait son cœur.

La convoitée poussa un long soupire et d’une voix basse, répondit :

– Je t’ai écouté avec plaisir. Tu sais, l’on est sublime lorsqu’il arrive à dire ce qui lui pèse le cœur et encore plus sublime lorsqu’il laisse passer la peur pour le faire. Je te félicite dans ton courage. Mais tu sais, je n’ai pas envie de te faire souffrir en te disant peut-être que je vais aviser tes avances. Je voudrais te poser une question et pas plus. Mais avant ça, je voudrais que tu te relèves.

Et Odile aida son compagnon à se lever.

– Et quelle est la question s’il te plaît ?

– Dis-moi, si je me mettais d’accord, sera-ce sous le toit de tes parents que nous vivrons notre histoire d’amour ?

– Non, après ma soutenance, papa me promet déjà une belle maison que toi et moi pourrions y habiter.

– D’accord, c’est entendu. Mais pour l’amour de Dieu, il faut m’accorder au moins deux jours au plus pour bien réfléchir à propos ; c’est une doléance s’il te plaît.

– D’accord, prends tout ton temps, ok ?

– Merci.

Et Onsty, après avoir légèrement caressé la joue droite de leur domestique, s’éclipsa de la salle de cuisine.

***

Ce matin, Adora, la mère de Monique était assise sur le canapé et réfléchissait sur le genre d’activité qu’allait entreprendre sa fille et qui pourrait bien lui rapporter d’argent. Enfermée dans sa chambre, la porte claqua et s’entrouvrit sur Monique.

– Maman, êtes-vous au repos ?

– Non, ma chérie. On s’était entendues sur un point hier n’est-ce pas ?

– Oui, maman. À propos de l’idée, je crois que le commerce ne serait pas mal si je trouvais un peu d’investissement.

– C’est le commerce qui t’a plu ? lui demanda la mère.

– Oui, maman.

– Le commerce de quoi précisément ?

– Créer peut-être une petite poissonnerie.

– Je suis de ton avis. Et en ce qui concernera l’investissement ?

– Je sais bien que tu es là et que tu pourrais m’aider.

– Oui, c’est vrai que je n’en manque pas, mais…

– Mais quoi, maman, s’empressa-t-elle de demander.

– Je ne te fais plus confiance.

– Et comment, maman ?

– Oui, lorsque je te regarde et me rappelle de tout ce que tu nous as fait subir dans cette maison, ton père et moi, tu ne m’inspires plus aucune confiance. Et franchement, j’ai trop peur que tu reprennes la même bêtise d’autrefois.

– Non maman, tu peux me faire confiance. N’oublie pas que tu me disais tout le temps que : « les vraies leçons de la vie, c’est la vie elle-même qui nous les enseigne. »

– Et tu m’avais écoutée ?

– Maman, n’oublie pas que les épreuves de la vie sont instructives. Cette fois, fais-moi confiance et tu verras.

– Tu es sûre ? répéta la mère, sérieuse.

– Si, maman ! Je n’oserai pas te décevoir une seconde fois.

– D’accord, et de combien auras-tu besoin ?

Monique baissa la tête, fit mentalement quelques petits calculs et…

– Au moins cinq cent mille francs.

– Cinq cent mille francs ? Que c’est énorme ! Je pourrais te donner ça mais, franchement, avec tes yeux qui brillent tels les rayons de soleil de midi-là, je préfère te faire un prêt que de voir mon argent s’envoler dans l’air.

– D’accord, comme jusque-là, tu ne crois toujours pas encore, j’accepte le prêt. Et crois-moi, je te le rembourserai.

– Cela va de soi.

Et la veuve femme se leva, monta dans sa chambre puis revint quelques minutes plus tard avec une enveloppe.

Maman Monique se rassit, vida le contenu de l’enveloppe sur ses jambes et en compta quelques billets de dix mille francs qu’elle finit par tendre à sa fille. Celle-ci, enthousiasmée, se saisit des liasses de billets et en remercia la mère.

– Mais dis, il est bien que tu voudrais créer une poissonnerie, qu’en serait-il de l’emplacement ?

– Pour ce qui est de l’emplacement, j’ai pensé occuper une des deux boutiques de papa.

– D’accord, cela va bien de soi. Je ne peux que te souhaiter du courage et bonne chance.

– Merci maman, tu es adorable.

– Merci de tes compliments.

***

Une semaine plus tôt, le rêve de Monique vit le jour. Dans sa boutique, trois grands réfrigérateurs y étaient installés. L’un était rempli de de petits et de gros poissons. Un autre était rempli de viandes de poulets tandis que le troisième était chargé de l’eau glacée et de sucettes.

Sa boutique, aussi nouvelle qu’était-elle, les clients lui venaient abondamment. Avec son accueil chaleureux, les clients achetaient et se retournaient sourires aux lèvres.

Plus des jours et nuits passaient, plus Monique était très fière des économies que lui rapportait son commerce.

Six mois plus tôt, Monique s’acheta une RAV4. Et pour gratifier sa mère de ses mille et un conseils qu’elle ne cessait à lui léguer jour et nuit, elle lui offrit une moto toute neuve.

– Ma fille, appela la mère toute joyeuse, voilà ce que ton père et moi te voulions ! On t’avait tout le temps voulu la prospérité. Je suis à présent très fière de toi. Je voudrais que tu continues dans cet élan, c’est primordial. Comme ça, ton ex-mari regrettera de t’avoir renvoyée de chez lui. Mais il y a encore une chose !

– Laquelle, maman ? fit la commerçante, sourires sur les lèvres.

– Tu sais, ne fais pas de gaspillage s’il te plaît. Cette voiture que tu as achetée, c’est vrai, elle mérite d’être achetée, mais tu pouvais prendre cet argent pour créer encore deux autres boutiques dans lesquelles tu engagerais des employés. Tu n’as même pas encore fait un an avec cette unique boutique que tu as inaugurée et voilà ce que tu réalises déjà. Imagine si tu la multipliais !

Monique baissa la tête comme elle en a toujours l’habitude de faire surtout quand les paroles de la mère la touchaient jusqu’au fond.

– Je suis désolée maman, regretta-t-elle.

– Je sais que c’est une surprise que tu m’as faite en achetant cette voiture sans m’en tenir informée. Mais je ne voudrais plus que tu me fasses ces genres de surprises pour les fois à venir. Je suis là pour te guider. Et il y a une chose que tu as peut-être oubliée. Cette voiture que tu as achetée sitôt pourrait t’apporter de malheur mais je sais que Dieu va-t’en épargner. Parce que tu ne sais pas ceux qui te veulent du bien dans le quartier ni ceux qui te veulent du mal.

Devant toutes ces déclarations, la joie qui égayait le cœur de Monique disparut.

– Tu ne devrais pas acheter cette voiture aussi tôt, reprit la mère. Une moto, je serais d’accord. Mais une voiture tout de suite ? Franchement ça sonne mal à l’ouïe. Je te parle en tant que sage parce que j’ai déjà beaucoup vécu les réalités de ce monde. T’es-tu mirée ces derniers temps ?

– Non, maman.

– Il fallait le faire pour te rendre compte de combien l’argent t’a changée. Et en plus de ça, tu es devenue encore plus jeune. Et si j’étais à ta place, au lieu d’acheter une voiture de luxe pour me vanter sur le nez des voisins, j’achèterais plutôt un véhicule qui servirait les commerçants à faire l’export et l’import. Ou plutôt, j’achèterais des autobus que je mettrai sur des parcs.

De chacune des phrases qu’articulait la mère, Monique ne cessait d’y être d’avis.

– Maman, tu es vraiment sage. Alors, que me proposes-tu enfin ?

– Rien pour le moment ! Ce que je voudrais que tu fasses dorénavant, c’est la bonne gestion ; oui, il faut savoir gérer ton argent. Ne sois plus idiote, ce n’est pas bien.

– Merci maman, merci de tes conseils.

***

À la montre des Gonzalo, il sonnait midi.

Depuis le matin, Onsty s’était enfermé dans sa chambre, ce qu’il n’avait jamais l’habitude de faire. Sa mère, interloquée, alla le voir. Onsty était dans son lit, drapé des pieds à la tête.

– Onsty, appela la mère, qu’as-tu ?

Le questionné, lentement, ôta le drap du visage et fixant droit sa mère du regard, lui répondit : « je n’ai rien, maman. »

– Tu n’as rien et pourtant depuis le matin tu n’es pas sorti de ta chambre ?

À cette interrogation, Onsty se retint de parler.

– Mais réponds à ma question, reprit la mère qui se rapprocha de lui et lui toucha le front, afin d’évaluer la température de son corps.

– Que ton corps est chaud ! s’exclama la mère. Et tu as osé te couvrir davantage le corps avec ce gros pagne ?

Onsty ne répondait toujours pas.

– Lève-toi on ira à l’hôpital, recommanda la mère.

Célestina aida son garçon à se lever du lit et à prendre appui sur ses pieds. Ensemble, ils se rendirent dans la cour et montèrent à bord du véhicule. Francis n’attendit plus un instant avant de monter sur le volant.

Au salon, Damien et Pascal suivaient une série télévisée. En cuisine, Odile apprêtait le goûter. Jusque-là, Denis, le maître de la maison n’était pas encore du retour de son voyage. Régina était quant à elle, à la salle d’étude, travaillant avec son répétiteur.

Pascal disparut du salon laissant seul son frère. Lorsqu’il arriva à la cuisine, il toussota pour se faire remarquer. Odile eut peur dans un premier temps mais lorsqu’elle eut le temps de dévisager l’intéressé, un petit sourire muet vint entourer ses lèvres.

Et puisque la politesse prône le dessus, le nouveau venu salua la cuisinière d’un « bonsoir ma belle ».

La salutation parut beaucoup étrange à Odile qui n’hésita pas à lui répondre pressement :

– Oui bonsoir tonton.

– Tout va bien j’espère ?

– Oui, ça va, répondit la jeune fille, louche en suspens dans la main.

Pascal commença à tourner les yeux le long de la pièce. En ce moment, Odile s’occupa à son repas qui mijotait sur le gaz.

– Bien, reprit-il, je voudrais te parler, Odile.

– Me parler ? Je vous écoute.

– Bien, je ne vais pas tourner autour du pot parce que tu n’es plus une gamine. Si on devrait comparer les âges, tu serais certainement ma grande sœur.

Pascal se donna une petite pause pendant qu’Odile était en suspens, espérant où allait en venir le jeune garçon.

– Oui, je vous écoute.

– Au fait, je voudrais te dire que je suis amoureux de toi. Plusieurs fois déjà, j’ai tenté de t’en parler mais le courage m’a toujours manqué.

Après ces mots, un silence envahit la salle de cuisine.

– Avez-vous fini de parler, questionna Odile.

– Je pense que oui.

Monique poussa un long soupire et…

– Je suis vraiment désolée, tonton Pascal.

L’expression du visage de Pascal changea aussitôt.

– Et pourquoi es-tu désolée ?

– Parce que vous êtes venu en retard.

– En retard ? Que veux-tu traduire par là ?

– Si, depuis quelques jours, vous auriez constaté que je vous respecte encore plus qu’autrefois ! c’est parce que vous êtes désormais devenu mon beau-frère.

– Beau-frère ? s’enquit Pascal qui se semblait dans l’obscurité.

– Oui, votre frère aîné vous a déjà avancé.

– Quoi ? Ça jamais !

– Je suis désolée pour vous, cher Pascal !

– Et toi-même, est-ce cet enfoiré de Onsty que...

– S’il te plaît Pascal, je ne te permettrai pas à ce que tu le traites d’enfoiré sinon on ne s’entendra pas, soyons honnêtes et respectons-nous.

Onsty, devant la réaction de la jeune fille, ne savait plus que dire. Il riva son regard sur elle sans pouvoir broncher mot.

– Et tu sais, qu’il soit enfoiré ou non, il est l’homme de ma vie et il demeurera sempiternellement mon amoureux.

– Jamais ! Pas dans cette maison ; ce ne sera pas dans la maison de mon père, grondait Pascal, enflammé.

Odile, regrettant d’avoir dévoilé si tôt l’histoire d’elle et d’Onsty, croisa les bras et bouche béante, devint observatrice et suivait Pascale dans ses expressions de mécontentement.

– Mais crois-moi, reprit-il, tout en indexant Odile qui ne s’empêchait de le regarder, je te créerai des ennuis dans cette maison.

– Parce que j’aime ton frère ? Je suis désolée.

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