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CHAPITRE 6. LE GOÛT DU DANGER

Lorsque Octavia fut prête pour le rendez-vous, elle envoya un message à Obel pour lui demander l'adresse de son appartement. Après quelques instants, elle reçut une réponse rapide, claire et détaillée, indiquant non seulement l'adresse, mais aussi des repères pour l'aider à ne pas se perdre.

Avec son téléphone en main, elle activa Google Maps et suivit les indications. Le trajet se déroula sans encombre, et l'excitation grandissait avec chaque virage. En découvrant le quartier, elle remarqua les maisons bien entretenues et les jardins fleuris, qui semblaient tous raconter une histoire. Chaque détail, des volets colorés aux pierres des allées, ajoutait à l'atmosphère chaleureuse.

Enfin, elle arriva devant la maison d'Obel. En passant la clôture, elle prit un moment pour admirer ce qui l’entourait. Un doux parfum de fleurs embaumait l'air, et elle se sentit immédiatement apaisée. Les fleurs colorées bordaient les allées, et créaient un tableau vivant de rouges, de jaunes et de violets. Elles dansaient légèrement sous la brise, comme si elles l’accueillaient.

À côté, un petit jardin bien entretenu ajoutait une touche de verdure. Des herbes aromatiques, telles que le basilic et la menthe, poussaient en pot, témoignant d’une attention particulière portée à chaque détail. La cour, couverte d'une pelouse impeccablement tondue, était parfaite pour passer un moment tranquille. Octavia imagina déjà des après-midis ensoleillés passés à discuter et à rire dans cet espace paisible.

Alors qu'elle contemplait le jardin, une vague d’excitation mêlée à une légère nervosité l’envahit. C’était un environnement charmant, et elle espérait que l’intérieur serait tout aussi agréable. Elle se demanda quel genre de décor Obel avait choisi, s'il était plutôt minimaliste ou s'il aimait les choses colorées et vivantes.

Finalement, Octavia s'approcha de la porte d'entrée. Elle posa sa main sur la poignée, mais elle hésitait un moment. Elle pouvait entendre les bruits de la ville au loin, mais ici, tout était serein, presque comme si le temps s’était arrêté. Avec une dernière inspiration, elle ouvrit la porte et entra, prête à découvrir ce que cette rencontre lui réservait.

En entrant dans l'enceinte de la maison, Octavia fut accueillie par Obel, qui semblait impatient de sa venue. Son sourire chaleureux la mit immédiatement à l'aise. Ils se dirigèrent tout droit vers la véranda, un espace baigné de lumière, où de grandes fenêtres laissaient entrer la douceur de l'extérieur. Pour accéder au salon, il fallait monter quelques marches, et la promesse d'un moment tranquille flottait dans l'air.

Avant qu'Obel n'ouvre la porte du salon, Octavia lui demanda de rester là, sur la véranda, pour profiter un instant de l'air frais.

— Tu peux me faire plaisir avec un verre de jus, s'il te plaît ? demanda-t-elle avec un sourire.

— Bien sûr, je reviens tout de suite, répondit-il en s'engouffrant dans le salon.

Pendant qu'Obel cherchait à lui préparer à boire, Octavia profita de ce moment pour contempler tout ce qui l’entourait. Son regard se posa sur les murs de la véranda, où elle pouvait entrevoir des tableaux accrochés dans le salon. La pièce semblait être un véritable hommage à la littérature et à la culture.

Elle distingua des portraits de grands écrivains français, tels que Victor Hugo, Charles Baudelaire et Paul Verlaine, chacun capturé avec une intensité qui donnait vie à leurs mots. À côté, un portrait de William Dubois attirait son attention, illustrant le regard pénétrant de l'auteur, qui avait tant marqué la pensée contemporaine.

Mais ce n'était pas tout. Elle remarqua également un tableau de Léopold Sédar Senghor, le poète et homme politique sénégalais, dont le visage rayonnait de sagesse et d'élégance. Elle se sentit inspirée par ces figures emblématiques, comme si leur présence lui offrait une connexion à des idées et des émotions plus grandes qu'elle-même.

Le temps que son esprit vagabonde à travers ces réflexions, Obel revint avec un verre de jus frais, le sourire aux lèvres.

— Voilà ton jus, dit-il en lui tendant le verre. Prends le temps de t'installer, je suis content que tu sois ici.

Octavia prit le verre avec gratitude, ses pensées encore captivées par les portraits des écrivains. Elle se demanda ce qui avait poussé Obel à les afficher, et elle ressentait déjà l'envie d'explorer davantage ses passions et ses inspirations au cours de cette rencontre.

Pendant qu'Octavia ingurgitait son jus, elle sentit le regard d'Obel se poser sur elle. Un mélange de curiosité et d'appréhension s'installa dans l'air, mais elle décida de briser la glace en posant des questions sur les portraits qu'elle venait d'admirer.

— Je suis fascinée par les portraits que j'ai vus, dit-elle en souriant. Quelle est l'histoire derrière chacun d’eux ?

Obel, visiblement ravi de son intérêt, s'installa confortablement sur une chaise en face d'elle, les yeux pétillants d'enthousiasme.

— Eh bien, pour commencer, il y a Victor Hugo, dit-il. C'est l'un de mes auteurs préférés. Ses œuvres, comme Les Misérables, explorent des thèmes de justice sociale et d'amour. Il avait cette capacité incroyable à capturer l'humanité dans toute sa complexité.

Octavia hocha la tête, captivée par la passion d’Obel.

— Et Charles Baudelaire ? demanda-t-elle, désignant le portrait adjacent.

— Ah, Baudelaire ! s'exclama Obel. C'est un poète extraordinaire, surtout connu pour Les Fleurs du mal. Il a révolutionné la poésie française en y intégrant des thèmes de beauté, de mélancolie et de modernité. Son utilisation de la langue et des images est tout simplement sublime.

Il marqua une pause, contemplant le portrait comme s'il pouvait voir l'âme du poète.

— Quant à Paul Verlaine, il est emblématique du mouvement symboliste. Ses vers sont d'une musicalité incroyable, et il a su exprimer des émotions complexes avec une simplicité déconcertante. Son poème Clair de Lune est un exemple parfait de sa maîtrise.

Obel continua à partager son admiration pour les écrivains, et Octavia se laissa emporter par ses récits. Elle appréciait la façon dont il parlait de la littérature, comme si chaque auteur et chaque œuvre avait une vie propre.

— Et ce portrait de William Dubois ? ajouta-t-elle.

— William Dubois, c’est un penseur essentiel. Il a abordé des questions de race, d'identité et de société dans ses écrits. Son livre L'âme du peuple noir est une lecture incontournable pour quiconque s'intéresse à l'histoire et à la culture afro-américaine. Il a été un pionnier dans la lutte pour les droits civiques.

Octavia écoutait attentivement, fascinée par la richesse de ses connaissances.

— Enfin, Léopold Sédar Senghor, continua-t-il. Il a été non seulement un grand poète, mais aussi le premier président du Sénégal. Sa poésie célèbre la culture africaine et il a su allier tradition et modernité. Ses écrits sont un véritable hymne à l'humanité.

Obel termina son explication avec une lueur d'admiration dans les yeux.

— La littérature a ce pouvoir de nous connecter, de nous émouvoir et de nous transformer. C'est ce que j'adore chez ces auteurs.

Octavia, touchée par cette passion, se sentit inspirée. Elle comprenait maintenant pourquoi Obel avait choisi d'afficher ces portraits. Ils représentaient non seulement des figures littéraires, mais aussi des idéaux auxquels il aspirait, une invitation à explorer le monde à travers le prisme de la littérature.

C'est après ces explications passionnantes qu'Octavia, sentant une légère fraîcheur dans l'air, demanda à Obel s'ils pouvaient aller au salon. Il était déjà plus de dix-sept heures, et un frisson lui avait parcouru le dos.

Sans hésitation, Obel l'accompagna à l'intérieur du salon. En entrant, Octavia fut frappée par la décoration chaleureuse et accueillante de la pièce. Les murs étaient ornés de livres et de tableaux, mais ce qui attira tout de suite son regard fut une armoire vitrée placée en face d'elle.

À l'intérieur, elle aperçut une bouteille de liqueur bien connue : Hunter's Choice. Ce nom lui évoqua des souvenirs, notamment celui du jour où KAKÉ s'était retourné contre elle. Cette liqueur, c'était bien le goût préféré de KAKÉ, et se souvint comment elle l'avait servi à KAKÉ ce jour-là.

En s'approchant de l'armoire, elle ne put s'empêcher de doigter la bouteille, une nostalgie l'envahissait. Elle se tourna alors vers Obel avec une lueur dans les yeux.

— Pourrais-je avoir un verre de ce liqueur ? demanda-t-elle, son ton à la fois léger et déterminé.

Obel, surpris par sa demande, fronça légèrement les sourcils.

— Tu es sûre ? C'est assez fort, et il est plutôt tard pour ça…

Octavia, insista, lui expliqua combien c'était son goût préféré.

— Je comprends que ça puisse paraître étrange, mais je l'apprécie vraiment. Ça me rappelle de bons souvenirs, et je voudrais juste en profiter un peu.

Avec un peu de réserve, Obel acquiesça finalement. Il prit un petit verre et, sans le remplir complètement, y versa une quantité modérée de liqueur.

— Juste un petit verre, alors, dit-il en lui tendant le verre avec un léger sourire.

Octavia prit le verre avec gratitude, touchée par la compréhension d'Obel. Elle leva le verre en signe de remerciement avant de porter la liqueur à ses lèvres, savourant le goût qui l'enveloppa d'une chaleur réconfortante. Cependant, à sa première gorgée, un toussotement involontaire s'échappa de sa gorge. Elle se mit à tousser considérablement, et Obel, inquiet, se leva pour lui offrir son aide.

— Ça va ? demanda-t-il, le regard inquiet.

Octavia, bien que surprise par la force du goût, feignit de tout aller bien, levant une main pour le rassurer. D'un moment à l'autre, elle réussit à se reprendre, et l'atmosphère redevint paisible.

Ils s'installèrent confortablement dans le salon, et Octavia se sentit prête à partager ses pensées. Encouragée par l'ambiance tranquille et la présence bienveillante d'Obel, elle s'ouvrit à lui. Obel, de son côté, commença à lui parler de ses sentiments, de l'amour qu'il souhaitait partager avec elle.

— Tu sais, Octavia, je ressens quelque chose de spécial pour toi, dit-il d'une voix douce. J'aimerais vraiment que nous puissions construire quelque chose ensemble.

Obel, voyant l’attention qu’Octavia lui portait, se sentit inspiré à exprimer tout ce qu’il ressentait pour elle. Il prit une profonde inspiration et commença son apologie, ses mots se déroulant avec sincérité et passion.

_ Octavia, il est parfois difficile de mettre des mots sur ce que l’on ressent, mais je veux que tu saches à quel point tu es précieuse à mes yeux. Depuis notre première rencontre, il y a eu quelque chose d’inexplicable entre nous, une connexion qui dépasse les simples mots. Ta présence illumine mon quotidien, et je me rends compte à quel point chaque moment passé avec toi est un cadeau. Quand je te vois, je vois une âme vibrante, pleine d’énergie et de passion. Ta curiosité pour le monde, ta façon d’observer les choses, tout cela me fascine. Tu es une personne qui sait apprécier la beauté des instants simples, et cela me rappelle que la vie est faite de ces petites merveilles que nous avons parfois tendance à négliger. Je respecte profondément ta force et ta résilience. Je sais que tu as traversé des épreuves et que certaines blessures ne sont pas encore guéries. Mais chaque jour, je te vois avancer avec courage, et cela m’inspire. Tu es un modèle de détermination, et je veux être là pour te soutenir, te réconforter, et partager ce chemin avec toi. L’amour que je ressens pour toi n’est pas une simple attraction ; c’est une admiration profonde pour la personne que tu es. Je rêve d’un avenir où nous pourrions explorer ensemble toutes les nuances de la vie, où nous pourrions rire, pleurer et grandir côte à côte. Je souhaite te montrer à quel point tu es aimée, à quel point tu mérites d’être entourée de douceur et de compréhension. Je sais que la route n’est pas toujours facile, mais je veux être celui sur qui tu peux compter, celui qui te soutiendra dans les moments difficiles et célébrera avec toi les victoires, aussi petites soient-elles. Ensemble, je crois que nous pouvons créer quelque chose de beau, quelque chose qui dépasse nos attentes. Alors, Octavia, permets-moi de te prendre la main dans ce voyage. Ensemble, nous pourrions écrire notre propre histoire, pleine de passion, de découvertes et d’amour.

Obel se tut, son regard plongé dans celui d’Octavia, espérant que ses mots toucheraient son cœur et ouvriraient la voie à une nouvelle étape de leur relation.

À mesure qu'il parlait, Octavia augmentait aussi les gorgées de liqueur. Le liquide, chaud et sucré, lui procurait un sentiment de réconfort, mais au fil des mots, une vague d'émotions s'éleva en elle. Puis, soudain, elle se mit à gémir, comme si toutes ses émotions refoulées trouvaient enfin une issue.

Obel, alarmé, abandonna son fauteuil et se dirigea près d'Octavia, inquiet.

— Tout va bien ? demanda-t-il, s'approchant d'elle.

Mais elle ne pouvait plus contrôler ce qui débordait en elle. Elle était véritablement inconsolable, et les larmes commencèrent à couler sur ses joues, comme celles d'une enfant.

Obel, la voyant ainsi, l'enveloppa dans ses bras, la consolant avec tendresse.

— Chut, ça va aller, murmura-t-il doucement. Je suis là pour toi.

Dans son étreinte, Octavia trouva un refuge. Elle pleura, libérant une partie de ce qu'elle avait enfoui si profondément en elle. Les bras d'Obel lui apportaient une chaleur réconfortante, et, malgré ses larmes, elle se sentit en sécurité. Les mots d'Obel, pleins de bienveillance, résonnaient comme une mélodie apaisante, et peu à peu, son cœur commença à se calmer.

Après un moment d'écoute attentive, un élan de courage envahit Octavia. Elle s'empara de la bouteille de liqueur et, sans demander la permission à Obel, versa une quantité généreuse dans son verre. En savourant le goût sucré et corsé qui glissait sur sa langue, elle but trois gorgées à la suite, et chaque gorgée éveillait en elle une audace nouvelle, une libération des inhibitions qui l'avaient longtemps retenue.

Elle se leva soudain, son cœur battant à tout rompre, elle tendit les bras vers Obel. Son regard pétillant était chargé d'une détermination renouvelée, une invitation à franchir ensemble un seuil qu'ils n'avaient jamais osé franchir auparavant. Hésitant, Obel lui tendit aussi timidement les siens, comme si un lien invisible les poussait l'un vers l'autre, une force irrésistible qui les appelait à se rapprocher.

Quand leurs bras se rencontrèrent, ce fut comme une étincelle. L'électricité de leur connexion était palpable, et ils s'enlacèrent doucement, leurs cœurs battant à l'unisson. Les bras d'Obel l'entourèrent avec tendresse, et Octavia se sentit soudain en sécurité, comme si tous ses doutes et ses peurs s'évanouissaient dans l'étreinte chaleureuse de l'homme qui se tenait devant elle.

Leurs lèvres se rejoignirent dans un baiser tendre, d'abord hésitant, puis de plus en plus passionné. Ce moment, chargé d'émotion, s'épanouit en une danse délicate de baisers et de caresses, chacun découvrant l'autre avec une douceur infinie. Les mains d'Obel se glissèrent dans les cheveux d'Octavia, tandis qu'elle explorait le contour de son visage, savourant la chaleur de sa peau.

Les inquiétudes et les doutes s'effacèrent, laissèrent place à une connexion profonde, un échange silencieux de promesses et de désirs. Chaque baiser était une confession, chaque caresse une déclaration. Ils s'éloignaient des préoccupations du monde extérieur, perdus dans la magie de leur rapprochement.

Dans cet instant suspendu, le temps semblait s'arrêter. Le bruit du monde, les rumeurs de la vie quotidienne, tout cela disparut. Seuls existaient leurs cœurs qui battaient à l'unisson et le souffle chaud de leurs échanges. Octavia se laissa aller, abandonner ses réserves, tandis qu'Obel, avec une tendresse infinie, la guidait dans cette danse intime.

Leurs échanges devinrent plus ardents, un mélange d'envie et de douceur qui les enveloppait. Obel caressa son bras, ses doigts glissant le long de sa peau, et Octavia frissonna sous ce contact. Elle se rapprocha encore, chercha à fusionner avec lui, à s’immerger entièrement dans cette bulle de chaleur et de désir.

Les murmures d'Obel, doux et réconfortants, résonnaient dans l'air comme une mélodie familière. Il lui parlait à mi-voix, des promesses chuchotées, des rêves partagés, chaque mot caressant ses oreilles comme une brise légère.

— Octavia, dit-il doucement, je crois que nous avons quelque chose de spécial. Je veux explorer cela avec toi, découvrir chaque facette de ce lien qui nous unit.

Octavia, toujours enivrée par la liqueur et par la proximité d’Obel, se laissa emporter par ses paroles, chaque syllabe résonnant comme une promesse de quelque chose de beau à venir.

— J'ai souvent pensé à toi, poursuivit-il, à ce que nous pourrions construire ensemble. Je me sens vivant quand je suis près de toi, comme si le monde entier disparaissait.

Elle le regardait, ses yeux brillants d'émotion, se perdant dans la profondeur de son regard.

— Je veux que tu saches que je suis là pour toi, ajouta-t-il, sa voix se faisant plus intense. Je veux te soutenir, partager tes joies et tes peines.

Chaque mot d'Obel était une caresse, et Octavia se sentait enveloppée de chaleur.

— Ensemble, nous pouvons créer quelque chose de magnifique, continua-t-il. Je crois en nous, en ce que nous pouvons devenir.

Alors qu'il parlait, Octavia frémissait d'anticipation et de désir. La promesse d'un avenir partagé se dessinait lentement dans son esprit, et elle se sentait vivante comme jamais auparavant.

— Je veux que tu sois à mes côtés, dit-il enfin, avec une sincérité déconcertante. J'espère que tu ressens la même chose.

Ces mots résonnèrent en elle, et elle comprit qu'elle était prête à embrasser cette nouvelle réalité. En cet instant, tout semblait possible, et leur connexion ne faisait que grandir, comme une fleur épanouie sous le soleil.

Dans le silence complice qui suivit, elle se blottit contre lui, son cœur débordant d'émotions nouvelles. Elle se sentait vivante, pleinement présente dans ce moment, comme si chaque fibre de son être était éveillée. Obel, la tenant fermement dans ses bras, l'observait avec une tendresse infinie, conscient de la fragilité et de la beauté de ce qu'ils partageaient.

Au fur et à mesure que la nuit avançait, la lumière douce de la véranda se mêla à l'obscurité qui créait une atmosphère intime et chaleureuse. Les étoiles brillaient à l'extérieur, mais à l'intérieur, leur propre univers s'était créé, un monde où seuls ils comptaient. Dans cette bulle de bonheur, ils s’abandonnèrent à l’instant, prêts à explorer ensemble tout ce que l’avenir leur réservait.

D'une voix douce mais faible, Octavia tourna son regard vers Obel et murmura :

— J'ai envie de visiter ta chambre.

Sans réfléchir deux fois, Obel sentit une vague d'excitation l'envahir. C'était tout ce qu'il souhaitait entendre. Avec une tendresse protectrice, il la souleva de ses bras robustes, l'enveloppant d'une chaleur rassurante, et l'amena dans sa chambre.

La pièce était décorée simplement, mais chaque détail témoignait de sa personnalité. Les murs étaient ornés d'images et de souvenirs, créant un espace qui lui était propre. Obel déposa délicatement Octavia sur le lit, ses yeux brillants de bonheur et d’anticipation.

— Je suis heureux que tu sois ici, dit-il, sa voix empreinte de douceur. C’est un endroit spécial pour moi.

Octavia observa les lieux, un sourire sur ses lèvres, avant de se tourner vers lui. La lumière tamisée créait une ambiance magique, et elle se sentit à la fois curieuse et émerveillée.

— C'est vraiment beau, murmura-t-elle, touchant du doigt une photo accrochée au mur.

Obel s'approcha d'elle, la regardant avec tendresse.

— Chaque image raconte une histoire, expliqua-t-il. Mais ce qui compte le plus, c'est le moment que nous partageons maintenant.

Octavia se leva et s'approcha de lui, son cœur battant la chamade. La proximité, l'intimité de l'instant, tout semblait parfait. Elle leva les yeux vers lui, et dans ce regard échangé, une multitude de promesses silencieuses se formait.

— Je veux que ce moment dure, dit-elle, sa voix à peine un murmure.

Obel hocha la tête, conscient que ce qu'ils vivaient était unique. Il prit doucement sa main, l'entraînant dans une danse lente, leurs corps s'approchant l'un de l'autre. L'atmosphère était chargée d'une tension douce, une anticipation palpable de ce qui allait suivre.

Les étreintes entre Octavia et Obel étaient intenses et passionnées. Leurs corps se joignaient dans une danse sensuelle et envoûtante. Chaque baiser, chaque caresse, amplifiait leur désir mutuel. Le rythme de leurs mouvements s'accordait parfaitement. La respiration haletante, les gémissements de plaisir, le lit qui grinçait sous leurs ébats, tout contribuait à leur extase partagée. Obel continuait de la posséder avec une passion dévorante, ce qui la faisait se perdre dans un tourbillon de sensations.

Octavia gémissait son nom pour l'encourager à la combler davantage. Obel répondait à ses appels avec une intensité bouillonnante, il frissonnait de plaisir à chaque mouvement.

La tension montait, l'excitation atteignait des sommets. Ensemble, Octavia et Obel atteignirent l'extase dans une explosion de plaisir qui les emporta au-delà des limites du plaisir terrestre. Épuisés mais comblés, ils restèrent enlacés, baignés dans un océan de satisfaction.

Leur amour interdit et passionné les emportait au-delà de toute retenue, en les plongeant dans un océan de plaisir et de désir. Ils se laissaient emporter par la folie de l'instant, ils se perdaient l'un dans l'autre, jusqu'à oublier tout le reste.

Après avoir atteint un sommet sensationnel, ils se retrouvèrent enlacés, épuisés mais comblés. Leurs respirations s'étaient calmées, mais leurs cœurs battaient encore à l'unisson. Octavia se blottit contre Obel, savourant la chaleur de son corps et la douceur de ses caresses.

Dans ce moment de tendresse après le tumulte de la passion, ils se laissèrent bercés par le silence apaisant, profitant de chaque instant précieux passé ensemble.

En regardant sur sa pendule murale, Obel remarqua qu'il faisait déjà 21h45. Une vague d'inquiétude l'envahit ; il se hâta de réveiller sa partenaire, mais Octavia ronflait paisiblement. Il tenta de la secouer doucement, mais en vain.

Octavia, perdue dans un sommeil profond, essayait de se réveiller, mais la liqueur avait pris le dessus. Ses articulations semblaient être engourdies, comme si chaque partie de son corps était alourdie par une fatigue écrasante. Elle ne pouvait même pas soulever un doigt, submergée par un épuisement qu'elle ne comprenait pas.

Obel se sentit de plus en plus dérangé par cette situation. Il manqua de patience, faisant des allers-retours dans sa chambre, ses pensées tourbillonnaient sans lui offrir de solution. Que faire ? Il se sentait impuissant, inquiet pour Octavia qui était là, inconsciente, se tournant sur elle-même dans le lit, complètement à l'écart de la réalité.

Il s'arrêta un instant, observa son visage paisible, les traits détendus dans le sommeil. Un mélange de tendresse et d'angoisse l'envahit. Que se passerait-il si elle ne se réveillait pas ? Il avait envie de la protéger, de veiller sur elle, mais il se sentait également piégé dans cette situation, incapable de trouver une issue.

Il retourna vers la fenêtre, scruta l'obscurité de la nuit. Les étoiles brillaient, indifférentes à son agitation intérieure. Finalement, il prit une profonde respiration et se dirigea de nouveau vers le lit, s'asseya à côté d'Octavia. Peut-être qu'il lui fallait du temps. Peut-être qu'il devait juste attendre qu'elle émerge de ce sommeil profond.

Avec douceur, il caressa ses cheveux, il murmurait des mots d'encouragement.

— Allez, Octavia, réveille-toi, tu es en sécurité ici.

Il espérait que ces paroles atteindraient son subconscient, qu'elles lui donneraient la force de revenir à lui. Dans ce silence plein de tension, Obel se contenta d'être là, prêt à l'accueillir dès qu'elle serait prête à revenir à la réalité.

Il faudrait donc qu'Octavia passe la nuit chez Obel. Face à cette situation inattendue, Obel ressentait un mélange d'inquiétude et de détermination. Il était là, à ses côtés, veillant sur elle alors qu'elle traversait ce moment difficile. Pour la première fois, Octavia avait goûté à l'alcool, et les effets étaient bien plus puissants qu'elle ne l'avait anticipé.

Tout au long de la nuit, Obel l'entendait se retourner dans le lit, se réveiller pour vomir, et il était prêt à tout pour l'aider. Il lui apportait de l'eau, lui caressait le dos avec douceur, tentant de la réconforter malgré son propre stress. Il se demandait ce qu'il devait faire pour qu'elle se sente mieux, et chaque gémissement de sa partenaire lui serrait le cœur.

La seule question qui hantait l'esprit d'Obel était : allait-elle retourner chez elle ? À mesure que les heures passaient, la réponse semblait de plus en plus claire. Non, elle ne pouvait pas rentrer dans cet état. Mais qu'adviendrait-il au matin ?

Obel se tenait là, vigilant, partagé entre l'envie de la protéger et la peur de ce que la lumière du jour pourrait révéler. Les souvenirs de la soirée, les promesses murmurées, tout cela flottait dans l'air, imprégnant l'atmosphère d'une tension palpable.

Alors qu'il observait Octavia, paisible malgré son mal-être, une question demeurait en suspens dans son esprit : comment leur relation allait-elle évoluer après cette nuit ? Tout restait à découvrir au lever du soleil, et cette incertitude le tenait en haleine.

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