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-T'as faim ?
hoche la tête en me rejoignant dans le jardin.
-Hum ça sent bon !
-On s'est fait un petit barbecue avec Enzo. On ne savait pas si tu avais mangé, alors on t'a gardé une assiette, expliqué-je en lui tendant le plat.
s'empresse d'entasser des morceaux de viande dans son assiette. Je m'installe sur une chaise longue près de lui, laissant la fraicheur de la nuit tombante m'envelopper dans ses bras accueillants. J'entends quelques oisillons chanter au loin et je souris distraitement.
-T'étais où ?
-J'avais des trucs à régler, me répond la bouche pleine.
-Quels trucs ?
Mon ami tourne la tête dans ma direction en affichant son irrésistible moue taquine.
-Si je te dévoile tous mes secrets, pourquoi aurais-tu envie de rester ici ?
Sa réponse me laisse sans voix. S'il savait toutes les raisons complétement déraisonnables qui fusent dans mon esprit à cet instant précis, il rougirait de la tête aux pieds. Je me contente de lever les yeux pour masquer mon embarras tandis qu'il ricane tranquillement, fier de sa petite blague. Je ferme les paupières pour profiter sereinement de ce doux moment. Je me sens bien ici. Je m'y suis d'ailleurs toujours sentie à ma place.
-Et vous, vous avez fait quoi aujourd'hui ?
-Si je te dévoile tous mes secrets, pourquoi aurais-tu envie que je reste ici ?
Mon petit sourire victorieux lui arrache un éclat de rire. J'ouvre discrètement une paupière pour observer à la dérobée la beauté de son visage rayonnant.
-Les mecs ont laissé un bordel monstre après le brunch. J'ai beau leur dnder de ranger, ils n'en font qu'à leur tête.
-Il y a des choses qui ne changent pas !
Lorsque nous étions ado, nous nous retrouvions très souvent ici avec Jamie, Sam et Nico. a toujours été le mec le plus soigneux d'entre eux. Nico, très tête en l'air, se lassait souvent entrainer par Sam et ils finissaient toujours par disparaitre avant de remettre notre bazar en ordre. Evidemment, Jamie les suivait dans leurs conneries. Il ne restait alors plus que et moi et nous terminions toujours la soirée tous les deux, à débriefer nos aventures en nous activant pour éviter que la mère de ne nous tombe dessus.
-Laura a insisté pour me donner un coup de main. J'ai presque été obligé de la mettre à la porte ! Je veux dire, ce n'est pas à elle de nettoyer le bazar des autres et surtout pas maintenant que nous sommes séparés.
La simple évocation de son prénom me hérisse les poils. Même si je commence à l'accepter, je déteste penser à elle. Plus précisément, je déteste l'idée qu'elle ait pu avoir mon rien que pour elle aussi longtemps. Et je suis bien consciente que ces pensées sont déplacées mais je n'y peux rien. Je suis comme ça, entière et possessive.
-D'ailleurs, pourquoi est-ce qu'elle était là hier soir et ce matin ?
-Les gars l'ont appelée. Tu sais, elle fait partie de notre groupe depuis des années et je ne trouve pas ça juste de l'exclure aujourd'hui.
-Et c'est pas bizarre pour toi ?
-Si. Je me retrouve comme un idiot devant une fille pour qui j'ai beaucoup d'affection et qui me regarde toujours avec la même flamme dans les yeux. Je sais que je lui brise le cœur à chaque fois que je me comporte en ami avec elle mais je n'ai jamais su mentir. Je ne pouvais tout simplement plus continuer.
se lève pour débarrasser son assiette puis s'installe sur un transat à côté de moi. Je fais semblant de ne pas suivre chacun de ses mouvements du coin de l'œil.
-Tu as passé la journée avec ton frère ?
-Oui, on s'est baladés un moment et on a bien discuté. On en avait besoin tous les deux je crois.
-Comment va-t-il ? J'ai l'impression qu'il passe son temps à fuir son chagrin.
-Il a beaucoup de mal à gérer la mort de nos parents mais je pense que petit à petit, il commence à prendre conscience de la réalité et qu'il va pouvoir faire son deuil.
-Et toi, tu l'as fait ton deuil ?
Je reste silencieuse un petit moment. Les oiseaux ne chantent plus dans les arbres, le bruit des cigales les ayant remplacés. Je ne suis pas vraiment à l'aise avec la tournure de cette conversation mais je me suis promis d'être honnête avec . C'est la voix chevrotante que je lui réponds :
-Je ne sais pas trop. Je crois que j'y travaille mais c'est compliqué. Je n'aime pas tout ce que ça remue en moi.
Une petite brise caresse furtivement ma peau, me faisant instantanément frissonner. Puis la main de se faufile à travers mes doigts pour presser ma paume à deux reprises. Le frisson que j'ai ressenti s'évanouit aussitôt, laissant mon corps bouillonnant sous l'afflux de sensations entêtantes. Je sens la douceur de sa peau s'infiltrer sous la mienne et mon cœur commencer à galoper un peu trop vite. Je me tourne légèrement pour plonger dans ses beaux yeux, les genoux repliés contre mon ventre et ma tête en appui sur mon bras dénudé. Mes doigts sont toujours emmêlés avec les siens, je ne les lâcherais pour rien au monde.
-J'ai peut-être trouvé un truc concernant mes parents.
Mes mots sont lourds sur ma langue, je les sens peser jusque dans mon estomac. m'encourage à m'ouvrir davantage en promenant son pouce le long de mon index. Je le vois redessiner les stries de ma peau comme s'il jouait avec mon histoire pour la rendre plus légère.
-Je crois que ma mère s'était entichée d'un établissement qui prône la médecine douce.
-Jusque là, rien d'étonnant connaissant ta mère.
-Ouais, sauf qu'elle leur versait tous les mois presque 1 000€. J'aimerais bien aller faire un tour là-bas. Peut-être qu'elle était très investie auprès de cette structure et que j'en apprendrais un peu plus sur son engagement.
-Tu veux que je t'accompagne ?
-Je ne sais pas trop. Peut-être.
-Tu en as parlé aux flics ? Si tes parents leur faisaient des virements réguliers, la police est obligatoirement au courant. Ils ont même déjà dû aller leur rendre visite.
-Ils ne veulent rien me dire alors je préfère aller vérifier par moi-même.
-Et si c'était dangereux ? Je ne veux pas que tu prennes le moindre risque .
-Honnêtement, je ne pense pas qu'une petite visite de courtoisie chez Naturalliance me mettra en danger !
A ces mots, se fige telle une statue de pierre. Cela ne dure qu'une seconde, puis l'effroi quitte son visage enchanteur puis laisser un semblant de quiétude retrouver sa place. Je ne me sens plus vraiment à l'aise tout à coup.
-C'est une très mauvaise idée. Laisse les flics faire leur boulot et arrête de toujours vouloir jouer les justicières !
Je retire vivement ma main en me redressant.
-Non mais qu'est-ce qu'il te prend ?
-Il me prend que je n'ai pas envie de te retrouver à nouveau sur un lit d'hôpital ! Alors tu vas me faire le plaisir de rester tranquille s'il te plait.
-Tu m'emmerdes ! C'est pas parce que tu as toujours peur de tout que je vais accepter que tu me parles comme ça !
Je me lève d'un bond et quitte la terrasse, plus agacée que jamais. Si ne peut pas comprendre que j'ai désespérément besoin de réponses, j'avancerai seule. Mais j'avancerai quand même.
Je sais, j'ai vraiment un caractère de merde. Oui mais voilà, ça tu le savais déjà avant de me dnder de m'installer ici, alors arrête de te plaindre ! Je n'ai pas aimé ta réaction la sine dernière quand je t'ai parlé de mes parents et je n'ai absolument pas envie d'aborder à nouveau le sujet avec toi. Je ferais tout pour découvrir la vérité, que ça te plaise ou non. Je préfèrerais simplement que tu sois de mon côté.
- ! Tu vas sortir quand de cette foutue salle de bain ?
La voix de mon petit frère gronde derrière le bois de la porte. Je l'entends faire les cent pas en grommelant mais je ne peux m'empêcher de sourire. J'adore le mettre en rogne. Il est encore plus mignon quand ses cheveux rebelles caressent sa moue boudeuse. J'ouvre la porte à la volée en lui déposant au passage un petit baiser sur la joue.
-Tu fais chier Em' ! Ça ne te suffit pas de faire la gueule depuis une sine, il faut aussi que tu monopolises la salle de bain ce soir ?
-T'en fais pas beau gosse, tu as encore le temps de te préparer. Arriver à l'heure, c'est pour les nazes.
Visiblement agacé, mon frère referme la porte d'un geste brusque. Un rapide coup d'œil dans le miroir quand je regagne ma chambre me conforte dans mon choix vestimentaire. Généralement, je me fiche totalement de ce que je porte mais ce soir, j'ai envie de faire un effort. Je veux que sache que cette soirée est importante pour moi aussi. Je veux qu'il monte sur scène avec la certitude que je suis là, comme avant. Que je ne raterai plus aucun concert et que je me posterai toujours au milieu de la foule pour qu'il puisse s'accrocher à mes yeux de jade si le stress se fait trop intense. Je veux simplement retrouver ce que nous avions, il y a sept ans.
Depuis notre légère altercation la sine dernière, n'a cessé de vouloir me faire renoncer à ma petite enquête concernant Naturalliance. Selon lui, je vais me fourrer dans les ennuis au lieu de laisser la police faire son travail. Après plusieurs jours sous tension, j'ai fini par aller voir cette fameuse police en laquelle il croit tant. Comme d'habitude, les officiers en charge du dossier de mes parents m'ont servi leur baratin habituel et se sont contentés de m'abreuver de détails inutiles. Je suis donc ressortie du commissariat encore plus déterminée à rendre une petite visite à cette structure si mystérieuse. Quand j'ai raconté cela à il s'est décomposé. Je comprends qu'il veuille me protéger mais je ne saisis absolument pas pourquoi il tient autant à me tenir à l'écart des investigations. Nous nous sommes donc disputés une nouvelle fois et j'ai fini par lui claquer la porte de ma chambre au nez.
C'était hier soir. Depuis, je ne l'ai pas vu. Je l'ai entendu partir au salon de tatouage ce matin mais je suis restée cloitrée une bonne partie de la journée, à noircir des pages entières de mon petit carnet aux dorures envoutantes. J'ai laissé les mots heurter le papier pour laisser éclore ce qui tempête en moi. Depuis que j'ai perdu les pédales, j'essaie de ne plus me comporter comme une gamine en pleine crise d'ado et je crois que mes confessions écrites m'aident à y voir un peu plus clair. J'ai ainsi pris conscience que le soutien de me manque cruellement et que je me sens seule.
Mais ce soir, je veux faire une trêve. J'en ai assez de toutes ces tensions. Tant pis s'il ne veut pas me soutenir, j'avancerai seule. Je suis d'ailleurs plutôt douée à ce petit jeu. En attendant, je veux m'assurer que passera une belle soirée sur scène, là où est sa place. Je veux revoir son sourire illuminer ma nuit et son regard brûler mes peurs. Je veux entendre sa voix susurrer à mon oreille comme si nous étions seuls sur terre. Je veux oublier tout ce qui n'est pas nous le temps de quelques chansons.
Je réajuste ma combishort noire en dentelle et applique un peu de mascara sur mes longs cils. Je colore ensuite mes lèvres en rouge vif et ébouriffe mes cheveux ondulés pour accentuer ma crinière. J'enfile mes sandales au moment où mon frère sort de la salle de bain, vêtu d'un short orange et d'un t-shirt blanc. Sur sa peau légèrement hâlée, ces teintes resplendissent. Il détaille ma tenue sous toutes les coutures, me faisant monter le rouge aux joues, avant de passer son bras sous le mien en m'entrainant en bas des escaliers.
-Prête à faire tourner toutes les têtes ?
Je ris un peu en passant une main dans ses cheveux.
-Plus que jamais !
Nous arrivons au Sick one une bonne trentaine de minutes plus tard. Nous avons préféré ne pas prendre le volant pour avoir tout le loisir de nous enivrer. Lorsque nous pénétrons dans la grande salle, la foule nous surprend tous les deux. Le bar est plein à craquer et un joyeux brouhaha résonne autour de nous. Je repère rapidement Nico, Sam, Jamie et Laura qui sont déjà accoudés à une table haute, près de la scène. J'ai à peine le temps de les rejoindre que Sam me prend déjà la main pour me faire tourner sur moi-même.
-Wahou mais quelle bombe ! Je pourrais presque te faire l'honneur de terminer dans mon lit ce soir !
Je ris face à ses bêtises tandis que je m'approche de Jamie pour la saluer. Bon sang qu'elle est belle, avec la pointe de ses cheveux teints en rose ! Ses yeux presque noirs sont perçants dans la lumière tamisée, elle pourrait hypnotiser n'importe qui avec son incroyable beauté. Je me penche ensuite pour adresser un petit signe de la main à Laura qui se tortille sur place, clairement mal à l'aise. Je ne comprends pas vraiment pourquoi elle s'inflige toute cette souffrance mais je ne peux pas la juger. Je serais moi aussi incapable de me détourner de .
-Prêts à enflammer la scène ? interrogé-je mes deux amis musiciens en acceptant la bière que Nico me tend.
-Oh que oui ! J'attends que ça ! me répond Sam en sautillant sur place.
-Où est ?
-Il répète une dernière fois. Tu le connais, perfectionniste jusqu'à la dernière minute.
Du coin de l'œil, je rrque que Laura s'est figée lorsque j'ai prononcé le prénom de mon ami mais rapidement, elle se retourne vers mon frère et feint de reprendre le cours de leur discussion.
-Tout le contraire de vous deux, en somme ! les taquiné-je.
-Héééé, crient-ils en chœur. C'est pas parce qu'on se détend un peu avant le concert qu'on va pas assurer sur scène !
-Désolée de vous décevoir mais vous n'assurerez jamais autant que les gars.
-C'est parce que tu le regardes avec les yeux de l'amour que tu dis de telles conneries, me lance Nico.
Je manque de m'étouffer avec ma bière. Mes deux idiots d'amis s'amusent de ma réaction mais je n'ai pas le temps de prononcer le moindre mot qu'un grand type plutôt bien bâti leur fait signe de le rejoindre.
-Le devoir nous appelle ! A tout à l'heure !
Nico et Sam suivent celui que je devine être le directeur du bar, me laissant seule avec Jamie, Laura et mon frère. Ces deux derniers semblent d'ailleurs être en grande conversation puisque aucun d'eux ne rrque que les rockstars ont filé. Je me tourne vers Jamie, un grand sourire aux lèvres, et enroule quelques unes de ses mèches roses entre mes doigts.
-J'adore ta couleur ! T'es carrément canon avec tes cheveux roses !
-J'avais envie de changement.
-Comme à peu près tous les trois mois, lui réponds-je avec un clin d'œil.
Mon amie hausse angéliquement les épaules puis fait tinter sa bouteille de bière contre la mienne. A l'unisson, nous rejetons la tête en arrière en portant le goulot à nos lèvres. Je sursaute légèrement quand je sens une main me tapoter l'épaule mais je retrouve le sourire lorsque je pivote.
-Sophia ! Je suis contente de te voir !
Elle m'enlace brièvement puis elle salue Jamie, Laura et Enzo.
-Je n'allais quand même pas rater une soirée de folie avec ma patiente préférée !
-Suis-moi, on va te chercher quelque chose à boire.
J'enroule mon bras à celui de Sophia mais au moment où nous nous dirigeons vers le bar, je rrque que Jamie nous dévisage d'une drôle de manière. Nous réussissons à attirer l'attention du serveur pour commander un ravitaillement digne de ce nom. Pendant qu'il prépare nos boissons, j'en profite pour interroger mon amie.
-Ton gentil kiné ne t'a pas accompagnée ce soir ?
-Arrête de le dénigrer ! Et non, il n'a pas pu venir, il a eu un empêchement.
-Je ne l'ai pas dénigré, au contraire ! Si tu savais tous les petits noms dont je l'ai affublé pendant ma rééducation, tu trouverais que « gentil kiné » est le surnom le plus sympa de la terre !
-Tu es incorrigble !
-C'est vrai... mais promis, j'essaie de m'améliorer, rétorqué-je en attrapant nos consommations, un air mutin sur le visage. Ca se passe bien entre vous ?
-Honnêtement, oui. Bon ce n'est que le début de notre relation mais on passe toujours de très bons moments ensemble. Alexandre est très doux, attentionné et on s'est découvert pas mal de points communs.
Les bras chargés, nous rejoignons Jamie qui se conduit toujours aussi bizarre. Elle, qui est d'habitude à l'aise dans n'importe quelles circonstances, se tortille maladroitement et lance régulièrement des coups d'oeil appuyés en direction de Sophia. Je m'apprête à la questionner mais les faisceaux lumineux de la scène s'agitent puis s'éteignent brusquement. Le silence se fraye un chemin à travers la foule qui s'agglutine vers l'estrade. Mon cœur s'excite comme un petit fou dans ma poitrine, j'ai tout bonnement l'impression de rattraper toutes ces années perdues en partageant ce moment tant attendu avec mes amis.
Les projecteurs se rallument lorsque Sam donne le tempo en enchainant des accords tonitruants sur sa batterie. A l'issue de cette intro rythmée qui enflamme aussitôt le public, Nico et grattent leurs cordes pour faire résonner une de leurs compositions. Tout le monde crie autour de moi. Les garçons rayonnent sur scène, emplissant aisément tout l'espace pour nous happer dans leur univers. La voix de Nico ricoche contre les murs du bar, soutenue par les notes que laisse s'envoler, et le résultat est tout simplement dément. Je secoue ma tête en rythme, ne lâchant à aucun moment du regard. Il a les yeux rivés sur ses accords mais son sourire me conte tout le bonheur qu'il n'a pas besoin d'exprimer avec des mots. Il me le confie déjà avec des notes.
Les minutes s'envolent dans un rythme effréné. Les garçons mettent le feu au bar, tout le monde profite de la musique et chante à tue-tête. Je suis noyée dans un océan de visages rayonnants et de sourires étincelants. Et ça fait du bien.
L'énergie des garçons est époustouflante. C'est comme s'ils se donnaient entièrement à chaque accord. Ensemble, ils forment un tout. Un tout qui m'est vital et dont je ne pourrai plus jamais me passer. Leurs visages sont baignés de sueur et leurs vêtements trempés à force de vider des bouteilles d'eau sur leurs cheveux mais ils n'ont jamais été aussi beaux. A côté de moi, Jamie, Sophia et Enzo se dandinent avec joie. Seule Laura ne semble pas vraiment partager notre amour pour cette musique faite avec le cœur et les tripes. Je me souviens alors de la confession de lorsqu'il m'avait avoué qu'elle n'aimait pas vraiment ce genre de concert. La voir ici ce soir me fait soudain un peu de peine. Je réalise qu'elle est vraiment prête à tout pour essayer de reconquérir quitte à laisser son cœur se briser inlassablement.
