Chapitre 7
Mystic Creatures
•× Chapitre 7 ו
~ Tout est vrai. ~
Lorsque j'ouvris les yeux, la lumière aveuglante avait disparu. J'étais toujours au sol, victime d'un violent mal de tête, face à deux loups luttant dans un combat à mort.
Le loup noir - Maxime - était en très mauvaise posture. Le loup blanc qui lui faisait face le dominait largement, tant par la force que par la taille. Maxime était déjà un monstre, un loup presqu'aussi grand que moi et je mesurais un mètre quarante-sept, mais le loup blanc devait mesurer entre quinze et vingt centimètres de plus que lui. J'étais en plein cauchemar !
J'aurai aimé pouvoir profiter de leur combat pour fuir loin de toute cette folie, mais mes muscles ne me répondaient plus. J'étais clouée au sol, obligée d'observer cette lutte.
Les grognements, les coups de dents, les coups de griffes... tout était vrai et pourtant je ne l'aurais jamais cru si je n'en avais pas été témoin. Tant de violence pour savoir qui aurait le privilège de me becter... Seigneur !
Ma gentillesse m'avait conduite à trouver un cadavre, ma curiosité et mon acharnement m'avait conduite aux portes d'un monde que je pensais n'être que des légendes, des contes. Pour sûr, si je m'en sortais, je jurais sur le champs de changer radicalement !
Le loup noir perdit quelques instants plus tard, couché sur le flanc, il muta à nouveau pour reprendre la forme de l'homme que je connaissais. L'homme frêle que j'avais rencontré, pas celui que j'avais vu quelques instants plus tôt.
Le sang se répandit autour de lui tandis que le loup blanc s'approchait de moi. Il me lècha la joue, avant de glisser ma tête sur ma poitrine. Il me donna un léger coup de tête avant de s'allonger entre mes jambes et de secouer la queue. Il couina un peu, réclamant des caresses. Quelle situation incongrue !
J'obeis néanmoins, soulagée de ne pas me faire dévorer et d'être encore en vie. Il m'avait sauvée.
L'animal finit par muter à son tour, pour prendre la forme d'un homme... mais pas n'importe quel homme !
Franotti !
- Alessandra, puis-je retirer votre veste pour couvrir ma nudité ? Demanda-t-il alors qu'il était allongé sur le ventre, son visage prêt de ma poitrine.
- Vous aussi ? M'écriai-je. Vous saviez ?!
- Je vais vous expliquer, mais pas ici, pas maintenant. Votre veste je vous prie.
Il se redressa pour s'asseoir face à moi et, une main sur son attirail, l'autre face à moi, il réitèra sa demande.
J'obeis, m'arrachant une grimace de douleur et lui tendis mon vêtement qu'il déposa sur ses genoux.
Son pénis dénudé touchait mon manteau... Je ne savais pas si je devais être dégouté ou au contraire flattée d'avoir cet Apollon nu face à moi.
- Vous allez avoir une sacré bosse. Vous auriez eu besoin de points de sutures, mais il est trop tard maintenant. Je ne pense pas que vous aillez une commotion...
Mes sanglots - que j'ignorai retenir - éclatèrent. En moi, tout vola en éclat... mes croyances, mes convictions, mon monde tout entier n'existait plus. J'avais échappé à la mort, j'aurai dû lui en être reconnaissante, pourtant je lui en voulais de ne pas avoir su me protéger avant que ce monde secret ne s'impose à moi.
Comment vivre avec ça ?
