Chapitre 3
C'est ce jour que Candice va commencer les cours. C'est très tôt qu'elle se réveille pour s'apprêter. Devant son miroir, elle regardait sa tenue et ses nattes faites par Martha. Au lycée d' Obala elle pouvait se faire tout ce qu'elle veut sur la tête sauf poser les mèches ou greffes mais ici c'est totalement différent il faut faire juste quelques nattes. Candice se trouvait petite avec ces nattes sur la tête
Candice : En tout cas je suis là encore pour un an après ça je vais à la fac là-bas on exige pas les nattes je ferais ce que je veux de mes cheveux.
Elle a pris son cartable, y a mis quelques cahiers et est sortie.
Candice : bonjour
Karl : bonjour Candice
Mike : bonjour candy
Karl : c'est candice pas candy
Candice : c'est pas grave il n'articule pas encore bien les mots.
Elle s'est assise pour prendre son petit déjeuner. Sa cousine avait raison de dire qu'elle ne fera plus rien, ni cuisiner, ni faire la lessive, pas de vaisselle rien du tout. Elle qui était habituée à tout faire chez sa grande mère maintenant elle aura l'impression de ne servir à rien. Martha avait bien remarqué qu'elle voulait tout le temps l'aider à faire ci ou ça, chose pas possible.
Hélène est arrivée avec une chemise qu'elle a donné à sa fille
Hélène : c'est ton transfert tu va donner au proviseur il ya aussi les reçus au cas ou
Candice : d'accord
Mike : maman je ne veux plus
Hélène : tu n'as pas manger fini les œufs sinon tu vas rester ici. Martha
Martha : oui madame (en sortant de la cuisine) tu vas faire le petit déjeuner de monsieur je vais le monter dans la chambre
Martha : d'accord madame.
Hélène : leur gamelle est prête ?
Martha : oui madame je viens avec
Elle est repartie à la cuisine et est revenue avec les gamelles des deux garçons
Candice : je n'ai pas aussi de gamelles?
Hélène : tu n'as pas honte. Je vais te chercher de l'argent de poche tu auras 5 mil par semaine c'est ce que papa a dit. Je trouve ça beaucoup mais bon c'est pas moi qui donne
Candice : d'accord maa
Candice trouvait que 5mil par semaine c'est énorme surtout qu'elle ne savait même pas quoi faire avec ça. Au village elle n'avait presque rien des fois sa grande mère lui donnait 200 ou 500 quand elle avait. Ça ne la dérangeait pas car l'école n'était pas loin et elle mangeait le matin et le soir.
Sa mère lui a donné l'argent et ils sont partis en voiture avec Bouba
Karl : moi je voulais aussi qu'on me donne de l'argent
Candice : tu es encore petit quand tu vas arriver en 3ème papa va te donner
Karl : c'est encore loin
Candice : il faut donc bien travailler à l'école. Mike ça va ?
Mike : oui
Candice : quand tu as ton doigt dans la bouche tu ne gère plus rien.
Ils sont arrivés à l'école des garçons Candice les as bien embrassé. Elle trouvait que sa mère les gâtait trop, ils ont tout ce qu'ils veulent. Bah étant les seuls enfants du Général KAMBA ce n'est que normal.
Son lycée était plus éloigné de celui de ses frères, elle est arrivée après près de 10 minutes.
Candice : oufff quand il faut aller, il faut aller. Merci Bouba à ce soir
Bouba : à ce soir madame
Candice s'est redressée sur son siège
Candice : hein ? Tu m'appelle madame ? T'es sérieux ?
Bouba : oui madame
Candice : non je ne veux pas. Es ce que je ressemble à une madame ne m'appelle pas comme ça
Bouba : je ne peut pas faire autrement madame
Candice : bon dit mademoiselle je peux encore supporter madame non je ne veux pas. On dirait que je suis une vieille mère.
Elle est sortie de la voiture et a rejoint les élèves qui entraient tous dans l'enceinte de l'établissement. Elle a remarqué que beaucoup se faisaient accompagner en voiture comme elle. De loin, elle a vu le proviseur et s'est dirigée vers lui pour lui remettre le document lié à son transfert. Il l' a remercié et elle a rejoint sa classe. Elle a vu une table banc vide et est allée s'asseoir là toute seule. Certains élèves bavardaient et d'autres se concentraient à lire. Personne ne l'a gérait même pas regarder or si c'était dans son village tous auront couru pour faire connaissance avec la nouvelle. Ils aimaient bien voir de nouveaux visages. Le premier professeur est entré, elle a fait les efforts de se mettre à la ligne par rapport au cours qu'il dispense. Elle a remarqué qu'ils étaient en avance presque partout au lieu de recopier les cours manquant elle a préféré les photocopier mais qui va donc lui prêter son cahier. Candice n'a pas osé demander à un camarade et voilà que son ancien lycée a commencé sérieusement à lui manquer.
A la pause, elle était toujours seule à sa place et lisait dans son livre pour se mettre à la page par rapport au cours suivant. Le cours de Français dispensé par celui qu'on appelle le professeur titulaire. C'est à 14h qu'il est arrivé juste après la pause de midi.
Prof : j'ai eu vent que nous avons une nouvelle. Qu'elle se lève et se présente
C'est là que tout le monde se tourne pour regarder Candice. Comme ça ils savaient même que je suis nouvelle ! pensa- t-elle.
Elle s'est levée tout nonchalamment
Candice : bonsoir monsieur
Prof : bonsoir. Je suis monsieur Ateba le professeur titulaire de cette classe et toi ?
Candice : euhh je suis candice Ayissi, nouvelle j'ai commencé aujourd'hui
Prof Ateba : d'accord. C'est toi la fille du Général BAKAM n'est pas
Candice : oui c'est ça
Prof Ateba : soit la bienvenue parmi nous. J'espère que tu te mettras à la ligne si tu as un problème n'hésite pas à en parler ou à poser n'importe quelle question nous sommes ici pour apprendre. Tes camarades peuvent te prêter leurs cahiers pour que tu puisses te mettre à la page. Ça va ?
Candice : oui monsieur ça va merci
Prof Ateba : OK.
Elle s'est assise et le cours pouvait commencer. Elle a trouvé monsieur Ateba très éloquent, c'est un jeune homme plein de sagesse à son âge il est déjà assis en langue française c'est juste waouh elle l'écoutait avec tellement d'attention en se disant qu'elle aimerait avoir ses connaissances. Après 2h de cours il est parti. Une jeune fille a approché candice
Elle : j'ai mes cours si tu veux ?
Candice : d'accord merci je vais jeter un coup d'œil
Elle : ton père est vraiment Général ?
Candice : euhhh oui pourquoi
Elle : pour rien. Moi père est magistrat
Candice : ah d'accord.
Elle : on pourrait être amie
Candice : OK laisse moi d'abord voir tes cours je pourrais aller faire des copies si tu permets
Elle : bien sûr vas-y avant que le prof d'histoire n'arrive.
Candice a pris ses cahiers, d'autres élèves sont venus lui proposer aussi leur cahier, ce qu'elle a trouvé bizarre. Il y a quelques heures personne ne lui parlait mais maintenant ils sont tous là à vouloir attirer l'attention. Elle s'est dit que c'est parce qu'elle a mentionné son père. Ah oui ça ne peut être que ça.
Candice : (en pensée) ils sont vraiment pathétiques stuipp
Les copies faites, elle leur a remis leurs cahiers et à repris sa place toute seule sans gérer ses camarades qu'elle a déjà qualifiés d'hypocrites. De retour à la maison, elle est passée à la cuisine saluer Martha
Martha : cc ma chérie déjà de retour
Candice : oui. Les garçons sont où ?
Martha : petite sieste. Ça été ?
Candice : oui même comme il a fallu que je dise que je suis la fille d'un général pour qu'on me parle
Martha : hahahaha ah ah c'est ça ces enfants de riches
Candice : ça m'a énervé hein. Si je savais je ne disais rien du tout comme ça chacun reste dans son coin
Martha : ah l'important c'est étudier le reste ne gère pas
Candice : Tout à fait. Je vais me doucher
Martha : OK je te sert ?
Candice : je n'ai pas faim
Martha : et je parie que tu n'est pas allée manger à la pause
Candice : non
Martha : OK je te sert donc et ne discute pas
Candice : d'accord.
Après avoir mangé, Candice est allée se reposer. Elle voulait causer avec sa cousine, pas moyen. A 17h sa mère est rentrée elle les a trouvé à la salle d'étude chacun à son siège devant son cahier
Hélène : bonsoir
Karl : bonsoir maman
Mike est juste venu tomber sur elle et elle l'a porté
Hélène : ah mon chéri tu étudies quoi ? Tu as mangé ?
Mike : oui
Hélène : OK descend alors tu vas me montrer ce que tu as fait à l'école. Candice c'était comment aujourd'hui
Candice : assez bien. Ces goss de riches sont trop chelou
Hélène : c'est encore quel langage ça je ne veux pas de ça chez moi exprime toi bien
Elle a porté son fils et ils sont partis. Candice avait bien envie de raconter sa journée à sa mère mais comme toujours celle-ci n'aimait pas discuter avec elle et ce comportement l'énervait au plus profond d'elle. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles elle s'entend plus avec sa tante car celle ci est très ouverte au dialogue et très bonne conseillère.
Candice a aidé son petit frère Karl à faire ses devoirs quand ils ont fini, ils sont allés manger. C'est à ce moment que Francis est entré, les garçons sont sortis de table pour aller l'embrasser
Francis : mes petits monstres ça va ?
Karl : papa tu nous a gardé ?
Francis : oui et non la personne qui fini son repas aura son cadeau
Karl : yes
Ils se sont dépêchés pour se remettre à table.
Hélène : bonsoir chéri
Francis : bonsoir mon amour. Candice bonsoir.
Candice : bonsoir.
Francis : alors ce premier jour de classe a été ?
Candice : un peu bizarre mais bon avec le temps ça va aller
Francis : oui c'est ça. Je t'ai pris un téléphone tu seras appelé à faire des recherches et tout, aussi tu es la grande sœur tu es déjà en âge d'en avoir un on pourra te joindre au cas où
Il a sorti le téléphone de son sac encore dans son carton et l'a donné à Candice
Candice : oualala je suis gâtée merci beaucoup
Hélène : ce n'est pas pour jouer comme tu dis déjà que tu es gâtée
Francis : je ne veux pas te voir sur les réseaux sociaux d'ailleurs même je vais vérifier de temps en temps. Rien ne doit te détourner de tes cahiers donc sert toi de ca à des fins utiles.
Candice : d'accord.
Francis : il y a une puce dedans tu vas utiliser jusqu'à décharger la batterie avant de le mettre en charge.
Candice : OK.
Karl : papa je veux aussi le téléphone
Francis : tu as ta tablette nor
Karl : mais ce n'est pas le téléphone
Francis : quand tu auras l'âge de Candice tu auras un téléphone
Karl : hummm
Hélène : je te donne un plat chéri ?
Francis : pas maintenant je vais suivre les informations
Il est allé dans son salon ou il aime rester tout seul pour suivre les informations. Candice n'avait plus faim, elle a vite fait de vider son plat et de monter dans sa chambre pour manipuler son nouveau téléphone et pas de n'importe quelle marque. Tous les contacts qu'elle avait inscrits dans un calepin elle les a enregistrés dans son téléphone. Elle a pensé à faire le transfert demain pour appeler sa cousine et sa tante.
Autour de 22h elle a finalement mis le téléphone à la charge et s'est couchée tout en espérant que demain elle passera une journée plus mieux que celle d'aujourd'hui.
A l'école le lendemain, elle a repris la même place qu'elle a occupée la veille. Elle était concentrée à lire ses cours photocopiés quand une jeune fille est venue s'asseoir près d'elle
Elle : bonjour.
Candice : bonjour.
Elle : ça va ?
Candice : euhh oui ça va
Elle : moi c'est Julie et toi
Candice : moi c'est Candice
Julie : enchantée. Tu fais quoi ?
Candice : je lis en attendant le professeur je crois de philosophie
Jules : oui c'est ça
Candice : je peux savoir pourquoi tu me parles ?
Julie : comment ça ?
Candice : hier tu ne l'a pas fait pourquoi aujourd'hui
Julie : tu m'as vu ici hier ?
Candice : oupss ! Tu n'étais pas en classe hier ?
Julie : Non hier j'étais à mon rendez-vous médical et je suis rentrée tard.
Candice : ah d'accord désolé. Ca veut dire que c'est ton banc ici
Julie : oui j'étais seule
Candice : OK. Je suis nouvelle
Julie : j'ai su quand je t'ai vu je connais tout le monde ici. Donc comme ça hier personne ne t'a parlé
Candice : oui il a fallu que je me présente en tant que la fille du Général BAKAM pour qu'on me regarde
Julie : hahahaha OK je vois. Trop de complexe dans ce lycée
Candice : et toi ton père est qui ?
Julie : ma mère est cadre au ministère des finances et mon père jamais connu
Candice : ah d'accord.
Julie : le professeur arrive et c'est parti pour 4h de sommeil
Candice : hahahaha tu n'aime pas la philo alors
Julie : si mais il le dispense tellement mal il est si lent ça fait dormir, tu verras
Candice : hahaha OK. J'aurais besoin de tes cours pour faire les copies
Julie : OK on les fera à la pause.
Le prof est entré, ils ont commencé le cours. Candice était quand même heureuse d'avoir une voisine de banc sympa. Qui sait, peut être qu'elles deviendront très amies.
Les 4 heures de cours sont vite achevées, Julie avait raison elle a eu envie de dormir plusieurs fois. A la pause elle est descendue faire des photocopies, et au retour elle s'est faite bousculer par un gar qui marchait sans regarder et ses feuilles sont tombées.
Lui : ouppss pardon
Il s'est empressé de les ramasser
Lui : désolé
Candice : pas grave
Il a fini de tout ramasser et lui a remise
Candice : merci.
Lui : je vous en prie mademoiselle
Il a continué sa route laissant Candice morte de rire vu la posture qu'il a pris pour le dire. Elle est entrée en salle Julie y était déjà
Julie : tu as fini ?
Candice : oui merci.
Julie : j'étais en pause je t'ai pris des biscuits
En les lui donnant
Candice : merci il ne fallait pas te gêner
Julie : c'est rien. Tu as un numéro de téléphone ?
Candice : oui
Julie : on va donc 's'échanger de numéro
Candice : les téléphones sont permis ici apparemment
Julie : seulement à la pause. Si on te voit l'utiliser pendant les cours on confisque
Candice : OK c'est cool
Julie : tu étais où avant de venir ici
Candice : j'étais à Obala chez ma grande mère elle est décédée
Julie : Désolée. Tes parents sont ici mais pourquoi tu es allée vivre à Obala
Candice : c'est une longue histoire je te raconterai une autre fois. La pause est finie
Julie : pas de problème.
Candice n'avait pas envie de dire à Julie qu'en fait elle n'était pas la fille biologique du Général, elle est juste là parce qu'il a épousé sa mère. En plus, elle ne la connaissait pas vraiment pour lui faire confiance ou lui parler de sa vie.
