06

Chap 6

J’étais là déboussolée, je croyais que je rêvais si la main de Sarah ne m’avait pas fait revenir sur terre.

- Je suis venue en paix Vicky, dit-elle rapidement quand je me retournai vers elle

Je la regarde et je fonds en larme sur son épaule, elle me tapote le dos en me demandant ce qui se passe. Je me ressaisis aussi tôt et je m‘en veux de l’avoir touché, tout ça c’est de sa faute. Je m’avance précipitamment, elle me suit sans que je ne veuille vraiment qu’elle entre, elle s’entête et entre après moi.

Elle était là devant moi fraiche et belle célibataire mais heureuse, et moi juste en face d’elle mariée mais tellement malheureuse. A cet instant je remémore le passé, l’époque où je devais faire le tri du bon ou du mauvais gars, où j’avais le choix entre tous ces hommes qui s’approchaient de moi mais que c’est yves seul qui me paraissait calme posé respectueux. Je suis même arrivée à m’interroger pour la première fois si j’avais fait un bon choix en épousant Yves, nous n’avons jamais pris le temps de nous connaître, tout est allé précipitamment, entre lui qui était pressé de montrer une femme à sa mère pour contrecarrer ses plans, d’après lui elle voulait qu’il épouse une autre. D’une autre part il y’avait moi qui poursuivait seulement ce titre d’épouse, femme au foyer. Je crois que je n’ai jamais su ce qui m’attendait réellement dans un foyer mais j’ai toujours été heureuse jusqu’à peu, et j’ai très mal parce qu’il se peut que je vivais depuis dans le mensonge et rien que ça me fait tellement mal qu’on dirait que je m’enlevais un ongle. Je suis même arrivée à envier la tranquillité de Sarah que lui procurait son célibat, pendant un moment.

- Vicky je suis sincèrement désolée, je viens te demander pardon !

- Ne le sois pas ! tu devais t’en réjouis plutôt

- Comment peux-tu le penser victoria ? Je suis ta sœur et je ne te veux aucun mal crois-moi ou non. Je suis peut-être tombée amoureuse de la mauvaise personne mais je l’aime Loïc et c’est mon choix.

- Eh bien laisse-moi te dire que tu aimes la mauvaise personne.

- Suis-je parfaite victoria ? non je ne le suis pas du tout… on a que ce que l’on mérite dans la vie.

- Mais tu mérites quelqu’un de bien, pas un psychopathe comme lui. A cause de lui je suis dans tous ces…à cause de toi qu’est-ce que je dis tu es sa complice.

- Non c’est d’abord à cause de toi même, c’est d’ailleurs toi qui avait cherché tout ceci Vicky, ça te rattrape seulement.

- Comment ça ?

- Loïc m’avait raconté cette histoire, et il est prêt à tout pour prouver que ce sont ses enfants.

- De quel droit ?

Je la regardai étonné puis un flash-back me vint en esprit.

Flash-back (quelques années plus tôt)

J’étais là enfermé dans ma chambre, je cogitais su ma vie et je me demandais que serait mon devenir. J‘en avais marre de cette vie, j’avais besoin d’assurance dans une relation mais qui allait me la donner ? Faut avouer qu’il n’y a que les zombis hommes qui entrent dans ma vie, on dirait que depuis ma dernière relation celui-là m’a maudite quoi ! Quand je pense comment il m’a abandonné sans nouvelle alors que je l’aimais profondément, je mets du temps à me remettre et à peine je m’ouvre et me sens prête pour une nouvelle relation, et il s’avère que le mec est pire que le précèdent. C’est une malédiction ou il m’avait vraiment fait ça ? J’étais sous le choc depuis que j’avais surpris Loïc avec cette femme, les images ne quittaient pas mon esprit. Je le fuyais depuis des jours, surtout après ce que je venais d’apprendre sur lui, un Feynman comme lui n’avait aucunement pitié et je ne voulais pas de quelqu’un comme ça dans ma vie. Des jours plus tard je me sentais très faible et fatiguée, mon cycle je ne savais toujours pas le compter mais je pensais accuser un retard, à l’instant je réalise qu’il se pourrait que je sois enceinte, mon cœur se mis à battre et sans réfléchir je prenais la première moto pour ndogbong où vivait Loïc, j’y allais surtout pour l’effrayer parce que je savais déjà qu’il était un irresponsable, je voulais vraiment voir sa réaction. J’arrivais ce jour sans prévenir et comme je me doutais j’ai assisté à un autre spectacle. J’ai trouvé une jeune femme là-bas chez lui, qui avait certainement passé la nuit chez lui, il était 8h. Je décide de pas faire de scène, d’ailleurs je m’en foutais qu’il soit avec une autre je ne le voulais plus, je commençais sérieusement à m’attacher à Yves que je venais de rencontrer on n’était encore amis mais le courant passait bien. Quand il me voit, il se précipite de me trainer jusqu’à l’extérieur sans doute pour que cette bonne femme ne nous écoute pas.

- Pourquoi tu arrives sans prévenir ?

- Franchement je me demande comment j’ai pu arriver à ce niveau avec toi, tu me déçois tous les jours un peu plus. Toute façon je suis là juste pour te dire Je crois que je suis enceinte.

- C’est une bonne nouvelle ! dit-il sans plus, tête tournée

- Juste comme ça ?

- Que veux-tu que je dise d’autres ? je n’ai pas de problème avec cette nouvelle !

- C’est tout ? crois-tu vraiment que j’ai besoin d’être enceinte d’un homme comme toi ? un infidèle et fey…

- Feyman tu veux dire ? c’est Harry qui te raconte ces bêtises c’est ça ? il couche avec toi c’est ça ?

- Lâche-moi !

Harry est un ami que nous avions en commun, il m’avait fait voir toutes les preuves qui montraient clairement que Loïc était un malhonnête.

- Harry n’a rien avoir avec ce que je te dis, je suis au courant de tout parce que plusieurs fois je t’ai écouté au téléphone.

- Tu m’épiais c’est ça ? qui t’envoi ? il me faisait mal, tellement il serrait ma main.

- Lâche-moi si non j’irais te dénoncer à la police

- Ne me cherche pas victoria, tu ne sais pas avec qui tu joues.

- Tu crois vraiment que mon enfant doit avoir pour père un irresponsable et infidèle comme toi ? en plus de ca tu es violent.

Il me stoppa direct et me fit comprendre qu’il s’en fou que je garde ou enlève cet enfant.

- Toute façon toi je te voudrais toujours avec ou sans enfant, tu es la femme la plus belle qui existe au monde.

- C’est là que tu te trompes, parce qu’aujourd’hui je mets un terme à cette relation qui n’aurait jamais dû commencer, je me suis trompée une fois de plus.

- Ca finira quand je vais décider madame et pour le moment je n’y pense pas.

- Vois-tu que non, c’est moi qui décide c’est pourquoi je te dis que c’est fini là.

- Et moi je te dis que non, je ne laisserai personne s’approcher de toi tu me comprends ? personne ! pour l’enfant si tu tiens à le garder c’est bien si non tu sais quoi faire. Toute façon c’est toi qui l’auras dans ton ventre et pas moi.

Il a tourné ses talons et il est parti.

Là je n’avais pas besoin d’entendre un mot de plus, je savais déjà que je n’irais nul part avec lui je méritais mieux. Je me suis demandé comment j’ai fait pour me mettre avec un homme taré à ce point ? Non mais c’est un malade ce n’est pas possible ! Je suis quitté de là ce jour en promettant de plus jamais le revoir, je disparaissais donc de sa vie en coupant tous les ponts avec lui, le même soir j’ai commencé à saigner, et j’en étais ravie même si cela n’a pas duré comme d’habitude, ça n’a fait que deux jours.

Quelques semaines plus tard ma relation avec Yves s’est accélérée, il m’a demandé en mariage et nous avons programmé le mariage. Quelques semaines après j’ai fait un examen et je me suis rendu compte que j’étais enceinte, j’étais tellement heureuse, mon mari aussi. J’ai pris le soin de couper tout contact avec mon passé principalement avec Loïc, je n’avais plus le même numéro. Je n’avais plus les nouvelles de Loïc jusqu’au jour où je revois son cousin à ndokoti, là mon ventre se voyait déjà bien et je venais de me marier. Ce jour il m’a fait comprendre que Loïc regrettait ses actes et qu’il tenait à moi et voulait me revoir, j’étais ferme sur ma réponse, il était hors de question. Plus tard j’apprenais alors par harry qu’il était hors du pays car accusé d’une affaire frauduleuse, ceci fut les dernières nouvelles que j’eu de lui, je me réjouissais tellement qu’il soit loin de moi.

Fin du flash-back

- Mes enfants ont un seul père et c’est Yves Sarah qu’il rentre ça dans son crane !

J’ai fermé la porte après elle ! Comment Yves a pu me trahir de cette façon ? Quand j’étais sur le lit d’hôpital en train de risquer ma vie pour sauver la sienne en lui prêtant mon rein, sa maitresse était carrément au chaud et elle attendait que ce soit moi qui prenne le risque ? Aujourd’hui je vis avec un rein et c’est comme ça qu’il me remercie ? J’ai appelé ma mère pour qu’elle prenne les enfants chez Laura, j’étais obligé de lui raconter ce qui m’arrivait. Je lui ai dit que j’avais besoin de rester seul un moment heureusement c’était les vacances de pâques les enfants n’avaient qu’à rester là-bas.

Ma mère n’a pas tardé à faire son entrée chez moi pas même une heure après, elle a frappé tellement fort en criant si bien que j’étais obligé de lui ouvrir.

- Tu veux mourir pour qui ? pour yves ?

- Maman mon cœur brule, j’ai mal ooo !

- Arrange quelques affaires, on va partir à la maison pour quelques temps.

- Non je ne peux pas abandonner mon foyer, lui et moi devrions nous expliquer ce soir.

- Yves pense que je vais le laisser traiter ma fille comme si je ne vivais plus ? il se fou le doigt dans l’œil, tu arranges tes affaires et on va partir maintenant victoria c’est un ordre.

- Maman je suis une femme mariée je ne peux pas abandonner ma maison comme ça.

- Ok, reste là donc !

Ma mère est sortie avec tout la rage quelle contenait.

Je suis restée calmement à la maison, peut-être qu’il aura une explication qui tienne la route. J’ai apprêtée le diner, je voulais qu’on dine et cause tranquillement. Je n’en revenais pas que ma belle-mère avec qui j‘ai toujours été très proche arrive me traiter de la sorte. Depuis que je me suis mariée je n’ai jamais laissé un autre homme m’approcher, j’ai toujours été fidèle à mon mari, loyale avec ma belle-mère. Regarde ce que je récolte aujourd’hui ?

Je suis restée attendre Yves jusqu’à 23h il n’était toujours pas là, c’est à minuit passé qu’il est rentré me trouvant dans le salon. Il m’a traversé sans même me dire bonsoir et s’est dirigé dans la chambre.

Je l’ai suivi jusqu’à la chambre, il a pris son oreiller et est sorti de la chambre, j’étais derrière.

- Yves il faut qu’on parle !

- De quoi veux-tu qu’on parle?

- De tout Yves ! de tout je n’en peux plus de cette situation

- Moi je suis fatigué et j’ai besoin de repos je travaille demain !

- Moi aussi je suis fatiguée et je travaille demain mais je veux qu’on parle s’il te plaît

- Tu veux vraiment parler à cette heure ? bon parlons, il me tire et me jette sur le fauteuil

- Tu t’es finalement décidé à dire qui est le père de tes enfants maintenant ?

Cette question m’a transpercé le cœur, Yves qui a toujours été si proche de ses enfants, comment ose-t-il aujourd’hui parlez d’eux de cette manière ?

- Je n’ai pas de doute sur la paternité de mes enfants, tu es leur père. Je n’en reviens pas que tu aies des doutes sur le fait que tu sois leur père Yves. Tu me déçois tellement !

- Tu me prends vraiment pour un idiot victoria ?

- Non l’idiote c’est moi qui ai cru aveuglement en toi pendant toutes ces années alors que tu couchais déjà avec cette… tu n’es qu’un pauvre ingrat, oui un ingrat tu es !

La gifle que j’ai reçu à la joue droite m’a presque évanouie je n’en revenais pas, Yves n’avait jamais été violent depuis presque 6 ans déjà, que lui arrivait-il ?

- Comment oses-tu ? tu m’as frappé Yves ??

- Tu m’as poussé à le faire, ne me crie plus jamais dessus victoria, plus jamais !

- Tu oses me frapper après ce que j’ai appris aujourd’hui ? tu as changé à quel moment Yves ? je ne reconnais plus mon mari que s’est-il passé ? c’est cette femme qui t’a changé à ce point ? après tout ce que j’ai fait pour toi c’est comme ça que tu me remercies ?

- Tu fais allusion à ton rein c’est ça ? tu parleras donc toujours de ça, rappelle-toi que je ne t’avais rien demandé victoria.

- Tu me déçois tellement Yves, jamais je pouvais imaginer ca de toi. J’ai toujours été là pour toi en toute chose et en toute circonstance, aujourd’hui c’est comme ça que tu me remercies.

- Moi également j’ai toujours été un père pour tes enfants ça te semble peu ?

Cette phrase était juste trop pour moi, je suis partie de là les yeux pleins de larmes.

J’ai passée toute la nuit à pleurer dans la chambre, le matin quand je suis sortie il était déjà parti.

Je me suis apprêtée et quand je sortais pour le travail j’ai vu Annie qui arrivait. Elle m’a dit qu’elle venait chercher ses affaires.

- Pourquoi tu pars Annie ?

- Pace que monsieur m’a dit que je peux rentrer chez maman Cathy maintenant.

- Je comprends mieux maintenant, donc tu étais en mission ici c’est ça ? on t’avait envoyé non ?

- Non non ! dit-elle en baissant la tête

J’étais tellement révolté mais je me suis ressaisi de verser ma colère sur une pauvre fille qui se bat seulement pour avoir de quoi manger.

Elle a ramassée ses choses et elle est parti, moi j’ai filé au boulot pour ne pas être en retard.

Quand je suis arrivée, je me suis dirigée direct dans mon bureau, j’avais des documents important à faire signer ce matin-là par mon boss avant qu’il ne parte.

Je dis bonjour, et je peux dire que les regards sur moi sont très surprenants, je file au bureau.

- Fatou, fatou (moi appelant la secrétaire)

- Oui victoria

- Pourquoi mon bureau est bloqué ? je n’arrive pas à l’ouvrir

- Parce que monsieur a dit de passer directement le voir quand tu arrives.

Je trouvais ça quand même bizarre, depuis 4 ans que je travaille ici il n’y a jamais eu ça, pourquoi aujourd’hui ? Bref je vais frapper direct dans son bureau.

- Entre victoria, il me tend juste une enveloppe et sors aussi tôt.

- Tu peux passer voir le comptable, rajoute-t-il avant de partir

Même sans regarder je comprends tout. J’ai perdu mon travail pourtant Dieu seul sait à quel point je m’investissais dans cette entreprise. Je n’en reviens pas mais quel motif ont-ils ?

J’ai directement fait le lien avec ma belle-mère et j’ai compris qu’elle gagne toujours donc inutile de chercher à trainer l’entreprise en justice pour licenciement abusif, nous savons tous que pour qu’un licenciement soit fondé il faut une cause réelle et sérieuse, et je sais qu’ils n’ont rien contre moi, ils obéissent juste aux ordres. C’était à me demander si je pouvais supporter tout ça à la fois, c’était trop pour moi. Il fallait que je règle cette histoire une bonne fois pour toute.

Je suis sortie de là en colère, je voulais régler cette affaire une bonne fois pour toute.

…

- Trop c’est trop Laura tu te rends compte ? elle veut finir avec ma vie ou quoi ? Mais qu’est-ce que j’ai fait à cette bonne femme ? Je retiens une chose c’est qu’elle ne m’avait jamais aimée, sinon elle m’aurait au moins accordé le bénéfice du doute et elle m’aurait moins nuire. Mais pourquoi faisait-elle semblant pendant tout ce temps ?

- C’est ça qui m’intrigue, elle doit cacher quelque chose, et il faut qu’on le découvre. Me dit Laura

- Comment ?

- On va trouver le moyen

- Faut que je te laisse je t’ai perdu assez de temps maintenant, faut que tu bosses

- T’inquiète miss, mais pour le travail ne te dérange pas, avec ton expérience tu ne devrais pas chômer. 13h chez toi avec Crystal ne l’oublie pas, elle pourra nous aider.

- Si tu insistes !

Crystal est une amie que je n’ai plus revue depuis que je me suis mariée, à cause de ses fréquentations (elle a eu beaucoup d’embrouilles) et de mon statut. On est tout de même resté en contact et là Laura pense qu’elle peut m’aider dans cette situation.

- Fais-moi confiance elle pourra t’aider.

Je suis rentrée chez moi j’attendais impatiemment qu’elles arrivent à la pause comme convenue, je voulais faire une petite visite à ma belle-mère juste après elles. Heureusement elles n’ont plus tardées, quand Laura a sonné je me suis précipitée de leur ouvrir.

- Coucou Crystal ( en lui faisant la bise)

- Humm qui aurait cru que tu repenseras à ta vieille amie vicky!

- Hor !!! Toi aussi! laisse-ca Crystal s’il te plaît !

Une fois quelle entre, elle ballade ses yeux sur toute la pièce.

- C’est très beau ici

- Merci

Elle continue de regarder partout comme si elle cherchait quelque chose, quand je lui propose même de s’assoir elle est plus concentrée à autre chose, je me retourne et je la vois figé sur notre grand cadre photo de mariage accroché juste à l’entrée.

- Ça va ? lui demande Laura

- C’est lui ton mari victoria ?

- Oui oui !

- Yves ?

- Oui tu le connais ??

Bonne lecture à vous et très bonne semaine.