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05

Chap. 5

** Charlène**

Je me suis endormie dans mon divan téléphone en main, tellement j’étais fatiguée, la soirée d’hier m’avait bien épuisé je ne m’en étais pas remise. Je somnolais sans trop vouloir me coucher dans la chambre quand soudain j’entends frapper à ma porte.

Qui ça peut être me suis-je demandé, la flemme de me lever, mais obligé de le faire sinon qui pourrais-je envoyer ? Personne. Je me lève donc pour voir, sur le viseur j’aperçois mon père.

Je suis contente de lui ouvrir la porte tellement ça fait longtemps!

- Entre papa dis-je

- Comment ça va char ?

- Ca va papa et toi ?

- Ça va ma chérie !

- Tu es de retour ? bien voyagé?

- Oui oui dit-il en entrant

Je ne l’avais pas depuis mon dernier voyage parce qu’à mon retour il était encore au village.

Je l’installe et m’empresse de lui apporter un rafraîchissant

- Waouh tu as refait la déco chez toi, c’est très beau !

- Merci papa, c’est à mon retour de Dubaï que j’ai refait cette déco, comme Yves passe plus de temps ici avec moi maintenant il n’a pas hésité à me donner de l’argent pour la refaire.

Je lui sers un verre de kadji (sa bière préférée), il saisit le verre, et je m’assis près de lui

- Alors qu’as-tu ramené de Dubaï à ton vieux père ?

- Beaucoup de choses papa, je vais les chercher de suite

- Non pas si vite ma chérie on a le temps non ! Jean-Yves n’est pas là ?

- A la crèche papa tu as oublié ?

- Laisse-moi ma fille ma mémoire me joue des tours dernièrement

- Fais-toi consulter papa, je te donnerai tout ce qu’il faut pour…

- C’est la vieillesse est ce que c’est même la maladie char ?

- En tout cas ça n’empêche pas qu’il faut que tu te fasses consulter régulièrement

- J’ai compris ma mère, merci ma chance, tu es mon tout

- Tu es également mon tout papa !

Pour mon père je suis prête à tout, oui à tout pour le voir sourire, heureux et pour qu’il soit fière de moi. Ma mère m’a abandonné je n’étais qu’une petite de deux ans, il a été pour moi ma mère et mon père à la fois, nous avons vécu au village pendant toute mon enfance jusqu’à ce qu’il trouve un petit boulot à douala, il n’a pas hésité à m’emmener avec lui alors que sa mère lui demandait de me laisser, il ne savait même pas encore comment il allait faire pour me faire garder avant d’aller travailler mais il n’a pas hésité à me prendre avec lui plus tôt que de me laisser au village entre les mains de sa mère comme elle lui avait suggéré. Il m’a éduqué à sa manière, il m’a scolarisé à son niveau, je me suis battu jusqu’au BTS même si à ce niveau c’est moi qui me battais déjà pour payer mes études, j’en ai eu marre et j’ai tout abandonné parce que je voulais du concret dans ma vie. Je voyais des amis qui sont allés loin dans les études mais toujours au chômage, d’autres avec ces même diplômes faisaient le call-box et d’autres moto-taximan, pourtant certains qui n’ont même pas étudiés finissaient plus bien que ceux qui ont étudiés, bref cette réalité du pays m’a poussé à arrêter mes études.

J’ai connu l’extrême pauvreté, je sais ce que c’est et pour rien au monde je ne permettrais à mon fils de vivre ce que j’ai vécu, pour rien au monde je n’accepterai de redevenir pauvre non non. J’ai connu Yves comme par hasard mais rien n’est vraiment hasard dans la vie, tout avait été planifié par quelqu’un.

Heureusement personne ne me résiste longtemps, ça n’a donc pas été un souci le séduire et le mettre dans ma poche, aujourd’hui on s’entend bien et grâce à lui mon fils et moi ne manquions de rien, Je ne vais pas nier le fait que j’ai commencé cette relation par pur intérêt mais quelle femme censé peut résister au charme de Yves ? Bel homme du haut de ses 38ans ans à qui Dieu à tout donné, un mec qui assure sur tous les plans, moi j’ai 25 ans c’est vrai mais tu me donnerais 35, j’ai la maturité et c’est ça qui compte, l’âge n’est que chiffre.

Tout a commencé comme les blagues entre nous, finalement j’ai pris gout, Jean-Yves est venu assurer mes arrières dans cette relation qui était jadis pour un but précis, me faire de l’argent et séduire Yves. Cet enfant m’a rapproché de la famille d’Yves en occurrence sa mère qui rêvait de pleins de petits fils, elle a donc accueilli à grand bras mon fils et le traite comme la prunelle de ses yeux. Sa femme ? Je m’en fous d’elle tant que j’ai ce que je veux, mon fils à ce qu’il veut je respecte mon couloirs et c’est sa qui fait ma force, ça c’est parce.

- Char

- Papa

- Je voulais te parler ! tu vois cet homme qui te donne tout là ?

- Oui pa’a !

- Tu dois assurer tes arrières tant que tu peux ma fille.

- C’est ça que je fais non papa ? j’ai un appartement, un compte en banque et même Jean-Yves en a un.

- Ça ne suffit pas ma fille. Tu devras faire qu’il t’achète des terrains en ton nom, qu’il me construise une maison.

- Papa je loue déjà une maison pour toi non ?

- Est-ce que ça suffit ? si un jour ça finit entre vous tu feras comment ? si ton père n’a même pas un toit où tu pourras venir te recueillir ?

- Tu as raison mais comment je vais faire pour qu’il le fasse ? ce sera un peu trop lui demander d’un coup non papa ?

- Oui…mais comme il t’aime il peut tout faire pour toi. Tu as juste à lui demander moi je me charge du reste.

- Ok papa !

- Une fois fait, tu feras tout pour entrer dans cette maison, et tel que tu décris sa femme comme fragile elle ne supportera pas ta présence et elle s’en ira tu auras la maison pour toi seule. Pour cela il faut que tu commences à t’imposer pour bien entrer dans cette famille.

- Tu as raison papa ! c’et dans mes plans

- Ok ma fille, ramène moi mes choses maintenant je vais partir. Et n’oublie pas, la famille de Yves c’est ta force tu dois tout faire pour les mettre dans ta poche.

- J’ai compris papa, dès que je finis là je vais chercher Jean-Yves à la crèche et je l’emmène chez sa grand-mère elle l’aime beaucoup et elle m’adore.

- Ok ! Tu me salues mon petit-fils.

Mon père a parlé là comme s’il lisait dans mes pensées, c’est exactement ce que je compte faire, mais pour le moment je ne brusque rien. Je laisse tout se faire normalement. Mon père est parti et je suis allée prendre un bon bain chaud pour me relaxer et surtout pour m’enlever cette gueule de bois que j’ai, l’alcool ce n’est pas l’ami de quelqu’un hein, ma belle-mère ne doit surtout pas me voir dans cet état.

J’avais un rendez-vous avant d’aller prendre mon fils, je n’ai pas tardé j’ai pris le soin de me garer où ce ne serait pas facile de me repérer avant d’arriver dans cet hôtel.

- Je croyais que tu avais changé d’avis !

- Comme j’aurai aimé ! Réponds-je ironiquement en entrant, je me débarrassai aussitôt de mon sac et de mes talons avant de me jeter au lit.

- Rien ne t’y obligeais tu sais !

- Si seulement je pouvais te haïr, mais je n’arrive pas je t’aime beaucoup trop pour ça.

- Tu m’aimes comme tu commences à aimer cet Yves c’est ça ?

- Orr arrête ça !

- Je n’arrête pas, tu fais des choses qu’on n’avait pas prévues et moi ça commence à me gonfler. Tu étais censé juste les séparer.

- Pour que tu puisses l’avoir c’est ça ? crois-tu vraiment que je sois si bête ? tu aimes cette femme et crois moi que je comprends pourquoi, je sais qu’elle est douce et belle, je sais que tu es prêt à tout pour l’avoir.

- Ne dis pas n’importe quoi ! victoria est une sainte ce n’est pas le genre de femme qu’il faut pour un homme comme moi. J’aime les sauvages, les sans vergogne comme toi.

- Comme on se ressemble sur ce point ! dis-je en me penchant sur lui

C’est ainsi qu’il se mit à me déshabiller entre chaque mot, ma robe s’en vola et mon soutien suivra directement. Sans préliminaire il était déjà en moi, mes tétons dans sa bouche, je le sentais aller doucement en ressortant jusqu’à ce qu’il commence à aller plus vite, il allait de plus en plus fort jusqu’à ce que nous l’atteignons !

Chaque fois que ce gars me faisait l’amour je comprenais que jamais je ne pourrais me séparer de lui, j’aimais ce côté sauvage qu’il avait en lui, je l’avais également en moi et comme il le disait si bien nous étions pareils.

- Que vas-tu faire aujourd’hui ? moi m’habillant, (j’étais obligé de refaire une toilette)

- Je vais rendre une petite visite à ma petite belle-mère

- Je vois que tu prends gout à cette vie de…

- De quoi ? de femme mariée ? oui je dirais que ça me plaît bien !

- Contente toi juste de coucher avec cet homme juste pour l’amadouer, et moi je me chargerai du reste, sa descente aux enfers n’est plus loin.

- Qu’avez-vous à répéter cette même phrase ! Murmurais-je quand il chercha à entendre plus.

- Qu’as-tu dit ??

- Non rien ! faut que j’aille chercher Jean-Yves

- Ahhh ton fils ?! Vas-y moi j’ai un autre rendez-vous, j’y vais aussi.

- Une autre pétasse c’est ça ?

- Tu avoues être une pétasse c’est ça ?

- Colle-moi la paix tu veux bien ? Allez à plus

Je veux souvent qu’il soit rien qu’à moi-même si je sais que ce serait égoïste, je n’oublie pas que c’est grâce à lui que je suis où je suis aujourd’hui. Je sais qu’il couche avec d’autres femmes mais j’essaie de ne pas imaginer comment il prend son pied avec les autres, ce qui compte c’est quand nous sommes ensemble, parce que quand chacun de nous se retourne, on a mil chats à fouetter.

Quand je suis sortie de cet hôtel je suis allée prendre J-Y je lui ai dit qu’on allait voir sa grand-mère il était super content, il y’a de quoi, il sait à quel point la mère d’Yves le gâte quand il est là-bas.

Je démarre ma voiture et je vais avec mon fils chez la maman d’Yves, quand j’arrive là-bas, la ménagère me conduis au jardin et de loin j’aperçois la femme d’Yves assise téléphone en main. Même si elle ne me connait pas je la connais très bien, très belle femme, d’un teint chocolat lait tellement frais et pétillant, grande et fine avec des formes généreuses où il faut, un peu comme moi mais en moins clair, parce que je suis très clair de peau. Toujours aussi élégante elle était, mais habillé pour cette fois un peu décontracté, ce qui n’est pas très souvent le cas, elle portait une paire de mocassin avec un jeans boy friend et un t-shirt de créateur, son sac hermès était posé sur la table du jardin. Je la regarde et rien ne m’empêche d’avancer jusqu’à elle, elle se retourne et nous voit arriver vers elle, je m’installe en lui adressant mes salutations de manières très polies, en femme bien éduqué elle me répond très gentiment et salut même très chaleureusement mon fils. Nous attendons notre belle-mère sur place.

** Victoria **

Grand fut mon étonnement quand je vis cet enfant que j’admirais il y’a peu courir vers ma belle-mère en lui assignant l’appellation de

- Grand-mère grand-mère si fièrement

- Comment ça va Jean-Yves ? elle lui demandait en lui faisant des câlins

L’entendre appeler cet enfant Jean-Yves m’a fait faire le lien avec Yves mon mari. Et j’eus une sensation de chaleur dans mon cœur, je gardais mon calme.

Ma belle-mère n’a eu que trois enfants, un était décédé il y’a de nombreuses années, sa fille est au Etats-Unis et elle n’a pas d’enfants, le seul qui l’a rendu grand-mère c’est mon mari. Je ne comprenais pas trop bien, et j’avais hâte de voir plus clair. Cette femme à côté de moi n’arrêtait pas de me dévisager et ça devenait embêtant.

- Salut ! lance-t-elle pour nous

- Salut maman dis-je en m’approchant d’elle pour lui faire la bise.

Elle souleva sa main et me bloqua direct

- Eh eh ! reste là où tu es c’est mieux !Dit-elle froidement à mon égard, je suis encore sous le choc

- Pardon ?

Elle ne me regarde pas, elle se dirigea ensuite vers la jeune belle femme assise auprès de moi et lui tendis sa main.

Elle devait avoir une vingtaine d’années environ, elle portait des cheveux humains très longs jusqu’au fesses, avec une robe et des mules en talons. Vraiment raffinée je dirais !

- Ça va Charlène ? lui demande belle-maman

- Ça va bien maman et toi ?

- Ça va ! Tu viens on va entrer ?

- Ok

Elle se leva et l’a suivi, je l’interpelai aussi tôt

- Maman je suis venu te voir pour qu’on discute

- Qu’on discute de quoi ? réplique-t-elle froidement

Mince la mère ci voulait me montrer quoi comme ça ? J’avais mal et je sentais l‘adrénaline monter je n’ai pas pu m’empêcher.

- De mon couple maman sniff

J’ai éclaté en sanglot sans le décider

- Yves a changé maman et je n’en peux plus de ce silence, j’ai besoin que ça cesse. Je suis venue te voir pour qu’on en parle s’il te plaît ! snif

Là j’étais en train d’étaler ma vie privée devant une parfaite inconnu mais je m’en foutais royalement, je voulais sauver mon couple pour cela je mettais la honte de côté. Mais sa réplique me glaça, j’en ai eu des sueurs froides

- Mon fils ne veut plus de toi, va avec ton voyou de voisin et laisse mon fils en paix. Voilà désormais sa nouvelle famille. Dit-elle en arrêtant la main de la jeune fille et elle celle de son fils pour illustrer ce qu’elle venait de dire.

Je fondis en larme face à cette cruauté de paroles, j’avais les yeux pleins de larmes, mon cerveau peinait à enregistrer ce qu’il venait d’entendre, j’avais envie de mettre le replay tellement j’étais persuadé avoir mal écouté. Perdue j’étais là en larme quand j’entendis une voix se hausser.

- Maman pourquoi ? pourquoi ? Je n’aime pas cette façon que tu as de gérer les choses, je n’aime pas ça du tout !

C’était la voix de Yves, mes yeux pleins de larmes ne me permettaient pas de bien voir mais j’en étais sûre. Il est ensuite venu me tirer la main et m’a trainé jusqu’à sa voiture qui était garée bien loin, je comprenais pourquoi je ne l’avais pas vu en venant, il vait pris le soin de se garer loin. Je n’avais même pas la force pour résister ni même refuser d’entrer dans cette voiture je me suis exécutée. Tout le trajet je ne faisais que pleurer, et lui n’a pas osé dire un mot pour me rassurer ni même pour me dissuader du contraire de ce que je venais d’apprendre. Mon mari était devenu quel genre de monstre pour être si insensible ? Je n’en revenais pas.

Quand nous sommes arrivés à l’entrée du quartier, il s’est garé, couper le moteur et m’a juste demandé de descendre. J’ai fait comme si je n’ai pas écouté

- Descend j’ai dit !

- Vraiment Yves ? juste comme ça ? demandais-je en balayant du revers de la main la dernière goute de larme qui coulait le long de ma joue.

- Tu ne veux pas rentrer ?

Il est sorti

- Tu dis quoi par rapport à ce que m’a dit ta mère Yves ?

- Je n’ai pas à me justifier là, du moins pas pour le moment.

- Monsieur ne veut pas se justifier, pas pour le moment. Quand donc ? je veux des explications et maintenant Yves.

- Tu n’exiges rien de moi madame

- Oh que si monsieur ! parce que je suis ton épouse merde !!!

J’ai frappé le pare-brise tellement fort qu’il m’a regardé étonné. J’étais là déjà devant la voiture, il allait seulement passer sur moi avant de partir.

- Yves ma patience à des limites ! n’abuse pas !

- Non c’est ma patience qui a des limites et là je commence à la perdre. Je te demande de partir on en reparlera quand je vais vouloir.

- Et moi je ne bougerai pas d’ici, que vas-tu faire ? me pousser de force ? me rouler dessus ? cette femme est vraiment ta maitresse Yves ? tu aurais pu me faire ça ? et son fils ? Yves !!!!!!

- Oui !

- Oui quoi Yves ? OUI que quoi ? Yves ????

Je me suis sentie amoindrie, Yves a démarré sa voiture et il est parti sans que je ne puisse dire un mot, je me suis accroupie là inconsolable.

C’est la main que j’ai senti sur mon épaule qui m’a fait me rendre compte que j’étais carrément sur la route. Je me suis retournée lentement pour voir qui c’était…

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