#Chapitre 6️⃣

Les parents de Fatima sont au bled y a que son frère a la maison. Quelques instant après nous sommes tous réunit devant la TV en train de manger du pop-corn en discutant, Samia me demande

- Il c'est passé quoi avec Ibrahim hier ?

- Rien du tout, on s'est juste engueuler comme d'habitude

Je ne vais quand même pas lui dire qu'il a failli me violer et m'a mordu tout le corps

- Fatima : Tu joues trop avec le feu toi, tu as vu comment tu dansais avec le mec hier, limite tu lui faisais du streaptise

- Samia : T'as abusée hier sérieux, t'as la chance que les vieux n'étaient pas dans la salle

- Moi : Ouais l'effet du champagne, je n'ai pas l'habitude, ça m'a fait péter un câble

- Linda : Evite la prochaine fois, Ibrahim n'était grave pas content, il a failli te tuer devant tout le monde

- Moi : Hahaha, t'exagère la, il s'en fou de ma gueule

- S: Tu es bête ou tu fais exprès ? Bien sûr qu'il était énerve sinon pourquoi il a démonté le gars, moi je te dis il te kiffe mon frère mon bro

J'aurais aimé que ça soit vrai ce que dit Samia mais c'est impossible surtout avec ce qui s'est passé hier.

J'esquive et me reconcentre sur le film. Un moment après Fatima commence à peter les plombs

- BORDEL DE MERDE ? JE VAIS LES NIQUES, C'EST BON LA ILS SONT MORTS

- L: Tu as quoi Fatima ? Tu délires ou quoi ?

- F: C'est la garce qui suit Souleymane, regarde le truc qu'elle m'a envoyé

- Elle nous donne le téléphone et on voit une photo avec Souleymane en train de lui faire la bise sur le joue et c'est écrit « ça commence comme ça, bientôt il sera à moi »

Juste une bise ? Je trouve que n'en vaut pas la peine de faire tout un drame mais Fatima fait carrément un scandale

-ELLE OSE METTRE SA BOUCHE TOUTE CRADE SUR LA JOUE DE MON HOMME WALLAH ELLE EST MORTE

Nous essayons de la calmer mais en vain, une vrai sauvage cette métisse. Elle prend son téléphone et appelle Souleymane

-BATARD ? TU FAISAIS QUOI AVEC CETTE GARCE.... RIEN? TU ME PRENDS POUR UNE AVEUGLE OU QUOI? D'OU ELLE TE TAPE LA BISE.... JE DESCENDS DANS TA CITE TOUT DE SUITE LA NIQUER... LA TETE DE MA MERE SI JE LA NIQUE PAS AUJOURD'HUI JE NE M'APPELLE PAS FATIMA...

Elle raccroche le téléphone et pars dans la chambre de son frère, quelque minutes après elle ressort avec la clé d'une voiture et se dirige vers la porte.

Linda la stop

-L: Tu pars sans nous ?

Elle se retourne et nous regarde un par un

- F: Laissez-moi régler ça

- Moi : hors de question, imagines elles sont beaucoup, c'est sa cité quand même d'ailleurs moi je suis chaude, j'ai besoin de cogner sur quelque chose

- F: je ne veux pas vous créer de problème parce que si je l'a chope tant que le sang ne sort pas sur elle je ne vais pas la laissée

- S: T'inquiètes pour nous, on part avec toi, je ne rate pas une occasion de baston

- F: OK alors, on y va

On monte dans la voiture et direction baston !!! On met la musique à fond, on arrive, on descend et demande aux teneurs de mur ou habite Sanaa (Le nom de la fille), ils nous indiquent, on monte, sonne a la porte et une femme vient ouvrir, sa mère je suppose

-F: Salam Khalti, est ce que Sanaa est là ?

Elle nous regarde un à un d'un air méfiant puis répond

- Vous êtes qui d'abord, je ne vous connais pas

- F: Des amies de classe, juste donnez-lui ce papier

Fatima lui tend une petite feuille pliée qu'elle prend +

-Elle : D'accord

On redescend et on s'assoit sur la voiture en mode gangsters, les teneurs de mur nous regardent et on les ignore, ils nous ont même pas accostés heureusement que Souleymane n'était pas parmi eux sinon il nous aurait empêché

- S: C'était quoi le papier ?

- F: Une note pour l'attirer ici, j'ai fait comme si c'est Souleymane qui l'a écrite

- L: On fait comment au juste ?

- F: Si elle est seule vous me la laisser et si elles sont beaucoup on les nique tous

Je veux qu'elles soient plusieurs pour me défouler sur quelque chose, j'ai trop accumulée ses derniers jours. Quelques instant après on voit la Sanaa venir, elle est habiller comme si elle voyait son prétendant en mini short et savait ce qui l'attend elle allait moins faire la belle.

Comme elle est seule on la laisse à Fatima qui s'avance vers elle et lui donne une droite phénoménal qui la fait tomber, elle s'assoit sur elle et l'enchaine de gifle, Sanaa tire ses cheveux mais Fatima prend ses mains et les coince sous ses genoux et continue à l'enchainer. Entre temps des gens c'était rapproché pour les séparer mais on les arrête et les explique la situation puis ils abandonnent. Fatima elle continue toujours à démonter Sanaa qui crie comme un bébé. De loin on voit une fille courir vers nous en disant "Oh Sanna attend je vais t'aider". On regarde comme pour dire "Qui s'occupe d'elle ?" Et Samia dit :

-Laissez-moi faire

Quand elle arrive à notre niveau, Samia lui donne une balayette qui lui fait tomber la tête la première et la met KO. Sanaa continue toujours à crier sous les gifles de Fatima puis on entend quelqu'un dire

-Souleymane tema une guerre de meuf

On se regarde puis Fatima se relève sur Sanaa, crache sur elle et dit :

-ça t'apprendra à suivre les mecs des autres

On court vers la voiture, Linda conduit en faisant des dérapages de malade

- L: Ou tu as appris à te battre ainsi Fatima, on dirait un renois

- F: Ah parce que tu penses que les métisse ne casse pas la gueule?

- Moi : Je pensais ça mais plus maintenant surtout la balayette de Samia, fallait que je filme

- S: Moi je te dis, le sang des Tall ne ment pas

On fait des commentaires et se tape des barres, on arrive et partons nous coucher sauf qu'on ne dort pas à cause de la violente dispute de Souleymane et Fatima un couple malade je vous dis et je me suis bien amuser. Le lendemain on se réveille, déjeuner et après TV jusqu'à 13 heures puis je rentre. Quand j'ouvre la porte, je reste bloquée pendant un bon moment. Je crois que ça va barder aujourd'hui

(….)

Mon état de choc passé, je pars dans ma chambre et me couche en pensant à la bataille qui aura lieu entre Ibrahim et moi parce qu'il est hors de question que ça recommence, je ne cautionne pas autant de foutaise. Je me prépare mentalement à la situation puis m'endors.

A 18 heures, je me réveille, fait ma toilette et appelle Samuel

-Petit PD tu as a graille chez toi, je pete la dalle

Je sais je parle trop mal

- Mais bonjour à toi aussi jeune fille, je ne suis pas un PD et oui, il y a à manger

- J'arrive alors

Je pars chez lui et entre sans frapper, je le trouve devant son PC

- Y a quoi à bouffer

- Dans la cuisine

Je trouve des lasagnes que je mange et bois un verre de jus de fruit et je suis bien. Je retourne à côté de lui

- Alors la sauvage, ça va ton ventre

- Oui Mr le civilisé

- Tu viens d'où déjà?

- La Guinée et le Sénégal mais je connais plus la Guinée parce que c'est là-bas j'ai grandis

- Pareil qu'il y a des ethnies et des coutumes différentes

- Ouais, moi je suis peulh du Fouta

- Parles moi un peu de ton pays alors

Je lui parle de la Guinée, des langues qui y existent, des ethnies, des coutumes et traditions, des villages... Quand je fini il était fasciné

- J'aimerais bien avoir une femme de là-bas qui sera respectueuse, pas comme toi

- ça n'existe plus en tous cas c'est rare maintenant.

Vous savez vous les hommes si on reste obéissante vous allez manger au milieu de nos tête

-Mais c'est vous la qui avez trop de blême

On parle de tout et de rien pendant un long moment quand je reçois un sms d'Ibrahim. J'avais enregistrée son numéro au cas où. Il est 21 heures, je suppose qu'il est rentré et a trouvé la maison comme il l'a laissé. Il est écrit dans le texto

« Dans 5 minutes tu es à la maison »

Aie maman, je commence à flipper malgré mes résolutions de la journée à ne pas céder. Je prends congé de Samuel qui veut me raccompagner mais je lui dis « Non » pour éviter les problèmes, il est imprévisible le type avec lequel je vis. J'ouvre la porte de la maison et le vois adossé au mur les bras croisé avec un regard éclair qui donne la chair de poule. Dès que je referme la porte, il m'attrape le bras et me tire vers le salon

-Je peux savoir ce que tu as fait toute la journée qui t'as empêchée d'enlever ça ?

Avec sarcasme, je lui réponds

-Ben j'ai dormis, je me suis réveillée, j'ai fait ma toilette, et je suis allée chez un pote, j'ai mangée et on a discuté. C'est bon ou bien tu veux que je mette plus de détails

Il me regarde avec un air incompréhensif puis me dit

-Tu te fou de ma gueule la ?

Toujours avec sarcasme, je lui réponds

- Mais tu m'as demandé j'ai fait quoi et je te réponds, il est ou le blême ?

- Ne fait même pas la maligne avec moi, pourquoi tu n'as pas nettoyée ce bordel ?

- Parce que ce bordel comme tu le dit ce n'ai pas moi qui l'as fait

- Même si, tu nettoies et ne cose pas

Il fait deux pas pour partir dans sa chambre quand je lui dis

-Je ne nettoie pas

Il stoppe et se retourne vers moi surpris

- Tu as dit quoi la ?

- Tu as bien entendu, je ne nettoie pas

- Ne Fais pas la ouf avec moi et nettoie, je ne veux pas trop parler

- ça tombe bien parce que moi non plus je ne veux pas trop parler alors appelle tes putes et dit leurs de venir nettoyer vos merdes au moins elles serviront à autre chose que baisés mais si tu veux aussi tu le fait, tu serviras à autre chose que de manger, dormir et bai...

Je n'ai pas terminé le mot sinon c'est la tombe directe. Il arque un sourcil et dit

- Termine le mot, manger, dormir et quoi ?

- Non non, je n'ai rien dis, c'est tout

Je sais, je n'assume pas mais je tiens à ma vie avant

tout

- OK juste pour être sûr, tu as dit que tu ne nettoie pas n'est-ce pas ?

- Oui je ne nettoie pas

-Pas de problème

Sans un mot de plus, il part dans sa chambre. Je trouve bizarre qu'il abandonne si facilement, ce n'est pas son genre, je suis sûr qu'il prépare quelque chose pour m'atteindre mais quoi ? Je ne sais pas mais j'attends de voir pour l'instant je profite de ma victoire. Je pars dans ma chambre et prends mes cours pour réviser puisqu'il n'y a rien de bien intéressent à faire. Je suis interrompu par la sonnerie de mon téléphone qui affiche « Maman

». Chose bizarre, très bizarre même. Je décroche et directe des insultes en pular dont je ne connais même pas la signification en français tombent

-ihfuheuhih ;ighd'pgh'dpifghidfhgd

- Mais j'ai fait quoi ? Pourquoi tu m'insulte ?

- Yo donkanoma (ça je ne peux pas traduire en français mais c'est une insulte très populaire chez les daronnes peulh), mi sekete (Je vais te déchirer)

- Maman et si tu me disais pourquoi tu m'insulte de toute façon tu ne peux pas me déchirer tu es loin

- -Ton mari te parle et tu lui réponds, je t'ai éduqué comme ça ? Tu m'as une fois vu répondre ton père?

Non il n'a pas osé quand même, jusqu'à appeler ma maman en Guinée pour lui dire

-C'est lui qui te l'a dit? Et j'espère aussi qu'il t'a dit pourquoi je l'ai fais

- Je m'en fou de ça, tu vas aller faire ce qu'il te demande et si il appelle encore pour me dire que tu l'a désobéis je pars en France avec la ceinture mi lanthama (Je vais te casser) compris ?

- Ouais c'est bon

- Ya ka sedema (C'est un avertissement)

Elle raccroche et je pars au salon, je trouve un sourire béant sur les lèvres d'Ibrahim surement réjouis parce qu'il a gagné cette fois, j'ai grave le seum. Il a utilisé mon point faible qui est ma mère pour m'atteindre et me faire cédé et c'est malin je dois dire. Arrivée a sa hauteur, je lui lance un

"tchiiip" et passe

-Si tu veux c'est ta bouche que tu vas déchirer, tchiip c'est petit

Je continue ma route sans le regardée

-Et une dernière chose

Je me retourne vers lui

- Quoi ?

- Tu ne gagneras jamais contre moi

Je ne lui réponds pas et pars prendre mon matériel de ménage. Vous vous demandez surement ce qu'il y a dans le salon ben c'est comme la première fois que j'ai mis pieds dans cette maison de malheur, un

vrai foutoir. Des bouteilles de bière, des joints de cigarette, des restes de toute sorte de bouffe, c'est dégelasse. J'enfile des gants et c'est parti. Pendant que je fais le ménage, Ibrahim se moque de moi comme un gamin, il rit aux larmes et c'est la première fois que je le vois ainsi même si c'est pour se foutre de ma gueule, j'apprécie. D'habitude il a toujours son masque de froideur avec moi, un visage fermé, avec des yeux me lançant des éclairs et les poings serrés. Son rire est magnifique avec des fossettes qui creusent ses joues que je viens à peine les remarques et cela le rend plus craqu...OK je me tais. Je me reconcentre sur mon travail en l'ignorant et heureusement que cette fois la cuisine est propre. Je m'apprêtais à ranger le matériel quand il me dit

- Il reste ma chambre

- Oh mais tu es saoulant, attend demain, je suis crevée la

- J'ai baisé deux meufs dans la lit, je ne vais quand même pas dormir sur les même draps

Je fais une grimace de dégout et m'exécute, de toute façon je n'ai pas le choix. Je change les draps et nettoie la chambre et tout ça sous le regard de Mr parce qu'il est adossé sur la porte à me regarder toujours en riant et moi je l'ignore ou du moins je fais semblant de l'ignorer. Bon entre nous je ne pouvais m'empêcher de regarder son visage magnifique ce n'est pas à chaque fois que j'aurais la chance de le voir. Je finis et en sortant, il m'attrape le bras puis se colle à moi, son torse contre mon dos, il met sa bouche sur ma nuque. Je lâche un cri de surprise et le sens sourire contre ma peau, il promène ses lèvres sur ma nuque ce qui me donne des frissons.

Instinctivement je ferme les yeux sans m'en rendre compte, sa bouche vient vers mon côté droit. Je suis complètement perdu, il me susurre à l'oreille d'une voix sensuelle

-Bientôt c'est toi que j'amènerai dans ce lit.

[….]

Les cours ont recommencés et c'est la routine, je fais le petit déjeuner et quand je rentre de l'université je fais le diner. Le ménage je le fais le week-end sauf que chaque jour je me tape le bazar d'Ibrahim dans sa chambre, chaque matin on dirait qu'une tornade est passée par là. Le lit est défait, les habits et chaussures trainent au sol et comme la parfaite petite épouse que je suis, j'arrange le tous et le lendemain le même spectacle se répète, il est pire que les gamins. Entre nous c'est comme d'habitude, il me donne des ordres et je les exécute, je ne veux pas qu'il appelle ma mère encore une fois et qu'elle m'insulte. A part ça on s'ignore et surtout après ce qui s'est passé l'autre fois dans sa chambre je l'évite carrément.

Un jour je reviens de l'école et en passant devant la chambre d'Ibrahim, la porte est ouverte et le même merdier, alors je pars la rangée. Je fais le lit, amène les chaussures à leur place et plie les habits qui y trainent. En ouvrant l'armoire pour ranger, tous les autres habits tombent. Eh merde je dois encore plier tous ses foutu habits à cause du désordre excessif de l'autre con. J'ai grave le seum, je me mets à les pliés avec rage quand j'aperçois une enveloppe au fond. De nature curieuse, je la prends et l'examine, elle a l'air ancienne avec les rebords abimés et dessus c'est écrit : "A mon fils Ibrahim, interdiction a toute autre personne de la lire". Je suis intriguée, que peut bien contenir cette lettre ?

Un combat fait rage en moi, je la lis ou pas ? Ma bonne conscience me souffle de ne pas la lire à cause de l'interdiction tandis que ma mauvaise conscience me dit de la lire. Finalement ma mauvaise conscience gagne, la tentation est trop grande et surtout que chaque fois je vais passer devant elle, je finirai par craquée un jour alors pourquoi pas maintenant ? Je sors la lettre, souffle un grand coup et la lis :

« Cher Ibrahim, si tu reçois cette lettre c'est que je suis déjà partis dans l'autre monde et hamdoullilah je pars le cœur léger grâce à ta mère, toi et ma fille Samia. Je sais qu'au début tu avais pris le mauvais chemin mais grâce à dieu tu te remets petit à petit sur le bon et inch'allah tu y arriveras. J'ai une dernière faveur à te demander, et sache que si tu l'accomplis de là ou je suis je serai le plus heureux.

Je veux que tu te mari avant tes 25ans avec la femme de ton choix et que tu aimeras de tout ton cœur comme moi j'ai aimé ta mère, une fille bien qui te changera pour que tu sois dans la dine, c'est la seule façon pour que tu arrêtes tes bêtises et que tu sois responsable. J'espère aussi que tu pourras pardonner ta grande sœur quant à moi je l'ai déjà fais. Quand tu te sentiras prêt, tu dirigeras l'entreprise familiale avec l'aide de ta femme. Ton père. »

What the fuck c'est quoi cette histoire ? Si je comprends bien tonton Abdoulaye n'est pas le père d'Ibrahim alors qui est-il pour Ibrahim ? Qui est son véritable père ? Je pensais qu'ils n'étaient que deux, avec Samia mais je viens de découvrir qu'ils ont une sœur. Qui est-elle ? Ou est-elle ? Qu'à elle fait pour être pardonner ? Que veut-il dire par tu avais pris le mauvais chemin ? Dans la lettre son père a mentionné qu'il doit se marier au plus tard

25 ans avec la femme qu'il choisira alors pourquoi l'a il fait a 23 ans et pourquoi m'avoir choisi ? Tant de question qu'une seule personne peut répondre mais que n'aurais sans doute jamais. Je ne peux pas les lui posé parce que j'en suis certaine que s'il découvre que j'ai lu cette lettre, il me tuera de ses propres mains. Je me rends surtout compte que je ne connais rien d'Ibrahim et comment pourrai-je car les seuls mots qu'il me dit sont des ordres.

Je range la lettre et les habits après avoir fini de les pliés puis pars finir le diner. Je veux des réponses et je vais essayer de les obtenir sans pour autant être direct, ça va être difficile avec la tête de mule d'Ibrahim mais qui ne risque rien n'a rien.

(….)

Vers 21 heures, j'entends Ibrahim rentrer, il prend d'abord sa douche puis part regarder ta TV en mangeant, oui oui je connais ses habitudes ? Apres 30 minutes, je pars au salon et comme ie l'ai devinée, je le trouve devant le TV en train de manger. Je m'assois à côté de lui sur le canapé et à la seconde suivante, sans relevé la tête de son assiette il me dit d'un ton sec

- Tu veux quoi ?

- Comment tu trouves le diner ?

Il relève la tête et me regarde avec étonnement

-Depuis quand tu t'assois à cote de moi et me demande ça ? Allez vires de la tu m'étouffe

Normalement j'aurai fait gros cœur, l'aurai mal répondu et serai parti mais faut que j'atteigne mon

objectif

-Oh mais arrêtes, je veux regarder aussi la TV et puisqu'il n'y a qu'ici qu'il en a ben je suis la

Il me regarde avec étonnement à nouveau, il ouvre la bouche pour parler mais fini par ne rien dire et continu à regarder la TV. Il finit de manger et me tend l'assiette

- Dépose moi ça dans la cuisine

- tu ferai comment si je n'étais pas là ?

- Je l'aurai fait moi-même mais puisque tu es la, autant servir à quelque chose

Rien à dire, je prends l'assiette et la dépose dans la cuisine. Quand je retourne au salon, il est couché sur le canapé

-Fais-moi de la place, je veux m'assoir

- Vas sur les autres

- Mais il n'y a qu'ici que je peux bien regarder la TV

- Alors assoit toi par terre, fais pas chier

Je n'ai pas le choix, je m'assois par terre au niveau de ses jambes et lui lance un "tchiip"

-Un jour je vais te couper la langue tu vas voir

On regarde la TV puis je décide de me lancer

- Ibrahim ?

- Hum

-Parle-moi de toi et de ta famille, on est là depuis quatre mois et je me rends compte que je ne connais rien de toi en plus on est coincés ensemble donc autant faire connaissance

Pendant que je passe, il me regarde avec incompréhension

-Tu as fumé aujourd'hui

C'est à mon tour de le regarder avec incompréhension

-Non pourquoi ?

Il lâche un rire

-Tu veux que toi et moi fassions connaissance tout en sachant que je te déteste ?

Cou de massue dans le cœur, c'est fou comment ses paroles m'atteigne

-Moi aussi je te déteste mais ça ne nous empêche pas de nous connaitre non ?

Il se relève et tapote la place à côté de lui, je m'assois toute contente, il me dit :

- Ok alors commence

- Je m'appelle Marianna sall, je suis guinéenne de ma mère et sénégalaise de mon père. Je parle pular et français. A ton tour

Je dois aller doucement tout en gagnant sa confiance, j'ai conscience que ça sera difficile mais j'ai déjà fait un grand pas puisqu'il a accepté ma proposition

- Ibrahim Tall, 23ans, je suis sénégalais de mon père et marocain de ma mère, je parle pular, wolof, arabe, français et anglais

- Comment ça se fait que tu parles pular ?

- ça ne te regarde pas

- Hey mais je pensais qu'on apprenait à se connaitre?

- Oui mais je ne te dis pas tout

- Pourquoi?

- Tu pose trop de questions toi, je te dis ce que tout le monde sait, pas ma vie privé

Là c'est mal partis pour moi mais bon je continue, il ne faut jamais perdre espoir

-Je suis née le 21 Janvier et je fais la 1ere année en compta-gestion

-Je suis né le 15 juin et je travaille à l'entreprise famiale, je suis ingénieur

Hum ingénieur hein, une occasion de me rapprocher encore plus de lui

- Donc tu déchires en maths

- Ouais j'ai eu mon bac en $

- Mais ça tombe bien, je galère en maths, ça te dirais de m'aider un peu de temps en temps

Il me lance un regard interrogateur

-Je vais y réfléchir

YES

-Bon on continu sur la famille maintenant. Ma mère et mon père vivent et sont en bonne santé hamdoullilah, j'aime ma mère et je peux tuer pour elle mais mon père, honnêtement je m'en fou de lui. J'ai un grand frère que j'aime Yaya et une sœur Roughi bon elle c'est autre chose, pas que je la déteste mais elle a fait à ma famille un coup de pute

Pendant que je parlais je regardais la TV et comme il ne me répond pas, je tourne ma tête vers lui, il est crispé et a les dents serrés. Oups, je crois que je viens de toucher un point sensible.

-Ibrahim ça va

Il serre encore plus les dentes et me dit :

- C'est bon on arrête la, retourne dans ta chambre, tu m'as saoulée

- Mais j'ai fait quoi encore

- Retourne dans ta chambre je te dis

Je me lève et dis doucement pour ne pas qu'il entende

-Pfff bouffon

-Tu as dit quoi la ?

Je pense que je ne l'ai pas dit assez doucement

-Non, non, rien

-Vieille meuf, t'assumes même pas, allez dégages de

ma vue

Je pars me coucher

A suivre…