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MARIAGE FORCÉ

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Stephane Mbiandji
28
Chapitres
580
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9.0
Notes

Résumé

"Dring, dring"... Mais qu'est ce qui me nique encore le sommeil? Ah oui, c'est mon réveille qui indique 6h oo. L'heure de me bouger et aller a la fac pour mon 1er jour de cours à Paris. J'ai fais tous mon cursus scolaire en Guinée et après mon bac, je suis venu pour mon université chez ma tante Hasso (Hassanatou). Je me lève, fais ma toilette et m'habille avec un pantalon noir, un haut large, des baskets noirs blancs et mon sac a dos. j'aime pas les sacs a mains (oui, oui je suis un vrai garçon manqué). Je pars dans la cuisine et trouve ma tante entrain de préparer le repas -Moi: Bonjour -Elle: Bien dormi? -Moi: Hamdoullilah Je me sers des céréales et commence à manger quand ma tante me dit: -Elle: Marianna quand tu reviens de l'école, je dois te parler -Moi:Euh ok pas de problème j'y vais je veux pas être en retard pour mon 1er jour. je lui fais la bise et sors prendre le bus. Arrivée à l’école, je me dirige vers le secrétariat qui me donne mon emploi du temps et je pars dans ma classe. Heureusement qu'il n'y a pas beaucoup de monde, je m'assois au fond. La cloche sonne, la classe se remplit petit a petit et le cours débute. 15 mins plus tard, alors que je suis concentrée, je sens un léger coup de pied au tibia, je tourne la tête et vois un garçon qui a l'air d'être un arabe -Moi: T'as un problème? Lui: Déstresse, je veux juste savoir comment tu t'appelle -Moi: ça peut pas attendre la fin du cours? -Lui: Je m'ennuie la -Moi: Ok. Je te dis mon nom et tu me fou la paix. C'est Marianna. -Lui: Moi c'est Salif -Moi: Cool je peux suivre maintenant merci -Lui: azy c'est bon de toute façon t'es trop coincée -Moi: C'est ça oui. -Lui: Pffff... Je lui fais un tchip de 5 secondes ( je suis trop forte dans ça je suis une africaine qui se respecte quand même). Les cours se termine et je me dirige directement vers la cantine tellement j'ai faim (La nourriture et moi une vrai histoire d'amour). Je prend mon déjeuner et m'assois a une table vide puis commence a manger. Au bout d'un moment, je sens une silhouette devant moi, je lève les yeux et vois trois filles entrain de me fixer. -Moi: Vous voulez quoi? -Fille 1: T'es à notre table. Je regarde autour de moi et vois que tous le monde nous fixe avec des yeux ronds. je comprend directement que c'est la garce de l'école avec ses toutous. Je les ignore et retourne à ma nourriture quand l'une d'elles tape la table ce qui renverse toutes mes pâtes. La c'est trop, je suis énervée comme pas possible surtout que j'ai très faim. je remet toutes les pattes dans l'assiette et les jette sur le visage de celle qui les avaient renversés. - Fille 1: Non mais ça va pas ? - Fille 2: T'es tarée merde - Moi: Oui complètement tarée alors si vous voulez pas de la merde évitez moi. - Fille 3:(Celle sur qui j'ai renversées les pattes) Tu vas me le payer sale pute. - Moi: Moi pute? Y'a qu'a voir comment t'ai habillée pour savoir qui est la pute - Moi: Au moins nous on voit que nous sommes des filles alors que toi on te confond à mon frangin -Moi: C'est mieux que d'être habillé avec un bout de tissu comme une prostituée bande de garce. Allez vous faire foutre. Sur ce, je me lève et sors. Au bout d'un moment, j'entend quelqu'un m'appeler, je me retourne et vois Salif venir vers moi. - Moi: Tu veux quoi? - Lui: Calme tes nerfs je voulais juste te féliciter la manière dont tu les as remballées - Moi: Je pensais que tu voulais en rajouter - Lui:Non t'inquiètes. Viens je te présente mes potes. Il m'entraîne vers un couloir ou il y'a deux filles et deux mecs entrain de discuter -Salif: Les gars je vous presente Marianna Mecs 1: C'est la fille qui a remballée Mathilde et ses chiennes? Ah la garce 1 s'appelle donc Mathilde - Fille 1: Carrément t'as assurée - Moi: Faut pas me chercher surtout quand j'ai faim - Mec 2: Une vrai noire celle la - Fille 2: J'avoue je te kiffe déjà - Moi: Ah merci On fait les présentations Mec 1: Julien 19ans français mec 2: Souleymane 19ans malien Fille 1: Linda 18ans senegalaise Fille 2: Fatima 19ans metisse marocaine ivoirienne Salif: 19ans Algerien On discute et rigole comme de vieilles connaissance et je me sens déjà proche d'eux. Souleymane sort avec Fatima couple noir/arabe vous voyer le genre, ils passent leurs temps à se chamailler sans raison. La cloche sonne et on entre en classe. […] Eclipse des cours Il est enfin 16h, l'heure de rentrer a la maison. je vois souleymane devant la cours. - Lui: Tu rentres ou? - Moi: Dans le 93 - Linda: Mais on est dans le même coin -Julien: Venez je vous dépose On se fait la bise puis Linda et moi montons dans la voiture de Julien. Devant chez moi: -Moi: J'Habites la - Linda: Je viendrais chez toi un de ses quatre Moi: Ok bye les gars. Arrivé au salon, je vois toute ma famille de france: tantes, oncles... installés au salon - Moi: Euh... Salam aleykoum - T.Hasso: Ah tu es la. Vas te changer, on veut te parler pressée et inquiète de savoir la raison de leur venu, je pars me changer vite fait, je met un pagne et un t-shirt (respect pour la famille hein parce que même le pagne j'avais du mal à l'attacher) puis repars au salon -T.hasso: Assois toi sur cette chaise. Je m'assois sur la chaise qu'elle m'indique et baisse les yeux. Au bout d'un moment, un de mes oncles prend la parole. - Nous sommes réunis ici ma fille pour t'annoncer que tu vas te marier Euh... Quoi??? _____________________________________________ Je me presente, je m'appelle Marianna Sall de père senegalais et de mère guineenne. J'ai 18 ans et je mesure 1m 73 sur 65 kilos avec des formes où il faut. Je suis une fille avec un comportement de garçon c'est pourquoi tous le monde me traite de "garçon manquer". Je suis plutôt gentille mais quant on me provoque je deviens le diable en personne. Je n’hésite pas a dire ce que je pense, j'ai une fierté de dingue mais la vie va m'apprendre à changer et c'est cette histoire que je vais vous raconter. ________________________________________________ Narrateur Externe : Pour sauver l'honneur de sa mere, Marianna une jeune fille avec un fort caractère est obligée de se marier a un inconnu, Ibrahim. Que ce passera-il entre eux? venez le decouvrir.

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#Chapitre 1️⃣

Je reste la à les fixer pendant quelques secondes puis je pars dans un fou rire.

- Moi: HAHAHA. Mon oncle je ne savais pas que tu avais autant d'humour

- T.Hasso: C'est pas une blague Marianna

Face a son air sérieux, je commence maintenant à m'inquiéter

- Moi: Wow, Wow, Wow, wait what? me marier?

- vous êtes sérieux la?

- Oncle: Très sérieux. tu penses qu'on c'est réunit tous ici pour te faire une blague?

- Moi: Mais vous oubliez une chose, je n'accepterais jamais de me marier a cette âge donc ne perdez pas votre temps.

- Tante: Nous ne sommes pas venu te demander ton avis mais te l'annoncer.

- Moi: Mais vous pouvez pas, vous n'avez pas le droit, je suis majeur merde j'ai 18 ans pas 18 mois, j'ai le droit de prendre mes propres décisions.

- T.hasso: Si tu parles pas bien je vais te gifler, tu vois pas que ce sont tes aînés qui sont la?

- Tante: C'est à nous tu parles de tes droits, d'être majeur et de prendre tes propres décisions? Ça fait seulement un mois que tu es la et tu te prends déjà pour une française. Morrr ça se voit que ta mère ne t'as pas bien éduquée

Alors celle-là, elle commence à m'énerver, de quel droit elle se permet de parler de ma mère de cette manière ?

- Moi : Je vous interdis de parler comme ça de ma mère et d'ailleurs c'est pas à vous que je parle

- T.Hasso : Parles bien ! C'est la sœur de ton père

Ah tout s'explique, c'est tantie Djenabou, elle n'a jamais aimée ma mère, elle voulait que mon père épouse l'une de ses meilleure amie. Elle est toujours la à se mêler des affaires des autres.

-Oncle: C'est la tradition chez nous jeune fille, cela ne t'empêches pas de continuer tes études

-Moi : Qu'est-ce que vous en savez ? Et d'ailleurs c'est qui le bâtard avec lequel vous me marié ?

Bim, une gifle bien sonnée de la part de tantie Hasso dans ma face. J'attrape ma joue tellement elle est chaude.

-T.hasso : Non mais ou as-tu appris à parler aussi mal ? Ta mère qui est ma sœur t'as toujours appris le respect alors ce que tu ne fais pas chez elle ne le fais pas ici

-T.djenabou : Toi-même tu l'as caresse comme ça, fallait me laisser faire, c'est étoile elle allait voir devant elle tchiip.

Je cours m'enfermer dans ma chambre et commence à pleurer. J'arrive pas à y croire, c'est une blague tout ça, c'est impossible que ça m'arrive.

Je ne peux pas être marier de force a 18ans et au 21ème siècle. Et si c'est vrai, il y'a une explication plus que rationnelle qu'une seule personne peut me fournir ma mère.

Dès qu'elle décroche, je l'accroche sans même prendre la peine de la saluer.

Moi : Néné (maman) c'est quoi cette histoire de mariage?

- Elle : Ah on te l'a déjà dit. Je suis vraiment désolé mais on a pas eu le choix, c'est l'honneur de la famille qui est en jeu et surtout la mienne alors je t'en supplies accepte.

- Moi : Comment ça l'honneur de la famille explique moi

- Elle : Ta sœur est enceinte

- Moi : Quoi ? Roughi enceinte ? De qui ?

- Elle : D'un blanc. Alors quand la famille de ton père l'a su, ils ont rejetés toute la faute sur moi soi-disant que je ne vous ai pas bien éduquée et que toi aussi tu finiras comme elle.

-Moi : Mais Néné roughi et moi sommes différentes.

Ma sœur a toujours été du genre matérialiste, elle sort avec des vieux qui lui donnent de l'argent et en échange elle couche avec eux. Le fait qu'elle soit enceinte ne m'étonne pas beaucoup.

-Elle : Je sais que c'est égoïste de te demander ça mais je le fais quand-même. Je n'ose plus me présentée en public tellement j'ai honte, tout le monde me pointe du doigt en murmurant a l'oreille de son voisin dès qu'ils me voient .Y'a que toi qui peux changer cela. En acceptant ce mariage, tu me rendra mon honneur et ma dignité, je t'en supplies ma fille aide moi. J'ai déjà perdu roughi parce qu'elle s'est enfuis je veux pas te perdre aussi.

Les paroles de ma mère me déchire le cœur, je ne peux pas la voir souffrir, elle m'a porté 9 mois dans son ventre avec toutes les souffrances, elle a supporté mes caprices et mes défauts. C'est la femme de vie, je peux tuer pour elle alors si accepter ce mariage est le seule moyen de la rendre heureuse, je le ferais sans hésiter.

- Moi : Ok maman c'est bon j'accepte

- Elle: Merci Marianna, tu verras tous se passera bien inch'allah, je pris chaque jour pour toi et ton bonheur. Ton père dit de lui passer le téléphone mais ne fais pas de bêtises, ne l'énerve pas plus qu'il ne l'ai déjà

- Moi : Tinquiète promis.

Quelques minutes après, j'entends la voix de mon père

-Lui : Allo Marianna ?

J'oublie à immédiatement la promesse que j'ai faite à ma mère

-Moi : Baba comment t'as pu me faire ça ?

Lui: j'espère que ta mère a réussit à te convaincre parce que tu te marieras , après ce qu'a fait ta sœur je ne fais plus confiance. Tu vas pas me mettre la honte aussi.

-Moi : J'accepte baba mais sache que tu me déçoit beaucoup, j'ai tout fait dans cette vie pour que tu me fasse confiance et que tu sois fier de moi mais mes efforts ont été vain, tu viens de perdre ta 2ème fille. Salam

Je raccroche le téléphone. Mon père a toujours préféré Roughi a moi et comme celle-ci lui a déçu, il faut qu'il me gâche aussi la vie. Je ne lui pardonnerais jamais cela, à cause de lui mon avenir en a pris un coup. Être marier a 18 ans avec un inconnu en plus c'est le comble mais pour ma mère je suis prête à le faire.

Avant d'aller annoncer la nouvelle à la famille, j'appelle Yaya, l'aîné de notre famille qui est à Londres

- Lui: Oui petite sœur bien ou bien ?

- Moi : Tranquille frère

- Lui : Je t' ai dit d'arrêter de parler comme les garçons surtout que maintenant tu vas te marier

- Moi :Ah toi aussi tu le sais mais kötö je veux pas de ce mariage

- Lui: Mais tu dois le faire pour maman

- Moi : Oui t'inquiète c'est pour elle-même j'accepte

- Lui: T'es la meilleur Marianna Wallah, tu rends le sourire à maman alors que l'autre pute l'a pris mais si je l'attrape, je vais la défoncer

Eh oui mon frère est encore plus dingue que moi

quand il s'agit de maman. Il soulève des montagnes pour elle

-Moi : Si seulement tu l'attrape il parait qu'elle s'est cassée

- Lui: Elle a intérêt même

- Moi : Bon ie te laisse a plus

-Lui: Bye sœurette

Je me rafraîchis un peu puis repars au salon, heureusement personne n'avait bougé

-Moi : J'accepte le mariage.

Tout le monde me regarde avec curiosité, comme si je débarquais d'une autre galaxie. A vrai dire, c'est tout à fait normal. Après ma réaction excessive de tantôt, ils ne s'attendaient pas à ce que j'accepte aussi facilement.

Tante Hasso me prend dans ses bras pour me faire un câlin

Tante Hasso : Je savais que tu comprendrais et que tu accepterais.

Moi : C'est uniquement pour ma mère que je le fais.

J'avais bien appuyée sur "ma mère" pour qu'ils comprennent que c'est pour elle je le fais et non par plaisir

Tante Hasso : Merci ma fille. Alors, ton futur mari viendra mercredi avec sa famille pour amener les colas et fixer la date du mariage.

Moi : Quoi ? Déjà ?

Tante Djenabou : Bien sûr que oui. On doit organiser le mariage le plus vite possible pour éviter certaines choses.

Maintenant, j'avais une seule envie...C'est de la bouffer comme un énorme sandwich. Calme toi Marianna...N'oublie pas que c'est ta tante...Une grosse salope...Mais, c'est ta tante.

Moi: Bon, je vous laisse.

Je pars dans ma chambre, fais ma toilette, mange du bon couscous fait par ma tante et pars me coucher. J'ai eu du mal à dormir à force de trop réfléchir. Finalement, je réussis à m'endormir vers 1hoo du matin.

[….]

Le lendemain matin...

A la pause de 12h00, je raconte à mes potes et dans les moindres détails ce que ma famille m'a infligé comme dilemme.

Julien : Woah, il ne rigole pas ton père.

Linda : J'espère que ce n'est pas un vieux...

Moi : Je ne sais pas. Mais si c'est un vieux, je mets du poison dans son plat.

Salif : Si tu veux, je t'aide à le tuer et après, je demande à ta famille de t'épouser.

Moi : Haha, tu m'épouses et après, je te tue aussi.

Souleymane : Si tu veux, on s'occupe de lui, on le menace vite fait, et il abandonne.

Fatima : T'es fou avec ta tête de sauvage là.

Souleymane : Mais tu kiffes cette tête-là.

Fatima : Non pas du tout.

Souleymane : Ah bon ? Alors, je vais aller voir si la blonde là-bas la kiffe

Fatima : Si tu bouges d'ici, je te la coupe comme ça personne ne pourra la kiffé

Et c'est reparti pour un tour de chamailleries inutile. Je me rends compte à quel point j'aime mes potes, avec tous leurs défauts et toutes leurs qualités. Ils me soutiennent du mieux qu'ils peuvent et cela me fait vraiment chaud au cœur.

16hoo:

Julien me dépose chez moi. Linda a décidé de passer un peu de temps à la maison avant de rentrer chez elle. Il n'y avait personne parce que ma tante ainsi que mon oncle étaient au boulot. Je réchauffe au micro-onde du poulet et des frites, puis on s'installe sur le canapé, tout en discutant et regardant ma série préférée : El Diablo. Je ne peux pas me passer de cette série. Elle est so perfect ! Et T'acteur principal...Oh my god...I est trop beau !

J'aimerais trop que ce soit lui, mon mari !

Linda: T'as un frère ?

Moi : Oui, il s'appelle Yaya.

Je lui montre sa photo sur mon téléphone portable.

Elle : Il est beau gosse ton frère contrairement à toi.

Moi : Hahaha, merci bien. T'es déjà fan de lui ou quoi?

Elle : J'avoue que s'il me drague, je ne dirais pas non.

Moi : Donc tu n'as pas de mec ?

Elle : J'avais un mec, mais c'est un vrai salaud. Il m'a trompé avec ma cousine. Et toi, tu n'as pas laissé un mec en Guinée ?

Moi : Non, même pas. Cela ne m'intéresse pas.

Elle : Même les beaux gosses ?

Moi : Même les beaux gosses ce sont eux les plus dangereux.

Elle : Avec ta mentalité de guignol, je me demande comment tu vas faire avec ton futur mari.

Moi : Bof, je m'en fous de lui de toute facon

On continue de discuter puis elle rentre vers

19hoo. Comme j'avais déjà réchauffé le dîner pour ma tante et mon oncle, je rentre dans ma chambre pour réviser un peu mes leçons. Il était hors de question que je rate mon année sinon, c'était direct le bled. Ma mère, mon père ainsi que mon frère m'avaient déjà prévenue avant que je ne vienne emménager chez tante Hasso. J'ai intérêt à bosser encore plus que d'habitude. Maintenant que je vais bientôt me marier, je ne veux absolument pas ressembler à toutes les filles mariées du bled qui avaient 18 ans et ressemblaient à des vieilles de 40 ans. Je veux être autonome et je ferais tout pour y arriver, inch'allah. Donc je révise jusqu'à 21h00.

Je me dirige vers le salon et trouve ma tante et mon oncle, assis sur le canapé, devant la télévision. Ils étaient en train de regarder les informations.

Moi: Bonsoir.

Tonton Mohamed : Bonsoir ma fille. Ça va à l'école?

Moi : Oui, hamdoullilah.

Tante Hasso : Tu sais, nous sommes vraiment désolé pour ce que l'on t'as fait subir hier soir...Mais tu connais ton père et sa famille, on n'a pas eu le choix.

Moi : Oui, ne t'inquiète pas. C'est la vie. D'ailleurs, je suis en colère contre Roughi et baba.

Tonton Mohamed : Tu sais que l'amour peut faire pleins de choses, alors ne soit pas en colère contre Roughi. Je parle, bien sûr, en connaissance de cause.

Je vous explique, enfaite tonton Mohamed a la peau blanche, il s'appelle en réalité David. Il était venu en mission en Guinée et c'est dans mon pays natal qu'il a rencontré ma tante. Ils sont directement tombés "In Love" l'un de l'autre. Mais il y avait un problème...Il était chrétien et pour mon grand-père, il était hors de question que sa fille se marie avec un non musulman. Alors au nom de l'amour, il s'est converti, et on l'a rebaptisé Mohamed.

Je trouve que c'est une très belle preuve d'amour, malgré le caractère de mon grand-père. Il est très croyant, donc on va dire que tonton Mohamed n'avait pas vraiment le choix.

Moi : Si tu le dis...

Je regarde un peu la télévision avec eux, et je repars dans ma chambre. Je me connecte sur Facebook et je vois un message de ma cousine Adama. C'est la fille de la soeur de mon père.

D'ailleurs, c'est vraiment bizarre qu'elle m'envoie un message, parce qu'entre elle et moi, ce n'est pas vraiment le grand amour. On s'était embrouillée pour quelque chose de stupide, donc on s'ignore.

Chacune s'en fout de la vie de l'autre. Elle est aussi à Paname. Alors, dans le message, c'était écrit :

Adama: Alors cousine, il paraît que tu vas te marier avec le cousin Ibrahim ?

Alors le mec, il s'appelle Ibrahim et c'est mon cousin. Cela fait vraiment beaucoup d'informations d'un coup. En plus, comment elle sait ça elle ?

Même moi, la future femme, je ne connais pas son nom. En même temps, je n'ai pas vraiment cherche il faut l'avouer .Donc, je lui réponds :

Moi : Comment tu sais ça toi ?

Comme elle était toujours en ligne, elle commence à écrire sa réponse et un petit bruit me fait signe que je viens de recevoir son message.

Adama: C'est Maman qui me l'a dit.

Moi : Ah ok. C'est quoi le problème alors ?

Adama : Eh bien, je suis amoureuse de lui et je voulais que ce soit moi qu'il épouse. En plus, il ne t'aime même pas.

Je rêve ou elle me provoque cette chienne ?!

Moi : Eh bien, cela tombe bien. Parce que moi non plus, je ne l'aime pas.

Adama: Donc, cela ne te dérange pas si j'essaye de l'avoir ?

Moi : Non, je peux même te l'emballer dans du papier cadeau, si tu veux. Je m'en fous royalement.

C'est la conversation la plus bizarre de ma vie.

J'entame une discussion avec mes potes qui sont en ligne jusqu'à 2hoo du matin. Puis je tombe dans les bras de Morphes.

[….]

Le lendemain matin...

Je me réveille aux alentours de 12hoo. Comme je n'avais pas cours, j'avais fait la grasse matinée. Je fais ma toilette et descends les escaliers pour prendre mon petit-déjeuner. Dans la cuisine, je trouve ma tante, en train de sourire bêtement. Il y avait plein d'ingrédients sur la table : De la viande, du poisson, de la salade, des frites, des alocos, et encore plein de bonnes choses à manger.

Moi : Euh...Tata, tu cuisines pour tout Paris ou

quoi ? Et pourquoi, tu n'es pas au boulot ?

Elle : C'est aujourd'hui que la famille de ton futur mari vient pour amener les colas.

Oups...J'ai complètement oubliée qu'ils devaient venir. Et effectivement, on est mercredi aujourd'hui.

Moi: Ah oui, j'avais oubliée. Dans ce cas, je vais t'aider.

Elle: Non, va plutôt t'acheter des habits pour l'occasion.

Moi : Mais, j'ai déjà plein d'habits.

Elle: Tes habits de garçons, tu veux dire ? Non, hors de questions ! Tu vas immédiatement t'acheter une belle robe et des ballerines. Car si je te dis des talons aiguilles, tu vas te casser la figure devant les gens.

Moi: Mais, tu sais bien que je n'aime pas les robes...

Elle: Tu vas faire un effort pour aujourd'hui. Tiens l'argent.

Elle me donne 150 €. Eh bien, elle est gentille aujourd'hui ma tante.

J'écris un texto à Linda et Fatima pour qu'elles puissent m'accompagner au centre commercial.

Elles me disent immédiatement oui. Donc, je déjeune, m'habille et sors de la maison pour rejoindre l'arrêt de bus. Elles m'attendent sur le banc. Dès qu'elle me voit, elles me font un signe de la main.

Linda: Enfin, voilà la princesse. Tu nous appelles et tu oses nous faire attendre. T'as cru qu'on était tes esclaves ou quoi ? Tchiitip...

Fatima : Laisse tomber. Elle veut nous provoquer...

Moi: Calmez-vous wesh. Je suis en retard que de 5 minutes.

Fatima : Même, c'est trop 5 minutes...Si c'était

Souleymane, je l'aurais déjà giflé.

Linda: Hahaha, le gars souffre dans tes bras.

J'espère que Marianna ne sera pas comme ça avec son futur mari.

Moi : Non t'inquiète, je ne suis pas une sauvage moi

On prend le bus et on se dirige vers le centre-ville.

Je voulais juste aller à une petite boutique où l'on vend des trucs banals mais Linda et Fatima n'étaient pas du même avis. Alors, on est allée dans une immense boutique qu'elles connaissaient.

Toutes les meilleures marques étaient vendues là-bas. Donc, j'ai finis par céder.

La boutique..Oh my god...Elle fait rêver. En plus d'être immense, elle était jolie. Enfin bref, on commence à chercher la robe idéale pour la rencontre organisée entre moi et la famille de mon "futur mari". Cela me fait trop bizarre de dire ça.

Au bout d'une heure, on a réussi à la trouver.

C'était une robe noire avec de fines bretelles et une ceinture rouge qui se trouve au niveau de la taille.

Elle m'arrivait jusqu'au genou. Je prends des ballerines rouges qui vont à merveille avec l'ensemble.

Pour faire passer le temps, on se ballade un peu, on mange au MacDo puis on rentre à la maison. Il était maintenant 18hoo. Je montre ma robe à ma tante et monte les escaliers en direction de ma chambre, avec les filles, pour me changer. Ils devaient arriver aux alentours de 20hoo. Je me mets un peu d'eau sur le visage, lisse mes cheveux et enfile ma robe et les ballerines. Les filles voulaient me maquiller, mais j'ai dit non et elles n'ont pas insisté. Je ne voulais tout simplement pas faire d'efforts pour eux. La robe et les chaussures, c'est déjà un très gros effort de ma part, je ne veux pas en faire plus

On discute de tout et de rien jusqu'à ce que la sonnette de la porte d'entrée retentisse, On entend bruyamment un "Salam Aleykoum" et des voix. Il était 20h05, cela ne fait plus aucun doute, je vais rencontrer ma "belle" famille et mon futur mari.

[….]

Je commence à paniquer, je ne sais pas quoi faire, je saute hors du lit et ferme la porte de ma chambre à clé. C'est bête je sais mais c'est la seule idée qui m'est venue à l'esprit.

Linda : Déstresse Marianna, tout va bien se passer.

Fatima : En plus, cela ne va rien changer que tu fermes la porte.

Moi : Oui je sais, mais je stresse trop putain.

Imaginez que c'est un serial killer ?!

Fatima : Mais non, arrête ton délire. Je suis sûr qu'il est clean.

Quelqu'un toque à la porte. J'hésite un peu, puis je décide de l'ouvrir. C'était ma tante.

Tante Hasso : Marianna, c'est l'heure. Tu viens.

Moi: Oui, j'arrive.

Elle m'adresse un sourire rassurant et repart en direction du salon.

Linda: Bon, nous allons partir. Tu as intérêt à tout nous raconter demain !

Moi : Oui t'inquiète. A demain, mes grosses

Je sors de la chambre. En longeant le couloir, mon cœur commence à battre à 100 à l'heure comme une locomotive à vapeur tellement j'étais stressée de ouf. C'est un truc de dingue. Au seuil de la porte du salon, je prends une profonde inspiration et entre.

Moi : Salam Aleykoum.

- Salam Aleykoum.

Tante Hasso : Viens t'assoir.

Je pars m'assoir sur la chaise qu'elle me montre du doigt en baissant les yeux. Je ne regarde personne.

J'avais trop honte. Ma tante parle avec la famille comme si de rien n'était et moi, je commençais à m'ennuyer. Alors, je prends mon téléphone et commence à faire du n'importe quoi en ayant l'air concentre puis ma tante me dis :

Tante Hasso : Marianna, apporte-nous le thé.

Je me lève et me dirige vers la cuisine. Je prends le plateau, composé d'une carafe et de petites tasses, tout en priant Dieu pour ne pas le faire tomber. Je suis une grande maladroite. Je me baisse et dépose le plateau sur la table basse. Je verse le thé dans les tasses et commence à servir. Maintenant, je suis obligée de regarder les gens qui m'entourent. Donc, je lève les yeux afin de pouvoir détailler la famille de mon futur mari. Il y avait deux hommes noirs et une femme arabe. Je sers les deux hommes, ensuite

une femme arabe. Je sers les deux hommes, ensuite la femme, mon oncle et ma tante. J'arrive enfin au moment crucial et qui n'est autre que de servir le thé à mon futur mari. Je prends mon courage à deux mains et lui tend la tasse de thé sans le regarder.

Je sens leurs yeux qui sont posés sur nous, j'avais envie que le ciel me tombe sur la tête car cette situation me rend vraiment mal à l'aise. Par contre, lui, il ne réagissait pas.

Conclusion : Je me retrouve planter au milieu du salon, tendant un verre à quelqu'un comme une esclave et par-dessus tout, avec le regard persistant de tout le monde sur moi. Cela commence sérieusement à m'énerver, alors je lève les yeux et là, je suis figée devant la beauté de l'homme qui se trouve devant moi. C'est "ça" le visage de mon futur mari ? Mais c'est un putain de beau gosse de sa race. Il a les yeux marron noisette, les cheveux courts bruns, et surtout il est très muscle, il doit passer beaucoup de temps dans la salle de sport. I est grand de taille, genre dans les 1m86 et pèse environ 80 kilos. C'était un métisse. Devant lui, j'étais comme une fourmi. Il était vêtu d'une chemise grise, d'un jean slim noir et d'une veste en cuir.

Je me rends soudainement compte que je suis en train de le mater, alors je détourne les yeux. Il se décide enfin à parler.

Lui: Je ne bois pas de thé le soir.

Sa voix était froide et cruelle...Même pas un petit merci de sa part. Je sens que ma vie future va être

"super". Je dépose le verre sur le plateau et m'assois en silence. Lorsqu'ils finissent de boire, je débarrasse et m'assois à nouveau, surfant sur le net et ne prêtant pas attention à leurs conversations car ça ne m'intéresse pas. C'est maintenant l'heure de manger. On se dirige vers la salle à manger. Is ont fait en sorte que je me retrouve en face de lui.

J'avais l'habitude de manger comme une vache, mais aujourd'hui, je n'ai pas d'appétit. Alors, je me sers du poisson et un peu d'alocos avec des frites.

Je mange doucement en fixant mon assiette, d'un air nostalgique. Nos deux familles mangeaient tranquillement et discutaient des trucs de bled, en rigolant. Quant à lui, il ne parlait pas. Il mangeait et je peux vous dire qu'il avait un sacré appétit, le mec. On finit de manger, je débarrasse et nettoie la table. Je n'avais pas la moindre envie de faire la vaisselle, ce sera donc pour demain.

Je reviens dans le salon et m'assois toujours à la même place, me concentrant toujours sur mon téléphone. Et comme à chaque fois, ma tante me mets à nouveau dans l'embarras.

Tante Hasso : Marianna, va discuter un peu avec Ibrahim dans ta chambre, histoire de faire un peu connaissance.

Normalement, c'est avant les fiançailles que l'on fait connaissance. Mais bon, elle ne me laisse pas vraiment le choix. Je me lève, marche en direction

de ma chambre, et m'allonge sur le lit. Je ne savais même pas s'il me suivait ou pas. Mais apparemment, cela doit être une réponse affirmative, car j'entends la porte se refermer. Il prend la parole, toujours avec une voix froide et cruelle.

Lui: Écoute moi bien, petite merde...Entre nous, il n'y aura jamais rien. On se marie seulement pour la forme. Chacun sa vie, chacun sa place. Tu ne restes pas sur mon dos, t'as compris?

Je me lève comme une furie et me place devant lui, le regardant dans les yeux sans crainte. Car, personne ne me parles comme ça, à moi, Marianna Sall!

Moi : Attends un peu...Moi ? Être sur ton dos ? Ne t'inquiète même pas pour ça, mec.

Tu fais ce que tu veux de ta vie, je m'en lave les pieds. Et dorénavant, parles-moi bien, je ne suis pas ta fille.

Lui: Non c'est toi qui va bien me parler, on se connaît à peine et tu me m'énerve déjà.

Je ne suis pas ton pote, retiens bien ça dans ta petite tête.

Moi : Tu ne peux même pas l'être. Je ne suis pas potes avec les gens hautain qui se croient supérieur à tout le monde

D'un coup il m'attrape le cou et m'attire vers lui, ses yeux lançaient des éclairs et sa mâchoire serré

Lui: Ecoute moi bien, Je ne suis pas un PD pour que tu me parles comme ça.

Moi: Tes malade toi et oui tu es un pd et lâche-moi immédiatement.

Je ne tiens vraiment pas à ma vie. J'avoue, je voulais seulement faire la fière, celle qui n'a pas froid aux yeux. Mais en réalité, je commence à avoir peur, surtout la manière dont il a froncé les sourcils. Je viens de voir ma mort à travers son regard de tueur.

Il me lâche subitement et ie sens mon cou me brulé

Lui: Putain meuf, on ne se connaît même pas et tu m'énerves déjà. T'as intérêt à bannir ses injures de ta bouche sinon, wallah, je te tue.

Moi : T'attends quoi ? tchiip connard

Croyez pas que je suis resté là, non non. J'ai courus m'enfermer dans la toilette et je préfère ne pas imaginer ce qu'il m'aurait fait s'il m'avait attrapé

Lui: Sors de là connasse ! Putain, sort de là que je te défonce. Je ne suis pas un PD pour que tu m'insultes sans que je ne nique ta face.

Comme il y avait la porte entre nous, je me sentais pousser des ailes.

Moi: Eh bien, tu vois...T'es un PD, un petit PD même

Lui: Wallah, tu ne vas pas assumer.

On entend soudainement la voix de tante Hasso.

Tante Hasso : Marianna, Ibrahim, venez !

Ibrahim : On arrive tata.

J'entends ses pas s'éloigner, la porte s'ouvre et se referme. J'en déduis donc qu'il est partit. Je sors de ma petite cachette, et me dirige vers le salon afin de rejoindre les deux familles.

Je m'assois à ma fameuse place, poussant un petit soupir de soulagement. Ibrahim me fusille toujours du regard. Son regard de "tueur en série" voulait dire : "Je t'attrape, je t'égorge"

Le papa d'Ibrahim se racle la gorge et prend la parole.

Tonton Abdoulaye : On a pris la décision de faire le mariage dans un mois. Est-ce que cela vous vas, les enfants ?

What the fuck ?! C'est trop tôt, un mois ! Je n'aurais même pas suffisamment temps de profiter de ma jeunesse et de ma liberté ! Malgré que j'aie envie de crier sur tous les toits que je n'ai pas envie de me marier si rapidement avec cet enfoiré, je me tais et baisse les yeux vers le sol. Et puis, comme par hasard, Ibrahim dit soudainement :

Ibrahim : Non baba, c'est trop long...On préfère dans 2 semaines, maximum 3.

C'est quoi ce délire ?!

Tonton Mohamed : Ce n'est pas trop rapide ?

Ibrahim : Non, tonton. On a discuté et on est sur la même longueur d'onde, n'est-ce pas Marianna?

Mais putain..Qu'est-ce qu'il est en train de manigancer cet idiot ?! Je reprends mon souffle et tente de calmer mes nerfs malgré que j'aie envie de l'étrangler de mes propres mains. Tout le monde me regarde, attendant une réponse de ma part. Il sait qu'il me coince, je ne peux pas dire non.

Moi : Euh. .Oui, dans 3 semaines, c'est bien.

Je vais le tuer ce malade.

La mère d'Ibrahim explose de joie et me serre dans

ses bras.

Khalti Kadija : Hamdoulillah mes enfants.

Allah a entendu mes prières.

Si seulement elle savait...Bref, on discute un peu et on fixe la date du mariage pour le 28 Septembre.

Dans exactement 20 jours, je vais me marier avec le diable en personne. Ma vie est fichue !

Ils décident de partir et comme une "belle-fille", je les raccompagnent jusqu'à la porte. Ibrahim s'approche de moi, et me murmure à l'oreille, quelque chose qui me glace le sang :

Ibrahim : Dans exactement 21 jours, ton enfer commence.

A suivre…..