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Chapitre 6

Chapitre 6: bienvenue

LE POINT DE VUE d'Allysa

Je pénétrai dans la maison de Paolo, les yeux écarquillés par l'ampleur de ce que je voyais. Chaque pièce semblait plus impressionnante que la précédente, comme si l'intérieur de cette maison appartenait à un autre monde, un monde dont je n'avais jamais fait partie. Les murs ornés de tableaux coûteux, les meubles luxueux, tout respirait une beauté presque irréelle. Je me sentais comme une simple villageoise, ne sachant où poser les yeux, envahie par une sensation de décalage.

Paolo me guida à travers le hall, et je m'efforçais de ne pas laisser paraître la nervosité qui me rongeait. Il s'arrêta devant une porte et frappa doucement.

"Chérie, je suis de retour", dit-il d'une voix chaleureuse, et sans attendre de réponse, il entra.

La femme de Paolo, Sofia, était là, assise sur un canapé d’une élégance parfaite, entourée de coussins brodés. Elle leva les yeux de son livre et sourit en voyant Paolo. Elle ne semblait pas surprise de son retour, mais plutôt apaisée, comme si cette maison et sa routine étaient le centre de son monde.

Paolo s'avança et lui déposa un baiser sur la joue. "Tu m'as manqué", murmura-t-il.

Si seulement elle pouvait savoir que son Paolo venait de se nourrir dans ma petite chatte... Ha !

Sofia sourit et se leva lentement, un éclat de bienveillance dans les yeux. "Alors, raconte-moi, comment s'est passé ton voyage ?"

"Bien, très bien", répondit Paolo en se redressant. "J'ai tout réglé. Mais tu sais, ce qui m'intéresse surtout, c'est que j'ai trouvé quelqu'un pour m'aider ici. Elle s'appelle Allysa." Il tourna alors son regard vers moi, m'invitant à me présenter.

Je n'avais jamais été très à l'aise devant des inconnus, mais l'occasion était trop grande pour la laisser passer. "Bonjour", dis-je d’une voix timide, un peu maladroite. "Je m'appelle Allysa."

Sofia me contempla un instant avant de sourire chaleureusement. "Bienvenue, Allysa. Je suis Sofia." Elle s'approcha et me tendit la main. "Nous sommes ravis de t'avoir ici. Un peu de compagnie et d'aide ne feront jamais de mal."

Je pris sa main, sentant une étrange sensation de soulagement m'envahir. "Merci", répondis-je, reconnaissante, mais toujours mal à l’aise. "Je suis heureuse d'être ici."

"Paolo m'a dit que tu serais une aide précieuse", ajouta Sofia, son ton calme et serein m’apaisant davantage. "Il faut savoir que tout ce qui se passe ici est simple et tranquille, pas de complications. Tu n'auras pas à te soucier de beaucoup de choses."

Paolo hocha la tête, comme pour valider les paroles de Sofia. "Oui, tu seras logée, nourrie, et tout ce dont tu as besoin sera pris en charge. Il n'y a pas à t'inquiéter pour le loyer ou la nourriture, Allysa. Cette maison t'appartient désormais, dans un sens."

Je laissai échapper un léger soupir, et un sourire timide se dessina sur mon visage. Le soulagement que je ressentais était immense. Une maison, un toit, une stabilité que je n'avais jamais eue. Je n'avais plus à me battre pour avoir un peu de chaleur ou un simple repas.

"Merci, vraiment", répondis-je en baissant les yeux. "C'est… c'est un vrai cadeau, pour moi. Je n'aurais jamais cru que quelqu'un m'offrirait une chance comme celle-ci."

Sofia, toujours aussi calme, s'approcha de moi. "Tu t'habitueras vite. Nous n'attendons pas beaucoup de toi, juste un peu d'aide pour les tâches quotidiennes. Et bien sûr, ta présence est aussi une compagnie agréable."

Je hochai la tête, sentant ma nervosité se dissiper peu à peu. La vie semblait s'être alignée d'une manière que je n'aurais jamais pu imaginer. Une maison où je pourrais enfin poser mes valises, où je ne serais pas obligée de m'inquiéter de la prochaine facture ou du prochain repas. C'était une chance que je ne pouvais laisser filer. Et, quelque part, cette nouvelle vie allait aussi marquer le début d'une histoire que je n'aurais pas pu prévoir, celui de passer sur le lit de me sauveteur.

"Tu te sens à l'aise ici, Allysa ?", demanda Sofia, le regard curieux mais amical.

"Oui, beaucoup", répondis-je sincèrement. "C'est juste que… tout est tellement différent de ce que je connais."

"Ne t'inquiète pas. Prends ton temps pour t'adapter", dit-elle en souriant. "Tu es ici chez toi maintenant."

Je lui adressai un sourire reconnaissant. Dans un coin de ma tête, je savais que ma vie venait de changer. Mais je n'avais aucune idée à quel point cela pourrait bouleverser ma réalité. Tout ce que je savais, c'est que j'avais enfin trouvé un endroit où je n’aurais plus à me battre pour subsister.

Paolo m’accompagna jusqu’à la chambre qui allait être la mienne. La porte s’ouvrit sur un espace plus grand que tout ce que j’avais connu jusqu’ici. Je n’arrivais pas à croire que ce lieu m’était réservé. Tout semblait si propre, si luxueux, si… irréel. Les murs étaient peints d’une couleur douce et apaisante, les rideaux semblaient faits d’un tissu coûteux, et le lit, oh, ce lit… Je n’avais jamais vu de draps en soie de ma vie.

Paolo resta près de la porte, me laissant le temps de tout observer. Je m’approchai du lit et posai doucement mes mains sur les draps, comme pour m’assurer qu’ils étaient bien réels. Puis, sans réfléchir, je me laissai tomber dessus, rebondissant légèrement alors que mes fesses s’enfonçaient dans le matelas moelleux. Une sensation de confort absolu.

Je sautillai un peu, à peine consciente de ce que je faisais, et laissai échapper un rire discret. C’était une réaction enfantine, peut-être, mais après tout ce que j’avais traversé, ce petit moment d’insouciance était un cadeau.

Quand je relevai les yeux, je remarquai que Paolo m’observait toujours. Il se tenait là, appuyé contre l’encadrement de la porte, un sourire indéchiffrable sur les lèvres. Je ne savais pas exactement à quoi il pensait, mais son regard était intense, presque troublant. Comme s'il voulait sauter sur le lit avec moi et me refaire l'amour comme dans la cave ou me caressé ma cuisse et enfilé son doigt dans ma fente.

Il fit un pas en avant, puis s’arrêta brusquement, comme s’il se souvenait de quelque chose. Une ombre passa sur son visage, et il se redressa. "Tu as tout ce qu’il te faut ici, Allysa. Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à demander." Sa voix était posée, mais il y avait une note étrange, comme s’il cherchait à reprendre le contrôle de lui-même.

"Merci, Paolo", répondis-je doucement, toujours assise sur le lit.

Il hocha la tête, hésitant un instant avant de finalement quitter la pièce. Je l’entendis refermer doucement la porte derrière lui.

Un soupir m’échappa, et je me laissai tomber en arrière, le regard fixé au plafond. Mon cœur battait un peu plus vite que d’habitude, sans que je comprenne pourquoi. Peut-être était-ce ce regard qu’il avait eu, cette manière de me fixer comme si… comme s’il voyait plus que ce qu’il voulait admettre.

Je me redressai et me dirigeai vers la salle de bain attenante. Lorsque j’ouvris la porte, une bouffée d’air frais me saisit. La pièce était aussi belle que la chambre : des carreaux immaculés, des serviettes moelleuses, et une grande douche aux parois transparentes.

Je retirai mes vêtements lentement, appréciant ce moment où j’allais enfin me débarrasser de la poussière de la route. Sous le jet d’eau chaude, je sentis mes muscles se détendre. L’eau glissait sur ma peau, emportant avec elle la fatigue et les souvenirs amers de ma vie passée.

Je fermai les yeux et laissai ma tête tomber en arrière. Chaque goutte d’eau semblait me murmurer que cette nouvelle vie serait différente. Je pensais à ma petite chambre minuscule que je partageais autrefois avec une colocataire bruyante. À ces nuits où je dormais sur un matelas dur, à me demander si j’allais avoir de quoi manger le lendemain.

"Tu es enfin sortie de cet enfer", murmurai-je à voix basse, comme pour m’en convaincre.

Pour la première fois depuis longtemps, je me sentais en sécurité. Mais une part de moi restait méfiante. Cette vie parfaite avait-elle un prix ?

Et je pouvais admettre que j'avais une réponse à cette question.

Oui, et le prix à payer était d'être la maîtresse d'un homme marié.

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