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Llyod Eyanga
Moi: qu’est-ce qui se passe ? (amusé) pourquoi tu me regardes comme si tu pensais que j’avais empoisonné ta pizza ?
Elle(l’air de rien): je te vois très claire, monsieur, mais très !
Moi(amusé): ha ?
Elle: oh oui, que je te vois très clair
Je coupe un bout de ma pizza avec couteau fourchette, j’emmène le morceau découpé à la bouche
Moi(après avoir bien mastiqué et avalé): mais encore ?
Elle: hummm
Ses manies m’amusent mais en plus de ça, j’adorais, la voir retrousser le nez quand elle faisait un grimace ou lever les yeux au ciel quand elle était agacée. Et Armelika était carrément le genre de femme qui me plaisait. Naturelle et posée, en plus de ça, elle kiff les voitures et le sport. Que demander de plus ?
Ah oui, peut-être qu’elle n’ait aucun lien de parenté avec mon meilleur ami. Sauf que c’est c’est techniquement impossible.... j’en viens à la conclusion qu’il ne pourra jamais rien se passer avec elle car il est clair qu’Aloïs n’acceptera JAMAIS que je sorte avec sa grande sœur, qui plus est. Connaissant mon passif.
Alors qu’en réalité j’éprouve depuis un certain temps, l’envie de me poser, de fonder ma propre famille car vadrouiller de gauche à droite dans tous les coins et les recoins du Gabon et de ses alentours commence à me lasser. Je fais ça depuis que je suis au collège et je crois que j’en ai fais le tour. Avoir une femme, dotée ou épousée à la maison, ça doit quand même être kiffant. Quand tu rentres chez toi, au lieu d’être accueillis par un silence pesant et désagréable. Tu as ton bb OKLM qui t’a concocté de bon petit plat avec amour, et que tu te hâtes de déguster avec le même amour.
Franchement, j’en ai mare de passer mon temps à manger du cassoulet et des sardines quand ma mère ne me prépare pas de Tupperware pour la semaine. Je ne suis peut être pas encore à l’aise financièrement mais j’ai un bon salaire, un toit, une entreprise qui fonctionne et tous pleins de projet dans la tête que je me hâte de concrétiser. Il ne me reste plus qu’à trouver une bonne petite femme, avec qui partager cette vie.
Car à vrai dire, au Gabon c’est pas difficile de trouver une femme. Il y en pleins là qui rêverait de trouver un jeune gars comme moi et de venir s’installer penaude chez moi et ne rien foutre, alors que ce n’est pas ce que je cherche.
Moi, je veux une femme instruite et indépendante. Pas nécessairement qui a fais de grandes études et même qui travaille (bon ce ne serait pas si mal) mais au moins une qui fais quelque chose de ses deux mains. Celle à qui je remettrais un million aujourd’hui et qui viendra me dire : bébé regarde... avec l’agent que tu m’as donnée il y a 6 mois, j’ai réussi à avoir 3 million. En gros, je ne veux pas d’une femme qui viendra juste me pondre des enfants et vivre à mes dépends. Si ce n’était que ça. Je vais m’assoir dans un maquis et le lendemain j’ai une fille à la maison que je peux aller épouser incessamment sous peu.
Niet, à 25 ans, je sais pertinemment le type de femme avec laquelle je veux me construire et elle est précisément en face de moi.
Je la détaille encore plus du regard
Soignée, intelligente, drôle, propre, posée
Elle lève la tête vers moi et me sourit
Beau visage et sourie naturelle, douce et
Moi: au faite, tu sais cuisiner le Foû Oû wône (sauce à la pâte d’arachide)
Elle(plissant le village): pourquoi tu me demandes ça subitement ?
Moi: pour faire la conversation
Elle tire sur sa paille et me dit
Armelika: je sais cuisiner Llyod, je ne sais vraiment pas pourquoi tu me poses cette question mais oui... je sais préparer le Foû où wône, le Niewbouè (sauce graine) les feuilles de manioc et tutti quanti.
Moi: j’ai beau mangé mais mon ventre tressaillit au listing que tu viens de faire.
Armelika: quand tu rentres il faut demander à ta copine de te préparer l’un de ces plats.
Moi(sérieux): je n’ai pas de copine Armelika.
J’ai appliqué chacun de mes mots pour qu’elle les imprègne bien.
>>< Armelika >>< Llyod >