Chapitre 8 C’est quoi cet oiseau ?
— C’est quoi cet oiseau ?
Sur le tableau, un oiseau se tenait sur la branche d'un abricotier au pied d'une montagne.
Denis n'a pas pu s'empêcher de demander.
Il pensait que ce tableau n'avait pas du tout de valeur.
Le vendeur lui a expliqué patiemment :
— Ne vous concentrez pas sur l'oiseau. Regardez le nom du tableau.
Denis a regardé le nom sur le tableau et a froncé les sourcils :
— Tang Boo...
— Qui est-ce ? Je n'ai jamais entendu parler de ce nom !
— Ha !
Le vendeur n'a pas pu s'empêcher de rire.
Les gens autour ont également éclaté de rire.
Il s'avérait que ce type était un imbécile.
— Désolé, monsieur. Vous ne pouvez pas l'acheter.
Le vendeur a dit cela et a repris le tableau.
Il a ensuite dit à Travis :
— Voulez-vous aussi le voir ?
Travis a acquiescé. Il a pris le tableau et l’a vérifié.
Denis a ricané :
— Tu n'es qu'un livreur. Tu t'y connais en peinture ? Tu sais qui est le peintre ?
Travis a ricané :
— Bien sûr, je le sais. C'est sûrement *Tang Bohu.
Puis, il a dit au vendeur :
— C'est le tableau authentique de Tang Bohu. Monsieur, c'est combien ?
— Vous êtes vraiment un maître !
Le vendeur était très heureux.
Il a réfléchi un moment, puis a dit :
— 100 000 euros.
Travis a secoué la tête :
— 10 000 euros, c’est suffisant.
— Ce n'est pas assez !
Le vendeur pensait que c'était un bon prix, mais il voulait plus.
Avant que Travis ne parle, Denis l'a interrompu :
— Je paierai 20 000 euros !
Ecoutant cela, le vendeur a regardé Travis et a espéré qu'il pourrait offrir plus.
Denis a ri :
— Ne le regardez plus. C'est un pauvre type. Il était le gendre de la famille Lozier il y a cinq ans ; mais maintenant, il n'est plus rien !
Il a dit à Travis :
— Travis, oses-tu faire une offre pour lui ? Je suis sûr que tu n’as même pas 10 000 euros !
Puis, il s’est retourné vers le vendeur :
— Dépêchez-vous. Je vous donnerai 20 000 euros ! Donnez-moi le tableau !
Dans les yeux pleins d'attente du vendeur, Travis a secoué la tête et a dit :
— Donnez-le-lui.
Denis était fou de joie. Il s'est empressé de payer l'argent au cas où le vendeur le regretterait.
C'était un prix élevé pour lui, mais il était prêt à payer tant que cela pouvait rendre Severin heureux. S'il pouvait obtenir une position plus élevée dans la famille, il gagnerait plus.
— Travis Thévenot, tu as dit que tu nous ferais payer. Je t’attendrai au banquet ce soir.
Denis a pris le tableau et allait partir.
Le vendeur a conclu un marché et était également prêt à partir.
Juste à ce moment-là, ils ont entendu un rugissement de colère au loin :
— Fils de pute ! Je t'ai enfin trouvé ! Tu m'as trompé et tu vas même essayer de tromper les autres ici ! Prends ta satanée tableau et rends-moi l'argent !
Un homme robuste s'est précipité, furieux, et a jeté un tableau sur le visage du vendeur.
Le vendeur a voulu s'enfuir mais il a été rattrapé par l'homme.
Il a souri maladroitement :
— Ah c'est vous, monsieur. Qu'est-ce qu'il y a ?
L’homme a dit en colère :
— Menteur ! Tu m'as fait payer 50 000 euros pour un faux tableau ! Rends-moi l'argent !
Le vendeur a ricané :
— Le commerce des antiquités nécessite des yeux aiguisés. Vous ne pouvez pas le regretter une fois que vous avez payé ! Vous ne connaissez pas cette règle ?
Denis s’est esclaffé :
— Il a raison. Monsieur, vous n'avez pas un regard aiguisé, alors vous ne pouvez donc pas blâmer le vendeur. Les tableaux authentiques ne sont pas partout. Tout le monde n'a pas la chance d'en rencontrer.
Il pensait être l'heureux élu.
L’homme a vu le tableau dans ses mains, il a ricané :
— Il vous a dit que le tableau vient de son ancêtre ?
Denis était stupéfait, il a hoché la tête :
— Oui.
L’homme a continué à parler :
— A-t-il aussi dit qu'il ne le vendra pas à la personne qui ne connaît pas sa valeur ?
Le visage de Denis a changé il a dit :
— Oui.
L’homme a ricané :
— Vous vous êtes également laissé berner par lui. Pourquoi parlez-vous encore pour lui ?
Le visage de Denis est devenu maussade. Il a attrapé le col du vendeur et a demandé :
— Dites-moi si c'est vrai !
Le vendeur a insisté que le tableau était authentique.
Denis a appelé un antiquaire et lui a posé des questions à ce sujet. Le maître ne lui a pas dit si c'était vrai. Il a juste dit qu'il était très difficile d'acheter de tableaux authentiques.
Certaines personnes prétendaient être honnêtes, mais en fait, elles étaient aussi intelligentes que des singes.
Ils avaient rarement de vrais tableaux.
Denis était sûr de s'être fait avoir. Il a demandé au vendeur de lui rendre son argent.
Le vendeur a ricané :
— C’est vous qui n'avez pas les yeux aiguisés. Ne m'en voulez pas. Tout le monde n'a pas la chance de rencontrer les tableaux authentiques.
Denis est resté sans voix. C’était sa parole tout à l’heure.
Il ne pouvait pas revenir sur ses paroles.
D'autres vendeurs l'ont entouré. De toute évidence, ils étaient partenaires.
Mais Denis a dépensé 20 000 euros !
Il l'a payé par sa carte de crédit. Il ne savait pas s’il pouvait la rembourser le mois suivant.
Denis a rougi :
— Je suis de la famille Lozier ! Vous ne savez pas quelle puissante de la famille Lozier dans la Ville Vibolsa ? Donnez-moi 10 000 euros au moins, et j'oublierai tout ça !
Ces vendeurs n'osaient pas non plus offenser la famille Lozier.
Ils ont dû rendre à Denis 10 000 euros.
Denis a perdu beaucoup d'argent en peu de temps. Il a reporté sa colère sur Travis.
Il a crié à lui :
— Tais-toi si tu ne connais pas les tableaux ! Tu as vu le vrai tableau de Tang Bohu ? Imbécile !
Il n'aurait pas été si impulsif si Travis n'avait pas dit que c'était le tableau authentique de Tang Bohu.
Maintenant, il soupçonnait Travis d'être aussi l'associé du vendeur et d’avoir collaboré avec lui pour le piéger !
Travis ne s'est pas soucié de ses paroles.
Il ne voulait pas prêter attention à un chien qui aboyait.
D'ailleurs, il a dit qu'il ferait payer la famille Lozier.
— Puisqu’il n'en veut pas, que diriez-vous de me le vendre ? a dit Travis au vendeur.
— Vous le voulez encore ?
Le vendeur était surpris.
Travis a hoché la tête :
— 500 euros.
Le vendeur a souri :
— Je n'ai jamais vu un homme aussi obstiné. Prenez-le. Je ne prendrai pas votre argent.
Il a jeté le tableau à Travis, puis est parti avec ses partenaires.
Il ne pouvait plus vendre des tableaux ici, il devait trouver un nouvel endroit.
Denis était furieux. Il a demandé à Travis :
— Tu es vraiment un idiot ? C'est un faux inutile ! Pourquoi tu le prends encore ?
Travis a répondu :
— J'ai besoin d'un cadeau. Après tout, c'est la première fois que je participe au banquet de la famille Lozier. Tu as dit que Severin aime le tableau. Alors je vais lui donner ceci comme cadeau.
— Qu'est-ce que tu as dit ?
Denis était stupéfait. Puis il s'est mis à rire :
— Tu dois être fou ! Tu veux tromper mon grand-père avec un faux ? Quel idiot !
*Tang Bohu : Un peintre, calligraphe et poète chinois de la période de la dynastie Ming.
