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Chapitre 7

Dans le Jardin du Palais d'Agbara

Hélios et Adaeze s'étaient éloignés des autres, trouvant un coin tranquille dans le jardin luxuriant du palais d'Agbara. Les arbres offraient une ombre bienvenue, et les fleurs colorées ajoutaient une touche de beauté naturelle à l'endroit. Ils s'assirent sur un banc de pierre, profitant de la brise légère.

Adaeze regarda Hélios avec curiosité.

— Hélios, quel genre de femme aimez-vous ? demanda-t-elle.

Hélios sourit doucement avant de répondre.

— Pour être honnête, je n'ai pas de "genre" spécifique. Ce qui compte pour moi, c'est le cœur de la personne. Je privilégie la beauté intérieure à celle de l'extérieur. Une personne avec des valeurs, de la compassion et de la loyauté est bien plus attirante à mes yeux que n'importe quel critère physique.

Adaeze hocha la tête, touchée par ses paroles.

— Vous avez une vision très noble de l'amour, Hélios. Je vous trouve inspirant. Pour ma part, je dois avouer que vous êtes exactement le genre d'homme que je pourrais aimer. Vous êtes intelligent, respectueux et vous avez un sens aigu de vos responsabilités.

Elle fit une pause, puis continua :

— Vous avez aussi une prestance naturelle qui impose le respect.

Hélios la remercia pour ses compliments, visiblement touché par ses paroles. Il la regarda avec une nouvelle curiosité.

— Et vous, Adaeze, avez-vous déjà eu des relations amoureuses ? Je suis curieux de savoir pourquoi une femme aussi admirable que vous n'a pas encore trouvé un homme à ses côtés.

Adaeze baissa les yeux, un léger sourire triste sur les lèvres.

— J'ai eu une relation à l'université. Il s'appelait Abiola. Il n'était pas de lignée royale, mais il était tout pour moi. Malheureusement, mon père s'est opposé à notre relation à cause de son statut social. Il ne voyait pas d'avenir pour nous deux dans notre royaume. Ce fut ma première grande déception amoureuse, et depuis, je n'ai plus cherché à m'engager dans une nouvelle relation.

Elle leva les yeux vers Hélios, ses yeux brillant d'une détermination nouvelle.

— Mais je suis prête à ouvrir à nouveau mon cœur, si la bonne personne se présente.

Hélios écouta son histoire avec attention et empathie.

— Je comprends ce que vous avez ressenti. De mon côté, j'ai été tellement absorbé par les affaires et mes responsabilités que je n'ai jamais eu le temps de m'engager sérieusement avec quelqu'un. Mais je suis aussi dans l'attente de cette personne spéciale qui capturera mon cœur, à qui je pourrai me dévouer entièrement.

Adaeze sourit, une étincelle d'espoir dans les yeux.

— Peut-être que cette personne est plus proche que vous ne le pensez, dit-elle doucement.

Hélios n'eut pas le temps de répondre, car une servante arriva pour les informer qu'ils étaient attendus à l'intérieur.

— Nous devons y aller, répondit Hélios en se levant.

Adaeze le regarda avec une légère déception.

— Vous vous ennuyez déjà de notre conversation ? demanda-t-elle.

Hélios secoua la tête en souriant.

— Pas du tout, Adaeze. J'apprécie vraiment notre conversation. Mais nous devons répondre à l'appel de nos parents.

Adaeze fit une moue amusée et se leva également.

— Très bien. Ne nous faisons pas attendre plus longtemps alors.

Ils retournèrent à l'intérieur du palais où tout le monde était réuni pour le déjeuner. La salle à manger était somptueusement décorée, et une grande table était dressée avec des plats exquis.

La reine Akintola sourit en voyant Hélios et Adaeze entrer ensemble.

— Venez, venez, asseyez-vous, dit-elle en leur indiquant des sièges près d'elle.

Le déjeuner se déroula dans une ambiance agréable. Le prince Hélios, ainsi que sa mère, la reine Angela, et sa tante Becca, faisaient de leur mieux pour dissimuler leur manque d'appétit. Bien qu'ils aient refusé poliment à plusieurs reprises, le roi Akintola avait insisté pour qu'ils goûtent à chaque plat, préparé avec soin par les cuisiniers royaux.

— Vous devez absolument essayer ce plat, c'est une spécialité de notre royaume, dit le roi Akintola avec un sourire encourageant.

— Avec plaisir, répondit la reine Angela, prenant une petite portion pour ne pas offenser leur hôte.

Pendant ce temps, les deux princesses, Adaeze et Amara, avaient les yeux rivés sur Hélios. Elles semblaient plus intéressées par sa présence que par la nourriture devant elles. Hélios, bien conscient de leur attention, essayait de rester poli et courtois, échangeant des sourires et des regards aimables.

— Prince Hélios, qu'en pensez-vous ? demanda Adaeze, espérant engager une conversation.

— C'est délicieux, répondit Hélios avec un sourire. Votre royaume a vraiment des talents culinaires exceptionnels.

Amara, plus réservée, se contenta de sourire timidement, tout en observant chaque mouvement du prince.

Malgré l'effort de chacun pour paraître détendu, il était évident que le repas était rempli de sous-entendus et de tensions implicites. Le roi Akintola semblait surveiller chaque interaction avec un intérêt particulier, espérant que cette rencontre mènerait à une alliance favorable.

Ils finirent de déjeuner.

Après un moment, Hélios, se sentant légèrement mal à l'aise sous tant d'attention, décida qu'il était temps de partir. Il échangea un regard avec sa mère, qui comprit immédiatement son désir de mettre fin à la visite.

— Majesté, dit la reine Angela en s'adressant au roi Akintola, nous avons passé un moment très agréable, mais il est temps pour nous de prendre congé.

— Bien sûr, bien sûr, répondit le roi, bien que visiblement déçu. J'espère que vous avez apprécié votre séjour. Nous espérons vous revoir bientôt.

Hélios se leva et s'adressa directement à Adaeze et Amara.

— Ce fut un plaisir de faire votre connaissance. J'espère que nous aurons l'occasion de mieux nous connaître dans un avenir proche.

— Nous l'espérons aussi, répondit Adaeze avec un sourire sincère. Prenez soin de vous.

Amara hocha timidement la tête en signe d'acquiescement.

Alors que Hélios et sa famille se dirigeaient vers la sortie, le roi Akintola les accompagna jusqu'à la porte du palais. Les serviteurs, alignés pour les saluer, ajoutaient une touche de solennité à leur départ.

— N'hésitez pas à revenir quand vous le souhaitez, dit le roi Akintola en serrant la main de Hélios. Nos portes vous sont toujours ouvertes.

— Merci pour votre hospitalité, Majesté, répondit Hélios. Nous garderons un excellent souvenir de cette visite.

Ils montèrent dans leur voiture, et tandis qu'ils s'éloignaient du palais d'Agbara, Hélios ne put s'empêcher de penser à Adaeze et à la complexité de la situation qui l'attendait.

Après le Départ de la Famille Royale d'Ife…

Le roi Akintola se retira dans son bar privé, un sanctuaire où il pouvait se détendre et réfléchir en toute tranquillité. Après s'être servi un verre de Whisky, il s'installa confortablement dans un fauteuil en cuir, savourant la boisson tout en repassant les événements de la journée dans son esprit.

— Ce prince Hélios," murmura-t-il en fixant le liquide ambré dans son verre, "il est plus rusé que je ne l'avais imaginé. Il n'est pas aussi déterminé à se marier que sa mère le voudrait. Cela pourrait compliquer mes plans."

Il prit une longue gorgée de whisky, sentant la chaleur descendre dans sa gorge. Le roi réfléchissait à la manière dont Hélios avait exprimé le désir de mieux connaître Adaeze avant de prendre une décision. Il savait que cela pouvait être une tentative de gagner du temps, peut-être pour découvrir ses véritables intentions.

— Ce garçon ne me fait pas confiance," continua-t-il à voix basse. "Et tante Becca, cette femme intelligente et observatrice, elle sera un obstacle si je ne fais pas attention. Je dois être prudent."

Akintola se leva et se dirigea vers une grande fenêtre, regardant le jardin royal où Hélios et Adaeze avaient passé du temps ensemble. Ses pensées se tournèrent vers Adaeze.

Il retourna à son fauteuil, s'assit et reprit son verre.

— Je vais voir la sorcière," décida-t-il finalement. "Elle pourra me donner des conseils sur la manière de manipuler cette situation. Mais d'abord, je dois parler à Adaeze. Je dois savoir de quoi ils ont discuté dans le jardin pour être sûr que ce jeune s'intéresse à ma fille."

Le roi vida son verre d'un trait et le posa sur une petite table à côté de lui. Il appela un serviteur et lui ordonna d'aller chercher Adaeze. Quelques minutes plus tard, la princesse entra dans le bar, un air d'inquiétude sur le visage.

— Vous m'avez fait appeler, père ?" demanda-t-elle, respectueusement.

— Oui, ma fille," répondit le roi en lui faisant signe de s'asseoir. "Je veux que tu me racontes en détail ta conversation avec le prince Hélios."

Adaeze prit une profonde inspiration avant de commencer.

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