Union Forcée
ALESSIA
« Déshabille-toi. » ordonna-t-il. J’étais sur le point de lui demander de répéter quand il le fit de lui-même. « J’ai dit, déshabille-toi maintenant. »
Tout allait si vite que je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qui allait se passer ensuite. Il y a moins d’une heure, nous étions devant un juge qui avait officié notre mariage. Je suis devenue Madame Claude Robinson en un clin d’œil, plus vite encore que le temps qu’il nous avait fallu pour quitter le lieu de la cérémonie et arriver au manoir des Robinson dans une Bugatti.
Plus tôt dans la journée, je réfléchissais encore à l’idée de me marier. En me regardant dans le miroir, j’avais appliqué un maquillage léger et coiffé mes cheveux en un simple chignon. Mes stilettos étaient assez hauts pour éviter que l’ourlet de ma robe blanche ne balaie le sol.
« Je vous déclare mari et femme. Vous pouvez maintenant embrasser la mariée, » déclara le juge qui avait célébré notre union.
Je clignai des yeux quand Claude prit ma main. Je pensais qu’il allait m’embrasser, mais ce qui sortit de la bouche de mon mari me surprit davantage.
« Excusez-nous. Nous partons tout de suite. Nous avons beaucoup à faire, » déclara-t-il, sérieux.
Il ne laissa à personne le temps de réagir. Il me saisit simplement la main et quitta précipitamment le bureau du juge.
Je faillis trébucher à cause de son rythme effréné. Mes stilettos de dix centimètres et ma longue robe blanche rendaient difficile de le suivre. J’avais l’impression qu’il me traînait.
« Hé ! Ralentis ! Où allons-nous ? » demandai-je nerveusement.
« Ne parle pas. Contente-toi de me suivre, » répondit Claude, sans même me regarder. Il accéléra le pas et serra ma main plus fort.
Même si je voulais protester, je ne le pouvais pas. Quelque chose dans son attitude me faisait peur. Sa mâchoire était crispée, et son visage aussi sombre que le ciel menaçant de pluie.
Quand nous atteignîmes la voiture de Claude, il lâcha enfin ma main. Alors qu’il ouvrait la portière, je fixai le véhicule avec attention.
Je haussai un sourcil en reconnaissant le modèle : une Bugatti Centodieci. Sa famille était-elle aussi riche que ça ? Quelle question stupide de ma part.
« Monte ! »
Je sursautai en entendant la voix de Claude et me dépêchai d’entrer.
« Ceinture ! » cria-t-il à nouveau en s’installant au volant.
Je bouclai rapidement ma ceinture. À peine l’avais-je fait que Claude démarra le moteur. Je me sentis presque étourdie. Il ne conduisait pas, il volait. Je me cramponnai à mon siège pour ne pas être projetée et fermai les yeux de peur. Impossible de regarder la route, tant les roues semblaient à peine toucher le sol.
Je ne les rouvris que lorsque la voiture s’arrêta brusquement. Je remarquai que nous étions devant un manoir. Je fixai la maison quelques secondes.
Nous n’étions pas pauvres. Ma famille était aussi aisée, mes parents possédant leur propre entreprise. Mais il y avait un fossé immense entre leur richesse et celle de mon mari.
« Descends ! »
Je tressaillis en entendant la voix de Claude. La portière de mon côté était déjà ouverte, et mon mari me regardait sérieusement.
Je détachai rapidement ma ceinture et sortis. Mes yeux s’écarquillèrent en contemplant la demeure devant moi. La façade parlait d’elle-même : ils n’étaient pas seulement riches, ils étaient incroyablement riches.
« C’est ta maison ? » demandai-je sans pouvoir m’en empêcher.
Claude haussa un sourcil. « Non. C’est celle de mes parents. »
« D’accord. On va vivre ici ? »
Claude ne me répondit pas. Au lieu de ça, il lança brusquement : « Dépêche-toi ! Ne traîne pas là ! »
Je plaquai une main sur ma bouche et essayai de suivre mon mari alors qu’il marchait à grands pas dans la maison.
Dès que nous entrâmes, je remarquai le salon luxueux de la famille Robinson. Mais avant que je puisse exprimer mon admiration, Claude me tira brutalement.
« Aïe ! Qu’est-ce que tu fais ? Tu me fais mal ! » me plaignis-je, tentant de dégager ma main. Mais Claude la serrait fermement. Je n’avais pas d’autre choix que de le suivre comme une enfant.
Même lorsqu’on entra dans l’ascenseur, il ne me lâcha pas. Ce n’est que lorsqu’on fut à l’intérieur qu’il relâcha enfin sa prise. Sa poigne était si forte qu’elle laissa des marques sur mon poignet.
Quand nous sortîmes de l’ascenseur, Claude me tira à nouveau jusqu’à ce qu’on atteigne une chambre. Une fois à l’intérieur, il me poussa sur le lit. Je me redressai immédiatement, mais ses paroles suivantes me figèrent.
« Déshabille-toi ! »
Ma mâchoire se décrocha. « T-tu plaisantes ? »
« J’ai l’air de plaisanter, hein ? »
Je ne savais pas quoi répondre. Je vis Claude s’asseoir sur le bord du lit et retirer ses chaussures et ses chaussettes. Mes yeux s’écarquillèrent lorsqu’il commença à déboutonner sa ceinture. Prise de panique, je voulus descendre du lit, mais Claude m’attrapa et me tira vers lui.
« Où crois-tu aller ? Alors comme ça, tu fais semblant d’être innocente maintenant ? C’est toi qui as voulu ça, non ? »
Je plissai les yeux en le voyant défaire les boutons de sa chemise après l’avoir sortie de son pantalon.
« On vient de se marier. Les jeunes mariés sont censés partir en lune de miel, non ? » dit-il en me lançant un regard tranchant.
« Mais… Je… Je ne suis pas prête. On peut faire ça un autre jour ? »
Claude lâcha ma main, se leva et posa ses mains sur mes joues.
« Tu n’étais pas intéressée par mon argent ? Eh bien, je te donnerai tout ce que tu veux… en échange de ton corps. Je ne vais pas être perdant dans l’histoire, pas vrai ? »
Ses paroles me transpercèrent le cœur. Alors c’était pour ça qu’il avait accepté ce mariage ? Parce qu’il voulait juste mon corps ? J’avais l’impression d’être une femme qu’il payait.
Mais au fond… n’était-ce pas la réalité ?
J’avais accepté d’épouser Claude pour pouvoir reconstruire l’entreprise laissée par mes parents et surtout pour sauver ma sœur des griffes de M. Martin. Je devais tout ça aux parents de Claude. Peut-être que c’était normal que je me sacrifie pour assurer notre avenir.
De toute façon, je ne voulais rien devoir à personne. Alors je ferais tout ce qu’il fallait pour rembourser ceux qui nous avaient aidées, ma sœur et moi.
« Qu’est-ce que tu attends ? Déshabille-toi ! » insista Claude.
C’est alors que je remarquai qu’il avait déjà retiré sa chemise et son maillot de corps, exposant son torse nu. Je déglutis en voyant ses épaules larges, son torse puissant et ses abdominaux bien définis.
Je comptai mentalement les huit abdos qu’il affichait avec fierté.
« Tu apprécies la vue ? » demanda Claude, sarcastique.
Je ne répondis pas. Je détournai le regard.
« Si tu ne veux pas que je déchire tes vêtements, alors déshabille-toi, » ordonna Claude, insistant sur chaque mot.
Je fronçai les sourcils. Je n’avais pas honte de mon corps. Mais je ne comprenais toujours pas à quel point mon mari pouvait être dépravé.
J’enlevai mes chaussures. Puis, je fis un pas en arrière et cherchai la fermeture éclair de ma robe. Lentement, je la descendis. Dès que la robe tomba à mes pieds, je refis un pas en avant.
Claude me fixa intensément.
« Enlève tout ! Tu ne garderas rien sur ton corps ! » ordonna-t-il sèchement.
Je tressaillis. Malgré l’humiliation de cette demande, je lui obéis à contrecœur. J’ôtai mon soutien-gorge. Puis, je fis glisser ma culotte avant de me tenir droite, faisant face à mon mari.
Je remarquai immédiatement une lueur de désir briller dans les yeux de Claude. Sa pomme d’Adam bougea rapidement, et son regard parcourut chaque centimètre de mon corps avec avidité.
Si une autre femme se tenait à ma place, elle serait peut-être gênée de se dénuder ainsi. Mais pas moi. Je savais que mon corps était mon meilleur atout, après mon intelligence.
Claude s’approcha, se plaçant juste devant moi. Son regard pesant scrutait ma peau, mes formes, chaque courbe de mon corps.
« Ça, c’est à moi, » déclara-t-il en traçant mes lèvres de son pouce. « Ça aussi, c’est à moi. » Claude serra mes tétons entre ses doigts.
Un gémissement faillit m’échapper sous l’effet du frisson.
« Et même ça, c’est à moi seul. » Son doigt suivit la fente entre mes cuisses.
Je m’agrippai instinctivement à l’épaule de Claude lorsqu’il commença à caresser mon intimité.
« À partir d’aujourd’hui, je te possède, des pieds à la tête, » déclara-t-il avant de capturer mes lèvres.
Je ne pus que gémir, tandis que Claude s’empara de ma bouche, l’explorant sans retenue.
