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Pdv de Éna: 27 octobre:

- Vous allez le droit de garder le silence. Tous ce que vous allez dire pourra être retenus contre vous contre la justice. Vous aurez besoin d'un avocat. Si vous ne le pouvez pas, un vous en sera fourni par l'État.

L'homme que je viens d'arrêter, Dylan Corez, était un escroquer de première. Il a su volé des tas de personnes, femmes, hommes pendant des semaines entières prétendant être afin de prendre l'argent aux gens avec qui il a su instauré une confiance. La plupart étant parents ayant cru aux dires de ce voleur ont épargnés pour les études futures de leurs enfants. Il a su fuir pendant près d'un mois. Et c'est lorsque l'un des hommes qu'il a su escroqué l'ayant reconnu dans l'épicerie où nous nous trouvons qu'il nous a appelés.

Le piège s'est refermé sur lui-même.

Je lui passe les menottes sur le mur de cette fameuse épicerie au côté de mon éternel collègue Freddy. Je prends, le voleur en question, par le col afin de le pousser à avancer sous ses grognements. Rentrant dans la voiture, avec difficulté, Dylan ne supportant certainement pas l'idée qu'une femme prenne le pouvoir sur lui, il rentre par mes soins dans la voitures. Freddy et moi nous nous regardons d'un air complice.

Encore une enquête réussie.

Désormais à l'intérieur, le pied sur le contact, Freddy enclenche la première vitesse en direction du poste de police. Le bien être prend par de moi comme à chaque fin de mission, enquête. Le bien être que justice soit faite. La dopamine est à son paroxysme.

Face à la route, mes pensées divaguent sur les éléments de ma vie mais surtout sur le dîner auquel j'ai droit demain soir. Oui, un dîner. Cerise sur le gâteau: ce n'est pas un diner pour une mission en camouflage mais bien un diner dit "romantique". Vous avez bien entendu. Ma sœur, m'a proposé, enfin presque poussé, à aller à ce dîner. Je n'en ai aucunement envie mais Mia m'a dit :

Sa voix s'éclaircit et mes pensées s'effacent. Au son de de la voix de Freddy, je me reprends.

- Pardon. Tu disais ?

Mon ami pouffe quelque peu avant de se reprendre.

- Je te demandais si tu étais stressée pour demain soir ?

Ça se voit tant que ça sur mon visage?

- Je n'en vois toujours pas l'intérêt affirmais-je en soufflant.

Il rit cette fois-ci sérieusement avant de se concentrer sur la route.

- Ça te permettra de penser à autre chose qu'au travail.

Pourquoi tout le monde me dit ça ? Pourquoi vouer un culte à ce qu'est l'Amour?

- Et puis tout le monde n'est pas comme s'apprête-t-il à m'énoncer.

Comprenant où il va en venir, je le coupe rapidement.

- Ne dis pas son prénom dis-je en le stoppant du doigt.

Je ne veux plus entendre ou dire son prénom depuis ce jour.

Ce jour qui m'a brisé.

Ce jour qui m'a changé pour toujours.

Freddy sait que ce sujet n'est plus à mettre sur la table. Je lui ai expliqué ce qu'il s'était passé entre nous lorsqu'il a vu que mon état se dégrader de jour en jour, même au travail. Endroit où je ne me suis jamais sentie aussi bien, auparavant. Il a persisté encore et encore avant que je ne craque, en pleurs, dans les vestiaires du poste. Même si il a été d'une grande écoute et d'une épaule sur laquelle je pouvais m'épauler, je voyais bien dans son regard qu'il me disait: « Je t'avais prévenu. »

- Pardon s'excuse-t-il gentiment.

De façade, je donne une allure froide et sans émotions face à ce sujet.

- C'est rien lui dis-je simplement.

Mais au fond, je suis toujours aussi détruite. Mon âme ne veut pas tourner la page. Mon cœur ne veut pas tourner la page. Même si mon cerveau me gifle tous les jours d'être encore et de me sentir encore aussi bas face à cet épisode de ma vie.

J'ai toujours su me relevé.

Toujours.

Mais lui a su me détruire comme peu l'ont fait.

Comme personne ne l'a fait.

Le jour de la mort de ma mère, quelques minces semaines après, je me détestais d'avoir voulu paradoxalement, aimé qu'il soit là. Même si tout ce qu'il y'avait entre nous était faux, de son côté, j'aurai voulu sentir ses bras autour de moi. Sa musculature, son torse, son odeur dans lesquelles je ne me suis jamais sentie aussi protégée. Face à son absence, la solitude ultime a prit par de mon corps. Tout le monde étaient présents. Mes collègues, Freddy, sa famille qui ne se réduit qu'à moi et Mia. Mais lui, n'était pas là.

La veille, nous nous étions appelés toutes les trois à parler de notre futur et de la nostalgie du passé. Ces derniers mots étaient: "Je veillerai sur vous quoiqu'il en coute."

Elle savait.

Suite à l'appel de l'hôtel, m'informant son départ dans son sommeil, Mia et moi nous nous sommes plus rapprochés que jamais. On s'est très peu quittées depuis l'enterrement. Et d'autant plus depuis qu'elle a quitté Fred.

leurs séparations étaient un accord commun.

Ce jour, avant que je n'aille chez lui et que j'apprenne ses intentions à mon égard, Fred avait une surprise pour ma sœur.

C'était de la proposer en mariage. Mia ayant énormément de peur avec les responsabilités, elle s'est braquée. Fred savait que ça n'allait plus et il pensait qu'en la demandant en mariage, ça aurait pu repartir de plus belle.

Mais ils savaient que ça ne serait que retarder l'inévitable. Depuis Mia, vit comme si elle en avait quinze. Elle profite dans tous les sens du terme et elle peut se le permettre. J'aurai aimé avoir sa désinvolture.

Mais tout le monde est différent.

Le poste nous fait face m'extirpant de mes pensées. Freddy coupe le contact, prend les clefs avant que nous sortions tous les deux du véhicule, suivit, quelques secondes plus tard du fraudeur aux cotés de mon collègue.

Je sors mon paquet de cigarettes de ma poche, un amène une à ma bouche, faisant comprendre à Freddy que j'ai besoin de prendre, quelque peu, l'air. Il me sourit, compréhensif, avant de rentrer dans le poste.

Mon regard se tourne vers la rue foulée de personnes et le feu.

Une sensation de déjà vu me parcours.

Moi, devant le poste de police, une cigarette à la main et lui dans une voiture arrêtée au feu rouge. Les souvenirs me viennent et je viens à fermer les yeux le revoyant presque à la perfection.

Ses traits de visage. Une mâchoire carrée, un nez dur qui va parfaitement avec la forme de son visage aux traits durs et froid. Des yeux marrons glacés qui lui donne un regard mystérieux. Ses tatouages qui débordent de son cou.

Puis je me souviens du sentiment que j'avais face à ses iris. Ses pupilles qui m'étaient si familières.

Je n'ai jamais été confronté à le revoir.

Ni aucun d'entre eux d'ailleurs.

Comme si ils avaient disparus de la surface.

Et ce n'était pas pour me déplaire dans la quête de l'oublier.

Lui.

Et sa cruauté.

Alors pourquoi ça continue à être aussi douloureux malgré tous ces mois passés ? Pourquoi je m'obstine tant à penser à lui, malgré moi?

Il faut sincèrement que je me reprenne, pour de bon.

Pdv de Hice:

- Mon Dieu tu nous as tellement manqué m'affirme Clarice émue.

S'apprêtant à me faire une étreinte à l'entrée de ma maison, je n'y réponds pas. J'ai bien du mal avec les contacts physiques, comme vous le savez si bien. Clarice le sait mais n'en fais pas plus attention célébrant mon retour.

Elle n'a pas changé, tout comme le reste des personnes présentes. Alexy a quelque peu prit du poids, surement face à tous ses combats au QG. Azid a l'air toujours aussi sérieux et conventionnel. Et Éric fidèle à lui même.

Le reste étant derrière elle, me regarde avec une lueur de joie dans les yeux. J'ai apparement manqué à tout le monde. Les alentours ont également en rien changés. Le salon, la cuisine. Tout est à sa place. Tout est comme quand je suis parti.

Partant dans la cuisine afin de prendre mon fameux verre sans me préoccuper du reste, que ma quête première, Éric prend la parole l'air de rien, sachant que les retrouvailles ne sont pas ma came.

- Comment c'était l'Italie ?

L'Italie. Affreux. Torturant.

J'y suis allé peu après ce jour préférant m'éloigner le plus possible de ce qui se rapprochait de près ou de loin à elle. Ces mois là-bas, ces mois d'absences n'ont su en rien améliorer mon caractère. Bien au contraire. Je ne fais que me torturer l'esprit et n'en suis pas moins dénué de toutes émotions. J'ai su faire souffrir la seule chose de bien qui m'était arrivé dans ma vie.

À quoi bon être aimable avec le reste ?

Clarice a su me bassiné pendant des semaines entières sur la connerie phénoménal que j'ai pu faire. Même lorsque j'étais en Italie, je pouvais entendre ces paroles résonnaient dans ma tête.

"Comment tu as pu? Elle ne le méritait pas."

"C'était quelqu'un de bien."

Je ne suis qu'un danger pour les gens qui m'entourent. Je ne sème que le trouble, la douleur et la peur. Et c'est très bien comme ça. Je ne suis certainement pas une âme charitable. Pour les affaires ici, Éric, Alexy et Azid ont su faire le boulot à ma place même si je regardais de loin leurs fait et gestes.

Verre plein, je me dirige dans le salon, toujours, sous leurs regards.

- Il n'y a rien à dire leurs dis-je fermement.

Éric acquiesce simplement ne rebondissant pas plus sur le ton que je viens d'employer. Alexy me sourit de toutes ses dents et Azid me regarde d'un regard qui me demande: "Tu vas bien ?"

J'y fais abstraction.

Ma place devant ma cheminée, les souvenirs me reviennent, se déroulant sous mes yeux. Souvenirs que j'ai tenté de refouler pendant des mois.

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