Bibliothèque
Français
Chapitres
Paramètres

Chapitre 6

Ethan

MIRABEL ME BAISAIT COMME une putain de déesse. Mon orgasme fut si intense qu'un feu d'artifice explosa dans ma tête, et je rugis de plaisir.

C'est comme si j'avais été ensorcelé.

Je me retirai pour mieux admirer Mirabel et caresser son beau visage.

- Pardon, j'ai joui trop vite. Je n'ai pas eu l'occasion de te rendre la pareille. Laisse-moi un peu de temps pour remettre ça, en mieux.

- Tu as fait des merveilles avec ta langue, me rassura-t-elle en nichant sa tête au creux de mon cou, comme si mon corps était fait pour l'accueillir.

Je me sentais bien. Pour la première fois depuis des semaines, je me sentais si léger que je m'endormis avec le sourire.

Je ne sais combien de temps je dormis, mais le souffle chaud de Mirabel dans mon cou me tira d'un rêve, et à demi ensommeillé, je la pénétrai profondément.

Elle était faite pour m'accueillir, à la fois douce et serrée. Ses mouvements de hanches me rendaient dingue de plaisir.

Un frisson me parcourut la nuque et je me déversai de nouveau en elle dans un orgasme magistral.

Nous retombâmes sur le dos, essoufflés.

— Pardon, je t'ai réveillée ?

Elle gloussa.

- Toi non. Ta bite, oui. Mais, tu peux me donner des orgasmes multiples jour et nuit.

— Tu sais, j'adore ta chatte.

— Et moi, j'adore ta queue.

Je passai mes bras autour d'elle et humai son odeur de musc, si différente du parfum de marque que je portais.

Je n'arrivais pas à me détacher d'elle. Je dus dormir une petite heure, donc quand le réveil de mon téléphone sonna, je l'éteignis aussitôt. Puis je me souvins que j'avais rendez-vous avec Declan et Savvie à Merivale.

J'allais dans la salle de bain, et Mirabel entra, les bras croisés.

- Tu as froid ?

Elle afficha un sourire timide.

- Non. Il y a trop de lumière, là.

Pour une femme que je considérais forte, Mirabel laissait entrevoir une certaine fragilité. Je fis de mon mieux pour la rassurer sur sa beauté, mais je pressentais qu'il n'y avait pas que ça.

Je tentai :

- Il fait bon, là. Ne t'inquiète pas, j'ai déjà vu ta poitrine. Elle est inoubliable.

— Cette douche est si grande que dix personnes pourraient s'y laver en même temps, remarqua-t-elle en posant un pied dans le bac.

J'eus un sourire penaud.

Elle pencha la tête :

— Toi, tu as dû y avoir une orgie, non ?

- Absolument pas.

Je l'invitai à se placer sous les jets multidirectionnels. Elle en resta bouche bée.

- Oh, on dirait un massage ! La vache, je pourrais y prendre goût.

J'étalais du gel douche sur un loofa et le passai sur son corps tout entier.

— Ne va pas loucher sur moi !

— Hé... Tu as un corps sublime.

Je passai mes mains entre ses douces cuisses et ma queue se raidit, comme toujours en sa présence.

— Je ne vais pas dans les salles de sport. J'ai bien essayé le yoga l'autre soir ; j'ai cru que j'allais m'étouffer. Plus jamais ça !

Je ris. Une lueur d'ironie brillait dans ses yeux, comme si elle trouvait la vie impossible, parfois.

Elle s'agenouilla et prit ma queue dans sa bouche. Mon membre n'était pas dans une forme olympique après le marathon de cette nuit, mais il devint aussi dur que de l'acier quand elle le comprima entre ses lèvres charnues, passant sa langue sur mon gland humide. Je

m'appuyai contre le mur pour ne pas perdre l'équilibre. Elle me regarda dans les yeux, puis l'avala tout entier.

— Toi, tu as déjà fait ça, devinai-je.

Elle m'adressa un regard complice.

- Bon sang, je vais jouir, l'avertis-je.

Elle ne lâcha rien. Elle paraissait déterminée à m'avaler tout entier, jusqu'à ce que j'explose dans le fond de sa gorge. La dernière goutte bue, elle passa sa main sur sa délicieuse bouche et haussa un sourcil comme pour dire : « alors, ça t'a plu? ».

Je la pris dans mes bras et dis :

- C'était sensationnel.

À FORCE DE BAISER non-stop, je crevais de faim, et je me congratulai d'avoir demandé à ce que le petit-déjeuner soit livré.

Drapée dans un peignoir, Mirabel déambulait pieds nus dans le penthouse, en train de s'essuyer les cheveux avec une serviette.

— Je pourrais vraiment m'y habituer, gloussa-t-elle. Le chauffage au sol à lui seul est incroyable.

Je fus content de voir que le petit-déjeuner nous était servi par un homme; Mirabel avait déjà deviné que j'avais couché avec la moitié des jolies employées. Je n'en étais pas fier. Note à moi-même : rappeler au personnel féminin de moins flirter avec moi. Voire leur annoncer que ma nouvelle religion m'imposait le célibat.

Mouais... On y croit...

L'arôme des œufs, mêlé à celui du bacon grillé, fit gargouiller mon

— Ça sent drôlement bon, dit Mirabel en se léchant les babines.

- J'ai oublié de m'assurer que tu n'es pas végane, m'excusai-je en la conduisant dans la salle à manger.

- Je l'ai été, mais je manquais d'énergie. Maintenant, je suis une carnivore qui adore manger. Hélas !

Elle tapota son estomac, ce qui me fit sourire.

— Si tu veux mon avis, c'est plutôt sain. Je t'en prie, assieds-toi.

Le serveur installa la théière sur la table, avec un assortiment de tranches de pain grillé et de beurre.

Mirabel secoua la tête :

— Et tu manges ça tous les jours ?

Je nous versai du thé.

- Ça dépend. Si je manque de temps, j'achète quelque chose dans un café.

— En tous cas, c'est mieux que les céréales ! s'extasia-t-elle en tartinant de l'avocat sur son pain grillé.

— Je dois retourner à Bridesmere ce matin.

J'avais le cœur lourd rien que de penser aux problèmes qui m'attendaient à la maison.

- Moi, je suis là pour toute la semaine : j'enregistre quelques chansons avec Orson.

Elle mordit dans sa tartine et j'eus une étrange sensation.

— Ah ?

— C'est un producteur de talent, entre autres choses.

— Entre autres choses ? En plus d'être un fumier frimeur ?

Elle rit de bon cœur.

— Oui, je suppose qu'on peut le qualifier de frimeur. On dirait qu'il est resté coincé dans les années soixante-dix, à se plaindre d'être né dix ans trop tard... Quant au fait d'être un fumier... Il a juste le sang chaud.

Elle s'interrompit pour m'observer :

— Pourquoi tu fais la grimace ?

- Je ne m'attendais pas à ce que tu prennes sa défense. Ce type se comporte si mal ! Je n'aurais jamais cru ça de toi.

— Tu trouves que je prends sa défense ?

Elle resta un instant songeuse, puis haussa les épaules :

— Serais-tu jaloux ?

Elle pencha la tête, une étincelle de malice dans le regard.

— Ce n'est pas mon genre.

Elle me fixa :

- Alors tu es unique en ton genre. Et Orson ne se comporte pas si mal.

- Mouais. La dernière fois, il ne comprenait pas le sens du mot

"non".

— Je sais comment m'y prendre avec lui, il aime juste draguer. Il me laisse enregistrer gratuitement chez lui.

Je fronçai les sourcils.

— Chez lui ? Seuls tous les deux ?

- Il y aura sa femme. Du moins, son ex-femme, il me semble.

Difficile de suivre toutes les aventures d'Orson, ça n'arrête pas. C'est la raison pour laquelle entre nous, ça n'est pas allé plus loin qu'un baiser : j'ai horreur des adultères.

- Non, ça n'apporte rien de bon.

Mon estomac se nouait à l'idée de savoir que Mirabel serait seule chez ce dragueur.

Ils ont échangé un baiser...?

Mirabel se leva de table pour prendre son sac sur le canapé. Elle

- Non, ce n'est rien. Sauf que je ne crois pas que tu devrais reste seule avec ce type. Je connais les dragueurs par cœur

- Et pour cause, répliqua-t-elle avec un large sourire.

Nous nous regardâmes en chiens de faience, jusqu'à ce qu'elle finisse

- Je vais me changer.

Mirabel avait un visage si expressif qu'il était dur de ne pas la contempler. Plus je la détaillais, plus je la trouvais belle.

Elle revint, tirant sur l'ourlet de sa robe.

— Je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris avec cette robe. Ce n'est tellement pas moi.

Je glissai ma main au creux de sa taille.

— Elle te va à ravir. Tu as l'air sexy.

— Ce n'est pas un look pour le métro...

- Ne t'inquiète pas, je vais te déposer en voiture.

- Vraiment ? Ne t'en sens pas obligé.

Son sourire enchanteur me donna envie d'annuler tous mes plans et de la garder pour moi dans cette chambre toute la journée et toute la nuit.

- J'en ai envie, soufflai-je en l'attirant sur mes genoux.

Je l'embrassai et elle gloussa.

— Je t'écrase, là...

- Pas du tout.

Je glissai ma main vers le haut de sa cuisse et y découvrir sa chatte

nue.

— Tu n'as pas mis de culotte ?

Elle rit.

- Tu l'as déchirée, tu te souviens ?

- Effectivement...

Je la doigtai, elle et sa chatte chaude, humide et serrée. Puis je la décalai pour ouvrir mon peignoir afin qu'elle glisse lentement sur mon sexe tendu. Je la soulevai de mes mains tandis qu'elle le chevauchait profondément, avec passion. Si profondément que j'en eu des frissons.

- Bordel, Mirabel, t'es bonne, tellement bonne !

Elle s'empalait sur ma queue avec tant de vigueur que ses seins bondissaient, et je les pétrissais à pleines paumes. Ma bouche s'empara de la sienne et elle gémit alors que sa mouille vint inonder mes cuisses.

— C'est trop bon ! grognai-je, saisi par l'orgasme puissant qui me traversa.

Mirabel s'affala dans mes bras, et nous restâmes enlacés.

— Je crois que je vais rentrer et dormir toute la journée. Je n'ai jamais autant baisé, rit-elle.

- Moi non plus. Du moins, pas dans la même nuit.

Elle se retira et m'interrogea du regard. Ça semblait devenir une habitude.

- Donc tu couches avec une femme différente tous les soirs ?

Malgré la tournure personnelle de la question, Mirabel restait nettement moins intrusive que les autres femmes avec qui j'étais sorti.

Parce que je sors avec elle, maintenant ?

Je haussai un sourcil.

- Non. Autrefois, peut-être... Mais j'ai ralenti depuis la trentaine.

C'était plus une soirée sexe sur deux. Jusqu'à ce que je te rencontre. Hum...

— Tu as couché avec une autre depuis notre rencontre ? Il faut que j'aille faire un dépistage d'IST ?

Je secouai la tête.

- Personne. Rien que toi. Je n'ai pas eu un regard pour les autres femmes.

Elle continua de me scruter.

— Tu comptes développer ce spa ?

Je pris une grande inspiration. Elle avait vite retrouvé ses priorités.

- Désolé. Je n'ai pas pu faire annuler ce contrat, déplorai-je en me dirigeant vers la salle de bain.

Le visage de Mirabel trahit sa déception :

- Mais tu avais promis...

- J'ai essayé, plaidai-je en écartant les mains.

Elle posa les siennes sur ses hanches :

- Il va dénaturer toute la région. Les Newman seront dégoûtés.

- Je leur ai offert de travailler au spa.

Elle glissa sa main dans sa chevelure ébouriffée. Ses yeux brillaient avec l'intensité de la femme belliqueuse, celle qui se plaisait à me rappeler que niveau moralité, je ne valais rien.

— Tu déconnes, là ? Ils sont agriculteurs!

Elle saisit son sac et sa guitare.

— Tu sais quoi ? En fait, je vais prendre le métro. J'ai fait une grossière erreur. Les Newman sont comme ma famille. J'avais espéré que tu leur laisses au moins leur ferme.

Je passai mes doigts dans mes cheveux.

- Laisse-moi au moins te reconduire.

Mon téléphone sonna. C'était Declan, alors je pris l'appel :

— Salut ! Je pars pour Merivale, là.

- Il faut qu'on parle du meurtre de papa.

Je poussai un long soupir. Ça va être gai, tiens.

Mirabel appuya sur le bouton de l'ascenseur.

— Faut que je file. On se voit vite ! lançai-je rapidement en raccrochant.

Puis je me tournai vers Mirabel :

- Vraiment, laisse-moi au moins te ramener chez toi.

- Non. J'ai fait une grossière erreur : toi.

Et sur ces mots, elle s'engouffra dans l'ascenseur et disparut.

Je restai bouche bée. Putain de merde !

Allait-elle m'ignorer ? Ne plus coucher avec moi ? Ou me considérer comme ce méchant qui virait de ses terres une famille qui y vivait depuis plus de dix ans ?

Tout ça à la fois.

Téléchargez l'application maintenant pour recevoir la récompense
Scannez le code QR pour télécharger l'application Hinovel.