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### CHAPITRE 06

Mon monde commence à tourner alors que je réponds, « Sapphire Jacobs. » Ma voix est faible et brisée.

L’obscurité envahit ma vision alors que j’entends l’un des garçons pousser un cri de surprise.

**Point de vue de Chase**

Je suis assis à mon bureau en train de travailler quand un de mes combattants, Stephen, me contacte par lien mental : *Alpha Chase, nous avons trouvé une femelle rogue pendant les patrouilles et elle vient de s’évanouir.*

*D’accord, emmène-la à l’infirmerie. Je m’en occupe à partir de là,* je lui réponds.

Je continue de travailler, essayant de localiser la grande meute de rogues qui élimine des meutes. Deux petites meutes près du Kansas ont déjà été anéanties, et une autre, plus grande, a été attaquée au Texas. Cependant, cette dernière a réussi à éliminer leur chef. Je soupire en passant mes mains dans mes cheveux.

Quelques minutes plus tard, Stephen me recontacte : *Elle est réveillée.* Je descends pour la rencontrer.

Avant que je puisse entrer dans la pièce, mon Bêta, James, m’arrête. « Elle nous a dit son nom : Sapphire Jacobs. »

Je hoche la tête et entre dans la pièce. C’est une petite fille, peut-être 1,57 m ou 1,60 m, avec de longs cheveux blonds qui noient sa silhouette. Je prends une chaise et m’assois au bout de son lit. Elle pleure.

« Je m’appelle Chase et je suis l’Alpha ici, à la meute des Griffes Blanches, » dis-je en désignant James et Stephen. « Voici James, mon Bêta, et l’autre, c’est Stephen, l’un de mes combattants. »

Elle hoche la tête et tend la main vers le verre d’eau à côté de son lit. Je le lui verse et lui tends. Elle prend une gorgée. « Je m’appelle Sapphire Jacobs… »

« Jacobs ? Comme Jesse Jacobs, le nouveau Bêta de la meute de la Lune Sanglante, dans le Sud ? » je demande.

Elle hoche la tête et laisse échapper un sanglot avant de répondre : « Ou-oui, » elle marque une pause en passant une main dans ses cheveux, « c’est mon frère. »

Stephen prend la parole : « Comment la sœur du Bêta s’est-elle retrouvée ici ? »

Elle prend plusieurs grandes inspirations pour se calmer avant de répondre : « Personne ne m’aimait, tout le monde me harcelait ou m’ignorait. Cela incluait mes propres parents, mon frère, » elle s’arrête pour rire sans joie, « et le fils de l’Alpha, ou je suppose qu’il est l’Alpha maintenant si mon frère est officiellement Bêta. » Elle marque une nouvelle pause. « Alpha Cameron et ses Bêtas et Troisième choisis me harcelaient le plus. Le jour de son anniversaire… » Elle s’interrompt en criant.

« Faites que ça s’arrête ! Que ça S’ARRÊTE ! » hurle-t-elle, se recroquevillant en boule.

En entendant ses cris, le médecin entre en courant. « Que s’est-il passé ? » demande-t-il.

James et Stephen haussent les épaules. Je réponds : « Elle nous racontait comment elle s’est retrouvée ici, puis elle s’est mise à crier d’un coup. »

Le docteur Phillip s’approche d’elle et touche son ventre. « Il n’y a pas de bébé, et son ventre n’est pas tendu, donc ce n’est pas une fausse couche ni une hémorragie interne. Est-ce qu’elle a… » Il est interrompu par un autre cri.

Il utilise le lien mental avec nous dans la pièce : *Est-ce qu’elle a un compagnon ?*

Je m’approche prudemment d’elle. « On ne sait pas encore. Est-ce que tu as un compagnon ? »

Avec des larmes dans les yeux, elle hoche la tête. « C’était… c’était Alpha Cameron. »

« Était ? » je demande.

« Il m’a rejetée, » répond-elle, ses cris diminuant, bien qu’elle semble toujours souffrir.

Je remarque que le médecin lui injecte quelque chose. Je le regarde, interrogateur.

« C’est un sédatif, » dit-il. « Cela n’aidera pas avec la douleur, mais ça la mettra en sommeil jusqu’à ce que ça passe. »

Elle s’endort, toujours recroquevillée en boule, et nous quittons la pièce. « Docteur, qu’est-ce que c’était ? »

Il soupire. « Je n’ai vu cela que quelques fois. Ça arrive quand un compagnon est rejeté. Cela signifie que son compagnon s’est accouplé avec quelqu’un d’autre. »

« Merci, docteur, » je le renvoie.

Je fais signe aux deux autres de me rejoindre dans mon bureau. Je m’assois sur ma chaise tandis qu’ils s’installent sur les canapés. Je passe ma main dans mes cheveux pour la centième fois de la journée.

Stephen intervient : « Qu’est-ce que tu vas faire d’elle ? »

Je soupire. « Eh bien, ce n’est pas une rogue dangereuse, donc je ne vais pas la tuer. Normalement, je devrais la renvoyer dans sa meute en tant que fugitive, mais je ne peux pas justifier cela après ce qu’elle a vécu… » Ma voix se perd.

« Et si tu lui proposais de rejoindre la meute ? » suggère Stephen.

« Ce qu’il dit, » ajoute James.