#Chapitre 3️⃣
- tu me crois aussi fou ? Me demande mon père en narguant les sourcils.
- papa je te jure que...
- Momo tu crois vraiment que je vais te croire .
- mais...
- je surprend le perroquet entrain de répéter le sac . Et quand je suis devant toi , sachant que tu es pris en délit, tu fais semblant que tu viens de la trouver dans TON SAC ? Crois tu que je vais gober ça ?
- j'étais sorti pour les poubelles et je l'avais laissé ici, je...
- ma montre ! Me coupa t-il en me tendant la main.
Je le lui donne et il s'en va aussitôt.
- il ya deux possibilités soit il en arrive à te sortir de la maison , soit il arrête de te calculer pour le reste de ta vie. Me dit ma tante par derrière. Me dit ma tante pendant que je suis dans la même position.
- A quoi bon ? Je ne vous fatigue en rien.
- je ne veux plus cohabiter avec toi. On veut vivre notre petite famille sans la trace de Diarra. Ton père pense encore a elle quand il te voit, je le sais et je n'aime pas cela .
- si tu me fais sortir de la maison où est-ce que j'irais ?
- Laisse-moi réfléchir , tu pourrais peut-être rejoindre ta mère au cimetière.
- tu ne t'entends pas parler! Lui répondis-je.
Je pris ensuite la direction de ma chambre parceque décidément aujourd'hui n'est pas un jour fait pour moi car a chaque fois que je décide d'aller chercher du travail quelque chose de fâcheux m'arrive. C'est mieux si je reste dans mon coin.
- dans une heure, j'aimerais que tu refasses la peinture de la véranda. Ajoute t-elle
- ok
Pendant mon moment d'isolation dans ma chambre, je me connectais sur WhatsApp puis je remarquais les nombreux messages que je recevais venant des filles. Dans ma vie de tous les jours, les femmes sont toujours passées en dernier plan même si j'avais oublié que j'avais eu des copines par le passé , j'avais toujours beaucoup plus important à faire que de les amener au restaurant ou autres. Mais maintenant que j'y pense, me mettre en couple pourrait certainement me faire soit avoir un travail soit avoir ne serait-ce que quelques billets verts ou violets. Ca ne devrait pas être difficile vu que je suis le fils unique du très populaire commandant de l'armée. Les gens croient que j'ai une vie de rêve et plein d'argent dans mon compte parce que mon père est fortuné alors que c'est tout a fait Le contraire . Néanmoins je vais me servir du statut de mon père , le choix ne s'offre pas a moi sur le coup là .
Pour y procéder, il me faut une femme me servant d'intermédiaire entre mon travail et moi. Ceci dit une femme dont le père a une entreprise.
Ça fait l'occasion parce que si ma mémoire est bonne, demain c'est l'anniversaire de Salma, elle a invité quelques de ses amis et collègues a dîner demain soir a la maison : peut-être que je rencontrerais une d'entres elles qui pourra combler mes attentes. Je l'espère vraiment.
CONSCIENCE: décidément tu es vraiment le fils de ta mère !
Je l'ignorais royalement en branchant mon téléphone portable après m'être rappelé que la tante m'avait chargé de refaire la peinture de la véranda.
Lorsque j'y allais, je trouvais mon père entrain de le faire a ma place. Quelle surprise.
- il faut que tu le crois je n'ai pas fait des avances a la ménagère et je n'ai pas non plus voler ta montre . Je te j...
- tu étais dans ta chambre depuis ? Me coupa t-il sans décrocher son regard de la peinture.
- ouais ouais j'avais oublié de...
- pardon?
- je veux dire oui chef.
- tu sais qu'il va falloir que tu te reprennes toi . Tu n'as rien fait de ce que tu devais faire et voilà Que en plus tu me réponds ouias.
- Excuse-moi
- prends ce pinceau et fait le mur en face!
Sans broncher, je me mis a faire la peinture.
- tu sais, ils n'ont pas encore appelés . Dis-je
- qui ca ils?
- les entreprises .
- quels sont les métiers qui s'offrent à toi.
- ah. Je ne sais pas si je peux appeler ça comme ça. Mais il ya le travail de maçon, de serveur ,de livreur , de mécanicien... pathétique ! Soupirais je.
- pathétique ? Comment ça pathétique ? Tu crois que moi j'ai volé dans les airs pour me déposer sur de l'argent pour avoir ce que j'ai aujourd'hui. Non. J'ai été livreur de pizza , serveur, maçon, plombier, frigoriste et bien d'autres choses. C'est ma détermination qui m'a aidé a réaliser mes rêves.
- tu ne peux pas comprendre ce que je ressens. J'ai l'impression d'avoir raté ma vocation, d'avoir perdu mon temps et surtout de m'être tromper en me battant corps et âme pour mes études .
- il serait peut-être temps que tu me rendes la monnaie de ma pièce non?
- trouves moi du travail et je te rendrais bien plus.
- il vaut mieux que je ne te regarde pas sinon je pourrais te tuer a coup sûr. Fit-il en continuant d'étaler de la peinture au mur .
- pourquoi est-ce que tu es de leur côté ? Demandais-je après hésitation .
- je ne suis du côté de personne. Je suis loyal et équitable dans tous ce que je fais dans cette maison. Repond t-il du tic au tac
- c'est pas ce que je ressens
- a mon avis tu ressens beaucoup trop pour une homme.
- je peux comprendre que tu veulles que je voles de mes propres ailes, là je suis d'avoir d'accord mais pas a ce point. Je chôme depuis des mois alors que j'ai plusieurs diplômes, tu ne penses pas qu'il est temps que tu me donnes ne serait-ce qu'un coup de pouce afin de m'aider.
- il faut que tu portes ton propre surnom ,je ne veux pas que tu te fasses appelé " le fils du commandant "
- D'accord. Et qu'en est-il du fait que je mange toujours vos restes, jamais vous ne m'appelez a table!
- Momo! Momo ! Momo ! Arrêtes de te plaindre tu veux ? Tu es un homme et un homme ça encaisse sans parler. Et pour répondre à ta question, tu sais , moi je ne te demande pas de l'argent. Je veux juste que tu comprennes qu'il ya pas de sot métier, je veux que tu grimpes les escaliers une a une.
- a 28 ans je ne pense pas que j'ai le temps de grimper les escaliers une a une.
- a ton âge, j'avais plusieurs petits métiers à la fois. Ces métiers ont fait de moi l'homme que je suis actuellement. Mon père était tout aussi riche pourtant il m'a laissé a mon propre sort et grâce a ça Alhamdoulilah je lui en serais toujours redevables car j'ai appris à me débrouiller seul . Je connais la valeur de chaque Francs.
- les générations ont évoluées depuis lors.
- trouves toi un métier légal. Fin de la discussion.
- ok pas de problème.
- merci. Maintient t-il froidement.
Un silence gênant s'installe dans la pièce mais cela semblait ne pas déranger mon père qui avait l'air d'être très remonté contre moi.
- il faut que tu saches faire autres choses que de me les tendre. Est-ce trop te demander ? Me questionna t-il en soupirant.
- oui
- tu es encore plus idiot que ce que je croyais. Dit-il en posant le pinceau sur la table.
- mais papa tous les gens disent que je mérite un bon...
- je me fiche de ce que les gens disent tu entends ? C'est moi le patron tu comprends ? C'est moi qui parle et personne d'autre. C'est uniquement ce que je dis qui compte.
- s'il te plaît pa...
- la question était est-ce que tu comprends ? Questionne t-il en me donnant deux coups de poings successifs sous la mâchoire me faisant atterir au mur qui par la même occasion me fot tâcher de peinture.
Je me redressais difficilement avant de serrer les poings.
- est-ce que tu comprends ?
- oui
- quoi ?
- oui chef
- très bien. Maintenant hors de ma vue.
Je me retournais pour m'en aller puis je ne sais pas pourquoi mais je me resignais avant de revenir a sa hauteur. Lorsqu'il remarqua que j'étais encore là , il cligna des yeux.
- Qu'est-ce qu'il ya ? Tu veux m'affronter ? Me demande t-il en me poussant légèrement comme pour me provoquer.
- je peux te poser une question ?
- Qu'est-ce que t'as a me demander?
- pourquoi tu ne maimes pas ? Pourquoi tu ne m'a jamais aimé ?.
- t'aimer ? Rigole t-il. Qui a dit que je dois t'aimer ? Quel loi dit que je dois t'aimer ? Quelle règle le dit?
-.....
- pourquoi penses-tu que tu es encore sous mon toit ?
- parceque je n'ai pas encore de quoi m'en aller.
- tu es le pire imbécile que je connaisse. Retorque t-il avec l'ombre d'un sourire espiègle.
- si je te demande ça c'est parceque tu as beau dire que tu veux le meilleur pour moi, jamais tu ne t'es comporté comme un papa aimant avec moi. Quand je te parle, j'ai l'impression d'être ton employé et bon pas ton fils.
- Momo que ca soit bien clair entre nous , je n'ai pas a t'aimer. Depuis quand in homme demande a recevoir de l'amour ? Un homme n'a pas besoin d'amour, mets le bien dans ta tête , un homme, un vrai n'a pas besoin d'amour et toi en occurrence.
- mais...
- faut pas que tu passes ta vie a te demander si les gens t'aiment bien ou pas mais fait en sorte qu'ils se comportent bien avec toi . Alors oh va voir ailleurs au lieu de me parler des histoires d'amour. Il faut vraiment que je te rappelle ton âge ? Dégage de ma vue avant que je ne t'envoie a l'hôpital. Prononça t-il en essayant de se contrôler. Te voir commence vraiment a peser lourd sur mes épaules.
Suite a sa réponse, j'étais encore beaucoup plus remonté qu'avant. En rentrant dans ma chambre, je claquais la porte comme si tous le poids du monde y reposait. Je voulais que tout cela cesse, je voulais arrêter d'être ce pantin que l'on tire par le bord du nez tel un chien. Mon père veut que je travaille ? Il ya pas de soucis. Dorénavant je vais utiliser l'arme qu'avait utilisé Diarra pendant qu'elle était en vie .
Un travail je vais en avoir , peu importe le prix. Je suis partant . Après tout quand on est né pour l'argent ,on vit pour l'argent. Il ya pas le feu a cela .on ne pourra pas m'en vouloir de détenir les défauts de celle qui m'a mise au monde.
[...]
Ma journée a été tellement mouvementé que j'ai pas pu prendre en considération ma faim. C'est vrai que je n'ai presque rien mangé depuis déjà des jours et au point où j'en suis , je ne peux plus me retenir. Il me faut bien plus que fe l'eau et de la transpiration pour me rassasier mais étant donné que toutes les portes me sont fermées , je n'ai le choix que d'aller quémander de la nourriture auprès de la bonne. J'ai une fierté énorme mais là je n'en peux vraiment plus.
Je me levais d'un pas décide pour aller a la cuisine mais je me resignais au dernier car j'avais jugé plus juste de demander à ma sœur de m'aider ne serait-ce que avec quelques pièces pour que je m'achete du pain.
Je toquais a la porte de sa chambre et quelques secondes plus tard , elle vint m'ouvrir
- Qu'est-ce que tu veux le Chômeur ?râla t-elle
- Salma, j'ai faim.
- Et?
- et ça fait des jours je n'ai presque rien mangé. Je veux juste quelques pièces, je te les rendrais et je t'en serais redevable.
- ah . Éclate t-elle de rire . Hôte toi du pas de ma porte, je n'ai rien a offrir.
- OK . DIS-JE simplement. Alors passe une bonne nuit hochais je la tête avec éternel sourire avant de m'en aller.
- bonne nuit grand frère chéri. Me nargua t-elle. Et que ce soit la dernière fois que tu oses venir frapper a a la porte, la prochaine fois...
- il y aura pas de prochaine fois Salma. C'est la première et la Dernière. Tu peux me croire sur parole.
- je l'espère . Hausse t-elle les yeux au ciel.
- j'avais les nerfs mais je n'allais certainement pas le oui montrer. Je cherchais une autre solution mais heureusement pour moi il n'y avait personne en bas alors j'en profite pour me faufiler dans le magasin qui contient une réserve de bouffe pour en sortir des céréales et du lait. C'est en sortant que je tombe nez à nez avec ma tante qui fût d'abord choquée de me trouver dans le magasin mais en découvrant ce que contenait mes mains, elle emit l'ombre d'un sourire amusé.
- donnes moi ce que tu as entre les mains. Fit-elle d'un ton sévère.
- j'ai faim , ca fait des jours...
- je m'en fiche. Donne moi ça. Dit-elle en arrachant les céréales et la bouteille de lait. Si tu veux manger, va prendre le reste de riz qu'à laisser la ménagère avant que l'on ne les donne aux moutons.
- je préfère mourir que de manger vos restes.
- POURTANT c'est le seul choix que tu as. Souria t-elle avant d'ouvrir les céréales pour le verser par terre ensuite elle fit de même pour le lait. Tu préfères les restes ou manger par terre?
- comment as-tu pu faire ça ? Questionnais je choqué.
- Eh bien c'est simple, je les ouvert et j'ai versé le contenu par terre comme par magie. Répond t-elle, avant de retourner.
Je saisis un bol avec d'entamer de ramasser les céréales, ca pourrait peut-être me servir à quelque chose dans mon ventre mais quand elle s'en aperçu. Elle revint encore vers moi pour marcher avec ses chaussures sur le céréales
Pris de colère, j'étais sur le point de lui donner un coup de poing mais Ami , la ménagère m'arrêta a tant en me tenant le bras.
- s'il te plaît, ne fait pas ça ! Me supplia t-elle.
J'ai pas encore gober ce qu'elle m'a fait ce matin et elle ose me supplier cette imbécile.
Je retire furtivement mon bras de sa main avant de donner un coup de poing au mur.
- tu sortiras de cette maison Momo que tu le veuilles ou non. Alors facilite toi la tâche, ne me pousses pas a faire ce que je ne veux pas.
Sans lui répondre , je leur tourne le dos pour sortir de la maison avec le cœur encore plus lourd que d'habitude. Je fis une petite promenade, les mains dans mes poches, le regard au sol en traînant des pieds . Arrivé au rond point presque désertique, je me décidais a m'assoir sur un banc afin de mettre mes idées au clair.
Je pensais a sortir de la maison mais si je le fais où est-ce que je pourrais aller ? Dirra était orpheline, elle avait vécu dans un orphelinat toute sa vie et mes grands parents paternels sont décidés, d'autant plus mon père est enfant unique, je n'ai donc nul part où aller.
L'un de mes deux amis pourra certainement m'offrir un toit mais je refuse de me faire entretenir par eux et je ne peux aussi pas leur dire ce que je vis dans la maison, je suis trop fier pour me faire passer pour un mesquin a leur yeux.
Donc soit je reste à la maison et j'attends que ma tante me fasse expulser a la rue ou au cimetière comme elle le dit, soit je sors de mon propre gré de cette maison, je coupe définitivement les ponts avec mon père car il est la cause de tous ceci et je me laisse guidé par mes pieds en essayant de jouer larme de la séduction auprès des filles de mœurs légères.
- laisse moi deviner ! C'est a cause d'une femme si tu es dans cet état. Me dit un homme a l'âge de mon père en s'asseyant près de moi, il était un peu ivre remarquais-je.
- Laisse-moi tranquille tu veux. Ce n'est certainement pas toi qui va m'aider. Dis-je en me levant.
- ne dis t'on pas que la vérité sort de la bouche d'une personne ivre mon fils. Retorque t-il.
- je ne pense pas que vous soyez ivre au point de dire la vérité. Commençais-je a la vourvoyer.
- assieds toi. Reprend t-il son sérieux comme si tout d'un coup il n'était plus ivre.
Je m'asseyais donc avec une certaine appréhension .
A suivre...
