#Episode1️⃣
À la suite de tout ça, j'ai entrepris de ventre de l'orange devant la porte pour essayer de m'en sortir.
Car mon père, qui ne me parle plus, a décidé
de ne plus me mettre à l'école.
J'étais donc déscolarisé.
Je regardais mes amies aller au lycée et
j'avais 1impression de mourir, couverte de
honte, je me cachais et je ne sortais que le
soir pour mes oranges.
C'est au cours de mes ventes que j'ai
rencontré Aicha.
Elle avait l'habitude de m'acheter des oranges et d'autres fruits au moins deux fois par semaine.
A force, nous nous sommes lié une
certaine amitié.
Aicha était quelqu'un de joviale et tout le temps bien mise. Elle avait le dernier téléphone à la mode et était toujours très bien tressée.
Vue que maintenant nous étions proche, elle
venait acheter des articles et restais quelque
temps avec moi.
Et C'est au cours de nos échanges, qu'elle m'a
demandé pourquoi j'étais ici.
- Mais Edith, tu es une très jolie fille. Pourquoi
tu vends des oranges ?
-C'est compliqué.
- Oh, si c'est personnel, laisse tombé.
- Non, ne t'inquiète pas. Je peux t'expliquer.
Je me mis à tout lui expliquer.
Depuis la mort de ma mère jusqu'à
aujourd'hui.
-C'est incroyable ce genre d'histoire.
Comment des parents peuvent ainsi
traiter leurs propres enfants ? Je suis
scandalisé et outré.
- Que dire ? C'est ma vie qui est là.
- Tu n'as pas une sœur chez qui tu peux
aller ? Ou une tante ?
- Non, ma belle-mère a raconté à tout le
monde que je suis une sorcière. Donc voilà.
- Hum c'est compliqué. Mais tu peux venir
vivre avec moi?
- Avec toi !
- Oui. De toute façon, ton père ne s'intéresse
plus à toi. Sans vouloir te choquer.
- Hum oui.. Mais.
- Je te laisse y réfléchir. Mais sache que ce
n'est pas un problème pour moi. Je vis seul.
-Merci Aicha.
- Tu me diras merci quand tu seras là.
Bonne nuit !
Je la regardais s'éloigner et je me demandais
si je devrais quitter la maison familiale.
De toute façon, qu'est-ce qui me retenait ?
Malgré sa proposition, je n'étais pas sûr,
j'avais donc décidé de m'accorder trois
jours de réflexion.
Il était environ 21 h quand l'un de mes amis
de classe est venu m'acheter des fruits, nous
sommes restés là à parler et il me taquinait
pour me redonner un peu de sourire.
Nous sommes restés ensemble jusqu'à 23 h et
je suis rentrée à la maison.
À peine ai-je franchi la porte d'entrée, je fus
violemment giflé.
Toutes mes oranges étaient à terre.
Je ne comprenais rien.
Face à moi, mon père était avec une ceinture.
Il se mit à me battre copieusement.
- Espèce de bordelle ! Fille de bas niveau ! Ta
mère avait donc raison sur tout !
- Papa, arrête qu'est ce que j'ai fait!
- Tu vends des oranges comme ça ? Ta mère a
entendu ta voix avec des hommes !
- Quels hommes? C'était juste mon ami. Un
ami de classe gui..
- Tais toi menteuse !
Les coups pleuvaient, je me protégeais le
visage, il tapait les pieds, le ventre.
- Aujourd'hui, tu vas dormir dehors !
Tu réfléchiras à deux fois avant de
recommencer.
- Papa stp..
- Dehors !
Je sortis timidement de la maison, rouée de
coups, je respirais difficilement.
J'étais devant la porte, depuis environ trente
minutes, seule. Où aller ? Je ne connais
pas chez Aicha.
Je dois juste attendre, et espérer qu'elle
passe ici demain.
- Hey Edith ? Tu fais quoi encore ici? Tu m'as
dit que tu rentrais!
- Je..Je...
- Mais tu pleures ? Tes vêtements sont
déchirés, qu'est ce qu'il y a eu !?
- Mon père.. Je.
- Tais toi. C'est bon. Viens avec moi.
Je me lève difficilement, alors il m'aide.
- Josua merci.
- Merci de quoi ? Allons y, laisse ça.
Il arrêta un taxi et nous sommes
allés chez lui.
Il m'a donné un habit de rechange et de
la nourriture.
Il a soigné mes plaies avec de l'eau chaude et
a appliqué du beurre de karité.
Je suis toujours sous l'émotion, mais je suis
néanmoins plus calme.
- Alors, Edith ça va?
- Oui, un peu. Merci beaucoup. Merci
pour tout.
- De rien. Mais explique moi, qu'est ce qui se
passe réellement ?
Je pris une profonde respiration et je
Commençai mon récit.
- Alors Josua, mon pére...
J'ai été longue ce soir-là, j'ai parlé,
énormément parlé.
Je voulais me libérer, j'en avais gros
sur le Cœur.
Josua m'a écouté, sans dire mots.
Il était attentionné et se contentait de
me regarder.
Quand j'eus fini, il me serra fort contre lui.
- Je suis désolé Edith. Pardon pour lui. Pardon
pour ta mère. Pardon pour la vie. Tu peux
rester ici le temps que tu voudras. Tu es mon
amie et aussi ma sœur. Ça ne me dérange
pas de t'héberger.
- Merci Josua, mais je ne veux pas déranger.
J'irais chez une amie.
- Laquelle ? Tu sais, je te conseillerais
d'attendre quelques jours et de repartir à
la maison familiale.
- Non. Plus jamais j'irais là-bas. Pas après
toutes ces humiliations.
- Mais, tu..
- Non, laisse tombé Josua. Je suis fatiguée.
Où est-ce que je peux avoir un drap ? Je
me mettrais au sol.
- Non. Prends le lit, je dormirais dans
le canapé.
- Mais, tu..
- Laisse tombé Edith. Dit-il en riant.
Je me mis à rire aussi.
Couchée, je pensais à tout.
Á ma vie, à ce que i'allais devenir.
Mais pour linstant, je suis heureuse.
C'est rare de trouver un garçon aussi
gentil de nos jours.
J'ai fait deux jours chez Josua.
Ila été très gentil avec moi et j'ai été bien
nourri, il m'a même acheté des vêtements.
Le deuxième jour, alors qu'il faisait le soir,
je lui ai proposé de m'accompagner là où
je vendais, dans l'espoir de tomber sur
mon amie Aicha.
Nous sommes donc allés et nous avons attendu.
Et grâce a Dieu, aux alentours de 21 h
Aicha est arrivée.
- Coucou, salut Edith, tu n'as pas vendu
aujourd'hui ?
- Non..
- Pourguoi?
- C'est long à expliquer.. Ta proposition, de
venir chez toi tiens toujours ?
- Oui bien sûr.
- J'accepte.
- Sérieusement ?? Je suis trop heureuse ! Je vis
seule, c'est trop ennuyeux. Tu viens quand?
- Ce soir.. Si tu le veux.
- Ok, où sont tes bagages ?
- Je n'en ai pas vraiment. Mais j'ai deux ou
trois trucs chez mon ami. On peut passer
les récupérer.
- Bien sûr. C'est où ça ? J'étais tellement
heureuse que j'ai oublié de saluer ton
ami. Bonsoir !
- Bonsoir. Je m'appelle Josua.
- Aicha. Enchantée.
- Moi de même! On y va ?
Comme la première fois, nous arrêtons un
taxi, direction chez Josua.
Arrivé chez lui, il nous offre de la bière.
Nous discutons un moment et vu l'heure
avancée, moi et Aicha décidons de rentrer
chez "nous".
Aicha m'attend sur la terrasse et j'entre dans
la chambre pour faire de l'ordre dans mes
quelques affaires.
Josua me suit et m'aide également, ensuite, il
me remet un peu d'argent.
- Edith. Voilà 50 mille. C'est pour toi.
- Eh Josua, mais c'est trop, tu as assez
fait. Garde stp.
- Non. C'est pour toi. Tu vas te débrouiller
avec. Je te sais intelligente donc tu vas t'en
sortir. Tiens aussi du parfum et ces mèches.
Rends toi belle.
- Comment te dire merci?
- En faisant attention à toi petite sæur.
- Merci beaucoup.
- Allons-y, ton amie doit s'impatienter dehors.
- Oui, tu as raison.
Nous sortons de la chambre et Josua nous
accompagne jusqu'au bord de la route pour
emprunter un taxi.
- Tu passes me voir quand tu veux.
- Bien sûr.
- Aicha, veilles sur elle.
- Tu peUX compter sur moi! Dit-elle en riant.
- Au-revoir Jo. Merci encore.
- Au-revoir Edith. Bonne nuit.
Il ferme la porte, et le taxi démarre.
- Edith ! Une nouvelle vie t'attend.
- Mercià toi aussi Aicha.
Elle me serre la main.
Je lui souris.
Oui, une nouvelle vie m'attend...
A suivre...
