01_B
Un homme à la beauté saisissante, au corps d’athlète et à la stature imposante, était assis, les yeux rivés sur son téléphone, comme s’il attendait un appel ou un message d’une importance capitale. Il consultait son écran toutes les deux secondes. Finalement, un message s’afficha, et aussitôt, il se leva pour rejoindre le parking de l’immeuble.
__ Bonsoir, mec. Ce n’est pas trop tôt — dit-il en s’installant côté passager.
__ Désolé, les bouchons, gars. Alors ?
__ Le même que la dernière fois.
__ Parfait — répondit l’autre en démarrant.
__ Tu as trouvé celle qu’il te faut ?
Après cette question, il le fixa un moment, puis détourna son regard vers la vitre, songeur.
__ Jack ?
__ Oui, j’ai entendu ta question. Non, je ne l’ai toujours pas trouvée.
__ Le temps presse, mec.
__ Je sais, Eli. Mais il me faut une femme capable de jouer le jeu, une qui n’a pas froid aux yeux, qui saura tenir tête à mes sœurs capricieuses, toujours fourrées dans mes affaires. N’oublie pas qu’ils ont déjà découvert mes quatre précédents faux mariages.
Eli éclata de rire en y repensant.
__ Oui, mais c’est surtout ton père qui a engagé des détectives, pas tes sœurs.
Jackson roula des yeux en souriant.
__ Chez moi, quand il s’agit de moi, c’est toute la famille qui s’en mêle. Je suis le fils unique et l’aîné des Anderson. Mon père n’ayant pas de frère, je suis le seul à pouvoir perpétuer le nom.
__ Et depuis huit ans, tu refuses de le faire. Pourquoi déjà, Jack ?
Il esquissa un sourire.
__ Te moque pas de moi, tu veux ? Tu connais bien mon orientation.
__ Tes parents n’accepteraient jamais ça…
__ Ils ne doivent même pas en entendre parler. Ils en feraient une crise cardiaque.
Les deux amis éclatèrent de rire. Ils arrivèrent à destination : un bar très chic et hyper discret. Comme d’habitude, le lieu avait été entièrement privatisé pour eux.
__ Amenez-moi deux filles. Vous connaissez mes goûts, j’espère ? — dit Eli.
__ Oui, patron. Et Mr Anderson ?
Eli sourit.
__ Non, il ne veut rien — répondit-il.
__ Très bien, merci.
Puis il rejoignit son ami déjà installé.
__ La vie est belle, Jack, et les femmes sont jolies et bonnes.
Jack fit une grimace dégoûtée, déclenchant un fou rire chez Eli.
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Belle Rollins…
__ Allez hop, hop, hop les filles ! Il est 21h, on sort ce soir ! Levez-vous, bon sang ! — criai-je.
Elles finirent par se lever, enfin ! Je m’apprêtai également, et nous sortîmes.
__ On va où ? — demanda Ronya.
__ Je veux un endroit bien chic ce soir — dit Kesia.
Je souris malicieusement.
__ Tu vas être servie, ma belle. J’ai repéré un bar hyper classe et ultra discret.
__ J’ai trop hâte, baby — dit Kesia, l’eau à la bouche.
Je ris doucement. Nous arrêtâmes un taxi, direction le fameux bar. C’était un peu loin, mais pas de quoi nous décourager. Après quelques minutes, nous étions devant l’entrée. Nous réglâmes la course, puis nous approchâmes de la porte.
Étonnamment, celle-ci était fermée.
__ Tu es sûre que c’est ouvert ? — demanda Ronya.
__ Normalement, oui. Je vais voir — répondis-je.
En la touchant, je me rendis compte qu’elle était simplement rabattue. Sans doute pour préserver la discrétion du lieu. J’ouvris donc…
__ Allez, entrez les filles.
À peine avions-nous posé un pied dans la pièce que des gémissements retentirent.
Hein ?
En y regardant de plus près, je vis… non… deux filles sur un seul homme. L’une assise à califourchon sur lui, en pleine action, l’autre se caressant langoureusement devant eux. Et un autre gars, tranquillement installé un peu plus loin, fumait comme si de rien n’était. Mais… C’est quoi ce cirque ?! pensai-je, les yeux écarquillés.
__ C’est quoi cet endroit, Belle ? — demanda Ronya.
__ Ah, vous êtes là ? Je n’ai pas demandé d’autres filles, mais puisque vous êtes aussi belles… Mettez-vous au boulot ! Qu’est-ce que vous attendez là, plantées comme des statues ? Déshabillez-vous et commencez à vous toucher — lança l’homme dépravé, toujours en plein acte.
Je n’avais pas encore remis mes idées en ordre qu’il poursuivit :
__ Vous êtes sourdes ou quoi ? Toi et toi, embrassez-vous. Enlevez vos fringues et faites-vous plaisir. Je veux vous voir vous donner du plaisir. — dit-il en désignant Ronya et moi.
Quel culot !
Je balayai la pièce du regard. Rien à première vue… Puis je vis une bouteille de vin sur la table du type qui fumait. S’il est aussi détendu, c’est qu’ils se connaissent, c’est sûr.
__ Belle, on s’en va. Je ne comprends rien à ce qui se passe ici — murmura Ronya.
__ Oui, Belle, il faut que… — commença Kesia, la voix tremblante.
Mais je ne les écoutais déjà plus. Je marchai d’un pas déterminé vers la table, saisis la bouteille de vin et la renversai sans hésitation sur l’autre taré encore en train de coucher avec les deux filles. Il portait une chemise blanche : pas de chance, elle était à présent tachée de rouge.
__ Merde ! T’es malade ou quoi ? Tu veux que je t’en colle une ? C’est quoi cette pute ? T’as oublié ton rôle ou quoi ? — s’emporta-t-il.
Minute. Il vient de me traiter de pute ?!
PAFF !! PAFF !!
Je lui collais deux gifles magistrales.
__ Non mais t’es tarée ou quoi ?! — hurla l’autre en se levant.
Ma rage était telle que, sans réfléchir, je lui en administrai deux autres à lui aussi.
__ Les filles, on se tire d’ici. Rien que des abrutis — dis-je en me retournant pour sortir.
__ Pas si vite. Je n’en ai pas fini avec toi — lança d’une voix grave le fumeur, en me saisissant brutalement par le bras.
À suivre...
Prologue
Vingt ans plus tôt, un père a renié son propre fils, semant les graines d’une blessure que le temps n’a jamais su guérir.
Aujourd’hui, Hans, ce fils méprisé, revient au pays après neuf années d’exil, armé de réussite et d’un seul espoir : gagner enfin l’amour d’un père qui ne l’a jamais regardé comme le sien.
Mais dans l’ombre de la brillante entreprise familiale BATIMAT, entre jalousie, secrets enfouis et rivalité fraternelle, Hans découvrira que l’amour paternel qu’il cherche à tout prix à conquérir pourrait bien lui coûter plus cher que sa vie.Prologue
Vingt ans plus tôt, un père a renié son propre fils, semant les graines d’une blessure que le temps n’a jamais su guérir.
Aujourd’hui, Hans, ce fils méprisé, revient au pays après neuf années d’exil, armé de réussite et d’un seul espoir : gagner enfin l’amour d’un père qui ne l’a jamais regardé comme le sien.
Mais dans l’ombre de la brillante entreprise familiale BATIMAT, entre jalousie, secrets enfouis et rivalité fraternelle, Hans découvrira que l’amour paternel qu’il cherche à tout prix à conquérir pourrait bien lui coûter plus cher que sa vie.
