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Je divorce De mon Mari et je Redeviens PDG

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Illieaster
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Résumé

Joyce Morel, une femme brillante, cache depuis trois ans un énorme secret à son mari Adrien : elle est la PDG d’Éclipsa, l’une des plus grandes enseignes de mode du pays. Par amour, elle a choisi de mener une vie discrète de femme au foyer, en mettant sa carrière de côté pour préserver son mariage. À l’occasion de leur troisième anniversaire de mariage, Joyce prévoit de lui révéler enfin la vérité, en pensant que leur amour est assez fort pour tout affronter. Elle délègue un projet très important à son bras droit et ami de toujours, Elliot Foster, et rentre chez elle pour préparer une soirée parfaite. Mais tout s’écroule quand elle découvre Adrien en train de la tromper avec Ambre, sa meilleure amie. Bouleversée, trahie, humiliée, Joyce encaisse un choc brutal. Après une violente dispute où Adrien finit par la gifler, elle prend une décision radicale : elle quitte tout. Sans dire un mot sur sa véritable identité, elle tourne le dos à cette vie construite sur un mensonge et une illusion d’amour. Elle retourne à son entreprise, bien décidée à reprendre sa vie en main, à redevenir la femme forte et puissante qu’elle a toujours été. « Je divorce de mon mari et je redeviens PDG » est l’histoire d’une renaissance. Celle d’une femme qui a tout sacrifié par amour, et qui décide de se reconstruire, de se relever et de reprendre le pouvoir sur sa propre vie.

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Chapitre 1 – L’anniversaire du silence

Trois ans.

Trois années de mariage. Trois années de compromis. Trois années à dissimuler qui j’étais vraiment.

Je m’appelle Joyce Morel, et dans le regard du monde — ou plutôt dans celui de mon mari — je suis une femme effacée, élégante, douce, et surtout… sans ambition.

Ce qu’Adrien ignore, c’est que derrière mes robes sobres et mon sourire discret, je dirige l’une des plus grandes enseignes de mode d’Europe. Depuis trois ans, je suis la PDG d’Éclipsa, un empire que j’ai bâti de mes propres mains.

Mais aujourd’hui, j’avais décidé de tout lui dire. Aujourd’hui, c’était notre anniversaire de mariage, et je voulais enfin mêler amour et vérité.

Il était encore tôt lorsque je quittai le siège de l’entreprise. Mon dernier geste avant de partir fut de confier à Elliot Foster, mon bras droit et l’ami le plus fidèle que j’aie jamais eu, un projet colossal : la ligne Lumière Noire, notre prochaine révolution stylistique.

— Je te confie tout, Elliot. Présente le projet demain matin au conseil. Je ne serai pas là.

— Tu es sûre de toi ?

— Ce soir, je veux redevenir juste Joyce. Je vais lui faire son plat préféré, et… je vais lui dire.

Il me fixa avec cet air inquiet que je connaissais bien. Mais il ne posa pas plus de questions.

Je sortis du bureau avec un mélange d’excitation et de nervosité. Dans ma main, un bouquet de lys blancs. Dans mon sac, une bouteille de vin rouge millésimé. Et dans ma tête, le souvenir de ses yeux émerveillés devant un gratin dauphinois à la truffe, mon plat fétiche, celui qui l’avait séduit lors de notre premier dîner.

J’entrai dans l’appartement avec le sourire aux lèvres, prête à poser les bases d’un nouveau départ.

Mais dès que j’ouvris la porte, quelque chose n’allait pas.

Du silence… puis des bruits étouffés. Des rires. Une voix féminine, aiguë, familière. Une voix qui m’arracha aussitôt un frisson.

Ambre.

Mon cœur se serra. Non, impossible. Je devais me faire des idées.

Et pourtant, à mesure que j’avançais dans le couloir, les rires devenaient plus clairs… plus intimes.

J’ouvris la porte de la chambre.

Et mon monde s’écroula.

Adrien. Torse nu. Et Ambre, nue dans ses bras. Ils riaient, allongés sur notre lit, leurs corps mêlés comme s’ils étaient chez eux… chez eux.

Je restai figée, l’air me manquait. Le vin tomba de mes mains, se brisant en une flaque sanglante sur le sol. Le bouquet se froissa à mes pieds.

— Joyce ! cria Ambre, surprise, en s’enroulant précipitamment dans le drap.

— C’est pas ce que tu crois, balbutia Adrien.

Je n’entendis que le battement sourd de mon cœur dans mes oreilles. Mes jambes tremblaient, mes doigts aussi. Ma voix, elle, était presque éteinte.

— Vous… vous me trompez… Tous les deux ?

Aucune réponse.

Je regardai Ambre. Elle évita mon regard. C’était donc vrai. Ma meilleure amie. Celle qui me consolait quand Adrien me délaissait. Celle à qui je confiais tout.

— Comment t’as pu ? soufflai-je. Comment t’as pu me faire ça ?

— Joyce, c’est arrivé sans qu’on le veuille… On ne savait pas comment te le dire…

Je levai la main. Un geste instinctif, irréfléchi.

La gifle claqua contre sa joue.

Ambre recula, choquée.

Adrien s’interposa aussitôt, furieux.

— T’es malade ?! Tu te crois où là ?!

Je le fixai, les yeux remplis de larmes.

— Je t’aimais, Adrien. J’ai tout donné pour ce mariage. Tout ! Et toi, tu…

— Moi ?! Et toi alors ? Tu crois que je ne voyais rien ? T’as jamais été honnête avec moi. Tu passais tes journées je sais pas où, avec ton air mystérieux. T’avais toujours l’air ailleurs !

— Parce que j’ai dû m’effacer pour toi ! Parce que si tu savais qui j’étais vraiment, tu m’aurais détruite !

— T’insinues quoi, là ?! T’as des secrets ?

Il me saisit le bras. Trop fort. Trop brutal.

Je me débattis, et dans sa colère, il leva la main et me gifla violemment.

Le silence retomba. Plus lourd que jamais.

Je le regardai, la joue en feu, les larmes coulant sans retenue. Tout en moi s’effondrait.

— C’est terminé, Adrien. Tout ça… toi, moi, cette mascarade. Je pars.

— Tu vas aller où ? T’as rien sans moi.

Je le fixai avec une force nouvelle. Une flamme froide dans les yeux.

— Tu ne sais rien de moi.

Je quittai la pièce, sans valise, sans mot de plus. J’avais juste besoin d’air. De silence. De fuir ce cauchemar.

Mais surtout… de redevenir moi.