CHAPITRE SIX
Une photographie
Antoine
Il l'a convaincue.
François n'attendit pas un mot de lui, il le connaissait assez pour comprendre qu'il n'y avait plus de discussion. Bien qu'il ait toujours su qu'il n'y aurait pas de dispute. Peu de gens le niaient, peu de gens pouvaient dire qu'ils s'étaient opposés à lui et en étaient sortis vainqueurs.
« Antoine... » Il entendit la voix soyeuse et mélodieuse d'Annette et regarda son visage qui était proche du sien.
Il était sur le point de l'embrasser, de succomber à la tentation. Trop de mois loin d'elle, il avait toujours ressenti ce besoin de la posséder, mais il l'avait respectée, il savait qu'elle était vierge, il l'a remarqué parce qu'elle ne parlait pas, il l'a vu sur son visage quand il s'est retourné rouge quand il s'était insinué, quand il s'est approché et qu'elle a cessé de respirer. Elle n'avait aucune connaissance des relations sexuelles, elle n'avait pas sa mère avec elle pour la guider, et elle n'avait pas d'ami qui lui parlerait sans mâcher ses mots.
C'est pourquoi il avait décidé d'y aller doucement, leur relation ne devait pas passer à un second niveau, pas avant qu'ils se soient mariés et qu'Anette se sente sûre qu'elle était officiellement sienne, et ainsi éviter de futurs regrets.
L'un était stupide.
Parce que finalement les choses ne se sont pas passées comme il l'avait pensé.
« Il n'y a pas de place pour les regrets, petite araignée. Vous avez déjà répondu et c'est ainsi que les choses restent. Vous ne pouvez pas revenir sur votre parole.
"Je ne manque pas à ma parole.
"Pourtant, tu m'as quitté lors de notre nuit de noces.
"C'était différent..." commença-t-elle à s'excuser, mais il l'arrêta. Elle ne voulait pas entendre ses faux mots.
« Ce n'était pas différent. Tu m'avais donné ta parole devant un juge et devant Dieu. Si vous les avez échoués, il n'y a pas grand-chose à attendre pour moi...
Elle se tut et regarda par la fenêtre.
Antoine sentit le malaise de Françoise mais l'ignora.
Votre chauffeur qui fera attention. A la rue et non à ses problèmes avec sa femme.
"J'ai fait la réservation à l'hôtel..." l'entendit-il commencer à dire.
"Je l'ai annulé bien avant que tu n'arrives," l'informa-t-il, se sentant comblé.
Il n'a jamais eu l'intention de la laisser dormir dans un hôtel.
Elle était sa femme, cela signifiait un prestige, une fierté acquise et donc un respect automatique dans la haute société.
Je déteste que tu fasses ça. Annette grommela.
-Faire que? -je lui demande. Bien qu'il sût parfaitement la réponse qu'elle allait lui donner.
Annette était prévisible depuis qu'ils l'avaient rencontrée. C'est peut-être pour ça qu'elle l'avait captivé, il n'avait pas cette incertitude constante qu'elle allait le surprendre en ruinant leur relation et en cherchant à profiter de lui.
Tla avait l'air d'avoir fait preuve de beaucoup de discernement.
Il n'avait jamais été aussi mauvais avec une personne qu'avec sa femme.
Ce n'est pas pour rien que le dicton a été créé : dans la confiance, il y a danger.
— Que tu gères ma vie comme tu veux.
Ce n'est pas ta vie, c'est la nôtre. Il objecta agacé.
A ce moment, la voiture s'est arrêtée et il a regardé dans le rétroviseur François essayant de comprendre la raison de son arrêt.
« Françoise ?
Il regarda par la fenêtre, son immeuble était à quelques rues de là, mais la circulation ne semblait pas coopérer.
Il y avait plusieurs personnes pointant des lunettes et des micros vers sa voiture, il réalisa à peine ce qui se passait, il se mit en colère, quand il réalisa que le conglomérat de personnes qui empêchait sa voiture de traverser la rue légèrement, était parce qu'Annette était dans le véhicule.
Seulement cela pourrait être.
-Que se passe-t-il? Qu'est ce que tout ca? demanda-t-il à Françoise sans quitter la rue des yeux.
Son chauffeur de plus d'une décennie a répondu sans le regarder.
« Il semble que des informations aient filtré selon lesquelles Mme Annette est ici.
Le Comment, était une question stupide, qu'il n'allait même pas oser poser à haute voix.
Dans son cercle social, beaucoup de gens vivaient de commérages et de rumeurs, et plus que tout, ils aimaient répandre des informations, surtout quand c'était vrai.
Il avait des vitres teintées sur le véhicule et ça le rassurait, car peu importe à quel point les journalistes curieux voulaient voir Annette et les photographier, ils n'allaient pas pouvoir faire grand-chose.
Ils étaient à quelques pâtés de maison de son immeuble, l'immeuble qu'il avait acheté des années auparavant et dans lequel il comptait vivre longtemps avec Anette.
Seulement que les choses avaient radicalement changé et qu'il s'était rendu compte de la réalité, il avait découvert le genre de femme qu'il avait épousée, une traîtresse, une femme capable de tout pour plaire à son père, elle lui avait dit qu'il avait vu le visage et c'était pourquoi il n'allait pas la laisser partir.
Pas avant d'avoir étanché sa soif et le désir de la posséder qu'ils appelaient son corps.
—Antoine.. que se passe-t-il ? Comment les informations sur mon arrivée ont-elles fuité ?
— Calme-toi, Ana, il ne se passera rien.
-Je te hais. En un peu plus d'un murmure, la voix d'Annette transperça son cœur et le glaça. — C'est précisément... ce désastre qu'est ta vie...
—Ma vie n'est pas une catastrophe, je suis un personnage public. Tu le savais quand tu m'as rencontré.
-Je ne le savais pas...
"Tu l'as découvert et à l'époque ça ne t'a pas dérangé."
— Vous ne vous en êtes pas rendu compte, peut-être. Ça m'a toujours dérangé d'être dans l'œil des journalistes.
-C'est notre vie.
— Ta vie stupide, Antoine.
"La nôtre, petite araignée." Tu es ma femme. C'est grâce à vous qu'ils sont là. Quand quelqu'un dit que ma femme, après six mois sans être devant la caméra, revient vers moi, il était évident que cela allait arriver.
"Ce n'était pas évident pour moi. Je veux revenir bientôt...
"Tu reviendras quand notre semaine sera finie." Il l'interrompit et fut ravi de voir l'effet que ces mots avaient sur elle. Il y avait quelque chose chez Annette qui n'était plus là. Cela la peinait de considérer que son innocence avait été perdue pour Pierre. Rien que de penser à cet homme, j'ai eu envie de casser quelque chose. « As-tu oublié que tu as conclu un accord avec moi ?
Elle n'a pas répondu. Elle s'assit silencieusement sans le regarder.
Oui, quelque chose en elle avait définitivement changé. Cette innocence captivante avait disparu.
« François », dit-il en regardant l'homme. Il recommençait à s'énerver, l'effet de la franchise d'Ana s'estompait rapidement.
C'était comme une drogue, comme de l'héroïne, plus il en prenait, plus il avait envie de s'en injecter pour sentir monter l'adrénaline.
— Oui, monsieur Bourdeu.
« Descendez et dites à tous ces gens de sortir de mon chemin et que je dois me rendre à mon appartement. Dites-lui de ne pas m'interrompre si vous ne voulez pas que tout le monde se botte le cul et ait encore son travail demain.
Il garda son sang-froid, mais c'était déjà assez difficile étant donné qu'il était connu pour exercer la force quand les gens ne faisaient pas ce qu'il voulait. Il était impressionnant, il n'avait jamais eu à frapper physiquement les gens qui lui désobéissaient, mais il avait détruit plusieurs carrières sur son chemin et son chemin vers le sommet.
C'était un homme important, il n'allait pas laisser sa vie être gâchée, il préférait couper quelques têtes insignifiantes.
"Monsieur, je vous recommande de rester dans la voiture." Je peux résoudre ça.
« Qu'est-ce que tu vas résoudre ? » Ana intervint agacée. Il détacha sa ceinture et Antoine regarda au ralenti sa femme poser sa main sur la porte et tirer sur la poignée.
-Ana ! qu'es-tu en train de faire? -lui a crié.
« Je résous l'incertitude. ne voulaient-ils pas me voir ? C'est ta vie, c'est ce que tu as dit. Ce n'est pas une catastrophe, tu as raison. Celui qui ne lui appartient pas, c'est moi. Elle est descendue du véhicule et Antoine a débouclé à toute vitesse en regardant sa femme s'accroupir et sourire froidement. "Nous allons donner au cirque ce que le cirque veut."
