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CHAPITRE CINQ

    Il le sait

    

    Il savait qu'il savait qu'il allait épouser Pierre.

    "Tu sais, tu sais ?" Sais-tu... que je vais l'épouser ? demanda-t-il d'une voix étouffée.

    — Ana, il n'y a pas un détail sur toi que je ne connaisse — murmura-t-il en serrant les dents en la quittant des yeux et en regardant vers la rue — ce qui me dérange, c'est que c'est justement avec lui, et que tu viennes ici pour me dire que vous signez le divorce. C'est pratiquement une infidélité!- Je parle si durement qu'elle s'est tellement recueillie que son corps maigre s'est collé à la porte. Antoine était en colère. « As-tu couché avec lui ? Lui as-tu déjà donné ce qui m'appartient ?

    "Je ne t'appartiens pas !" Je ne t'appartiens pas!

    "Tu m'as épousé, putain !" Je suis ton mari!

    "Seulement sur papier !" Sa voix a été entendue stridente et faible, juste au moment où elle a senti ces mots. Même si ce n'était que sur papier, elle s'était sentie comme sa femme dès le premier instant où elle l'avait vu.

    Elle était tombée amoureuse de lui en quelques secondes.

    Antoine s'approcha d'elle et posa sa main sur son cou, la chaleur emplit son corps et elle frissonna.

    "Qu'est-ce que... qu'est-ce que tu fais ?" -Il n'a pas répondu. Il se consacra à se rapprocher lentement et à faire battre son cœur "Antoine..." murmura-t-elle, ses yeux verts regardant l'homme qu'elle avait autrefois aimé de tout son cœur, et maintenant seulement méprisé.

    Du moins c'est ce qu'elle voulait, mais elle réalisa que les sentiments étaient là.

    Antoine posa ses lèvres sur le cou d'Annette, la voiture se mit à bouger, mais elle ne fit pas attention à lui, elle était trop attentive à ses lèvres sur son cou.

    « Antoine... » murmura-t-elle encore son nom, elle n'avait plus la force, ses mains serraient le tissu de son chemisier, elle ne pouvait pas les soulever et le repousser, ou peut-être était-ce son corps qui ne voulait pas pour les déplacer et le repousser. -S'il vous plait.

    Elle n'avait pas la force de le réfuter ou de bouger elle ne pouvait pas s'en débarrasser car elle le voulait là elle voulait qu'il l'aime corps et âme comme elle l'avait aimé comme elle l'aimait encore

    Il y avait deux sortes d'amour dans la vie : l'un était celui qui lui faisait sentir le feu à l'intérieur, celui qui lui faisait croire que tout était possible, qui ne lui laissait le temps pour rien d'autre, juste une bulle de désir pur et charnel, une avec qui il pourrait partager chaque détail de sa vie sans se lasser de parler, une avec qui il pourrait courir sous la pluie sans s'énerver. Cet amour est venu de façon inattendue, quand on s'y attendait le moins. Et puis il y avait l'autre, celui qui la comprenait, qui la valorisait pour ce qu'elle était, un amour qui n'abandonnait pas, qui ne s'en allait pas malgré les obstacles qu'il rencontrait en chemin, un amour fort que personne pourrait renverser ou percer, construit sur la base de la confiance et de l'affection.

    Qun ne savait pas, même après tout ce qui s'était passé, quel genre d'amour Antoine était dans sa vie.

    Mais elle était sûre que c'en était un qui s'était déjà égaré et qu'il ne lui appartenait pas, peut-être qu'il ne lui avait jamais appartenu.

    -S'il te plaît, ne le fais pas. Arrêt. Je t'en prie. Elle commençait à se mettre en colère contre elle-même, ce n'était pas juste de rester si silencieuse et de le laisser se rapprocher comme ça.

    Elle ne pouvait pas être aussi faible avec lui.

    Pas après avoir appris qu'Antoine ne l'utilisait que pour reprendre l'entreprise de son père.

    "Qu'est-ce que je ne fais pas ma belle femme?" que veux-tu que je ne fasse pas ? Il commença à déposer des baisers sur son cou, remontant jusqu'à son oreille et mordant doucement sa peau. Un frisson monta de ses pieds à sa tête, secouant son corps et la faisant trembler doucement. « Pourquoi tu ne veux pas que je le fasse ? Avez-vous peur de réaliser que vous ne voulez vraiment pas être avec cet homme ? il a seulement profité de votre innocence, il a profité du fait que vous étiez seul et triste. Je ne sais pas ce qu'il a fait ni ce qu'il a dit...

    "Non, Antoine, tu as profité du mien et je suis toujours là." Je veux finir ça. Laisse-moi finir ça et m'éloigner de toi. J'ai besoin de m'éloigner de toi.

    Il ne s'éloigna pas de son corps, il ne la regarda pas avec colère en entendant ces mots, il resta là et pendant une seconde le souffle d'Annette se coupa.

    Peut-être avait-il déjà compris qu'il devait la laisser partir.

    Dans sa valise, il portait l'enveloppe avec les documents. Si je pouvais ouvrir la porte, je pourrais...

    Mais elle s'arrêta lorsqu'elle entendit la voix épaisse et profonde d'Antoine.

    « Reste avec moi une semaine. Donne-nous ce qui nous appartient, donne-nous ce que tu nous as refusé lors de notre nuit de noces. Juste une semaine et je signerai votre divorce.

    Il commença à embrasser sa mâchoire, elle sentit ses lèvres sur tout son corps même si elle savait qu'elles n'étaient que sur son visage, elle entrouvrit les siennes, voulant que la chaleur d'Antoine arrive là.

    Elle était prête à le laisser passer la mince barrière qu'elle avait travaillée pendant tant de mois.

    Le temps a semblé s'évanouir et seuls les deux d'entre eux sont restés dans ce siège de voiture.

    Il n'y avait qu'eux et elle ne savait pas comment remplacer la barrière qu'elle avait créée avec tant de douleur entre eux.

    — Dis-moi, ma précieuse petite araignée .. tu vas nous accorder cette semaine ?

    Mon Dieu! Elle ne pouvait même pas penser alors qu'il était si proche. Il y avait une pression dans sa poitrine qui rendait la respiration difficile, tout de lui rendait sa vie difficile.

    petite araignée

    Il lui avait donné ce surnom depuis qu'il l'avait vue grimper à un pommier lors de leur premier rendez-vous dans le pays.

    Elle n'avait pas été gênée avec lui. Dès le premier instant, elle sentit qu'elle l'avait connu toute sa vie.

    Annette avait vécu une vie différente de celle de n'importe quelle autre femme. Un avec lequel elle se sentait heureuse et contente. Loin de toute l'agitation de la ville, loin des phares des voitures et du son assourdissant des klaxons, loin de la fumée humaine de Paris.

    Loin des gens comme la famille d'Antoine.

    Loin des gens comme lui.

    Elle aimait la tranquillité, se promener dans le parc, prendre plaisir à mettre les pieds dans le lac près de chez elle, se promener à minuit en regardant les étoiles sans craindre que quelqu'un s'approche pour la dévaliser.

    Il aimait la tranquillité de sa ville natale.

    Là, je voulais revenir.

    Loin d'Antoine et de sa richesse. Celui qui n'avait apporté que le malheur dans sa vie.

    "Qu'en dis-tu, Araignée ? " — la voiture s'est arrêtée et elle a regardé Françoise dans le rétroviseur, il était concentré sur la rue, sur la conduite, ça avait toujours été comme ça, quoi qu'ils fassent derrière, il allait toujours garder les yeux devant.

    Ce que proposait Antoine était fou, c'était absurde. Elle n'était pas venue avec l'intention de passer ne serait-ce qu'une semaine à Bordeaux.

    Tout ce qu'elle voulait, c'était rentrer chez elle et se cacher derrière les draps, avec son petit chien Paco, pendant qu'elle pleurait inconsolablement.

    Elle allait pleurer quand son divorce était officiel.

    Parce qu'elle aimait Antoine avec sa vie.

    Non.

    Je ne pouvais pas lui donner une semaine.

    "Oui..." fut la réponse qui sortit de sa bouche

    

    

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