Dilemme : mon bonheur ou le bonheur de ma mère
7ème Partie : Déception
Toutes mes excuses pour le mercredi passé, effet fête oblige. Déwéneuty à tout le monde.
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A mon arrivée, j’étais très bien accueilli par Mme Aminata qui m’installe dans le bureau que j’allais occuper. C’était un bureau très propre et y’avait le nécessaire. La première chose que j’ai eue à faire quand je me suis assis, j’ai rendu encore grâce à Dieu. J’crois maintenant à tout ce qui se dit sur la vie. Tout peut changer d’une minute à l’autre. J’suis passé d’une cantine chaude en portant un pantalon niakhass et T-shirt à l’effigié de mon marabout à un bureau climatisé avec un joli smoking. Je ne minimise pas mon passé mais j’crois que j’suis à ma place actuellement. Tout était affiché dans le bureau, les heures de la pause, les réunions sont annoncées à l’avance et les numéros des différents collègues sont affichés aussi. Pour le moment, une certaine madame Kane s’occupait de mon initiation. Il fallait une personne pour me donner un coup de main. Elle m’assistait en m’expliquant certaine chose. Le premier jour, j’ai fait tout le boulot. Madame Kane donnait juste des consignes. Heureusement que c’était mon milieu, j’avais eu à faire des stages dans différentes structures. La matinée s’est bien passée. A l’heure de la pause, j’ai croisé monsieur Ka, le papa de Diary qui était séduit de mon accoutrement, il n’a pas hésité à me faire des compliments « J’vois que le smoking va très bien à Monsieur Sall, Mashallah. Comment se passe tes premières heures dans le monde professionnel. Si tu as besoin de l’aide, fais signe. Ne te gêne surtout pas. Tu fais parti de la famille. Il n’y a pas de secret, impose-toi ». J’ai assuré que tout allait bien pour l’instant bien sûr. Chacun a continué sa route. Nous ne partagions pas le même restau. Ils sont les VIP et nous les demi VIP rire. En tout cas, je me plais dans ce nouveau monde. Chacun avait ses badges et tout le nécessaire. Ma première journée s’est bien passée et j’étais content de découvrir certaines choses. A l’heure de la descente, le personnel déposait les non véhiculés. A mon arrivée à la maison, maman m’attendait avec impatience. Elle était trop contente de me voir avec ce tenu. J’pouvais lire sa joie et sa fierté de me voir. Faut l’avouer, personne n’avait l’habitude de me voir avec un smoking et personnellement, c’était la première fois que j’en portais. Sans surprise, j’ai pris des photos pour immortaliser ce moment. Ma sœur s’est chargée des photos. Elle était contente aussi, thiey yalla douniou serf dé juste que c’était bizarre rek. Je me suis amusé à envoyer les photos à Diary qui n’avait pas tardé à m’appeler au téléphone.
Diary : Waouh !!! Quelle élégance. Tu es trop beau avec le costume Mashallah. Tu vas faire des dégâts au bureau. Déjà, il y’a trop de fille et toute femme aime les beaux mecs.
Chérif : Tu me fais rire. J’suis célibataire donc, si une fille m’aime et qu’elle fait mon affaire pourquoi pas ? Mais tout sauf au bureau. J’ai des principes. Je ne sors jamais avec les collègues ni avec une voisine.
Diary : Depuis quand tu es célibataire ? N’oublie pas lors de ta visite chez moi, madame avait appelé.
Chérif : Bien-sûr, qu’elle avait appelé. Avec le temps, elle m’a fait savoir que le feeling ne passait pas et qu’elle voulait prendre du recul un peu. Malheureusement, je ne suis pas dans ça. J’ai préféré rompre au lieu de prendre du recul. J’veux être avec une fille qui sera vraiment prête à rester avec moi pas avec une fille qui cherche d’abord le feeling. Je ne force jamais les relations que ce soit amicale ou amoureuse. C’est ma philosophie.
Diary : Ah wé… J’suis désolée pour toi, si je t’ai rappelé un mauvais souvenir. J’vois que monsieur a des objectifs bien fixés. Ta copine est vraiment malchanceuse. Comment elle peut avoir un homme si responsable et elle joue à la dure. Bon, je ne vais pas me permettre de juger une fille que je ne connais pas. Elle a peut-être ses raisons. Dis-moi, tu es amoureux d’elle ?
Chérif : Oui j’suis vraiment amoureux d’elle. Et jusqu’à présent je l’aime. Si j’ai voulu rompre, c’est parce que j’ai vu qu’elle n’était pas prête comme je le voulais. J’suis du genre à tout organiser et j’vis à l’affection. J’aime sentir de la réciprocité dans tout ce que j’fais et je ne le sentais pas avec elle. Néné est une fille très bien éduquée, belle, pieuse, charmante et respectueuse. Malheureusement, elle est trop orgueilleuse et se sent trop fière d’elle pour certaines choses. Bref, parlons d’autre chose c’est mieux.
Diary : J’sens de l’émotion dans tes propos. Ton amour envers elle ne souffre d’aucune contestation. Je l’envie. Et si elle revenait, tu allais ressortir avec elle ?
Chérif : Bien-sûr. J’suis amoureux éperdument d’elle. Mais je ne pense pas que j’pourrai retourner avec elle, nous n’avons pas la même vision. Malgré mon amour envers elle, la connexion ne passe pas. J’respecte aussi sa vision. J’suis un démocrate. Chacun a ses convictions. En plus Diary, pour être franc, j’ai d’autres priorités. J’veux me concentrer sur le travail, sécher les larmes de maman, rendre la confiance à ton papa. Quant aux relations amoureuses, elles viendront avec le temps. Pourquoi tu tiens à ma situation amoureuse ?
Diary : Tu fais semblant ou tu refuses de croire en la réalité ? Tu ne vois pas que j’suis tombée sous ton charme dès le début. Chérif, j’suis entrain de tomber amoureuse de toi. Je ne peux plus me passer de toi. Tu me perturbes grave et je n’arrive plus à me concentrer sur rien. Ce que tu viens de me dire, me décourage un peu mais, tant que tu n’es pas mariée, je ne me lasserai pas de te rappeler mes sentiments. Il fallait que ça sorte un jour et j’viens de le faire. J’aurai au moins la conscience tranquille. Je n’ai besoin de ta réponse immédiate. J’tenais à ce que tu saches mes intentions. Je ne suis pas une tricheuse et je ne le serai jamais. Ne te sens pas obliger d’être avec moi parce que mon père t’a donné un travail. Je ne veux pas non plus que tu sois avec moi par obligation. J’veux de la réciprocité comme tu l’as dis.
J’étais un tout petit peu surpris. Intérieurement, je me disais qu’elle a des sentiments pour moi mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle me l’annonce si vite. J’ai essayé de répondre dans le plus grand calme « Waouh Diary, je ne sais même pas quoi te dire ? » Elle me coupe la parole « Tu n’es pas obligé de me répondre tout de suite. Pour le moment, j’voulais t’avouer mes sentiments pas plus. Sache que je ne lâcherai pas prise. J’suis trop têtue et quand j’veux quelque chose, j’y vais jusqu’au bout. Néné a une concurrence sérieuse. Je n’abandonnerai jamais ». J’ai senti dans ses propos une fille vraiment prête à tout pour avoir ce qu’elle veut. Les paroles de Diary prouvent qu’elle une fille qui n’abandonnera pas vite. Elle est vraiment prête à se battre et j’sens déjà une fille qui a faim d’une victoire. Je ne devais pas montrer une faiblesse envers elle, sinon, j’risque de payer les pots cassés. J’ai une bonne image envers sa famille, il ne fallait pas que j’gâche cette image. J’ai tenu à être clair dès le début « Diary, j’suis vraiment content de faire ta connaissance. Cette rencontre m’a ouvert une grande porte de la réussite. Je ne cesserai jamais de te remercier. Je ne veux pas que notre connaissance soit entachée par quoi que ce soit. Je t’aime pour la personne que tu es, gentille, ouverte, sincère, modeste et admirable. Côté amour, je ne pense pas que ce soit réciproque. Je t’aime comme une sœur et mon cœur est déjà pris. Tu mérites d’être aimé plus que tout au monde. Tu es déjà avec un homme même s’il n’est pas au Sénégal, il t’a rendu heureuse jusque-là. Je ne vais pas douter de tes sentiments mais j’pense que tu es plutôt séduite par ma personne. J’crois que tu confonds les choses. Personnellement, j’suis amoureux de Néné. Si elle revient à de meilleurs sentiments, j’retournerai avec elle. Stp, ne gâchons pas ce qui existe entre nous. J’espère que tu me comprends ? » Elle sourit au bout du fil « Chérif, j’ai l’impression que tu ne me comprends pas. Je t’ai dit dès le début que pour le moment, je ne faisais que t’avouer mes sentiments. Je ne suis pas encore dans la bataille. J’sais me faire aimer et je ferai tout mon possible pour que tu sois à moi. Ton amour envers Néné, ne me fait pas peur du tout. J’ai confiance en moi. Tu as été clair et sincère. Ce n’est pas une fille comme moi qui me fera fuir. Pour le moment, tout est clair mais donnons-nous du temps, on verra. Tu parles de mon mec, saches que je l’ai annoncé que j’suis amoureuse d’un autre. Chérif, il te reste beaucoup de chose à découvrir sur moi. Je ne triche pas et je ne fais pas semblant aussi. Maintenant, nous sommes libres tous les deux. Je ne vais pas forcer les choses. Avec le temps, tout sera clair Inchallah. Bon je te laisse, j’ai pris tout ton temps. Bye ». Elle raccroche son téléphone. Elle m’avait pris tout mon temps. Intérieurement, malgré sa beauté, sa situation financière, je n’étais pas vraiment amoureux d’elle. Peut-être, certaines personnes ne comprendront pas ma position mais mon cœur est pour Néné. Je ne sais pas mais mes yeux ne voient que cette fille. La nuit vers les 20h, j’suis parti à la cantine pour voir mes ex collègues. J’ai retrouvé Mère Nabou et Codou sur place. Les nouvelles vont vite. Les gens savaient que j’me suis trouvé un travail. Les félicitations fusaient de partout ainsi que les prières. J’répondais par un "Amine". J’étais assis à côté de Mère Nabou. J’voulais avoir des nouvelles de Néné, honnêtement, elle me manquait. « Mère Nabou comment va votre fille ? Elle me manque, je ne vais pas te le cacher ». Elle me sourit « J’sais mon fils. Tu es vraiment amoureux d’elle mais fiston, ne te laisse pas dominer par tes sentiments, sinon, tu seras le grand perdant. Les filles aiment dominer et si elles sentent la domination, tu ne verras que du feu. Certes, elle est ma fille mais je n’aime pas son comportement. Je ne doute pas de ton amour envers elle mais si ce n’est pas réciproque, je ne vais pas t’encourager à rester avec elle. Tu as assez montré ton amour et j’vois tout le temps que c’est elle qui joue à la dure. Tu es un beau et gentil mec. Toute fille rêverait de sortir avec toi et elle joue à la fière. Passe à autre chose et vis ta vie comme tu l’entends ». Cette dame m’aime trop et elle me considère comme son propre fils. Elle ne veut pas me voir triste ni avoir des soucis. Elle en veut grave à sa fille mais je n’y peux rien. J’suis amoureux de cette fille. J’ai fait semblant de comprendre Mère Nabou. Nous avons changé de sujet. Elle me posait des questions sur mon nouveau job. J’suis resté 20mn avant de me sauver. J’ai voulu rentrer chez moi, mais Néné me manquait grave et je ne pouvais pas me coucher sans l’avoir vu. J’ai fait demi-tour et j’suis parti chez elle. J’étais tellement excité à l’idée de savoir que j’allais retrouver ma Néné. J’ai accéléré les pas. Moins de 15mn, j’suis arrivé. J’ai frappé à la porte, quelques secondes, elle m’ouvre. Elle avait mis un de ses pagnes sexy et excitant. Je ne cessais de regarder ce corps qui me faisait tant rêver. Je ne mourrai pas tranquille si mes mains ne caresseront pas cette fille. Je ne veux pas d’une autre fille, j’veux cette Néné. Sans elle, ma vie n’aurait pas de sens. Mes yeux brillaient de désir en regardant cette belle créature avec ses formes généreuses et cette poitrine qui ferait parler un muet. Mashallah, elle est la beauté en personne. Malheureusement pour moi, elle se comportait bizarrement. J’avais l’impression qu’elle était surprise de me voir. Elle bégayait et accélérait les questions « Qu’est-ce….qu’est-ce… qu’est-ce que tu fais là ? Maman est à la cantine. Pourquoi tu débarques comme ça chez moi sans avertir ? » Elle parlait en regardant la direction de leur salon. Je ne suis pas fou. J’ai compris, qu’elle n’était pas libre « Pourquoi tu es si perturbée de me voir ? Je ne suis pas venu voir ta maman. Tu me manquais et j’ai voulu te voir avant de me coucher. Apparemment, j’ne suis pas le bienvenu. Tu es occupée, c’est ça ? » Avant de me répondre, sans le minimiser, un homme de petite taille est sorti du salon « ça va Néné. Y’a un problème ? » En avançant vers nous. Néné reprenait la parole « Non, il n’y a aucun problème, c’est Chérif, le fils adoptif de maman. Il diminuait les bagages de maman. C’est lui qui l’aide chaque jour avec les bagages. Merci Chérif, maman te fatigue tout le temps. Franchement merci pour ton soutien envers elle. Je ne pourrai jamais te remercier assez. Bonne nuit ». Elle ferme la porte. Devinez mon énervement et ma déception. J’étais tellement déçu du comportement de Néné. Il n’y avait pas de doute. C’est son copain. Qu’à même, elle pouvait me remplacer par un mec plus gentle que moi. J’étais KO debout. Néné a préféré tourner la page en sortant avec un autre de petite taille. Alors que moi, j’suis là attendre son retour. (Nandité : Bro, laisse les mecs de petite taille comme moi. rire Nama yeugoul niol xkxkkxkx). Bref, cette fille a tourné ma page sans même commencer. Ma joie de voir cette fille s’est transformée en une haine et colère inexplicable. Comment elle a pu tomber si bas. Non ce n’est pas de cette Néné dont j’ai voulu de ma vie. Pourquoi elle me fait ça ? Pourquoi elle est descendue si bas ? J’aurai préféré qu’elle soit honnête en me disant qu’elle est amoureuse d’un autre mec. J’vous jure que je n’allais plus me fatiguer. Parce que, pour rien au monde, je ne perdrai pas mon temps pour une fille qui est amoureuse d’un autre mec. Dieu est grand. J’ai repris le chemin du retour. Inutile de vous expliquer mes sensations du moment. On se capte…
Nandité : Frère ça se voit que tu es novice en la matière. La plupart des filles, n’aiment pas les hommes qui courent derrière elles. Elles préfèrent les mecs mortels. Ceux qui jouent aux durs et aux impolis. En plus, tu vas me pardonner mais tu es un joli cœur et ça ne passera pas avec les sénégalaises. Dokhane bo khamni amoul faune, amoul ray, amoul intimité. Guissé si mbed rek wala yobou bagass. Diakhassé, mélancé si la bok. Doomou rewmi ay sadique laniou beug sauf ma belle femme mdrrrr. Ngéne balma nak hahaha. Un conseil, change de tactique. Tourne sa page et elle te reviendra en courant de toute vitesse. Walay djiguène système. Attends je me tais. Madame nandité, tu es la meilleure. Mouah.
