Chapitre 7 les cadeaux

Quand Bruno est sorti en trottant avec les autres, il a effectivement vu un homme d’âge moyen en costume.

— Bonjour !

Bruno a rapidement venu à l’homme d’âge moyen et lui a serré la main chaleureusement.

Killian était également très surpris par l’arrivée de cet homme.

C’était Thierry, l’intendant de Claude.

Thierry avait un haut standing, et même si le père de Killian devait s’incliner respectueusement devant lui.

Killian s’est empressé de marcher vers Thierry et a dit en lui tendant la main avec familiarité :

— Bonjour, M. Thierry, j’ai vraiment le plaisir de vous voir !

Thierry a jeté un regard à Killian et a demandé en fronçant les sourcils :

— Qui es-tu ?

Killian a dit à la hâte :

— M. Thierry, je suis le fils des Gigot, et la semaine dernière je...

— Décampe !

Avant que Killian ne puisse finir ses mots, Thierry l’a directement interrompu avec froideur.

Bien que la famille Gigot soit une famille assez illustre dans la Cité J, ce n’était rien devant la famille Barnier.

Killian pensait initialement affirmer sa puissance devant tout le monde, mais Thierry ne lui en a pas du tout donné la chance.

En voyant Killian ainsi, Bruno, qui voulait aussi nouer la conversation avec Thierry, ne pouvait que se taire.

Thierry a sorti une liste de cadeaux de douaire et a commencé à lire :

— Dix magasins.

— 100 % des actions de l’hôtel XX

— Une Maserati et une villa.

...

— Le douaire de 100 mille euros en espèces.

C’était en entendant le mot « douaire » que les gens présents ont compris la motivation de l’arrivée de Thierry.

En regardant les piles de billets de banque ainsi que de nombreux cadeaux de valeur tels que la clé de voiture, des certificats d’actions et des certificats immobiliers, tout le monde était complètement stupéfait. Même si Thierry est déjà parti depuis longtemps, ils avaient encore du mal à retrouver leur calme.

À ce moment, quelqu’un a rompu le silence et a dit :

— Bruno, tu as vraiment une bonne fille !

— Claude est digne d’être l’homme le plus riche de la Cité J, comme il est généreux ! Laurine est très heureuse !

— Laurine, quand tu entras dans la famille Barnier, ne nous oublie pas !

...

Pendant un moment, on s’est mis tous autour de Laurine.

Anne était la plus belle femme de la Cité J, et naturellement sa sœur cadette Laurine ne devrait pas être ordinaire.

C’était en entendant les paroles flatteuses des gens présents que Laurine s’est rendue compte que les cadeaux de douaire étaient pour elle, après tout, sa sœur était déjà mariée, et dans leur famille il ne restait qu’elle qui n’était pas encore mariée.

Mais Laurine ne se souvenait point d’avoir eu des contacts avec les hommes de la famille Barnier.

Quand Sébastien a remarqué qu’il semblait y avoir un peu d’envie dans le regard qu’Anne posait sur les cadeaux, il ne pouvait s’empêcher de penser avec amertume :

« Anne, tous ces cadeaux sont pour toi, tu n’as rien à envier. »

Mais Sébastien savait bien que même s’il disait ces mots, personne ne le croirait.

—Sébastien, tu vois bien, ça c’est l’amour ! Quand ma sœur t’a épousé, non seulement tu ne lui as donné aucun cadeau de douaire, mais tu as même demandé 50 mille euros à notre papa ! Jamais ma sœur ne sera heureuse avec un mari comme toi, donc je te conseille de divorcer de ma sœur le plus tôt possible !

À ces mots, Laurine s’est approchée de Sébastien, tenant la clé de la Maserati d’une main et le certificat de propriété de la villa de l’autre, l’air triomphante.

Sébastien lui a jeté un coup d’œil froid et a dit d’un ton sarcastique :

— Es-tu sûre que tous ces cadeaux sont pour toi ?

En entendant cela, Laurine s’est soudainement sentie un peu coupable. Après tout, elle n’a jamais eu de contact avec les hommes de la famille Barnier. Mais elle a rapidement laissé cette pensée dans l’oubli et a dit avec colère :

— Sébastien, qu’est c’est que tu veux dire ? Je suis la seule qui n’est pas encore mariée dans notre famille, et naturellement ces cadeaux de douaire sont pour moi !

Juste au moment où Sébastien allait s’expliquer, Anne a réprimandé :

— Tais-toi !

— Maman, j’ai faim ! a soudainement dit Gisèle.

En apprenant que Gisèle avait faim, Anne a regardé Bruno et a dit :

— Papa, à table !

Bruno n’avait pas de bonnes capacités, donc il avait un très bas standing dans la famille Besnard. Au contraire, Anne avait d’excellentes capacités, donc elle était très appréciée par le chef de la famille Besnard.

Du coup, Anne était le pilier de cette famille, et avait toujours le pouvoir de prendre les décisions finales, bien sûr, excepté son mariage.

Comme Killian se sentait très embarrassé d’avoir été humilié par Thierry devant tant de gens, il est directement parti sous un prétexte quelconque, sans même rien manger.

À 17 heures, tous les proches sont partis. Coline a regardé Laurine et a dit :

— Laurine, retourne dans la chambre avec Gisèle.

Laurine savait que sa mère allait faire des sermons à son beau-frère, alors elle a jeté un regard venimeux à Sébastien et a dit à Gisèle :

— Gisèle, allons jouer à cache-cache.

Gisèle voulait accompagner son père, mais le cache-cache l'intéressait plus, alors elle est partie avec Laurine.

Maintenant, il ne restait plus que Bruno, Coline, Anne et Sébastien dans le salon.

Coline s’est raclé la gorge et a dit d’une voix beaucoup plus bienveillante que tout à l’heure :

— Sébastien, puisque tu es de retour, on doit bien mettre les choses au clair.

Sébastien a hoché la tête et a dit respectueusement :

— Parle donc, maman, je t’écoute.

En l’entendant, Coline a dit :

— Tu sais bien qu’il y a cinq ans, ton rapport sexuel avec Anne n’était que le résultat d’une machination et qu’il n’y avait aucun sentiment entre vous deux. Peu après votre mariage, tu es parti sans prendre congé. Au fil des ans, Anne a enduré d’innombrables souffrances et commérages, et même le Groupe Chopin fondé par elle a été confisqué de force par la famille, et tout cela, c’est à cause de toi.

En l’entendant, Sébastien avait le cœur très serré. Il savait que Coline a dit la vérité, et il pouvait aussi imaginer ce qu’Anne souffrait pendant les cinq dernières années et surtout quand elle était enceinte.

Anne se mordait les lèvres, les yeux rougis.

— Maman, je comprends, mais ne t’inquiète pas, cette fois, je ferai de mon mieux pour compenser Anne et Gisèle, et je ne vous décevrai jamais plus, a dit Sébastien avec sincérité.

— As-tu encore le front de dire cela ?!

À ce moment, Bruno s’est brusquement levé, et a poursuivi avec colère :

— Penses-tu que ma fille est une marchandise ? Quand tu ne la veux pas, tu la jettes, mais quand tu la veux, tu la ramasses ?

Sur ce, Bruno a pointé du doigt les bijoux sur la table basse à côté de lui et a crié :

— Regarde, regarde bien ce que Killian nous a offert pour épouser ma fille, et toi ? Penses-tu vraiment que tu es capable de rendre ma fille heureuse après cinq années de service militaire ? Non, réveille-toi, tu n’es qu’un bon à rien ! Ma fille a déjà perdu cinq ans à cause de toi, il faut absolument que tu divorces avec elle demain matin.

Coline, touchée par les paroles de Bruno, ne pouvait s’empêcher de fondre en larmes et a dit :

— Oui, Bruno a raison, Sébastien, tu dois divorcer avec ma fille demain. Ma fille a de nombreux prétendants, et aucun d’entre eux est meilleur que toi. Si tu aimes ma fille, ne l’importune plus !

Sébastien avait l’air tellement triste, il a bien mérité les insultes de ses beaux-parents, car c’était effectivement à cause de lui qu’Anne avait tant souffert au fil des ans.

La raison pour laquelle il était parti résolument il y avait cinq ans, c’était qu’il savait qu’il était indigne d’Anne, et qu’il voulait grandir dans l’armée pour pouvoir la mériter un jour, mais il ne s’attendait vraiment pas à ce qu’Anne tombe enceinte.

Le visage d’Anne était déjà couvert de larmes, mais elle se retenait quand même pour ne pas faire de bruit.

En la voyant si douloureuse, Sébastien sentait que son cœur s’est brisé.

Maintenant, il état déjà prêt à tout faire pour Anne, mais Anne l’accepterait ?