Chapitre 5 Il est devenu père

Bien que la voix de Sébastien soit petite, c’était quand même bien timbré, vigoureux, et aussi avec conviction. Tant qu’il faisait la promesse, il la tiendrait toute sa vie.

— Lâche ma petite-fille !

Mais juste dans les plus doux moments, Coline s’est rapidement avancée et a arraché Gisèle des mains de Sébastien.

Sébastien, de peur de blesser Gisèle, ne pouvait que laisser Coline l’arracher.

La colère s’est immédiatement emparée de lui, mais quand il a pensé à sa fille, aux souffrances qu’Anne avait endurées pendant 10 mois de grossesse, et aux humiliations qu’elle avait essuyées au fil des ans, il a tout de même réprimé sa colère.

— Anne, je sais que tu t’attendris très facilement, mais cette fois, ton père et moi, nous ne te laisserons absolument pas te jeter à nouveau dans le feu ! a grondé Coline rageusement. Puis elle a pointé du doigt les bijoux superbes sur la table et a poursuivi :

— Voici le cadeau que Killian apporte, ton père et moi l’avons déjà acceptée pour toi. Tu vas maintenant entamer les procédures de divorce avec ce bâtard, et ensuite, apprête-toi à te remarier avec Killian.

Quand Sébastien a entendu les mots de Coline, il ne pouvait s’empêcher d’avoir le cœur troublé.

De quoi elle se mêlait ?

Si Anne et Gisèle n’étaient pas présentes, il aurait déjà dû flanquer une rossée à Coline !

Bien que Gisèle soit encore très petite, elle pouvait comprendre les paroles de Coline. Alors elle a éclaté à nouveau en sanglots et a dit :

— Grand-mère, ne chasse pas papa, je veux papa, ne chasse pas papa !

En voyant que le visage de Gisèle était couvert de larmes, Sébastien sentait que son cœur s’est brisé.

Coline, impatiente, a réprimandée froidement :

— Gisèle, tais-toi ! Ce n’est pas ton père, ton père est déjà mort ! Si tu continues à pleurer, je t’enfermerai dans ta chambre !

En l’entendant, Gisèle a tremblé de peur, et a tâché de retenir ses sanglots. Ses yeux rougis ont cheminé d’Anne à Sébastien, et puis inversement.

Voyant que Gisèle avait tant de peur de Coline, Sébastien devinait que Coline avait dû enfermer Gisèle auparavant, donc il a immédiatement bouilli de colère.

Mais avant qu’il ait pu éclater en reproches, Anne a déjà repris Gisèle à Coline et a dit en larmes :

— Maman, je te l’ai déjà beaucoup dit, Gisèle est encore jeune, ne lui fais pas peur, mais pourquoi fais-tu ça quand même ? Si tu refais ça, je déménagerai avec Gisèle.

Coline s’est empressée de dire, un peu coupable :

— Je lui juste fais peur, mais je n’ai vraiment pas envie de l’enfermer. Anne, je veux juste que tu divorces avec ce maudit Sébastien le plus vite possible。

Anne a ignoré Coline, elle a regardé Killian et a dit d’un ton sarcastique :

— M. Killian, tu es issu d’une famille illustre, je ne suis pas digne de toi d’autant plus que je suis déjà mariée, et même si je ne suis pas mariée, je ne t’épouserai pas. De plus... il est revenu, alors s’il te plait, ne nous dérange plus, merci !

Quand Killian a entendu cela, une fureur s’est immédiatement emparée de lui. Mais à la vue de la belle figure d’Anne, il ne pouvait que se retenir pour ne pas faire la gueule, tout en pensant :

« Tant que je te possède, je te ferai ton affaire ! »

— Anne, de quoi parles-tu ? Tu sais bien que Killian nous a beaucoup aidés ! a dit Coline avec colère.

Sur ce, elle a tourné la tête vers Killian et a dit :

— Killian, ne l’écoute pas. C’est moi qui règne chez nous.

Killian a dit en souriant :

— Mme Coline, rassure-toi, je vais impressionner Anne avec ma sincérité.

L’expression de Sébastien est devenue toute glaciale.

« Ce maudit Killian ose courtiser ma femme devant moi ! »

— Oh, bien digne du futur héritier de la famille Gigot ! Killian a vraiment de bonnes manières !

— Anne est si belle, seuls les jeunes talents comme Killian sont dignes d’elle.

— Killian, j’offrirai sûrement un joli cadeau de noces le jour où tu épouseras Anne.

Les gens présents ne cessaient de faire des compliments à Killian, sans tenter de dissimuler leur dédain envers Sébastien.

Anne a tremblé de colère, mais comme ces gens-ci étaient tous ses aînés, elle n’a enfin rien dit. Elle a jeté furtivement un regard sur Sébastien, et en voyant qu’il restait silencieux, indifférent et ne présentait même aucun signe de colère, elle se sentait encore plus déçue de lui.

Si Sébastien savait à quoi pensait Anne, sûrement il s’énerverait, car la raison pour laquelle il restait silencieux, c’était qu’il ne voulait pas embarrasser Anne.

À ce moment-là, la servante a apporté les mets délicieux. Coline a invité à table tous les gens présents, à part Sébastien.

Quand Sébastien, très embarrassé, ne savait pas quoi faire, Gisèle lui a fait signe et a dit avec joie :

— Papa, viens, je veux manger dans tes bras !

Dès que Sébastien a entendu la voix sucrée de sa fille, sa colère s’est évaporée. Surtout quand Gisèle l’a appelé « papa », il était très touché au cœur.

Cependant, Coline a grondé à nouveau :

— Gisèle, tais-toi ! Ce n’est pas ton père, ton père est déjà mort !

Gisèle a fait une moue, et avait bien envie de pleurer.

— Maman ! a crié Anne d’une voix pleine d’impatience.

Sur ce, elle a pris Gisèle sur ses genoux et a dit froidement à Sébastien :

— Assois-toi ici !

Sébastien a immédiatement lancé un regard de reconnaissance à Anne et s’est assis à la hâte.

— Je veux que papa m’étreigne !

Quand Gisèle était assise dans les bras de Sébastien, la joie se lisait sur son visage. Elle lui a gratté les oreilles, ou lui a touché les joues de temps en temps, l’air très heureuse.

À cette vue, Anne ne pouvait s’empêcher de prendre une expression de douceur.

Quand tout le monde s’est assis autour de la table et s’apprêtait à manger, Killian a sorti un cadeau rose très délicat et l’a tendu à Gisèle :

— Gisèle, c’est un cadeau pour toi, bon anniversaire !

Ce n’était qu’à ce moment-là que Sébastien a appris qu’aujourd’hui, c’était l’anniversaire de Gisèle. À l’idée d’avoir raté les quatre années de rester à côté de sa fille, il a eu des remords.

Gisèle fixait les yeux sur le petit cadeau enveloppée dans du papier rose de dessin animé. Après tout, elle n’avait que quatre ans et était naturellement très heureuse de recevoir le cadeau.

Elle a jeté un coup d’œil timide à Killian et a pris le cadeau, disant :

— Merci, Oncle Killian !

Killian a dit avec un sourire :

— Ouvre-le, chouchou.

Gisèle était très curieuse de savoir ce que c’était dans la boîte, donc quand elle a entendu les mots de Killian, elle a immédiatement ouvert le cadeau avec impatience, et a fait voir un petit bracelet brillant de diamants dedans.

— Quel joli bracelet ! s’est exclamée Laurine Besnard, sœur cadette d’Anne, les yeux pleins d’envie.

— Quand j’ai appris l’anniversaire de Gisèle, j’ai spécialement demandé à mon ami de m’acheter un lot de diamants bruts dans une grande mine de diamants du Pays F, puis j’ai demandé à un bijoutier de renommée internationale de concevoir un bracelet pour Gisèle, donc c’est unique au monde, a dit Killian d’un air fier.

Toutes ses paroles révélaient la grande valeur de ce bracelet et l’importance qu’il attachait à l’anniversaire de Gisèle.

— Un bracelet de diamants conçu par le bijoutier de renommée internationale ? Ça vaut au moins 10 mille euros, non ? a demandé Laurine, les yeux flamboyant.

Killian a mis ses mains derrière la nuque et a dit d’un air triomphant :

— Les diamants ne sont pas très chers, et j’ai payé beaucoup plus cher pour engager ce bijoutier. Eh bien, au total, j’ai dépensé environ 60 mille euros !

— 60 mille euros !?

Les gens présents étaient tous un peu choqués par le prix du bracelet.

— Comme Killian est généreux !

— Ah oui, plus important encore c’est qu’il est très bon avec Gisèle. S’il devient le père de Gisèle, Gisèle sera certainement beaucoup plus heureuse.

— Tu as raison ! Gisèle a vraiment de la chance d’avoir un bon père comme Killian.

Les gens présents ne cessaient de faire des commérages, semblant oublier complètement la présence de Sébastien. Killian avait l’air triomphant en entendant ces flatteries, et a même jeté un regard provocateur à Sébastien.

Anne était déjà au paroxysme de la colère en ce moment. Bien qu’elle soit désespérée de Sébastien, elle n’a jamais promis d’épouser Killian.

— Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Gisèle, n’as-tu pas préparé un cadeau ? a soudain demandé Laurine d’un ton moqueur.

En un instant, les yeux de tout le monde sont tombés sur Sébastien.