Chapitre 4 Ne chasse pas papa !

Puis Sébastien a regardé Killian et a dit d’un air calme :

— Si Anne veut divorcer de moi, je ne m’éterniserai absolument pas chez les Besnard. Mais si elle ne le veut pas, personne ne peut se mêler de nos affaires.

Si les subordonnés de la Frontière Nord de Sébastien étaient présents, ils sauraient certainement que Sébastien se trouvait déjà au paroxysme de la colère quand il était aussi calme qu’il l’était en ce moment.

Quand Killian a entendu les mots de Sébastien, il ne pouvait s’empêcher de froncer les sourcils, parce qu’il était même un peu stressée par ce jeune homme devant lui.

Mais les autres jubilaient tous en voyant que Sébastien faisait de la provocation à Killian. Hélas, Sébastien aurait encore plus d’ennuis !

Quand il y avait juste de l’électricité dans l’air, des bruits de pas se sont approchés. Peu après, Anne et une petite fille sont entrées.

Mais dès qu’Anne a vu Killian, elle a immédiatement dit avec colère :

— Killian, pourquoi es-tu encore ici ? C’est ma maison, tu n’es pas le bienvenu, s’il te plaît, sors maintenant !

En entendant cette voix familière, Sébastien, qui tournait le dos à la porte, ne pouvait s’empêcher d’avoir un tremblement.

Il avait rêvé maintes fois des retrouvailles avec Anne et avait même préparé depuis longtemps les mots qu’il voulait lui dire quand ils se retrouvaient. Mais maintenant, quand Anne lui apparaissait vraiment, il n’osait même pas se retourner pour voir cette femme à qui il avait pensé avec une profonde culpabilité pendant cinq ans.

— Papa !

À ce moment, une voix familière a soudainement retenti derrière Sébastien. Quand il s’est retourné en tremblant, une petite silhouette s’est immédiatement jetée sur lui avec joie.

C’était justement la petite fille qui venait de le prendre pour son père à l’aéroport !

Sébastien s’est accroupi et a serré la petite fille dans ses bras, si naturellement, comme s’il l’avait déjà étreinte de nombreuses fois.

À ce moment, Anne a également vu Sébastien. Quand leurs yeux se sont rencontrés, ils restaient tous les deux figés pendant un bon moment.

Au cours des cinq dernières années, Sébastien pensait tout le temps à Anne, et c’était ses affections et ses remords envers Anne qui le rendaient motivé pour progresser sans cesse.

Anne fixait ses yeux sur Sébastien, avec des sentiments mitigés.

— Anne, je suis de retour ! a dit Sébastien.

En l’entendant, Anne a enfin repris ses esprits, et sa mine s’est progressivement rembrunie.

Sébastien a distinctement vu que l’expression étonnée sur le visage d’Anne est devenue stupéfaite, puis haineuse.

Il y avait cinq ans, quand la nouvelle qu’Anne et Sébastien avaient eu une relation sexuelle s’était répandue, les Besnard, pour préserver la réputation, avaient laissé Sébastien rejoindre leur famille. Et Anne, qui faisait grand cas de la chasteté, ne pouvait également que se soumettre à son destin.

Mais elle ne s’attendait pas à ce que moins d’un mois après leur mariage, Sébastien disparaisse soudainement avec les 50 mille euros qu’il avait demandés de son père. Pire encore, à ce moment-là, elle avait découvert qu’elle était enceinte.

Plus tard, quand elle venait juste d’accoucher et était encore allongée faible sur le lit d’hôpital, la famille Besnard s’était emparée de force du Groupe Chopin sous prétexte qu’Anne avait fait honte à la famille.

Quand Anne repensait aux larmes qu’elle avait secrètement versées pendant ces jours sombres-ci, elle a éprouvé une haine farouche envers Sébastien.

— Pourquoi réapparais-tu soudainement devant moi après tant d’années de silence ? Je préfère que tu sois déjà mort ! a crié Anne avec violence,

Quand Sébastien a vu l’air peiné de sa femme bien-aimée, son cœur s’est brisé. Il s’est approché d’elle et a dit d’un ton triste :

— Anne, je suis désolé !

En ce moment, il ne savait vraiment pas quoi dire de plus à part que « désolé ».

— Il y a cinq ans, pourquoi es-tu parti sans prendre congé ? a demandé Anne avec colère, les yeux fixés sur Sébastien.

— Pour me rendre digne de toi ! a répondu Sébastien résolument.

En regardant le beau visage d’Anne, il a juré intérieurement qu’à partir d’aujourd’hui, quoi qu’il arrive, il veillerait à ce qu’Anne mène une vie heureuse.

À ce moment, Coline a soudainement ricané et a dit à Sébastien d’un ton sarcastique :

— Sale menteur ! Oublies-tu que tu as promis il y avait cinq ans de quitter Anne en échange de 50 mille euros ?!

Sébastien a immédiatement nié :

— Non, je ne l’ai pas fait !

Il ne s’attendait pas à ce que Coline le diffame, et a lancé un regard de férocité sur elle.

Coline a dit en ricanant :

— Non ? Alors dis-moi, est-ce que Bruno t’a donné 50 mille euros il y a cinq ans ?

— J’ai effectivement emprunté 50 mille euros à mon beau-père, a expliqué Sébastien, mais je n’ai pas dépensé cet argent, et je l’ai rendu ric-rac à mon beau-père le lendemain.

Mais Bruno a immédiatement fait chorus avec sa femme :

— Ne mens pas ! Après avoir pris l’argent, tu as directement disparu jusqu’à aujourd’hui ! Quand m’as-tu rendu l’argent ?

Les parents d’Anne semblaient déterminés à forger l’accusation contre Sébastien.

À ce moment, Anne a soudainement levé la main et a donné une gifle à Sébastien. Puis elle a pointé du doigt la porte et a dit avec émotion :

— Va-t’en ! Va t-en d’ici !

Mais contre toute attente, la petite fille qui était dans les bras de Sébastien a soudain éclaté en sanglots et a dit :

— Maman, ne chasse pas papa, tous mes copains ont leur papa, mais seule moi, je n’ai pas de papa ! Je veux papa, maman, ne chasse pas papa ! Ne chasse pas papa !

La petite fille a fondu en larmes, et a serré plus fermement le cou de Sébastien avec ses deux petites mains, de tellement peur que Sébastien parte vraiment.

Anne a instantanément paniqué, oubliant complètement de blâmer Sébastien. Elle s’est empressée de serrer sa fille dans ses bras, et lui a dit :

— Je ne chassera pas papa, Gisèle, ne pleure pas.

Dès qu’elle a fini de parler, des larmes ont coulé silencieusement de ses yeux.

Peu importe à quel point elle détestait Sébastien dans son cœur, cet homme était tout de même le père de Gisèle. Pour Gisèle, elle était prête à tout.

— Papa, maman m’a déjà promis de ne pas te chasser, alors pourrais-tu me promettre aussi de ne plus jamais quitter maman et moi ? a demandé Gisèle d’un ton un peu suppliant.

En entendant la conversation entre Anne et Gisèle, Sébastien ne pouvait s’empêcher de trembler d’excitation.

Quand il a vu Gisèle pour la première fois à l’aéroport, il a trouvé qu’elle lui ressemblait bien.

De plus, Gisèle semblait âgée de 4 ans environ, et ça coïncidait bien avec la date de son rapport sexuel avec Anne. Après tout, bien que ce soit il y avait 5 ans qu’il avait eu une relation sexuelle avec Anne, Anne avait dû porter Gisèle dans son ventre pendant environ 10 mois.

Par conséquent, se pouvait-il que Gisèle soit vraiment sa fille biologique ?!

Plus Sébastien y pensait, plus il était choqué.

Il s’est empressé de venir à Anne, et lui a demandé en tremblant :

— Elle est vraiment notre fille ?

Anne est restée hébétée un instant, puis elle a hoché la tête, pensant que Sébastien, en tant que père de Gisèle, avait le droit de connaître la vérité.

Bien que Sébastien l’ait déjà deviné, en recevant la confirmation d’Anne, il s’est quand même beaucoup excité, et s’est même mis brusquement à pleurer avec culpabilité.

Il a immédiatement serré sa fille dans ses bras et lui a dit doucement à l’oreille :

— Gisèle, je te promet, je ne quitterai plus jamais ta mère et toi dans cette vie.