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Chapitre 2 Certificat de décès

À ce moment, une Rolls-Royce noire immatriculée J. A88888 s’est lentement arrêtée à l’entrée de l’aéroport.

Un homme d’âge moyen en costume noir s’est immédiatement avancé et a ouvert la portière avec respect.

Si les gens de la haute société de la Cité J voyaient cette scène, ils s’étonneraient énormément, car cet homme d’âge moyen était l’homme le plus riche de la Cité J, Claude Barnier, mais maintenant, il devait ouvrir la portière aux autres !

Ensuite, un vieil homme aux cheveux blancs est lentement descendu de la voiture. Il était vêtu d’un costume bleu foncé, et tenait une canne délicate au sommet de laquelle il y avait un saphir de la taille d’un œuf. Bien qu’il ait l’air un peu faible, en fait il était droit, vigoureux, et aussi très majestueux.

— M. Sébastien va bientôt sortir ? a soudainement demandé le vieil homme, tout en regardant fixement la sortie de l’aéroport.

À ce moment, deux hommes droits sont soudainement sortis l’un après l’autre.

Le vieil homme fixait toujours ses yeux sur le jeune homme qui marchait devant, et sous l’œil ahuri de Claude, il s’est rapidement approché de celui-ci et a dit respectueusement, la tête baissée :

— Bonjour, M. Sébastien, je suis l’intendant de la famille Berthelot de Bedragon, Thibaud Levasseur, et je viens vous prier de retourner à Bedragon pour reprendre la famille Berthelot.

Dès que Sébastien a entendu « la famille Berthelot », sa joie du retour dans la patrie s’est aussitôt évanouie, et la colère s’est emparée de lui.

Sébastien a regardé Thibaud et a dit avec mépris :

— C’est vraiment ironique hein ! Il y a dix ans, vous, les Berthelot, avez expulsé ma mère et moi de la famille, et nous avez interdit de retourner à Bedragon pour jamais sous prétexte que je n’étais qu’un bâtard et que j’étais indigne de succéder. Mais maintenant, vous voulez que je retourne reprendre la famille Berthelot ?

— Il y a dix-huit ans, quand je n’avais que neuf ans, sous une pluie battante, je me suis agenouillé avec ma mère à la porte de la famille Berthelot pendant une nuit. Est-ce que aucun d’entre vous a fait preuve de la moindre trace de compassion pour nous ?

— Il y a cinq ans, ma mère était gravement malade, et je vous ai suppliés de chercher le médecin pour elle, mais vous m’avez refusé net !

— Maintenant en apprenant que je suis revenu couvert de gloire de la Frontière Nord, vous voulez que je prenne en charge la famille Berthelot ?

— Retourne et dis-lui, je me fiche de votre famille Berthelot ! Si vous, les Berthelot, me provoquez à nouveau, vous aurez de sérieux ennuis !

En fait, Sébastien avait gardé ces mots-ci dans son cœur depuis de nombreuses années. Après cinq années difficiles de service militaire, il était déjà accoutumé à garder le plus grand calme. Mais maintenant, quand il a évoqué les pénibles souvenirs, ses yeux se sont mouillés.

En fait, Thibaud se doutait bien que Sébastien réagirait comme ça. Il a poussé un profond soupir, et a dit :

— Le Groupe Mélostien va s’installer à la Cité J récemment. Cette entreprise à laquelle que votre mère a donné le nom de vous deux était l’incarnation de ses longs efforts alors qu’elle était encore à Bedragon. Maintenant que votre mère est déjà décédée, naturellement on doit vous rendre le Groupe Mélostien.

— Tu t’es trompé, c’est pas rendre, a dit Sébastien froidement, le Groupe Mélostien appartient toujours à ma mère, c’est votre famille Berthelot l’a arraché de ses mains !

À ces mots, Sébastien est directement parti avec Mathieu.

— M. Sébastien, notre famille Berthelot est vraiment désolé pour votre mère et vous !

En regardant Sébastien s’éloigner, Thibaud avait l’air triste. Il a soupiré et a dit à Claude qui se tenait à côté de lui :

— Claude, à partir d’aujourd’hui, tu dois faire tout ton possible pour aider M. Sébastien.

En entendant cela, Claude a immédiatement dit d’un ton respectueux :

— M. Thibaud, sans vous je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui, donc rassurez-vous, je ferai certainement de mon mieux pour aider M. Sébastien.

Thibaud a hoché la tête et a dit :

— Au fait, M. Sébastien s’est marié il y a cinq ans. Maintenant qu’il est revenu, offre le plus vite possible des cadeaux à la famille Besnard en nom de la famille Berthelot.

— D’accord !

...

Sébastien, assis dans le taxi, ne pouvait s’empêcher de se remémorer le passé.

Il y avait cinq ans, la mère de Sébastien était atteinte d’une grave maladie, mais Sébastien venait d’obtenir son diplôme et n’avait pas de sous, en plus, il se trouvait que malheureusement il avait été victime d’une ruse et avait eu à ce moment-là une relation sexuelle avec Anne.

Les Besnard, pour préserver la réputation, avaient demandé à Sébastien de rejoindre leur famille. Et Sébastien, pour soigner sa mère, avait accepté la demande des Besnard en échange de 50 mille euros.

Cependant, avant que Sébastien n’ait pu apporter cet argent-ci à l’hôpital, sa mère était déjà morte, et même il n’avait pas eu le temps de la voir une dernière fois.

Après la mort de la mère, Sébastien avait rejoint la famille Besnard comme convenu, mais comme il savait bien qu’il était indigne d’Anne, il était parti s’enrôler dans l’armée peu après leur mariage.

Ça a fait cinq ans !

Devant une vieille villa, s’est garée une Maybach flambant neuve.

Sébastien a jeté un coup d’œil à cette voiture de luxe et a murmuré en souriant :

— Il semble que la famille d’Anne soit plus appréciée par la famille Besnard qu’il y a cinq ans, mon beau-père peut même se payer une voiture de 400 mille euros environ !

En revenant chez les Besnard, Sébastien a éprouvé des sentiments mitigés. Bien qu’il ait également été victime de l’incident rose d’il y avait cinq ans, de toute façon il avait enlevé la virginité à Anne, la femme connue comme la plus belle femme de la Cité J. De plus, il était même parti sans prendre congé peu après leur mariage.

Compte tenu de tout cela, Sébastien devinait aisément que Anne devait avoir beaucoup souffert au cours des cinq dernières années.

À l’époque, il se trouvait vraiment inférieur et se croyait indigne d’Anne. Mais maintenant, il est revenu avec les honneurs et la richesse, et il pouvait enfin annoncer à tout le monde qu’il était digne d’Anne.

Quand juste au moment où Sébastien était sur le point de frapper à la porte, il a entendu à l’extérieur les bribes choquantes d’un dialogue.

La mère d’Anne, Coline Thiers, a dit :

— Killian, j’ai déjà demandé le certificat de décès de ce connard, ne t’inquiète pas, une fois ma demande retenue, Anne sera à nouveau célibataire.

Le père d’Anne, Bruno Besnard a également dit :

— Moi, je serai bien pour ton mariage avec Anne à ce moment-là.

— Mme Coline, M. Bruno, merci beaucoup ! Mais j’ai un peu peur qu’Anne ne soit pas d’accord.

— Killian, rassure-toi, nous la persuaderons, et sûrement elle consentira bien à ce mariage !

— D’accord ! Au fait, Mme Coline, c’est le ginseng centenaire ramené de l’étranger par mon ami. M. Bruno, c’est la statue en jade que je t’ai ramenée de la Birmanie.

...

La villa était remplie des voix et des rires des parents d’Anne, alors que Sébastien était tout pâle de colère.

Mais à la pensée de sa chère Anne, il a réprimé sa colère. Après tout, il est revenu pour Anne.

En y pensant, Sébastien a frappé à la porte d’un air déterminé.

— C’est qui ? a demandé Coline d’une voix impatiente, un peu contrariée de cette visite inopinée.

Mais dès qu’elle a ouvert la porte, le sourire a instantanément disparu de son visage. Elle regardait Sébastien avec horreur et a dit en balbutiant :

— Tu... es-tu Sébastien ?

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