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Chapitre 7 : Adios la « Villageoise »

Annaëlle

Hervé : Je suis désolé mais voilà l'héritage de ta sœur.

On pouvait entendre une mouche volée. J'étais tellement en colère au vue de la situation que j'avais envie de crier, de dire un gros MERDE et me barrer d'ici.....

Mais c'était Hervé! Et tout le respect que j'avais pour lui m'en empêchait. Quant à ma sœur Lisa.... Si elle avait pris une telle décision, c'est qu'elle avait mûrement réfléchie. Ces deux personnes, chères à mon cœur et qui m'ont élevée comme ci j'étais leur propre fille. Je ne pouvais pas agir de la sorte.

En plus Lisa a disparu si brutalement et Hervé qui je le sens, ne va pas tarder à nous quitter aussi.

Mais devrais-je vraiment me sacrifier pour EUX, devrai-je accepter de porter le prix de leurs choix? Honorer une entente qui ne m'engageait pas à la base ? Me laisser donner à un inconnu, et si c'était un coupeur de tête, un homme violent ? Oh mon Dieu !!!

Pourquoi il a fallu que les deux seules personnes qui se sont toujours souciées de moi, me fassent une crasse pareil?

Et même si j'accepte ce mariage, que dire à mon fiancé ? Par où commencé même ? Tout ça à cause d'un fichu terrain ?

Hervé rajouta

Hervé : tu sais Nanaëlle, je tiens à répéter qu'encore une fois je n'étais pas pour ce genre d'arrangement parce ce garçon nous ne le connaissions pas bien avant de venir à Koulamoutou. Mais je peux te dire que plus les mois avançaient, plus ta sœur n'arrêtait pas de se dire qu'elle a fait le bon choix pour sa petite sœur. Tu sais ( avec une pointe d'humour), ça l'amusait au final d'avoir trouvé le « bon mari » pour toi. Elle qui trouvait les mariages arrangés d'un ridicule, même si elle se sentait obligée cette fois ci.

Tanguy a été d'une grande d'aide ! c'est un jeune homme (moi qui avait la tête baissée entre mes mains, je l'ai relevée et regardé), travailleur et respectueux.

Moi :

Lui : Durant ces trois dernières années, il s'est tellement bien occupé de ta sœur et moi.

Moi :

Hervé : Il faisait nos courses, nous puisait les sceaux, allait en brousse pour chasser de la bonne viande, y dormait même parfois pendant trois à quatre jours et revenait avec une gazelle, un singe....

Moi :

Hervé : une fois, nous n'avions pas reçu l'argent de notre retraite à temps et la galère commençait à se faire ressentir. Tanguy est allé pendant toute une semaine travailler à KoulVoyage, en aidant à charger les voitures qui montaient sur Libreville. Il a ramené 50000. On s'est géré à trois avec dans la maison. Voilà qui est Tanguy.

Moi :

Hervé : je te sens hésitante Nanaëlle

Moi(étonnée) : hésitante tu dis ? Noooon Hervé, une telle bombe après la mort de Lisa, tu crois vraiment que là où je suis assise là je suis « hésitante » ? Tu viens de me louer tous les bons services qu'il a accompli. Mais mon homme, celui qui m'attend en Espagne est aussi travailleur, respectueux, aimant, propre, beau, musclé que LUI.

Hervé fut stupéfait par ma réponse

Moi : Vous pensiez que quoi ? J'allais tranquillement et sagement dire « oui » ? Parce que ma sœur et toi l'aviez, étudié et jugé « bon » pour moi ? Non, mais Hervé permet moi de t'informer avant toute chose que j'ai une vie moi ! (pleurant) J'AI UNE PUTAIN DE VIE, et vous me mettez le couteau sous la gorge. Et (levant les yeux vers le plafond) ce qui me serre plus le cœur, c'est cet ultimatum que vous m'avez imposé....

Donc ce terrain, elle a préféré le donner à Emilianna ou à tante Edith. Plutôt que de me léguer simplement. Elle n'avait pas confiance en moi ? ou bien elle se doutait de l'absurdité de ce mariage arrangé ?

Tonton Martin : Na.....

Moi : non tonton Martin, ces deux personnes, je les aime plus que ma vie, mais là c'est au dessus de me force, (me tournant vers Hervé) je ne peux pas....je....snifff....ne peux....snif vraiment pas

J'ai coupé court je me suis levée et je suis allée me réfugier dans la chambre. J'ai entendu dans mon dos quelqu'un se lever puis TM dire « non laisse la, qu'elle souffle »

Je me suis enfermé à double tour et j'ai commencé à tout balancer dans la pièce à cause de la rage qui m'animait

Moi(en balançant tout): pourquoi....BOUM…..pourquoi Lisa ? Sniffff.... c'est quel poison BOUM que tu me laisses comme ça. Et puis déjà, tu m’abandonnes et avec un...un...je ne sais même pas BOUM, putain sniff.... putain...... Lisa...... (je me suis laissée choir au sol passant de la colère à la tristesse) Tu te rappelles quand je t'ai appelée pour te dire que j'avais eu ma licence, on s'était dit que Koulamoutou n'était pas prêt pour nous contenir....snif...maintenant tu es partie et je suis seule ! seeuuuule Lisa, seulleeeee. Tu m'as abandonnée ! Je n'ai plus personne. Hervé est ton mari ( l'homme avec lequel tu as choisis librement de vivre), les Ekome sont ta famille( tu les as mieux connu que moi) et ce Tanguy (est le petit frère de ta rivale) Tout ça c'est TA VIE et maintenant tu me laisses tout gérer, Hervé a géré avec cette histoire et sa maladie, les Ekome a géré avec l'histoire du terrain et ce Tanguy, je ne sais même pas quoi dire à son propos......Kiééé Lisa, je venais juste te dire au revoir, t'enterrer en paix, te laisser ton dû et voilà que tu me laisses dans ce merdier!!!!!

*En soirée*

c'est le bruit que ma porte fit qui me réveilla, la personne cognait avec insistance. Je suis quittée du lit avec difficulté mais parvins à me hisser jusqu'à la porte. Je l'ouvris et tomba sur Tantine Christalle

Elle(avec douceur) : ça va poussin ?

Moi(un peu perdue) : euh oui oui, il est quelle heure là ?

Elle : 20 heures, depuis le début de soirée, je ne t'ai pas vu alors je suis venue aux nouvelles.

Moi(toujours bouleversée) : ah toujours pareille hein, mal et perdue en même temps

Elle : je te propose de prendre une bonne douche, de manger et puis j'aimerai te parler si ça ne te dérange pas

Moi : non, okay !

Elle : okay, euh.....il y a Tanguy qui t'a mis un sceau à la douche, tu peux donc y aller.

Pufff....celui là quoi !

Je l'ai dit à tout à l'heure et j'ai refermé la porte.

En arrivant j'avoue qu'en regardant les deux sceaux qui m'attendaient j'ai eu peur. Je me suis dit qu'il avait peut être mis des « médicaments» pour que je tombe amoureuse de lui ou que sais-je encore. J'ai les ai donc renversés et je suis allée dehors (en serviette) remplir mes sceaux avec les grands fuis qui restaient dans la cour.

J'ai eu un peu de mal avec le premier et au moment de remplir le second j'ai failli tombé mais je fus rattraper par une main posée sur la hanche et l'autre sur l'épaule.

Moi(en me retournant) : mer.....

Tanguy (souriant) :

Moi : non mais met toi à l'aise hein, pelote moi tant que tu y es

Tanguy(posément) : je voulais aider

Moi : et tu t'es senti obliger de poser tes pattes sur moi

Tanguy : si je n'avais pas posé mes mains sur toi, tu te serais fais très mal

Moi : et il est où ton problème là dedans ?

Tanguy : je veux d'une femme en forme pas infirme !

Sa réponse m'a fait PETE de rire mais dans le sens littérale du terme !

Moi : non mais tu es drôle hein, mais vraiment.

Tanguy : Je ….

Moi : non ne réponds pas, je n'ai ni envie de t'entendre, ni envie de parler. Mais une chose va être claire ce soir entre nous : Je ne suis rien pour toi et tu n'es rien pour moi. Donc arrête avec tes attentions et remarques à la con ! OK ?

Tanguy (passant à côté de moi) : Tu n'es pas en mesure de prendre une telle décision. Donc je vais continuer.

Puis il est passé à côté de moi, en me souhaitant une « bonne douche ». Comme si ça se souhaitait petit villageois va !

Moi(dans ma tête) : il faut que j'aille lavée le corps, sa tombe bien je suis au village.

Après avoir pris ma douche, j’ai mangé avec mes cousins et j’ai été prise en aparté par tantine Christalle dans ma chambre

Elle : tu vas un peu mieux ?

Moi : un peu oui

Elle : okay alors je ne vais passer par quatre chemins pour t’annoncer que les oncles de Tanguy sont passés en fin d’après midi pour demander à ton oncle quand est ce que la cérémonie du mariage allait se dérouler. Ils ont préciser que pour eux le plus important était la mariage à la coutume, ils ont aussi ajouté qu'ils souhaitaient que ça se passe ici à Koulamoutou pour que toute leur famille y assiste. Et que pour le mariage civil c'était à ton fiancé et à toi de choisir.

Moi(ahurie et la main sur la bouche) :

Elle(continuant sa tirade) : et surtout combien Hervé et ton oncle voulait-il comme somme d'argent. Ils ont spécifié que tu étais très belle et que tu avais fait des études, bref ta valeur quoi !!! mais que Tanguy est eux n'avaient pas beaucoup de moyen. En gros si tu veux, ils leurs ont demandés de ne pas trop exiger même si tu as de la valeur ; et que surtout ce mariage avait lieu pour réparer un préjudice causé.

Moi(toujours en état stoïque, les deux mains sur la bouche cette fois pour m'empêcher de pleurer):

Elle m'a fixée un moment et voyant que je ne disais rien elle à continuer en disant

Elle : Et pour finir, toujours sans aller dans les détails, ils veulent que Tanguy remonte avec toi à Libreville après le mariage ? Donc.....

Moi(la coupant et sortant enfin de mon état): ce n’est pas vrai.....Quand je pense que je viens d’enterrer ma sœur et eux ils veulent, ils demandent, ils attendent, ils espèrent, ils souhaitent..... Mais enfin... C'EST QUOI CETTE MERDE ? ou bien …. non attends, peut être que je rêve là hein tantine C, dit moi que je suis dans un rêve !!!! hein ?

Et j'ai pleuré, elle a pris ma tête sur ses genoux et m'encourageait à me laisser aller.

Elle(5 minutes après et toujours ma tête sur ses genoux) : écoute Annaëlle, ton oncle m'a demandée ce que je pensais de cette affaire et je lui ai tout simplement dit qu'on pouvait tous donner notre avis mais au final c’est de ta vie dont il s’agissait.

Moi : justement…. C’est ce que j’essaie de faire comprendre mais personne ne semble vouloir m'écouter et prendre mon avis en compte….. snifff…. Tantine Christalle, je suis tellement triste. Peinée, fatiguée, perdue..... Aujourd'hui j'ai du mal à pleurer pour ma sœur..... tellement la situation actuellement me perturbe et me trouble encore plus..... Je veux pleurer ma sœur en paix ...snifff....mais.... voilà qu'on me vend !

Elle : Nanaëlle

Moi : je suis fatiguéééé, TC et je ne sais pas quoi faire ( je me suis levée de ses genoux et j'ai essuyé une larme) hein ? Je fais quoi ???? Tu me conseille de faire quoi ?

Elle(pensive) : tu as d’un côté Lisa et son mari qui t’ont éduquée et qui attendent en retour que tu fasses ce sacrifice pour eux. De l’autre côté tu as Edith et sa fille qui risque de récupérer le terrain que ta sœur t’a léguée. Perso si j’étais toi j’y réfléchirai à 3 fois avant de leur laisser ce terrain aussi facilement. Et puis d’un autre côté tu as la famille de Tanguy. Qui eux attendent que leur fils monte en « ville » et devienne l’enfant prodigue.

Moi : et moi dans tout ça ?

Elle : tu sais la vie ce n’est pas seulement faire les études, avoir un mari, faire les enfants et rendre fière ceux qui nous entoure. C’est avant tout l’apprivoiser et la prendre comme elle vient. Tu croyais que tu allait rentrer fêter l’obtention de ta licence avec ta sœur. Mais cette dernière n’est plus. Maintenant tu fais quoi ? Tu pensais te marier avec ton fiancé actuel, et tu apprends que ta sœur t'a arrangée un mariage, maintenant tu fais quoi ? Tu apprends que tu as un terrain mais que si tu ne te marie pas dans trois mois tu le perdras, maintenant tu fais quoi ?

Moi :

Elle : la réponse ne réside pas dans le simple fais d’obéir à la volonté de Lisa et Hervé ou de te rebeller c'est à dire soit dire non et rentrer en Espagne ou dire oui et rester au Gabon, mais plutôt de penser aux conséquences de ton « oui » ou de ton « non », tu crois que tu as plus à perdre en disant oui ou en disant non ?

Moi : mais je ne connais même pas ce type

Elle : mais justement oublie-le pour le moment. Pense juste à ta sœur , à Hervé et à ton fiancé..... et à toi bien sur.

Moi : hum

elle : Tu as plus à perdre de quel côté de la balance ?

Moi : en restant ici !

Elle : ok, pourquoi ?

Moi : parce que j'ai déjà un fiancé et je l'aime

Elle : c'est tout ?

Moi : et que j'aimerai bien continuer mes études

Elle : okay, question suivante.qui compte plus pour toi ? Ta sœur, Hervé ou ton fiancé ?

Moi : sans hésité ma sœur et Hervé! Mais j'aime aussi beaucoup Jérôme

Elle: alors est-ce que l'amour que tu portes à ton fiancé est plus fort que l'amour que tu portes à ta sœur pour que tu ne respectes pas sa dernière volonté ? Je tiens à préciser que je ne t'incite pas à prendre telle ou telle décision mais t'aiguille à en prendre une.

Moi : ben là tu ne m'aides pas TC, tu me demandes de choisir entre l'amour et l'amour !

Elle : non je t'aide à prendre une décision

Moi : durant ces trois années j'ai tout fais pour les rendre fière et les honorer, je n'ai peut être pas encore finis mes études mais je crois qu'ils le sont déjà et par rapport à ma vie que je me suis construite la-bas, je ne peux pas tout bonnement lâcher et venir m’installer au Gabon pour un terrain et une promesse à laquelle je n’ai pas participée!

Elle(réfléchissant ) : mais c’est peut être çà la solution !

Moi : comment ça?

Elle : tu peux leurs dire que tu souhaites rentrer en Espagne, terminer tes études ! Le temps pour toi de réfléchir à tout ça car tu as été prise au dépourvue et que ta priorité pour le moment c’est ton master

Moi : hummm j’ai envie d’aller jusqu’au doctorat (d’un air triste) c’était le désire de Lisa

Elle : deux ans de master plus trois ou quatre ans de doctorat soit 5/6 ans ? Non c’est trop long. Tu peux leur dire deux ans le temps pour toi de digérer et de finir tranquillement tes études. Ça passera mieux, Qu’est-ce que tu en penses ?

Moi : si je peux gagner deux ans, pourquoi pas ?

Elle : et de ton côté ça te laisse soufflée et réfléchir à tout ça, loin du Gabon !

Moi : même si ça ne règle pas le problème au moins je peux souffler,

Elle : tu vois mon bébé la vie c'est apprivoiser les événements tels qu'ils viennent.

Elle m'a bornée encore un peu avant de me laisser. Je peux assurer que ça faisait très longtemps que je n’avais pas dormi le cœur en paix depuis le jour où j’avais appris la mort de Lisa.

Le lendemain j’ai fais part de ma décision à Hervé. Il m’a tout simplement répondu qu’il me soutenait, bien qu’il l’ait dit d’un air triste. Il a donc convoqué les oncles et Tanguy. Et ces derniers ont tous débarqué, comme un bataillon à la maison.

Un des siens : vous savez en Afrique lorsque deux familles ont donné leur consentement pour unir deux personnes, c'est comme s'ils étaient déjà marié. La cérémonie en elle même n'est qu'un détail. C'est pourquoi la question, faut la posée à Tanguy(Se tournant vers lui), alors est ce que tu acceptes que ta femme (tchip au fond de moi) parte dans les pays des blancs ? Mais réfléchis bien à ta réponse car ça veut dire que la dot nous reviendra plus cher à cause de son nouveau diplôme.

Lui : pour être honnête je ne veux pas qu’elle s’en aille, car ma femme est tellement belle que j’ai peur qu’on me la vole.

Non mais je rêve ma parole, il ne se prend pas pour 1 franc hein ! « je ne veux pas qu’elle s’en aille » carrément, comme si tu as participé à mon billet d’avion. Tchip

Lui : mais même si je n’ai pas fais d’études, je connais son importance et je souhaite qu’elle continue. Et même si la dot va augmenter, je tiens tellement à elle que peut importe ce que ses parents demandent, je donnerai la somme car sans savoir, elle en vaut encore plus.

Ses parents ont jubilé de joie pendant que les miens étaient stupéfaits y compris moi.

Lui : Alors oui ! je donne mon autorisation pour qu’elle retourne en Espagne

Son oncle : nous, nous n’avons plus rien à rajouter… son mari a tout dit.

Lui : mais je veux qu’elle me promette, ici devant ses parents et les miens. Qu’elle prenne l’engagement de revenir dans deux ans, de s’installer au Gabon, de nous mariez et que je puisse l’offrir un mariage comme j’ai promis à sa sœur. ( à moi spécifiquement) tu promets Annaëlle, de revenir pour que nous nous marions ?

En un seul mouvement ils ont tous retournés la tête vers moi, genre de dire on t’écoute.

Moi (hésitante ) : je….je…. ne sais même pas si je vais valider d’un coup ses deux années ! Il se pourrait que je redouble

L’imbécile : je te sais intelligente…. (avec assurance)Tu valideras tes années

Moi : peut être mais dans la mesure où j’échoue… tu vois ? Donc cette promesse ne veut rien dire. Je préfère terminer mes études tranquillement et on verra par la suite.

Lui : dans ce cas je ne peux pas te laisser partir, car les blancs sont des voleurs, c'est bien connu et ton cœur m'appartient.

OH Jesus ! Comme j'aimerai l'enterrer à la place de ma sœur à ce moment précis.... pufff

Moi : bon si ce n'est que ça ! Je te promet de revenir !

Il a affiché un sourire vainqueur et m'a remercié. Après ça, la réunion s'est transformée en dîner géant. La famille de T avait apporté des vivres. Ils sont restés là jusqu'au soir, puis nous nous sommes retrouvé entre nous

Moi(à TM) : comment faire pour les documents, car si j'ai bien compris il fallait qu'on se marie dans les trois mois sinon le terrain revendrai à Emlya

Lui : oui, il faut donc que cette histoire reste entre nous pendant les deux ans pour qu'elle ne le réclame pas.

Moi : okay, en tout cas moi je suis à Barcelone donc elle ne l'entendra jamais de moi.

Lui : raison pour laquelle je m'adresse à Christalle, Yvonne et les garçons ! Pas un mot de cette histoire à qui que se soit

Louis : à part tantine Yvonne, personne d'entre nous ne les fréquente, hein. En tout cas pour ma part je ne suis au courant de rien

TM : au moins s'est dit, (à moi) tu rentres quand ?

Moi : je vais encore faire une semaine ici, puis je monte sur lbv, je vais encore faire quelque démarches administratives puis je rentre.

Lui : okay, donc on se retrouve à LBV

Moi : oui

TM et sa famille rentrait le lendemain, Durant cette dernière semaine, je m'occupais de Hervé mais je pouvais lire de la tristesse sur son visage. Il m’en voulait car il espérait que je cède. Mais ce ne fut pas le cas. Je comptais bien rentré et retrouver l'homme de ma vie. Revenir ? Pas tout de suite. Le terrain ? Avec mes diplôme et mon futur salaire, je pourrais acheter un plus grand terrain et y construire une villa de rêve ce n'est pas un soucis. Pour l'heure, j'allais retrouver mon homme !

A la vielle de mon départ pendant que je préparais ma valise... Tanguy a fais son entrée dans ma chambre

Lui(à la porte) : est-ce que je peux te parler s'il te plaît

Moi(lui faisant dos): fais vite, je n'ai pas que ça à faire

Lui : je vais être bref alors

Moi : hum

Lui : tu as intérêt à revenir dans deux ans, sinon crois moi, tu comprendras à tes tords que chez nous les promesse ne se romps pas !

Moi : non mais tu me menaces en plus ?

Lui : tu m'as dit que tu n'avais pas que ça a faire donc j'ai été bref... je peux aussi rajouter ceci : je ne suis pas ton ennemi, loin de là. Je veux juste une bonne entente entre nous. Tu n'as pas à.....

Moi : alors là je t'arrête déjà. Tu n'as pas compris ce que je t'ai dit la dernière fois? Tu n'es rien pour moi donc tes état d'âmes, je m'en balance.

Il a souris et est rentré complètement dans la chambre, à ce moment j'ai eu peur car je pensais au pire. Il s'est approché un peu plus près et m'a regardée droit dans les yeux en me disant

Lui : on en reparle dans deux ans. Et je veux aussi que tu saches que comme j'ai promis à ta sœur je vais t'offrir un beau mariage, je vais me trouver un bon travaille, mettre de l'argent de côté pour ça. Quand tu seras de retour je te mettrais tellement à l'aise que tu ne regretteras pas ta vie à Barcelone.

Moi : Mon Dieu, je vais le dire dans quelle langue ? JE ME FICHE COMPLETEMENT DE TOI !!!! FOUS MOI LA PAIX, BON SANG !

Il s'est retourné et a ajouté en partant

Lui : tu es une villageoise

Moi(écarquillant les yeux): QUOI ? T'a dit quoi là ?

il s'est retourné et m'a dit dans le blanc des yeux.

Lui : j'ai dit que tu étais une villageoise. C'est ce que les Librevillois disent de ceux qui manquent de savoir vivre et de savoir être, non ? Donc oui tu es une villageoise.... car depuis qu'on se connaît tu n'a pas arrêté de mal me parler, de m'agresser, de m'insulter, alors que je ne t'ai rien fais. Donc oui tu es une vraie villageoise.

Moi(choquée):

Lui(se déplaçant vers la porte) : allez « Adios » la villageoise ! Et à dans deux ans !