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Chapitre : 06

Le soleil matinal, tel un projecteur géant, éclairait la ville de New York, dévoilant une mégalopole déjà en pleine effervescence. Les klaxons des taxis, impatients, se mêlaient au rugissement des moteurs, créant une symphonie urbaine cacophonique. Dans ce ballet incessant, des milliers de voitures se faufilaient entre les buildings, tels des poissons dans un aquarium géant.

Parmi ce flot incessant, une voiture noire se distinguait. À l’intérieur, Brian, qui était assis à l’arrière. Sa main gantée de cuir noir caressait délicatement un cigare dont la fumée, tel un serpent envoûtant, s’enroulait autour de son visage.

Le feu tricolore, tel un arbitre impassible, orchestrait le chaos. Au rouge, une myriade de véhicules se figeait, attendant patiemment le feu vert. Brian, imperturbable, observait le spectacle. Son regard, tel un scanner, analysait chaque détail, chaque mouvement.

Soudain, le feu passa au vert. Le chauffeur, tel un guépard en chasse, déboîta brusquement, laissant derrière lui une traînée de fumée et de bruit. La voiture, tel un bolide noir, fonça à travers les rues, slalomant entre les obstacles avec une agilité déconcertante.

Quelques minutes plus tard, la voiture s’arrêta devant un important bâtiment : le casino de Jacques. Brian descendit, sa silhouette importante dans la lumière crue du jour. D’un pas décidé, il gravit les marches avec ses gards.

Jacques, qui attendait Brian calmement, l’accueillit avec un large sourire. Il se précipita vers son petit bar comme s’il allait acheter quelque chose, en sortit son whisky, remplit deux verres et en donna un à Brian.

– Ça été comment avec le parrain ? demanda Jacques.

– Tu voulais que ça soit comment ? Il m’a dit d’envoyer un message à Geovani.

– Et tu penses en faire comment ?

– Tu le sauras très bien. En attendant, dis-moi, comment les plans avancent de ton côté.

– À merveille. Tout y est déjà en place, elle fait du boulot. Elle même sait qu’elle n’a pas droit à l’erreur.

– J’en suis ravi. J’aimerais que tu me dises le signe dont tu voulais envoyer.

– Tu le sauras très bientôt.

– Je l’espère. Apprête toi, nous avons une réunion demain avec le parrain.

– Concernant cette affaire ?

– Oui.

Soudain, le téléphone portable de Brian sonna. Il le sortit de sa poche et décrocha.

– Oui.

– Tout est déjà en place patron, répondit la voix.

– Vous n’avez pas droit à l’erreur.

– Vous pouvez compter sur nous.

Il raccrocha et sourit.

– C’était qui ?

– Mes hommes, il travaille sur quelques trucs.

Les deux amis passèrent des minutes à discuter.

***

Le soleil rayonnait encore lorsque Maria s’arrêta devant l’école de son fils. L’heure numérique de sa voiture indiquait quinze heures, l’heure à laquelle l’école libérait tous ses élèves des classes primaires. Elle sortit de sa voiture et attendit impatiemment son fils.

Le portail de l’école s’ouvrit et une vague d’enfants s’en déversa, comme un torrent joyeux et coloré. Parmi eux, le fils de Maria, jean, se distinguait par son grand sourire et ses yeux pétillants. Dès qu’il aperçut sa mère, il se précipita vers elle, ses jambes courtes battant la chamade sur le trottoir.

Son visage était rayonnant d’un large sourire, ses yeux brillaient d’une joie enfantine. Il avait hâte de raconter à sa mère sa journée, ses jeux, ses réussites et ses petits chagrins. Il avait tant à lui dire, et il ne pouvait pas attendre une minute de plus.

Maria le vit arriver et son cœur se remplit de tendresse.Elle se pencha pour l’accueillir dans ses bras et le serra fort contre elle. Elle était heureuse de le voir, elle aussi, et elle savourait ce moment précieux de retrouvailles.

Jean se blottit contre sa mère, respirant son parfum familier et se sentant en sécurité. Il était heureux d’être avec elle, et il savait qu’elle l’aimait inconditionnellement.

– C’est le bébé de qui ça ? demanda t’elle en serrant ce dernier.

– Bonsoir maman.

– Alors, as-tu fait un peu ?

– Oui m’ma. J’ai beaucoup travaillé.

– J’en suis ravi. Une fois à la maison, tu me parleras de ta journée.

– Je suis prêt maman.

– Alors mon chéri, rentrons.

Elle prit le sac de son fils et le déposa à l’arrière de sa voiture.

– Ta ceinture chéri !

Sans piper mot, il plaça sa ceinture. Maria démarra sa voiture et se mit en route. À quelques minutes de la voie principale, son téléphone portable sonna. Il jeta un coup d’œil, c’était son mari.

– Allô chérie, je suis allé chercher notre fils.

– Je voulais prendre par la c’est pour cela que je t’appelle.

– C’est réglé.

Elle raccrocha et regarda son fils.

– C’était papa. Il voulait passer te prendre aujourd’hui.

– Oh je n’ai pas eu la chance.

Les deux s’éclatèrent de rire.

– Une fois à la maison, je te ferais un très bon gâteau.

– Youpiii.

Soudain, un rugissement assourdissant déchira le silence, suivi d’un fracas terrifiant. Une énorme voiture, surgissant de nulle part, percuta la voiture de Maria avec une violence inouïe.

Le choc fut brutal. Le corps de Maria fut projeté contre le volant, tandis que Jean, hurlant de peur, fut violemment secoué dans son siège auto. La voiture de Maria, désormais hors de contrôle, fit plusieurs tonneaux sur la route, projetant des débris de verre et de métal dans toutes les directions.

Lorsque la voiture s’immobilisa enfin, un silence de mort s’abattit sur la scène. Maria et Jean gisaient inconscients, leurs corps meurtris par la violence de l’accident. Des témoins, horrifiés par ce qu’ils venaient de voir, se précipitèrent pour leur porter secours. Mais alors que l’espoir commençait à naître, une nouvelle tragédie se produisit.

Une explosion retentit, soudaine et dévastatrice. La voiture de Maria, déjà en piteux état, fut engloutie par les flammes. La chaleur était intense, l’odeur âcre de la fumée irrespirable. Les flammes dévoraient tout, ne laissant aucune chance aux occupants de la voiture.

La voiture qui avait causé l’accident, quant à elle, avait disparu. Comme si elle n’avait jamais existé, elle s’était volatilisée dans la nature, laissant derrière elle un mystère insondable et une douleur incommensurable.

Cette scène tragique, teintée de violence et de désespoir, ne peut que susciter le goût amer de la tragédie et la pitié pour les victimes innocentes. La joie paisible d’une mère attendant son fils a été transformé en un cauchemar insoutenable, laissant derrière elle un vide immense et une douleur inconsolable.

Malgré les efforts héroïques des personnes présentes, la violence de l’explosion n’a laissé aucune chance à Maria et Jean. Les flammes, dévorantes et implacables, ont consumé la voiture et ses occupants, les privant de toute issue.

Les secours et les policiers arrivés rapidement sur les lieux, n’ont pu que constater l’étendue de la tragédie. Les corps de Maria et Jean, calcinés par le feu, étaient méconnaissables. La chaleur intense et l’épaisse fumée avaient rendu toute intervention impossible.

Le silence pesant qui s’est ensuivi était assourdissant. Les visages des témoins, marqués par l’horreur et la tristesse, reflétaient l’immensité de la perte. Deux vies innocentes avaient été arrachées à l’affection des leurs, laissant derrière elles un vide immense et une douleur inconsolable.

Les voitures étaient alignées les unes derrière les autres, pare-chocs contre pare-chocs, bloquées par la voie barrée. La file s’étirait à perte de vue, serpentant sur la route comme un long ruban immobile. Parmi les conducteurs impatients et frustrés se trouvait Geovani à l’arrière de sa voiture.

– La voie est calée là-bas monsieur. dis son homme de main.

– Ah bon ? Pourquoi la voie ne passe pas ? demanda t’il.

– C’est dû à un accident monsieur, répondit un piéton qui revenait de là-bas.

– De qui et qui ? Avez-vous une idée ?

– C’est triste monsieur, il s’agit d’une mère et son fils.

Geovani sentit un grand coup dans le cœur comme s’il avait senti quelque chose. Tout de suite, il sortit de sa voiture et se dépêcha sur les lieux. À quelques mètres des lieux, il fut stoppé par les policiers. Il s’approcha et remarqua la plaque d’immatriculation de la voiture accidentée. C’est à ce juste moment qu’il comprit que c’était sa femme et son fils.

– C’est ma femme ! exclama t’il , mon fils !

– Monsieur vous dites que c’est votre femme et fils ?

Il hocha la tête et laissant passer deux gouttes de larmes.

– Suivez-moi.

Les deux pieds lourds, comme s’ils étaient enlisés dans du ciment, Geovani suivit le policier qui l’amenait sur les lieux du drame. Son cœur battait à tout rompre, un étau lui serrait la gorge, et ses pensées se bousculaient dans sa tête.

Arrivé sur place, il aperçut deux corps allongés sur le sol, recouverts d’un drap blanc. Un frisson d’horreur le parcourut lorsqu’il reconnut la silhouette de sa femme et de son fils. Le policier s’éloigna, le laissant seul avec son immense douleur.

Les jambes flageolantes, Geovani s’avança et s’agenouilla devant les corps. Il souleva délicatement le drap et découvrit le visage de sa femme, figé dans une expression de surprise et d’effroi, le feu avait tout consommé. Des larmes brûlantes coulèrent sur ses joues tandis qu’il contemplait son fils, son petit garçon, dont le visage était aussi méconnaissable, tuméfié et marqué par l’accident.

Un sanglot déchirant lui échappa, et il se laissa emporter par une vague de chagrin qui le submergea entièrement. Il resta là, prostré, pendant de longues minutes, incapable de prononcer le moindre mot, incapable de penser à quoi que ce soit d’autre que l’immense vide qui s’ouvrait devant lui. Sa femme, son fils, l’amour de sa vie, arrachés à son existence en un instant.

Le soleil couchant projetait ses lueurs dorées sur la scène tragique, soulignant la douleur et le désespoir qui se lisaient sur le visage de Geovani. Un silence assourdissant pesait sur l’air, brisé seulement par les sanglots et les cris de douleur des autres victimes et de leurs familles.

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À suivre

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