CHAPITRE 03
Le réveil sonne, 6 heures. Humm, finalement pas de grasse matinée, on dirait à l’Académie. Je me réveille et je vais directement dans la salle de bain, je me douche et m’habille, je mets une brassière de sport Nike et le legging qui va avec, j’enfile mes Air Max blanches et je me dirige à la cuisine où je trouve Solange.
Moi : Bonjour Solange
Solange : bonjour Westine, je suppose que tu veux aller à l’entraînement ?
Moi : C’est exact !
Solange : suis-moi, je vais te conduire à ta salle d’entraînement, Torres t’y attends !
Moi : Déjà ? Mais il n’est que 6 h 45 !
Solange : il est hyper matinal, et aussi il ne s’amuse pas. Lorsqu’il s’agit de travail, il devient très dur !
Moi : Hum.
Solange : y’a aussi votre amie Guylaine elle est déjà dans sa salle d’entraînement !
Moi : ok !
On marche un moment empruntant plusieurs corridors, Solange dois travailler ici depuis longtemps pour connaître cette maison comme ça, elle est tellement grande que si je me perdais, on pourrait mettre des jours pour me retrouver. On arrive enfin au couloir des salles d’entraînement.
Moi : Solange c’est bon tu peux me laisser ici.
Solange : ok.
Elle s’en alla. Je marchais et j’ai aperçu la porte où était écrit équipe Numéro 1. Apparemment je fais partie de la meilleure équipe, l’avantage d’être avec le chef, j’ai de la chance finalement. Je pénètre dans la salle, c’est une grande pièce avec des appareils de musculation et tout le matériel qu’on retrouve dans une salle de sport.
Je vois Torres qui est en train de frapper dans un sac de boxe, avec des gants, il est torse nu et porte seulement un bas de jogging. Mon Dieu ses Abdos, il a un corps de rêve, c’est moi où il fait tout d’un coup très chaud ? Non Oxane reste concentrée !
Moi : Salut ! Dis-je parce qu’il ne m’avait pas encore remarqué ! Il s’arrêta, me regarda puis se remit à frapper.
Torres : Salut, sur la table là-bas il y a une barre de protéines et un Smoothie. Bon appétit !
OK d’accord, je sens qu’on n’est pas là pour discuter, je me dirige donc vers la table et commence à manger.
Je le regarde en train de frapper dans son sac, je n’aimerais pas être à la place de ce sac, sa technique de frappe est impeccable on dirait qu’il a fait ça toute sa vie. Puis tout d’un coup il s’arrête, et se retourne brusquement. Ce qui me fit sursauter, il me regarda avec un sourire en coin, toujours aussi magnifique ce sourire.
Torres : Eh Miss, impossible de me concentrer si tu me fixes comme ça.
Il a des yeux derrière la tête ou quoi ce mec ?
Moi : désolé, mais c’est impressionnant la façon dont tu frappes ce sac !
Torres : Bon bref, si tu as fini, on va commencer ! Je me lève et vais vers lui.
Moi : je suis prête !
Torres : Bien ! Frappe-moi !
Moi : quoi ? Je ne veux pas te tuer ! Ton père me tuera sûrement !
Dis-je en plaisantant. Mais son visage était impassible.
Torres : même si tu arrives à me tuer, ce qui est impossible, je crois que mon père s’en contre fiche.
Moi : Comment ça impossible ?
Torres : Bah déjà même rien que me toucher, tu n’y arriveras pas !
Moi : Ne fais pas trop le malin, j’ai déjà battu des gars plus costauds que toi, donc rien que te toucher va être un jeu d’enfant !
Il ne répondit pas et se contenta de me regarder avec un air de défi. Ce qui m’énerva.
Moi : c’est comme tu veux !
Dis-je en me jetant sur lui pour lui donner un coup de poing, mais il évita, je chargeai un autre, il évita aussi, j’essaye de lui mettre un coup de pied, il évita et me mit une croche pied, ce qui me fit tomber. Il me nargua avec son petit sourire en coin.
Torres : Alors c’est tout ce que tu as dans le ventre ?
Ses paroles m’énervèrent vraiment, alors je me levai et lui assénai des coups de poing qu’il évitait, mais je continuais.
Torres : tu te laisses dominer par tes sentiments, c’est une faiblesse lors d’un combat ! Tu es faible !
Non pas ça ! Je n’accepte pas que quelqu’un me dise que je suis faible ! Non !! Surtout pas lui ! Un enfant pourri gâté, qui ne connaît pas ce que c’est de devoir se donner à fond pour ne pas décevoir les gens qu'on aime ! Qui ne connaît pas la pression de devoir être la meilleure ! Non il n’a pas le droit de me dire ça, je continue à lui mettre des coups, il les esquivait, mais ça m’était égal, je voyais rouge ! Je devais à tout prix réussir à lui mettre un seul coup ! Il m’attrapa le bras et me mit un autre crochet du pied, puis je tombai. Je n’avais plus la force de me relever, je me sentais vidée. Je voyais floue.
Torres : Décidément, je ne vois pas ce que tu fais dans mon équipe ! Tu n’es pas à la hauteur.
Sur ces phrases, il sortit de la salle.
Ces mots résonnèrent dans ma tête. Pas à la hauteur ? J’ai travaillé dur pour pouvoir être dans cette classe à l’Académie, j’ai fait des nuits blanches à réviser, j’ai toujours donné le meilleur de moi-même pour pouvoir toujours être à la hauteur, à la hauteur de mes parents ! Je dois à tout prix devenir comme mes parents pour leur rendre hommage ! Pour qu’ils soient fiers de moi et j’y arriverai ! Je mettrai cet idiot derrière les barreaux ainsi que son père et sa petite bande !!!! Il va payer !!!! Je sentis les larmes couler sur mon visage, et je me mis à pleurer, je n’ai pas pleuré depuis la mort de mes parents, depuis deux ans.
Torres était à côté de la porte de sa chambre lorsqu’il se rendit compte qu’il a oublié sa serviette de sport. Il retourna. Lorsqu’il s’approcha de la porte qui était à moitié ouverte, il entendit les pleurs qui venaient de moi.
Moi : Papa Maman vous me manquez tellement ! J’ai toujours tout fait pour être à votre hauteur. Non ne pleure pas ! Tu dois être forte comme tu l’as toujours été !
Torres était étonné.
Torres : c’est moi qui lui ai fait pleurer comme ça ? J’ai l’impression que j’ai ravivé des blessures qui n’avaient pas cicatrisé, je crois que j’ai brisé son impression de contrôle en vrai ; c’était le but, j’ai cerné cette fille dès le départ, elle pense qu’elle contrôle tout, mais en fait elle ne contrôle rien, elle est forte de l’extérieur, mais vraiment fragile, elle joue un peu les Bad Girls, mais au fond c’est une fille pure et gentille. Mais elle garde trop de peine au fond d’elle et ça la détruit de l’intérieur. Et si j’allais lui parler ? Pour qu’elle s’exprime et ait une épaule sur laquelle pleurer ?
Il réfléchit un instant…
Torres : Mais qu’est-ce que je raconte ? Elle a Gaëlle pour ça ! Je ne suis personne pour elle et elle n’est personne pour moi.
Tant pis pour la serviette. Je vais dans ma chambre pour prendre une bonne douche ! Ça me fera vraiment du bien !
Vous n’imaginez même pas la rage que je ressens envers cet idiot de Torres. Personne ne touche cette corde sensible ! Personne !
J’ai pris une douche qui m’a un peu calmé, j’hésite à aller au cours, mais bon j’y vais. Je ne veux pas lui montrer que je suis faible, comme il le dit si bien. Je mets un jean slim noir, un débardeur blanc et un blouson rose pâle, avec mes Stans blanches. Et je descends à la cuisine où je croise Solange. Elle m’emmène à la salle où on étudie, là je rentre et tout le monde me regarde. Il y’a une femme, je suppose l’institutrice ! Elle a écrit son prénom au tableau « Mme Njapa », je m’en tape et m’assois sur la table banc qui est vide.
Mme Njapa : bonjour Mlle, vous devez être l’autre nouvelle ! Gaëlle s’est déjà présentée, et moi j’étais en train de le faire ! Je suis Mme Njapa.
Je ne répondis pas, à ce moment, car j’étais en colère contre tout le monde.
Mme Njapa : Bien merci de te présenter ! Je me lève.
Moi : Je m’appelle Westine Smith ! Puis je me rassois ?
Mme Njapa : OK, on va faire avec, bref, aujourd’hui nous allons voir la littérature du XIXe Siècle… et…
Je l’interrompis. J’avais envie d’exprimer ma haine envers Torres.
Moi : Pourquoi vous faites ça ?
Mme Njapa : Pardon ?
Moi : Pourquoi vous perdez votre temps à enseigner des personnes sans avenir ?
Je pouvais sentir que tout le monde était choqué.
Guylaine : Westine ! !
Moi : Quoi ?
Je me levais et fis face à la classe, ils me regardaient tous déçus, mais je m’en fiche pas mal ! Je pouvais sentir aussi le regard de Torres qui m’analysait.
Moi : C’est la vérité ! Tout ça n’est qu’une perte de temps, il n’y a que des criminels ici !
Imelda : de quel droit oses-tu nous insulter comme ça ? D’un tu ne nous connais pas et de deux tu n’es pas mieux que nous !
Hortance : je n’aurais jamais cru dire ça, mais Imelda a raison ! De quel droit tu nous insultes comme ça ?
Moi : je suis beaucoup mieux que vous ! ! Et vous ne savez pas à quel point !
Torres : pourquoi ? Parce que tu as fait des études ? Même si tu ne les as pas terminées ? Parce que tu as un petit ami ? Parce que tu as des amis là-bas à l’internat ? Parce que tu as une petite vie parfaite ? Et que j’ai osé blesser ton orgueil à nouveau ? C’est moi qui te perturbe autant Westine ?
Branly : Donc tout ça, c’est à cause de toi ? dit-il à Torres. Pourquoi tu exprimes ta mauvaise humeur sur nous ?
Moi : La ferme Branly ! Oui c’est toi qui me perturbes autant et je ne supporte pas cet air de supériorité que tu affiches !
Torres se lève, noir de colère.
Torres : tu ne lui parles pas comme ça ! Si tu as un problème, tu le règles avec moi !
Moi : Oui, j’ai un énorme problème avec toi ! Je ne supporte pas ton hypocrisie ! Tu es multimilliardaire, tu es né avec une cuillère en argent dans la boucle et c’est toi qui viens parler de souffrance ?
Florent : Westine ne va pas là… dit-il tristement.
Torres : Florent laisse ! Cette idiote se permet de juger les autres comme elle se croit parfaite ! C’est pathétique ! Tu crois que c’est juste de rabaisser ainsi les autres pour te prouver à toi même que tu es forte ? Ça fait juste de toi une personne détestable, tu me dégoûtes !
Il avait le don de me blesser profondément, et plus il le faisait plus je le détestais.
Les autres me lancèrent un regard noir et sortirent aussi, je regardai Guylaine, elle secoua la tête déçue de mon comportement et partie elle aussi ! Je rêve ! C’est ma meilleure amie, elle est censée me soutenir ! Je montais dans ma chambre et m’enfermai.
À midi, Solange vient me prévenir pour le déjeuner, mais je ne descendis pas, elle revint à 20 h pour le dîner, je décide donc de descendre, je me dirige vers la table et m’assois, personne ne me regarde, l’atmosphère est froide. Solange m’apporta mon dîner.
Alex : C’est bon OK, arrêtez de faire cette tête, on est une famille !
Hortance : tu as raison ! Tu sais quoi Westine, ce n’est pas grave tout ce que tu as dit tout à l’heure ! On va mettre ça sur le coup de la colère !
C’est hyper généreux de sa part., mais je suis toujours autant en colère, j’ai besoin de blesser des gens qui me blessent. Et Torres m’a blessé ! Je dois à tout prix le lui rendre !
Alex : Bon je vous fais une blague ! Pourquoi les zombies ne mangent-ils pas les clowns ? Bah parce qu’ils ont un drôle de goût !
Elsis : mais elle est pourrie ta blague !
Ils éclatent de rire. Et je vois Torres rire, je vais lui faire passer l’envie de rire.
Moi : Moi aussi j’ai une blague ! Quand je vois Torres je me demande, attend c’est ça le Spermatozoïde gagnant ?
Je vois les autres se retenir de rire. Torres affiche un visage agacé.
Torres : Pourquoi tu te sens obligé de jouer les intéressantes ? Si tu n’as rien à dire, tu la fermes !
Imelda éclate de rire même Guylaine, mais de quel côté elle est celle-là ?
Moi : pourquoi tu te sens obligé de jouer les cons ? Ah ouais désolé tu l’es vraiment !
Les autres nous regardent amusés par la situation.
Torres : écoute, j’ai passé l’âge de ces discussions de gamins !
Moi : ah Mr joue le mec mature ?
Torres : je ne joue pas ! Je le suis, mais comme ça ne fait pas partie de ton vocabulaire, tu ne le reconnais pas ! dit-il avec un sourire narquois.
Là c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Moi : quand on est mature, on n’assassine pas les gens !
Branly : Oxane…
Moi : C’est ce qu’on dit de toi non ? Dis-je en lâchant un sourire, je crois que je prends le dessus.
Torres : tu sais quoi, je ne reste pas ici, tu es qu’une gamine ! dit-il en se levant.
Moi : tu fuis ?
Branly : Westine, je t’en prie, arrête. Dit-il doucement.
Moi : en fait tu es comme ton père ! méchant et cruel. Et tu n’es qu’un lâche ! Tu m’entends, un lâche !
Il s’arrête brusquement, et d’un mouvement brusque je le vois se retourner et me pointer un flingue. Son regard est devenu noir.
Torres : répète ça encore et je te bute !
Branly : Torres !
Elsis : oh mon Dieu !
Florent : lâche ça, bordel le coup pourrait partir !
Torres : la ferme ! ! Toi, tu débarques ici, tu te permets d’insulter mes amis, tu me manques de respect ! Tu te permets de me juger alors que tu ne me connais pas ? Tu ne sais pas ce que j’ai pu vivre ; tout ça parce que j’ai blessé ton orgueil de petite fille parfaite ? C’est ma maison, mon gang et mes lois ! Si ça ne te plaît pas, tu n’as qu’à dégager ! La porte est grande ouverte ! Tu ne manqueras à personne ici ! Idiote
Il rangea son flingue et monta dans sa chambre, j’étais outrée par ce qui venait de se passer. Je sortis de cette maison en trombe. J’étais hors de moi.
Torres monte dans sa chambre. Il est complètement hors de lui. Il renverse la table, il casse tout ce qu’il peut casser, il défait le lit et jette tout au sol. Branly rentre à ce moment-là.
Branly : mais qu’est-ce qui t’est passé par la tête ? Je connais la douleur que ces paroles peuvent provoquer, mais de là à sortir une arme et la lui pointer, c’est allé beaucoup trop loin ! Et si le coup était parti ? Je ne te reconnais pas là !
Il sort l’arme. Et la lui montre.
Torres : je ne suis pas dingue ! C’est une fausse ! Elle est en plastique ! C’est pour tromper mon père qui veut que j’en aie toujours une sur moi.
Torres vit Branly esquisser un petit sourire.
Branly : tu es fort je te jure !
Torres : bref, je n’ai pas confiance en cette fille, j’ai l’impression qu’elle va nous attirer des problèmes ! Il y a un truc qui ne cloche pas avec elle !
Branly : tu dis ça sous l’effet de la colère !
Torres : Non, depuis que j’ai vu ces filles, que ce soit elle ou Gaëlle, je pensais que cette impression disparaîtrait, mais elle est toujours là !
Branly : parce que tu ne les connais pas encore bien ; c’est tout ! Et ton père est très clair ! La trahison se paye en sang !
Torres : ouais… si tu le dis…
Branly : bon maintenant je te laisse, je crois que tu as besoin de te calmer, vu l’état de ta chambre ! dit-il en sortant.
Torres : pense ce que tu veux… Tu es trop naïf…
Torres se dirige vers le téléphone fixe… et compose le numéro de Divan.
----AU TÉLÉPHONE----
Torres : allô ?
Divan : oui Torres ?
Torres : j’ai besoin de toi !
Divan : OK je suis là dans 30 minutes !
Torres : OK, je t’attends !
Il raccroche et compose le numéro de Solange.
Solange : oui Mr ?
Torres : Solange, Divan va arriver dans 30 minutes, si vous pouvez l’ouvrir et le faire monter dans ma chambre, discrètement sans que personne ne le voie !
Solange : compris M.
----FIN CONVERSATIONS TÉLÉPHONIQUES----
Il raccroche et s’allonge sur le lit défait… Il réfléchit…
++++ Flashback++++
Torres pense : tu es qu’un lâche ! Tu n’arriveras jamais à rien dans la vie ! Tu m’entends ? Tu es lâche !
++++Fin du flashback++++
Il serre les poings à cette pensée.
Torres : je ne suis pas lâche !
Je (Oxane) suis sorti de la propriété, je marche sur la route, il fait sombre et on est au milieu d’une forêt, mais je m’en fiche, j’ai juste envie de partir loin d’ici ! J’entends Guylaine qui me suis.
Guylaine : Westine ! Attends-moi s’il te plaît !
Je me retourne et elle s’approche de moi essoufflée.
Moi : Qu’est-ce que tu veux ?
Guylaine : où vas-tu ?
Moi : tu l’as bien entendu ! Si ça ne me plaît pas, la porte est ouverte ! Et là-bas je ne me sens pas à ma place ! Même toi ma meilleure amie, tu ne m’as pas soutenu devant cet idiot !
Guylaine : Excuse-moi, mais, je ne pouvais pas me mêler de ça c’était entre vous !
Moi : mais n’importe quoi ! Tu dis ça parce que tu as fait ami-ami, avec l’un d’entre eux, tu crois que je ne vois pas comment tu as l’air proche de Branly depuis votre entraînement ? Il te plaît c’est ça ?
Guylaine : mais qu’est-ce que tu racontes ? Je te rappelle que c’est notre but ! Tu crois que si on devient leurs ennemies ils nous feront confiance ?
Moi : mais n’importe quoi ! Moi je te croyais professionnelle ! Que tu pourrais être un bon agent, mais là tu me prouves que les rumeurs à l’Académie sur toi sont vraies !
Guylaine : mais de quoi tu parles ?
Moi : c’est-certain que si tu es à ce niveau c’est à cause de ton père ! !
Je vois à son visage qu’elle est choquée, triste et déçue, mais ça m’est égal, je suis aveuglée par la colère.
Guylaine : que quelqu’un d’autre me le dise ça ne m’aurait pas touché, mais venant de toi ! On a grandi ensemble ! On se connaît par cœur ! Enfin moi je pensais te connaître ! mais là je te reconnais plus !
Moi : c’est comme ça madame Guylaine Massong ! Les choses changent !
Guylaine : ne m’appelle pas comme ça ! Et si quelqu’un t’entendait ?
Moi : quoi tu as peur de perdre tes nouveaux amis ? dis-je en partant.
Guylaine : et la mission ?
Je me retourne.
Moi : je n’en ai plus rien à cirer !
Guylaine : alors c’est comme ça ? Tu te barres à la première difficulté ? Où est passée l’Oxane que je connais ?
Je ne répondis pas.
Guylaine : OK, pas grave ! Je vais la terminer sans toi ! Jospain a eu tort de t’envoyer ! Tu n’es pas à la hauteur ! Tes parents seront déçus s’ils te voyaient !
Ses mots me déchirent l’âme, je me retourne pour lui répondre, mais elle est déjà trop loin, je me dirige dans la forêt, pour respirer l’air pur, je marche longtemps et j’arrive au bord d’un ravin ou il y’a un lac tout en bas. La lune se reflète sur l’eau, je commence à lancer des pierres dans l’eau. Je sentis les larmes couler.
Moi : Pourquoi ? Dites-moi ? Il y a quelques jours ma vie était parfaite ! ! J’avais des amis, ma meilleure amie ! Delor ! J’étais au meilleur niveau, j’arrive ici et tout s’écroule ! Tout ce que j’ai construit ces dernières années ! J’ai l’impression de repartir de zéro et ça, ce n’est pas juste ! ! Ce n’est pas juste ! !
Poussée par la colère, je donne un coup de poing dans l’arbre qui est près de moi, mauvaise idée, car j’entends un crack… et une douleur atroce m’envahit la main. Je m’assois contre ce fichu arbre en pleurant plus fort.
Moi : Delor, tu me manques tellement !