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DESTINS CROISÉS

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Stephane Mbiandji
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Résumé

J'aurai aimé que cela débute par une routine matinale et se termine par « Ils vécurent ensemble et eurent beaucoup d'enfants dont l'homonyme chacun de vous qui êtes en train de lire mon histoire... » Hélas ! il s'agit de MOI donc cela ne peut être une histoire à l'eau de rose. Parfois je me demande si je n'ai pas été maudite. Calmez-vous ! Je suis croyante je pratique ma religion et je ne rate pas mes prières mais je... bon trêve de bavardage vous allez comprendre du moins je l'espère... Hélène Diouf ma petite mamounette, la meilleure des mamans, la femme de ma vie. J'ai tellement envie de lui montrer de manière permanente en théorie et en pratique que je la porte au plus profond de mon être mais vous savez, mon principal problème c'est que je suis inexpressive. Sans oublier le fait qu'on se dispute beaucoup. Parfois je ne la supporte vraiment pas. On dit souvent qu'il faut montrer aux personnes qui comptent pour nous la place qu'ils occupent dans nos cœurs sachant que la vie peut ne pas nous donner l'occasion de le faire demain mais bon ce n'est pas de ma faute si je n'arrive pas à traduire mes sentiments en mots. Une battante hors pair, ma mère n'engage jamais une domestique pour les taches ménagères. Chaque matin après sa prière, elle prend le plaisir de faire tous les travaux nécessaires pour notre petit appartement. Femme au foyer, combative, énergique et très respectueuse. Elle est ce genre de personne toujours joviale taquine, d'une joie de vivre légendaire néanmoins il suffit d'essayer de voir au-delà de ce qu'elle laisse paraître pour se rendre compte qu'elle est triste et se sent seule depuis la mort de Papa il y a deux ans. Si je reprends ses propres mots, elle ressent toujours ce grand vide, cette solitude et cette peur constante de faillir à sa mission depuis qu'elle a réalisé que là où elle en est, elle est seule dans ce combat consistant à nous guider dans ce monde flou, de satisfaire nos besoins quotidiens, de s'occuper comme il faut de ses enfants dont mon frère jack âgé de onze ans et moi. J'ai constamment l'impression d'avoir tout le poids du monde sur moi depuis ce soir où je l'avais entendu discuter avec son frère tonton Djiby et sortir de tels propos. A partir de ce moment je me suis dite que je n'ai aucunement le droit de la décevoir...Contre vents et marrées je me battrai, embûches sur embûches je supporterai, situations débordantes je maîtriserai, chutes aussi monumentale qu'elles soient je me relèverai enfin fière je m'en sortirai. Quelle pipelette je fais ! Je vous ai narré une partie de ma vie sans me présenter au préalable. J'ai été baptisée sous le nom de Mamy Cira Cissé j'ai 17ans, élève en classe de terminale L2 au Lycée Maurice Delafosse. Teint d'une noirceur d'ébène, taille d'une petite sirène, je suis macha'allah gâtée par la nature et je me sens plutôt bien dans ma peau. Mes amies ont tendance à me dire que je néglige un peu trop mon physique, je ne suis pas la mode, jamais de maquillage etc. Quand est ce qu'elles comprendront que ma façon de vivre, mes décisions qu'elles plaisent ou pas ne regarde que moi et personne d'autre ? Je n'ai tout simplement pas encore le temps de prendre soin de moi. Aussi mouvementée que ma Vie soit , elle mérite d'être vécue... une vie chaotique, de nombreuses aventures tumultueuses, un coeur piétiné, la foi perdue, perdue dans ma propre famille (...) je m'appelle Mamy Cira Cissé. Découvrez mon histoire... #Destins_Croisés

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#Episode1️⃣

Il est déjà o6h, j'ai cour à 08h mais toujours égale à mes principes, je demeure le khalif général des retardataires.

Mamy tu te réveilles ou pas jeune fille ? Il y a l'école qui T'attend ! Cria ma mère depuis le couloir.

_ Ohh Maman je n'ai pas bien dormi je partirai à 10h. Lui répondis-je toujours somnolente.

_depuis quand fuis tu les cours ? Renchérit-elle en faisant irruption dans ma chambre. Tu es sérieuse là ? Réalises-tu la situation dans laquelle nous vivons ? Il t'appartient, demain, de prendre soin de ton petit frère quand je ne serai plus là. De te débrouiller pour ta survie, et celle de ton frère. Et aujourd'hui, à fleur d'âge, au cœur de ta réussite, à ta jeunesse, tu es là à me regarder droit dans les yeux me disant que tu vas fuir les cours pour rester clouer dans ton lit. Fainéante tu ne sais absolument rien faire de tes mains et t'es paresseuse de surcroît. Je me demande le crime que j'ai pu commettre pour donner naissance à une Fille telle que toi. Si ton papa était là, il t'aurait enterrer vivante.

Chienne. Tu me fais pitié. Si seulement on choisissait nos propres enfants...Termina-t-elle en claquant la porte violemment. C'est claire elle s'est levée du mauvais pieds.

Bouche-bée oui je le suis, à la fois choquée par tout ce que je viens d'entendre de la bouche de ma propre mère, et blessée intérieurement.

J'ai l'habitude de dire que pleurer me soulage.

Les larmes ne règlent rien, ne changent rien à la situation j'en suis consciente mais c'est au-delà de mes forces. Je ne peux m'empêcher de déverser toutes les larmes de mon corps quand je me sens mal. A présent je n'ai pas la haine, je ne suis pas énervée et je n'ai pas les nerfs tendus je suis tout simplement triste.

Les gens ne comprennent pas l'impact que les mots peuvent avoir sur une personne. Ils peuvent soulager comme peiner, ils peuvent motiver comme décourager, ils peuvent consoler comme oppresser...

On dirait que maman, avait gardé tout cela pour moi. Suis-je en réalité une fille indigne aux yeux de sa mère ? Tous ces qualificatifs qu'elle vient de me jeter, me définissent ils ? Je n'ai même plus envie de partager le même toit avec elle. Il serait mieux que je parte me défouler avant de dire ou de faire une chose regrettable ; au lycée !

Là-bas au moins ça fera beaucoup moins mal.

Sur ce je me libère du lit, prends rapidement un bain, m'habille le plus simplement possible ainsi je quitte la demeure sans dire un mot à maman. Certains diront que je n'ai tout de même pas le droit de réagir ainsi malgré tout.

Je réitère, je vous défends de me juger. Et puis on verra comme disait l'aveugle.

***

M. Ndiaye mon professeur de philosophie, était déja en classe. J'étais consciente que je ne pourrais entrer qu'à la deuxième heure c'est-à-dire à 9H. D'ailleurs je n'avais même pas l'intention de faire son cours lui donc je prenais mon temps en marchant puisque j'habite à 45minutes de mon école.

Toc-toc** fis je une fois devant la porte de ma classe.

ーMademoiselle Cissé vous n'avez pas besoin d'attendre que je vous dise d'entrer. Vous arrivez toujours en retard. Me dit M. Ndiaye l'air agacé.

-Monsieur, j'imagine qu'elle était seulement épuisée par ses clients c'est normale après une nuit torride, Il faut juste la comprendre. **fit la voix hypocrite de Kenza avec un sourire moqueur dessiné au coin de ses lèvres. Toute la classe se mit à rigoler...

Laissez-moi vous faire une brève description de cette peste. Kenza est une fille qui me hait de toutes ses forces. Voyez-vous lorsqu'on parle de méchanceté gratuite ? Une personne qui ne vous porte pas dans son cœur, vous le montre en permanence en prenant le plaisir de vous dénigrer n'importe où alors que vous ne lui avez rien fait. Voilà c'est un peu ce qui se passe avec Kenza.

_Silence dans la salle ou je vous fais sortir tout de suite. Cria le prof. A votre place mademoiselle Cissé et sans un mot.

J'obéis tout en jetant un regard noir à vous savez qui. Un regard qui voulait dire je règlerai ton compte after salopétasse.

Je regagne ma place auprès de Bineta Diamé que l'on renomme Bijou. Une fille plutôt sympa qui s'entend bien avec tous les élèves...

Néanmoins, je reste méfiante avec elle parce qu'il fut un temps où elle était la meilleure amie de la bimbo kenza alors qu'en ce moment c'est loin d'être l'amour fou entre elle.

Et voilà le cours redémarra tranquillement...

09h25min.

Je n'ai vraiment pas la tête à rester dans cette classe déjà que M. Ndiaye fais partie de ces professeurs malheureusement ennuyant même si j'adore la matière. j'avais commencé à me documenter sur la philosophie bien avant le lycée lorsque j'étais en classe de 5éme précisément.

--Alors Philosopher c'est peut être « penser » mais point penser n'importe comment, n'importe quoi. Essayez de faire une introduction pour ce sujet; on corrige dans 15minutes. Dit-il en se concentrant de nouveau sur le journal qu'il lisait... le système éducatif de mon pays ! Quand je vous dis que cela part en cacahuète ! je me demande qui paiera les factures demain.

Quoi qu'il en soit, Je ne suis vraiment pas d'humeur à réfléchir Je dois trouver un moyen de sortir un moment.

Soudain, je quitte la salle de classe en courant faisant semblant de vomir attirant le regard interrogatif des élèves...

_ C'est tout à fait normal Monsieur, intervient encore Kenza. Quand même M. Ndiaye après les partis de jambe en l'air chaque soir ! Enfin Si vous voyez ce que je veux dire... En courant je pus entendre tout le monde rigoler...

Me voilà dans les toilettes entrain de pleurnicher comme une gamine de 3ans que l'on force d'aller à la maternelle...Oui ! Je ne suis pas faite en Fer, je n'ai pas de glaçons à la place du cœur...Je repense aux mots de maman et l'envie de me noyer dans cette chaise anglaise anime tout mon être.

Je senti Tout d'un coup, une main se poser sur mon épaule, en me retournant, je fis face à Bijou. Elle m'a suivie.

_Ça va mamy ? Tu m'inquiètes. dit-elle en me faisant retourner de force.

_oui tout va bien Bijou tu n'as pas à te soucier.

Qu'est-ce que tu fais là ?

_Tu sais tu peux tout me dire si t'en as envie bien sûr. Je sais qu'il y a quelque chose qui te tracasse regarde toi tu pleures là! je ne peux pas dire que je la réglerai mais au moins je peux la partager avec toi tu es très réservée comme fille.

Apprends à me faire confiance je suis là si t'as besoin de te confier ok ? Termina-t-elle en recoiffant une de mes mèches rebelles.

_c'est Gentille bijou. Mais je n'ai pas vraiment envie d'en parler en ce moment. Tout ce que je sais c'est que je ne retrouve plus le gout de vivre, mon existence est comme dépourvue de sens, Je ne te souhaite même pas de me comprendre. Retournes en classe on se reverra a la pause.

_non je ne partirai pas sans rien savoir. Tu peux me faire confiance Mamy. Je veux juste t'aider. Sortons d'ici et partons à la buvette pour te trouver quelque chose à boire d'abord ça te va ? me dit-elle d'une voix rassurante.

_Ecoute bijou là je ne veux surtout pas sortir de cette pièce je veux être seule stp on en reparlera je te promets qu'à l'heure de...

* je fus interrompue par mon téléphone qui Vibrait dans l'une des poches de mon pantalon.

_Allo mademoiselle Mamy Cira Cissé ?

_Oui elle-même. Qui est à l'appareil ? Dit-je étonnée

-l'hôpital principal de Dakar. Ne vous inquiétez pas, Nous avons trouvé votre numéro dans le téléphone de Madame Cissé comme sa fille et contact à appeler en cas d'urgence. Nous sommes vraiment désolés mademoiselle mais votre mère...

Entendant l'homme parler d'hôpital, puis ma mère, et mentionnant le mot désolé, mon cœur fit un bon me menaçant surement de sortir de sa cavité, je pus apercevoir mon téléphone bondir sur les carreaux et le trou noir...

_Nonnn mamy nonnn!!! Je pus également

identifier la voix de mon amie.

Il y a certaines choses que l'on ne pourrait comprendre sans les avoir vécues. La perte d'un parent ! L'un des coups de la vie les plus horribles. Cela te change, change ta façon de vivre, ta manière de concevoir les choses, ton comportement avec autrui, tes habitudes, ta vision de la vie et j'en passe. On croit pouvoir s'en remettre avec le temps puis on se rend compte que cette douleur est indélébile, qu'elle est toujours présente, Qu'on finit tout simplement par s'y habituer.

Toujours inconsciente, la petite Mamy fut transportée à l'infirmerie du lycée par deux garçons inconnus dont bijou avait fait appel.

_Mlle qu'est ce qui est arrivé à votre amie ?

Dis le docteur en sortant de son bureau pour s'adresser à bijou. Elle s'est évanoui souffrant d'une baisse de tension, elle est présentement très faible physiquement. Non je n'arrive pas à vous comprendre ! Vous les élèves de terminal vous cherchez toujours à impressionner les gens. Cela se voit qu'on s'approche des examens, vous n'avez rien appris depuis le début de l'année maintenant pour vous foutre de la gueule de je ne sais même pas qui, vous vous tuez au dernier moment et vous mettez votre santé en jeu ? Non mais c'est le comble !

C'est comme si vous...

_excusez-moi cher et tendre infirmier le coupa bijou à la fois ironique et très remontée. Nous ne sommes pas venus ici pour que vous nous fassiez la morale. Vous ne nous connaissez même pas bon sang qu'est-ce qui vous donne le droit de nous juger ? Avec tout le respect que je vous dois, je tiens gentiment et poliment à vous demander de conclure votre discours à la con et de me faire part de l'état de santé de mon amie ou de me laisser la voir elle a reçu tout à l'heure un appel d'une personne anonyme j'ignore ce que l'inconnu a dû lui annoncer. Tout ce que j'en sais c'est que...

Je ne suis pas ton égale jeune fille je peux facilement saboter ton livré de bac alors tu as intérêt à te calmer. Lui répondit -il menaçant.

Il peut être un parmi les professeurs, un des surveillants, le bibliothécaire, le photocopieur, un membre de l'administration ou comme ici l'infirmier mais on connait tous ce genre de personne dans son lycée, d'une notoriété de coureur de jupon assez forte, et qui veut tout de même quémander le respect des élèves. Ils ont tendance à prendre comme ultime arme le fait qu'ils soient en mesure de te salir aux yeux de leurs collègues. Ce que je m'en fou de ce foutu livré ! Se dit la jeune fille dans sa tête tout en ne manquant pas de dévisager l'infirmier comme s'il avait deux têtes.

On entend au même moment Mamy criant de toutes ses forces qu'on eut du mal à savoir ce qu'elle disait. Bijou accourut vers la chambre suivi du docteur. L'accueil ne fut pas chaleureux car la petite Mamy était dans tous ses états.

_Qu'est-ce que je fais là ? Ou est ma mère ? Je veux partir d'ici ! Hurla-t-elle en se levant.

Calmes toi ma chérie tout se passe bien. Ta maman elle doit surement être chez vous .

Allonges toi, tu dois te reposer. Lui dit son amie d'un ton qu'elle voulait rassurant.

La jeune fille se souvient automatiquement du coup de fil qu'elle a reçu et les mots de son interlocuteur ; prise au panique elle se leva tout doucement, marcha deux trois pas jusqu'au chevet de la porte sans piper mot elle fouilla la pièce des yeux comme pour chercher un objet perdu.

Vous savez il y a cette catégorie de personnes qui sont aussi calmes qu'un bébé tétant le sein de sa mère lorsqu'elles sont effrayées; muettes et tétanisées les mots refusent de sortir.

Il y a aussi ces gens qui se transforment en véritables perroquets humains lorsqu'elles sont animées par la peur. Parlant de la nourriture de leurs ancêtres aux riz à la viande de leur baptême, passant par les "nakka" trop de sucrés des funérailles de l'arrière grand-mère de leur grand père. Juste pour montrer à quel point certaines personnes peuvent être drôlement ridicules dans un moment de panique.

Je vous laisse classé votre cousine là, Mamy, figurez vous que la jeune fille a subitement crié un "MAMAN" qui fit sursauter son amie Bijou qui l'observait jusque là . Elle courut comme une voleuse empruntant le chemin qui mène directement vers la sortie de son école, pieds nus avec un visage larmoyant et cerise sur le gâteau, les manches de sa chemise déchirées. Ce qui fit éclater de rire l’infirmier narquois...

** A son arrivée**

Elle parcouru les couloirs de l'hôpital comme un enfant perdu ! tout les gens qui passaient la dévisageaient du regard comme si elle venait d'une autre planète. A la fois perdue, angoissée deboussolée, Ne sachant vraiment pas ou se mettre, peur de ce qui pourrait bien arriver à sa maman, les larmes coulaient le long de ses joues qu'elle n'eut même pas le temps de les essuyer.

Tout à coup, la

Le docteur: Mlle Cissé c'est vous non ?

Elle ne repondit pas. Tellement perdu et écoeurée par l'état de son petit frère. Celui-ci courru pour qu'elle la prenne dans Ses bras toujours en larme, il lui demande du coup:

_mamy pourquoi maman et papa partent sans nous ? Choquée par ce qu'elle venait d'entendre, elle decide D'ignorer la question de son frère pour s'adresser au medecin.

Mamy: où est ma mère? Demande t-elle d'une voix affaiblie.

Le Docteur: Suivez moi Mademoiselle Cissé.

Sans un mot elle suit le medecin avec son frère qu'elle porte dans ses bras. Ils se dirigèrent vers la pièce où se tenait leur mère. Leur défunte mère. Et Ouii la mort ne prévient pas. Qui aurait pu l'imaginer. La jeune fille se tenait face au corps inerte de sa génitrice. Pleurant toutes les larmes de son corps, elle repense à tous ces mots qu'elle lui avait sortie au petit matin, leur discution.

***Fainéante tu ne sais absolument rien faire de tes mains et t'es paresseuse de surcroît. Je me demande le crime que jai pu commettre pour donner naissance à une fille telle que toi.

Chienne. Tu me fais pitié. Si seulement l'on choisissait ses propres enfants***

Les mots de sa maman continuaient de résonner encore et encore dans sa tête La petite fille se sentait trahit. Trahi par sa propre mère qui est partie sans crier gare; l'abandonnant dans ce monde d'hypocrites. Elle était Bouleversée et détruite intérieuremnt. Cette douleur que l'on ressent lorsqu'on perd un proche. Cette douleur que l'on ressent à cet instant où l'on nous met au parfum de ce qu'a décidé le bon Dieu, cette douleur qui émanent du plus profond de notre être en nous paralysant le corps et l'esprit lorsqu'on nous annonce que le papa ou la maman n'est plus de ce monde des vivants... Indescriptible ! Peu importe l'âge que l'on peut avoir, qu'on connaisse ce que signifie la mort ou pas, que cela surprenne ou pas vraiment, ce moment reste toujours imprimé dans notre tête, les années peuvent passer mais l'on se souviendra toujours de chaque détail de ce moment horrible. Une de ces expériences qui nous changent au point où nous ne pouvons plus redevenir la personne que nous étions autrefois.

Notre mentalité, notre façon d'être,nos opinions personnelles sur plusieurs choses, notre perception de la vie (...) il arrive même que l'on perd deux choses que je juge essentielles à savoir la confiance en soi et l'estime de soi.

Mamy venait alors de perdre le seul et unique parent qui lui restait.

Elle avait tout simplement mal. Mal parce qu'elle s'est rendu compte que plus jamais elle ne reverrai sa maman. Le pire dans tout cela c'est qu'elles se sont disputés avant de se quitter pour la dernière fois, en mauvais termes. Elle se sentait coupable. son Regard se posait sur celui de son frère où elle pu lire tristesse, Désolation, Peine... les yeux de ce dernier étaient rouge comme une tomate, non bêta rave à sucre, non disons simplement l'objet le plus rouge que vous Connaissez.

Son monde venait de s'effondrer. Tous ces sentiments animaient sa personne. Elle se demandait également comment tout cela est arrivé. C'etait quand même important après tout.

Toutes ces pensée passaient à l'esprit de mamy.

Et au moment ou elle s'apprétait à se retourner pour faire face au docteur, elle sentit une main se poser sur son épaule. Elle se retrouve à présent face à cette fameuse personne. toujours avec des larmes qui coulent le long de ses joux un regard interrogatif, les yeux aussi gros qu'un globle terrestre. La jeune fille se posent mille et une questions concernant l'identité de cet inconnu dont le visage lui semblait familière.

Avant qu'elle ne puisse ouvrir la bouche, l'inconnu lui dit d'un ton triste:

avail yu ene te puse Ouvan la bouche, l'inconnu lui dit d'un ton triste:

_comme tu as Grandi ma fille, comme tu ressemble à ta mère. Ta Battante et Brave mère.

Je suis vraiment désolé. Tu ne mèrite pas tout ceci je regrette tellement. Mais que pouvons-nous faire face à la volonté divine ? Le choix ne nous est pas donné, donc acceptons la réalité.

Dis toi juste que c'est le Bon Dieu qui en a décidé ainsi. Essuie tes larmes ma cherie. Finit l'homme en prenant mamy dans ses Bras.

Celle-ci se laissa aller parce que emportée et touchée par ses mots. Elle continuait de déverser toutes les larmes de son corps sur la chemise de l'inconnu familier.

Voyez vous il y a de ces moments où la seule chose dont on a besoin c'est une main qui nous est tendu, un coeur qui peut nous comprendre, une oreille attentive, une épaule pour pleurer, des bras protecteurs. Oui ! La magie d'une étreinte dans des moments terribles est juste indescriptible. Apaisant et rassurant oui elle l'est. Parfois on a besoin de ce genre de longue étreinte avec un proche comme pour nous assurer que le lendemain sera meilleur, que la situation est passagère, comme si cela pouvait atténuer notre

peine.

La petite Mamy se détache tout d'un coup des bras de l'inconnu légèrement gênée et lui dit d'une voix maussade:

_Qui êtes vous?

ton géniteur mamy. je suis ton vrai père oui ton père biologique .

À suivre…