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4-

Le contact de Grayson était brûlant. Ses doigts effleuraient ma peau avec une intensité presque douloureuse, comme s’ils y laissaient des braises incandescentes. Mon corps vibrait d’une vie nouvelle, mes pensées s’échappaient dans un vertige grisant, incontrôlable. Son regard s’ancrait dans le mien, et je sentis le désir me consumer tout entière, me faire perdre pied.

Ses lèvres se courbèrent en un sourire lent, sensuel, terriblement assuré.

— Tu le sens, n’est-ce pas ? Cette attraction, ce besoin. Je peux te le dire dès maintenant, Sophia : le jour où je te réclamerai pour de bon — et ce jour viendra — ce sera… phénoménal.

Puis Grayson fit quelque chose d’inattendu. Il m’attira soudain dans ses bras et m’embrassa. Ses lèvres trouvèrent les miennes avec douceur, mais aussi avec une force contenue. Sa langue franchit mes lèvres, explora ma bouche avec détermination. Il avait un goût de menthe poivrée mêlé à une pointe de miel — chaud, solide, envoûtant. Ce baiser, intense, dirigé, portait en lui une intention claire… et quelque chose d’autre. Une passion dévorante.

— J’aimerais rester, beauté, mais le devoir m’appelle. Mais ne te fais pas d’illusions : cette histoire entre nous ne fait que commencer.

Et sur ces mots, Grayson sortit, me laissant pantelante, la tête en vrac, le corps en manque de lui.

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Deacon s’approcha de mon bureau. Il me sourit avec douceur, et posa délicatement sa main dans mon dos pour attirer mon attention. Je levai les yeux vers lui. Son regard était chaud, enveloppant. Une chaleur fulgurante traversa mes veines, et je sentis une moiteur soudaine entre mes cuisses. Son toucher était intime, troublant. Et même si j’aurais dû être nerveuse après tout ce qui venait de se passer, je ne parvenais pas à réprimer le désir qui s’emparait de moi.

Deacon avait cette aura rassurante, cette manière d’être qui vous faisait sentir en sécurité. Certains hommes dégagent une force tranquille, une certitude silencieuse qu’ils seraient prêts à tout pour protéger ceux qu’ils aiment. Il parlait doucement, toujours calme, à l’opposé de mes deux autres patrons. Il ne perdait jamais son sang-froid. Et pourtant, il possédait l’expression la plus tendre qu’il m’ait été donné de voir.

— Sophia, Grayson, Mark et moi allons faire une répétition de la présentation ce soir, chez moi. Tu pourrais nous rejoindre ? C’est toi qui choisiras le dîner.

Mon cœur s’emballa. L’idée d’être en comité restreint, en privé, avec ces hommes, me rendait nerveuse — et encore plus que cela, fébrile. Je devais avoir l’air surprise, car Deacon éclata de rire.

— On ne mord pas… sauf si tu le demandes.

Son regard pétilla de malice — et de quelque chose de plus intense, de plus sombre… une faim, une envie. Je souris doucement.

— Aucun problème. Donne-moi juste ton adresse, et je vous rejoindrai après le travail.

— Pourquoi ne viendrais-tu pas avec moi ? lança une voix grave derrière moi.

Je me retournai et tombai sur le sourire de Mark. Ses yeux bleus brillaient, ses fossettes creusaient son visage sculpté à la perfection. Je m’apprêtais à protester, mais il me coupa avant même que j’ouvre la bouche.

— Tu es déjà montée sur une Harley ? C’est une chose à faire au moins une fois dans sa vie. Je passe te chercher dans trente minutes, si ça te va ?

Je hochai la tête, presque malgré moi. Il s’éloigna, et je ne pus m’empêcher de le suivre du regard… jusqu’à son fessier parfaitement moulé dans son pantalon.

Deacon me surprit et se pencha pour murmurer à mon oreille :

— Il t’offre le trajet, mais je te promets de te faire vivre une chevauchée que tu n’oublieras jamais.

Il se redressa, plongea ses yeux dans les miens.

— Et je serai le premier. À ce soir.

Puis il s’éclipsa, me laissant le souffle court, la peau encore frémissante de son souffle contre mon oreille. Je serrai instinctivement les cuisses, sentant l’humidité imprégner ma lingerie.

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Fidèle à sa promesse, Mark était là, trente minutes plus tard. Il n’était plus en costume : il portait un jean, un blouson de cuir, et tenait deux casques sous le bras. Il avait également une paire de jeans dans la main.

Je ne posai pas de question. Je baissai les yeux sur ma jupe et compris immédiatement pourquoi il les avait apportés. Monter à moto en jupe ? Mauvaise idée.

— Prête, beauté ?

Beauté. Il venait vraiment de m’appeler comme ça. Ce mot sonnait si étrange, si irréel quand il m’était adressé… Tout allait si vite, comme un rêve éveillé. Et si c’était bien un rêve, alors je n’avais pas la moindre envie d’en sortir. Je voulais voir jusqu’où cela irait. Peut-être qu’ils voulaient juste que je prenne des notes pendant une réunion… mais je n’étais pas stupide. Leurs gestes, leurs regards, leurs mots… Ils me voulaient.

Personne ne m’avait jamais appelée « beauté ». C’était si… nouveau.

Je pris mon sac, mon manteau, et il se pencha pour me tendre le jean.

— Enfile ça. Je veux que tu sois en sécurité.

J’allai me changer dans les toilettes, puis revins quelques minutes plus tard. Il m’attendait déjà, et posa une main ferme mais douce dans le bas de mon dos — dangereusement proche de mes fesses. Quand je levai les yeux vers lui, il me fit un clin d’œil accompagné de son sourire ravageur.

Nous marchâmes ensemble jusqu’au parking, son bras posé autour de mes épaules. Arrivés devant la moto, je commençai à douter. Je n’étais jamais montée sur une moto de ma vie, et l’idée me terrifiait un peu.

Comme s’il sentait mon hésitation, Mark raffermit sa prise autour de ma taille.

— Tout ira bien. Je te le promets.

Il m’aida à grimper à l’arrière, ajusta le casque sur ma tête, l’attacha avec une tendresse qui fit s’accélérer mon pouls. Ses doigts s’attardèrent un peu trop longtemps contre ma peau, et lorsqu’il effleura mon visage pour ajuster la lanière, mon cœur s’emballa.

— Ne t’inquiète pas. Pour ta première fois, je vais y aller tout doucement. Je veux que tu aies envie de recommencer. La première dose doit toujours être parfaite.

Je faillis oublier comment respirer. Mon esprit dérapa instantanément vers des pensées bien moins innocentes. Il enfourcha la moto, et je glissai mes bras autour de sa taille musclée.

— Accroche-toi bien.

Oh, je comptais bien le faire. Et s’il y avait plus à vivre… je le voulais aussi.

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