2- Sophia
Travailler dans un bureau avec trois hommes incroyablement attirants et plus âgés que moi relevait de la torture mentale. J’avais toujours été une employée sérieuse, concentrée, efficace, les mains toujours occupées, chaque dossier à sa place, rien à redire. Mais depuis que j’avais ce poste… c’était devenu presque impossible de rester professionnelle.
Je n’avais jamais vraiment regardé un homme avant d’arriver ici.
Imaginez travailler dans un bureau entourée de trois dieux grecs… Maintenant, multipliez leur beauté par cent, et vous serez encore loin d’imaginer à quel point ces hommes étaient séduisants.
Grayson, c’était le plus intense. Mâchoire taillée au couteau, cheveux d’un noir profond, et des yeux plus bleus que n’importe quel océan ou ciel que j’avais pu contempler. Ses cheveux désordonnés tombaient toujours devant ses yeux, et son sourire… ce sourire en coin irrégulier me faisait fondre à chaque fois. Même si je ne le voyais pas souvent sourire. Grayson Steel, c’était un homme dur, même s’il semblait parfois plus détendu que ses deux associés.
Il gagnait toujours, quoi qu’il en coûte. Mais si je ne me trompais pas, j’étais peut-être la seule à qui il souriait vraiment.
Et ses bras, mon Dieu… Il y avait quelque chose d’hypnotisant dans ses bras, ses muscles tendus, gonflés, qui me faisaient saliver. Je l’imaginais torse nu… souvent. Peut-être que c’était ridicule, mais dans ma tête, j’étais l’héroïne d’un roman d’amour, et Grayson en était le héros ténébreux, prêt à me faire tourner la tête.
Et puis il y avait Deacon.
Deacon, c’était la douceur incarnée. Le plus attentionné des trois. Le genre d’homme qui retirerait sa veste pour la poser à mes pieds, juste pour que je ne marche pas dans l’eau. Il avait quelque chose de romantique. Il dégageait l’idée qu’il ferait tout pour me rendre heureuse.
Et ce parfum… Je ne sais pas lequel il utilisait, mais c’était comme si toutes mes odeurs préférées s’étaient unies pour ne plus jamais quitter sa peau de dieu vivant.
Ses cheveux blonds étaient coupés très courts, presque rasés. Toujours sérieux, mais avec des yeux d’une gentillesse désarmante. Sur son bureau trônait une photo de sa mère décédée, et en secret, j’adorais ça. Ma grand-mère me disait toujours qu’un homme qui aimait sa maman serait capable d’aimer une femme avec la même ferveur.
Il n’était pas un fils à sa maman, loin de là, mais il parlait de sa mère avec un profond respect. Il m’avait confié un jour qu’elle avait tout fait seule pour l’élever, et que cette photo était là pour lui rappeler que les femmes fortes et aimantes étaient les plus précieuses. Il m’avait dit ça avec un clin d’œil.
Et bien sûr, comme une idiote qui réfléchit trop, j’ai rejoué ce clin d’œil en boucle dans ma tête pendant des semaines. Au point de ne plus oser le regarder dans les yeux. Il devait penser que j’étais bizarre. Peut-être que c’est pour ça qu’il était aussi gentil avec moi. Peut-être qu’il avait juste pitié.
Mais Deacon, c’était le genre d’homme qu’on veut avoir contre soi le soir, devant un film, à se pelotonner dans ses bras. Le genre d’homme avec qui on voudrait s’embrasser comme des ados. Il était sexy, mais dans un registre doux… à l’américaine, le beau garçon d’à côté.
Et puis il y avait Mark.
Le rebelle du trio. Mark débarquait au bureau en blouson de cuir, casque de moto sous le bras. Il roulait en Harley, arborait des tatouages, et respirait cette rudesse brute, presque sauvage. Rien qu’à le voir, jamais on n’aurait deviné qu’il faisait partie des hommes les plus riches.
Honnêtement, il ressemblait plus à un membre d’un gang de bikers qu’à un PDG.
Quand Mark entrait dans une pièce, il la dominait instantanément. C’était viscéral. Il avait cette aura dangereuse, cette autorité naturelle. Il avait l’air d’un homme capable de vous faire faire des choses inavouables… juste parce qu’il le demande.
Il m’intimidait. Et me fascinait.
Il me faisait peur, et en même temps, il me donnait l’impression qu’il serait prêt à tuer un dragon pour me protéger. C’était déroutant de voir un molosse se transformer en chiot docile pour vous.
C’était le genre d’homme qui sortirait tous les jouets dans une chambre à coucher, vous ferait crier son nom et jurer comme jamais… puis vous tiendrait dans ses bras toute la nuit en vous disant à quel point vous êtes incroyable.
Bien sûr, tout ça n’existait que dans ma tête.
En réalité, je n’étais qu’une simple assistante administrative. Une fille discrète, quelconque, pas vraiment sexy. Rien de remarquable.
Mais depuis que je travaillais pour ces trois hommes, ils me faisaient me sentir unique. Spéciale. Sexy, même.
Et rien que ça… ça me faisait rire.
Moi, la fille sans expérience ou presque, à fantasmer comme une ado sur trois dieux du sexe.
Mais au fond, je savais qu’ils étaient juste gentils avec la petite secrétaire étrange, parce qu’elle faisait un boulot irréprochable.
Donnez un os à un chien, et il vous restera fidèle toute sa vie.
