Chapitre 07
Ils se laissent emporter par ce feu interdit. Franck, déjà animé par une idée bien précise, veut aller plus loin. Après un échange de regards brûlants, il attrape la main de Monique et l’entraîne vers la chambre à coucher.
À peine entrés, ils s’abandonnent à la passion. Sans attendre, ils se laissent tomber sur le lit, leurs baisers se faisant plus intenses, leurs caresses plus audacieuses. Franck se redresse, commence à enlever son teeshirt, prêt à aller jusqu’au bout…
Mais Monique revient soudainement à la réalité et l’arrête net.
— Qu’est-ce que tu es en train de faire ? » lance-t-elle, le souffle court.
Franck, surpris, arque un sourcil.
— C’est quoi cette question ? » répond-il d’un ton amusé. « Tu n’es plus une enfant, ma chérie. Je veux juste savourer ma chose.
— Ta quoi ?! » rétorque Monique en ricanant. « Ne me fais même pas rire !
D’un mouvement brusque, elle se redresse et descend du lit, bien décidée à quitter la chambre. Mais Franck ne l’entend pas ainsi. En un éclair, il la rattrape et l’attire violemment contre lui, cherchant à s’emparer de ses lèvres à nouveau.
Mais cette fois, Monique ne se laisse pas faire. Avec une force qu’il ne soupçonnait pas, elle le repousse et le fait tomber sur le lit.
— N’essaie même pas ! » siffle-t-elle, furieuse. « Tu crois vraiment que tu vas m’avoir aussi facilement qu’avant ? Oui, j’éprouve encore quelque chose pour toi, mais je ne suis pas assez stupide pour retomber dans ton piège ! Alors arrête de perdre ton temps.
Franck la regarde, visiblement blessé.
— Pourquoi tu me fais ça, Monique ? » murmure-t-il d’un ton suppliant. « Je t’ai déjà demandé pardon tellement de fois… J’ai changé ! Si je suis revenu au pays, c’est uniquement pour toi et pour notre fils. Tu es la femme de ma vie, celle qui donne un sens à mon existence. S’il te plaît, ne me laisse pas comme ça…» Son regard devient brûlant, suppliant. J’ai envie de toi, Monique… » continue-t-il d’une voix rauque. « Ça fait des mois que je n’ai pas fait… Regarde l’état dans lequel je suis…
Monique le fixe un instant, puis son expression se durcit.
— Ce que j’ai entre les jambes n’appartient à personne d’autre que Maxwell ! » lâche-t-elle sèchement. « Va voir celles qui te satisfaisaient avant. Moi, je suis une femme occupée, engagée auprès d’un homme qui m’a relevée. Si aujourd’hui, je suis cette femme que tu désires tant, c’est grâce à lui. Si Maxwell m’avait abandonnée avec une grossesse comme tu l’as fait, crois-moi, je ne serais jamais arrivée là où je suis aujourd’hui.
— S’il te plaît, mon bébé …
Monique ne lui laisse pas le temps d’insister davantage. Elle sort précipitamment de la chambre, suivie de Franck qui la supplie de rester.
Arrivée dans le salon, elle se dirige vers Junior, qui a terminé son repas.
— Tu as fini de manger ? » lui demande-t-elle.
— Oui, maman.
Sans perdre une seconde, elle l’aide à enfiler ses chaussures, puis le prend par la main pour rentrer avec lui.
Franck, voyant qu’elle s’apprête à partir, tente de l’en empêcher, mais elle le coupe net :
— N’ose même pas.
Le ton froid et ferme de Monique le fige sur place. Il la regarde impuissant alors qu’elle quitte la maison avec leur fils. Elle installe Junior dans la voiture, monte à son tour et démarre sans un regard en arrière, direction la résidence de Maxwell.
De son côté, Franck retourne lentement à l’intérieur. Son visage crispé laisse place à un sourire carnassier. Il sort son téléphone, l’active et observe l’écran, un rictus satisfait aux lèvres.
— Elle sera à moi, qu’elle le veuille ou non…» murmure-t-il.
Ses doigts glissent sur l’écran alors qu’il visionne un enregistrement. « La caméra a bien filmé. Oh oui… Surtout celle qui se trouve dans la cuisine. » Un rire sournois s’échappe de ses lèvres. « Ha ha ha ! Elle vient de tomber dans mon piège sans le savoir. Voyons voir si elle osera encore me tenir tête après ça… »
Avec un air satisfait, Franck se lève et se rend dans la cuisine pour savourer le repas qu’elle lui a préparé, tout en élaborant son plan machiavélique.
Monique roule, mais son esprit est ailleurs. Tout est mélangé en elle. Une satisfaction fugace mêlée à un profond regret. Incapable d’avancer dans cet état, elle décide de s’arrêter un moment. Elle gare la voiture sur le bas-côté et prend une grande inspiration.
D’un regard rapide, elle vérifie Junior sur le siège arrière. Son fils est absorbé par son jeu, totalement inconscient du tumulte intérieur qui secoue sa mère.
Monique ferme brièvement les yeux et laisse échapper un soupir tremblant. « Qu’est-ce que je viens de faire ? » Une voix intérieure, impitoyable, la harcèle. « Oh mon Dieu, j’espère juste que cette erreur ne va pas me pourrir la vie… » Son regard se perd à travers le pare-brise tandis qu’elle lutte contre les émotions qui la traversent. « Chantal ne me sent pas du tout. Elle ne veut pas de moi pour son fils… Je ne dois pas lui donner raison. » Son cœur bat plus fort à cette pensée. « C’est vrai que je ressens encore quelque chose pour Franck… mais je dois lutter contre ça. Maxwell ne mérite pas ça. »
Elle serre le volant.
« Sans lui, je ne sais pas ce que mon fils et moi serions devenus. Je n’ai pas le droit de tout gâcher pour un amour qui, par le passé, ne m’a apporté que souffrance. » Son regard s’endurcit. « La seule chose à faire, c’est de prendre mes distances. » Elle prend une profonde inspiration. « Désormais, Franck n’aura plus accès à son fils. S’il veut le voir, ce sera uniquement en présence de Maxwell. » Un frisson lui parcourt l’échine. « Je ne me laisserai pas aveugler une seconde fois. Je dois lutter contre ces sentiments. » Suite à ces mots, alors qu’elle est sur le point de redémarrer la voiture, son téléphone se met à sonner, brisant le fil de ses pensées. Elle regarde l’écran. « Maxwell.»
