Chapitre 3
Zorro était assise au bord d’un lac, jetant des cailloux dans l’eau,
quand quelqu’un s’installa à côté d’elle. Elle leva les yeux et vit
Ranger.
— Hé ! dit-elle en souriant.
— Quoi de neuf ? demanda-t-il.
— Ça va. Et toi, que fais-tu ici ?
— Et toi, qu’est-ce que tu fais là ? répliqua-t-il.
— Rien de spécial. Je jette des cailloux dans l’eau parce que je n’ai
personne à qui parler, répondit-elle.
— T’es toujours toute seule. Pourquoi ?
— Pas grand-chose. Je n’ai pas vraiment d’amis, et je passe mon
temps au labo.
— Pourquoi t’as pas d’amis ?
— Je ne sais pas trop. Peut-être parce que je suis trop calme, dit-elle.
Il rit.
— T’aimes la paix.
— Je déteste quand deux adultes se battent, surtout quand c’est pour
des conneries, dit-elle, et il hocha la tête.
Il sortit une cigarette et tenta de l’allumer, mais...
— Non, s’il te plaît. Je déteste l’odeur, dit-elle, et il s’arrêta.
— Oh ok, dit-il en rangeant la cigarette.
— Tu détestes l’odeur, mais ta sœur fume ?
— Je ne suis pas Hellcat, je suis Zorro, dit-elle, et il sourit.
— On est amis alors ? demanda-t-il en tendant la main.
— Euh… ouais, répondit-elle en la serrant, le faisant sourire.
— Étape une : réussie, pensa-t-il avec un sourire.
••••
Nikita entra dans le club avec Champagne derrière elle, mâchant son
chewing-gum de manière sexy. Le club était rempli de monde, la
musique explosait dans tous les coins. Les lumières rouges et bleues
tamisées rendaient l’ambiance encore plus électrisante.
Certaines personnes dansaient sur scène, d’autres fumaient ou
buvaient, et malgré l’obscurité, on voyait bien certains s’embrasser
langoureusement en public.
— J’suis en retard ce soir, dit Nikita.
— Ouais, mais on peut encore voler la vedette, répondit Champagne
avec un sourire.
Nikita ajusta son haut en résille. Elle portait un haut en filet noir avec
un petit bikini noir dessous, couvrant ses tétons et une partie de ses
seins, ainsi qu’un mini-short en jean déchiré qui laissait apparaître ses
fesses. Ses talons de neuf centimètres accentuaient encore sa
démarche sulfureuse.
— Allez, on va leur montrer ce qu’on a, dit Champagne, et elles
montèrent sur scène. Nikita attrapa la barre au centre de la scène et
commença à danser de manière torride, twerkant et bougeant sa taille
comme une pro. Tous s’arrêtèrent pour la regarder danser. Elle était
connue comme la reine du twerk, aucune ne l’égalait. Elle était
littéralement du feu.
Champagne l’encourageait, et quand la musique changea pour Bongos
de Cardi B, l’ambiance explosa.
Nikita quitta la barre pour grimper sur une table proche, continuant à
danser plus sauvagement encore. Ses hanches et ses fesses suivaient le
rythme, tout son corps ondulait avec la musique.
— Vas-y bébé ! cria Champagne en lui claquant les fesses.
Les gars avaient la bouche grande ouverte, incapables de détourner le
regard. Certains étaient déjà en érection, incapables de faire autre
chose que regarder.
— Elle est brûlante, putain, dit un gars en vidant tout son fric sur les
hanches de Nikita. D'autres le suivirent.
En quelques minutes, son corps et le sol autour d’elle étaient
recouverts de billets. Champagne les ramassait pendant que d’autres
continuaient à pleuvoir.
Soudain, un homme s’approcha. Avant qu’elle ne se retourne, il lui
claqua les fesses brutalement. Elle s’arrêta net, sachant que ce n’était
ni Champagne ni une fille.
Elle se retourna et tout le monde poussa un cri.
Nikita sauta de la table et marcha vers lui.
— C’était quoi ça ? demanda-t-elle.
— Calme-toi...
— La ferme ! Pourquoi t’as fait ça ?
— T’en fais tout un plat, ton corps ne vaut plus rien. T’es qu’une p*te,
lança-t-il. Et il se prit un coup de poing en pleine face.
— Espèce de bâtard ! Comment tu oses ?! hurla-t-elle, puis lui donna
un coup de pied dans le ventre. Il vola contre le mur, son dos heurta
violemment les pierres et il vomit du sang, provoquant un cri général.
— Je joue peut-être la fille facile, mais je ne le suis pas. Je danse pour
l’argent, pas pour que des mecs me tripotent comme une poupée. Si tu
veux me toucher, tu paies !
— Mais je sais que t’es une...
Avant qu’il ne finisse, elle le plaqua au sol et posa son talon sur son
entrejambe.
— Tu ne veux pas la fermer. Laisse-moi t’aider, dit-elle alors que ses
yeux s’écarquillaient.
— Écrase-lui les couilles, Niki ! cria Champagne.
— Il est temps d’écrabouiller tes bijoux, dit-elle en appuyant de toutes
ses forces. Le type vit la nuit en plein jour.
— Aaaaarrrrrrggghhhh !!!!