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-Ah, je n'avais pas saisi la nuance. Au moins maintenant je le saurais pour la prochaine fois.

-PS-

-Dis, marmonna Stiles alors que sa tête tombait sur l'épaule du loup-garou, est-ce que t'arrives à te lécher le coude ?

-C'est physiquement impossible Stiles.

-Mais t'es un loup-garou !

-Je crois que tu deviens encore plus bizarre lorsque tu as sommeil. Tu devrais arrêter de lutter, ton discours commence à m'inquiéter pour ta santé mentale.

-Tes phrases sont trop longues.

-Dors.

-Non, je te surveille.

-Tu n'es plus en état de rien faire.

-Si…

-Dors. Je pense qu'il n'y a plus aucun risque pour cette nuit.

C'est sûr qu'avec son odeur imprégnée partout je ne risque plus de perdre le contrôle ici pendant un bon moment.

-Mais si… Je veille sur…toi.

Stiles bailla et bientôt ses marmonnements cessèrent. Peter contempla alors le visage détendu de l'adolescent qui dormait contre lui.

-Non, c'est moi qui te protège, murmura-t-il doucement.

Il baissa son visage jusqu'à pouvoir frôler les lèvres de Stiles.

-Si tu savais à quel point je t'aime.

Peter posa ses lèvres sur celles de l'adolescent. Tendrement. Amoureusement. Secrètement.

Et j'espère réussir à te le dire un jour.

-PS-

Peter se réveilla en premier le lendemain matin. Il émergea difficilement et se détacha de Stiles qui dormait comme un bienheureux en marmonnant des choses incompréhensibles.

Son dos craqua douloureusement lorsqu'il se leva.

Il lit dans l'avenir ou quoi ?

Peter ouvrit les volets et s'accouda à la fenêtre pour profiter d'un peu d'air frais. Je crois que j'ai passé ma meilleure nuit de pleine lune depuis des années.

Le loup-garou se perdit dans ses souvenirs dans l'attente du réveil de son invité. Il se rappelait des longues nuits qu'il passait à courir dans la forêt avec sa famille. Les cinq loups adultes de la meute s'occupaient d'encadrer les louveteaux qui se chamaillaient dans les sous-bois et les empêchaient de causer des accidents. C'étaient sûrement ses plus belles années. Il était libre et entouré des siens. La pleine lune était une fête à cette époque. Ils l'attendaient presque avec impatience. Surtout les enfants qui avaient le droit de se déchaîner des heures durant en pleine nature.

Peter lâcha un soupir de nostalgie. Il baissa les yeux vers la rue qui était plongée dans le brouillard.

Je déteste cette saison.

Le grincement du canapé l'informa du réveil de Stiles qui approcha à pas de loup sûrement avec l'objectif de le surprendre.

Pour qui me prend-il ?

Le loup-garou fit comme si de rien n'était et attendit. L'adolescent se colla brusquement contre le dos de Peter qui ne réagit pas.

-Pff…T'es même pas drôle.

-Tu croyais réellement que ça allait fonctionner ?

-Pourquoi pas ?

-Parce que je suis un loup-garou ?

-Ouais bah monsieur le loup-garou hyper fort a peut-être ses chaleurs mais moi je suis glacé donc si tu pouvais fermer cette fenêtre ça me ferait rudement plaisir.

-Ah, j'avais oublié.

Peter referma la fenêtre au plus grand soulagement de l'humain.

-Je devrais penser à emmener des vêtements de rechange ici vu que je dors de plus en plus souvent chez toi.

Ce serait merveilleux.

-Fais ce que tu veux. De toute façon j'imagine que tu t'en fiches que je sois d'accord ou pas.

-Complètement. Tu devras me faire une petite place. J'espère que t'as de quoi faire des pancakes. J'adore en faire le week-end. Tiens, les loups-garous mangent des pancakes ?

-PS-

-Je reviens tout à l'heure, dit Stiles en partant de l'appartement de Peter. T'auras intérêt à être là quand je reviendrais.

-Je reste ici sans bouger, répondit le bêta. Promis.

L'adolescent quitta le quartier et rentra chez lui pour prendre des affaires. Il avait décidé un peu plus tôt de s'incruster chez le loup-garou pour le week-end et l'aîné ne s'y était pas opposé.

Stiles fourra quelques vêtements dans un sac de sport et prit une douche avant de retourner chez Peter.

-Ça va être marrant, dit l'humain avec un sourire qui ne disait rien qui vaille.

-Il faut que je m'inquiète ?

-Peut-être…

-PS-

-En avant ! S'exclama joyeusement Stiles. Allons trouver du matos pour le grand méchant loup !

-D'abord je dois passer chez le notaire, avertit Peter en prenant ses papiers dans une pochette. Ensuite tu m'emmèneras où tu voudras.

-Cool ! Je vais te montrer plein de trucs chouettes tu verras !

-PS-

Stiles faisait les cent pas devant le bâtiment dans lequel Peter avait disparu depuis bientôt deux heures.

-J'espère que tout se passe bien.

Il s'adossa contre le mur près de la porte d'entrée et attendit dix minutes de plus avant que l'ancien Alpha apparaisse enfin.

-Je suis de retour.

-C'était long, se plaignit l'adolescent, pourquoi ça a pris autant de temps ? On ne pourra pas faire tout ce que j'ai prévu. Mais ce n'est pas grave, je te montrerais le reste le week-end prochain !

Le sourire de l'hyperactif était revenu et il marchait énergiquement dans une direction précise.

-T'as prévu de m'accaparer tous les week-ends maintenant ?

-Oui, et même plus si c'est possible. Tu vas bien t'amuser.

Stiles attrapa la main de l'aîné qui ne marchait pas assez vite d'après lui.

-Je n'en doute pas une seule seconde, dit-il à voix basse en resserrant ses doigts autour de ceux du plus jeune.

Il se comporte comme les loups jaloux, pensa Peter avec satisfaction, Depuis hier soir il fait tout pour que son odeur recouvre celle de Kim ou toutes les autres. Le pire c'est qu'il ne s'en rend même pas compte. Mon adorable niais.

-Je propose qu'on aille directement manger puisqu'il est déjà midi passé. En plus j'imagine que tu dois avoir-

-Si tu me sors l'expression à laquelle je pense, je te frappe, rétorqua Peter.

-Fais pas ton bougon, je plaisante. Qu'est-ce que t'aimes manger ?

-Tout.

-Même le lou-

-Stiles, arrête de faire toutes les blagues possibles et imaginables sur mon espèce.

-J'allais dire le lou…euh…le laurier ! Voilà, le laurier.

-Personne ne mange le laurier.

-Mais si !

-C'est un aromate Stiles. Ça ne se mange pas.

-Ah bah mince, je l'ai toujours mangé moi.

-Ça c'est parce que t'es bête.

-Et toi tu es idiot. T'aimes la viande, non ?

-Tes changements de sujets me perturbent.