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11

Maman est partie depuis quelques jours et je réalise enfin que le niveau scolaire de mes enfants a bien régressé. Ca a suffit à me sortir de ma léthargie et à me remettre cœur et âme à l’œuvre pour en faire des Hommes demain. Hono m’a envoyé un capital de F CFA 1.000.000 et avec ce que j’avais déjà comme économie, j’ai ouvert une mini supérette. J’ai réussi à me trouver une boutique non loin de la maison, en plus de mes petits commerces de légumes. Tout marchait assez bien pour moi, très concentrée sur l’éducation de mes enfants et la petite fortune que je me faisais tout lentement mais sûrement. Maman d’après ses photos reprenait des couleurs.

Quelques mois plus tard, un soir alors que je suis assise dans mon lit en train de faire ma prière, on cogne à ma porte

- Oui ?

- Maguie c’est moi !

- Entre Marc

Il ne se fait pas prier. Les enfants dorment déjà. Il est un peu plus de 22h

- C’est comment ? Tu rentres tard aujourd’hui hein !

- Je me suis arrêté quelque part après le boulot.

- Ah ! Ok ! Tu as alors mangé ? Ta nourriture est dans le micro onde si tu as faim

- Noooo ça va ne te dérange pas

Silence

- Mag je veux me marier.

- Ah bon ?! Iyeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

Je me suis mise à crier et à danser à la villageoise. Mais il m’arrête vite !

- Rhooo tu vas réveiller les enfants c’est comment toi aussi ?! C’est un nouveau mariage ?!

- Sans ?! Tu as vu un ancien mariage où ici là ?! C’est même d’abord qui ? Toi le cachotier-ci ! caaaaaaa Marco ci tu n’es pas bien! Depuis là je ne vois personne ici même pour laver tes habits.

- Ca servirait à quoi ? On a une machine à laver norrrr

Tout à coup je me ravise

- Mais Marco, je dis hein ! Même préparer ce que tu vas manger ta sœur confirme je n’ai jamais vu une seule go le faire pour toi. Tu m’annonces seulement que tu vas te marier !

- Ce n’est pas ça le plus important. Myriam est une fille sérieuse et ambitieuse. Avec elle je sens que je vais bien avancer dans la vie. Elle me donne plein d’idées ingénieuses et en plus Mag vraiment la go là a touché mon cœur.

Je me rassois aussitôt

- Mon frère je ne peux que te donner des conseils de part ma petite expérience. On se marie quand on est vraiment sûr de son choix. J’étais toute jeune quand je me suis lancée dans cette aventure mais toi tu es en âge de poser un acte en tout état de cause. C’est juste que pour moi c’est si soudain ! Je ne te connais pas de copine attitrée, des filles qui passent souvent ici….

Silence

- Je la connais au moins ?

Il a un haussement d’épaules

- Elle est déjà venue ici

- Ok. Mais son prénom là ne me dit rien

- En fait je suis plus chez elle qu’elle ici.

- Ah ! ok ! Elle fait quoi dans la vie ?

- Elle est en stage pro dans une entreprise voisine à la mienne. On s’est tamponné plusieurs fois au coin où on mange souvent à midi. C’est comme ça qu’on a commencé à djoss et de fil en aiguille…

- Mais vous vous côtoyez depuis combien de temps au juste ?

- Côtoyer comment ?

- Côtoyez intimement Marco je dois te faire un dessin ? C’est ta copine depuis combien de temps ?

- Euuuhh un peu plus de 4 mois

- Hum ! Type c’est court hein pour se décider

- Mag quand on aime vraiment il ne faut pas plus d’une heure pour se décider ! On est vraiment en phase tous les deux. C’est avec elle que je veux faire ma vie

- Emmène la alors ici ? Que je la rencontre ne serait-ce qu’officiellement ?

Il se gratte la tête gêné

- En fait j’ai déjà appelé Papa Mathieu qui s’est chargé d’informer Papa Simon. On va voir sa famille pour demander sa main samedi de la semaine prochaine

- Anti Zamba ! N’ai-je pu m’empêcher de crier

- Marco ! Si vite ?!

- Oui. Je n’aime pas faire dans la procrastination. On s’aime et on veut se marier.

- Marco ton affaire de te précipiter là moi je ne sens pas ça. Mais tu as dit samedi semaine prochaine je vais te suivre.

Il m’a sourit et est ressorti. Nous n’en avons plus parlé ensemble, mais sa précipitation a inquiété tous les autres membres de la famille. Tant mes sœurs que ma mère. La pauvre n’imaginait pas qu’elle ne serait pas présente pour l’introduction officielle de son fils auprès de la famille de la femme de son choix. Mais que peut-on y faire ?! L’homme propose Dieu dispose. Ce samedi là est bien vite arrivé et c’est très sceptique je j’ai suivi mes oncles et Marco chez les parents de cette fille

*****************

- [Papa Mathieu] Cette jeunesse !

- [Papa Simon] Hein hein avance d’abord là-bas ! Tu vas faire on va tomber ici !

- [Papa Mathieu] mais Marc tu as marché dans ce Douala tu as décidé de te retrouver chez les Bamoun ?

- [Papa Simon] Et quelle qualité de Bamoun même Mathieu ! Que moi à mon vieil âge je dois aller rédiger une demande de main ! A borbeusseuh !

- Ah mais mes pères c’est chaque tribu sa réalité norrr ai-je dit pour essayer de les désirriter un peu

- Hum ! Et on ne sait même pas où nous sommes hein Simon !

- Vraiment Douala ci est grand !... Pardon marche là-bas Mathieu et toi là ! torche-nous bien la route ! Tu nous emmènes chez des in*di*gents pour demander la main d’une petite impolie !

- Papa !

- Quoi Papa ?! Torche bien là-bas! Ton père de son vivant n’aurait jamais accepté une telle union ! Non pas que je sois tribaliste mais franchement !

C’est ainsi que nous avons repris le chemin du retour entre les râles et les commentaires acerbes de mes oncles. Nous avons été plutôt bien accueillis par la maman de Myriam. Du peu de temps qu’a duré notre échange, j’ai pris la peine de bien l’observer. Elle ne semblait pas vraiment avenante. Son père non plus. A croire qu’on nous traitait avec la politesse minimale. La maman de la petite a été la seule à être suffisamment conciliante. Et c’est avec condescendance que son père nous a annoncé qu’il nous fallait lui faire parvenir une lettre de demande officielle de main même par le canal de sa fille. Et celle-là s’est vite empressée de dire que Marco viendra la lui donner chez ses parents. Qu’elle n’est pas là pour courir derrière un homme. La tête que Papa Mathieu a faite… je me suis retenue de rire de justesse ! Je l’ai senti partagé entre l’envie de se lever et de partir et celle d’insulter cet homme et sa fille. Myriam par contre n’a pas eu un seul regard pour nous. Même de Marco je ne l’ai pas senti si proche. J’ai clairement eu l’impression que c’était lui qui s’impliquait le plus dans cette relation. En tout cas je suis sans doute trop protectrice. Laissons le temps au temps de faire son temps. Elle était concentrée sur son gars et ce que son père disait.

**** Myriam****

- Mlle MOULIOM je voudrais ce tableau comparatif aujourd’hui pas demain !

- Bien Mme !

Je soupire alors qu’elle fait demi-tour et la singe pendant qu’elle s’en va. Quand je vois la charge de travail qui me reste ci hum ! 20h risquent encore me trouver ici. Je regarde l’heure et je soupire il est déjà 16h35 normalement on arrête à 17h et le document ci qu’elle me demande va me demander au moins 1h voire 1h30 ! Je soupire encore avant de m’y pencher.

Driiinnngggg

Je reconnais sans peine la sonnerie et décroche

- Yup ?

- Coucou la plus belle ! Tu vas bien ?

- Hum ! Où même ? Je suis encore au bureau là ! Dracula vient encore de me donner du travail !

- Aie !

- Je te dis ! Pardon deviens vite riche tu changes ma vie !

- Commence d’abord par m’épouser

- C’est toi qui traîne avec ce que mon père t’a demandé Marc

- Je l’ai ! Mes oncles ont été très pris ces derniers temps sinon j’ai le document. Je passe te le donner au bureau alors ?

- Tu passes au bureau tu m’attends tu me ramènes à la maison

- My… tu oublies que je n’ai pas de voiture ?

- C’est toi qui refuses d’en avoir une! Avec ton salaire tu peux te permettre un crédit pour ça ! Moi je ne comprends pas que tu ne veuilles pas évoluer

- Ecoute on est vendredi soir on va pas se prendre la tête ok ? Je viens au bureau te donner le document ensuite je te ramène à la maison

- Ok je t’attends

A peine une demie heure plus tard je reçois un sms

« Je suis en bas »

« Monte ! Il n’y a presque plus personne ! »

« Ok »

3 minutes plus tard il cogne à la porte de mon bureau. Pour être déjà venu me chercher ici Marc connaît sans peine le bureau que j’occupe avec 2 autres de mes collègues . Il monte sans peine et c’est avec un gros smack qu’il me salue.

- Ca va ma biche ? Me demande-t’il en me tapotant négligemment la fesse alors que je me resserre un peu plus sur lui

- Hmmm je n’aime pas quand tu m’appelles comme ça ! Je t’ai déjà dit ça ! Je minaude plus qu’autre chose.

Il rigole un peu puis sors de sa sacoche la lettre et me la tend. Sans la regarder je la prends et la mets à l’intérieur de mon sac à main.

- J’espère au moins que ça va passer !

- Je pense que oui. Tu sais Papa fait juste son difficile comme ça parce que ça lui fait de la peine de me voir partir

- Il a déjà sa femme. Qu’il me laisse prendre soin de la mienne !

Il me serre un peu plus sur lui en le disant, tout en posant délicatement ses lèvres sur mon cou. Ce qui a le don de me faire frissonner. Je pense à quelque chose…

- Attends…

Je le quitte un instant et vais vérifier le couloir rapidement avant de refermer la porte à clé derrière moi le regard provocateur

- Pourquoi tu fermes ?

Je m’avance lentement vers lui le regard sûr. Il a compris et s’adosse négligemment sur la table du bureau

- Ne me dis pas que tu penses à le faire ici…

Je perçois exactement le contraire de ce qu’il est en train de dire je perçois son oui viens je vais te prendre ici !!!! Je me tiens à 1mm de lui. Mes yeux face à ses lèvres – Marc me dépasse d’une bonne tête

- Et pourquoi pas ?

Sans lui laisser le temps de répondre je descends telle une automate vers son engin que je sors avec empressement de derrière sa fermeture éclaire.

***

*** Dans la tête de Marc ***

Myriam sait y faire rien à redire. Elle m’a pompé comme une pro ! Je ne l’ai pas connu vierge non mais elle me jure qu’avant moi il n’y a eu qu’un seul mec, un certain Dex. Rien qu’avoir combien elle est habile je n’aime pas son ex. Ma queue dans sa bouche, je pousse jusqu’à sa gorge que je sens bien chaude. Purée c’est le pied ! Ses mains sur mes fesses la mienne sur ses cheveux soudain elle se dégage brusquement et se penche par-dessus sa table de bureau. Slip baissé vers ses chevilles jupe relevée son c*u*l à ma merci… Elle est juste magnifique…

- MESSI on ne va pas y passer la nuit tu viens ?!

Sans grand effort je rentre en elle. Elle m’a suffisamment lubrifié. Elle pousse un râle de satisfaction

- Tu aimes ça hein !

- Ouiiiiii

- Dis-le que tu aimes ma q*u*e*u*e !

- J’adore ta q*u*e*u*e* bébé vas-y stp ne t’arrête pas !

Je la pi*lon*ne comme je sais le faire pendant qu’elle émet des bruits assez plaisant pour mon égo jusqu’à ce que je me sente vibrer dans tous les sens

- My ça vient…

- Oui Babe moi aussi vas-y donne-moi tout !!!!

Dans un râle profond je me laisse aller. Je sais que je peux car je maîtrise son cycle tout aussi bien qu’elle.

Nous nous rhabillons à la hâte et sortons du bureau à la va vite en riant comme des gamins tout en craignant d’être pris. Une fois dans la rue, je hèle le premier taxi qui passe

- 2 places feu rouge

PIM !

Alors que j’ouvre la portière et que je m’efface pour la laisser entrer elle me retient par le bras

- Marc… toi aussi c’est l’heure de pointe on va nous serrer là-dedans tu ne pouvais pas le prendre en dépôt ?

- Euhhh mais c’est une ligne droite Myriam ! Pourquoi dépenser pour si peu ?

- Voilà alors tes choses que je n’aime pas ! C’est sur moi que tu aimes économiser

PIIIMMMMM – le taxi s’impatiente

- Bon ok ! Chauffeur svp on vous prend les 3 places de derrière

- Mais montez alors !

Elle entre avec un petit sourire mutin. Cette fille je l’ai vraiment dans la peau. Dès qu’on a réellement décidé de se mettre ensemble j’ai commencé à prendre mes distances de mes bons petits plans. Amanda et Claude. Elles m’ont chacune fait une scène mais rien d’ingérable. Myriam a su s’imposer tout doucement dans ma vie et ça m’est venu comme une évidence. Nous sommes allés passer nos examens de santé et une fois clean j’ai décidé que plus de présos elle m’a suivi sans résistance. Avec elle le sexe est tellement fusionnel pas besoin de beaucoup de mots. Et n’en déplaise je sais qu’avec elle j’irai loin. Elle est brillante elle est talentueuse elle sait ce qu’elle veut. Mes oncles et sœur ont beau être sceptiques avec le temps ils comprendront que j’ai fait le bon choix.

*** Magguie***

Il est plus de 20h et Lloyd a la température qui grimpe ! Je sais que l’enfant ci a encore quoi ?! Depuis qu’ils sont rentrés des classes il ne fait que se plaindre de son ventre. Les médicaments pris dans ma boîte à pharmacie n’ont hélas eu aucun effet. Maintenant il vomit. Je n’ai pas d’autre choix que de l’emmener à l’hôpital mais avec Maî qui dort déjà je fais faire comment ? Alors que je le cale tout contre moi je prends mon téléphone au chevet de mon lit et j’appelle Marc au bout de la 3ème sonnerie il décroche

- Oui Magguie ?

- Marc stp tu es où ?

- Euuhhhh encore en ville un souci ?

- Stp tu peux revenir maintenant ? Maî dort déjà et Lloyd ça ne va pas du tout je dois l’emmener à l’hôpital. Tu peux revenir veiller sur elle ?

- Attends moi j’arrive. Je viens avec vous à l’hôpital

- Non pas la peine il faut juste venir veiller sur Maî stp ?

- J’arrive

Moins d’une demi-heure plus tard je l’entends qui ouvre la porte centrale. Je porte Lloyd tout affaiblit dans mes bras et avant même que je ne prenne le sac que j’ai fait – parce que c’est évident pour moi qu’on va y passer la nuit, Marc me l’a déjà pris et me devance vers l’extérieur

- Marc on ne peut pas y aller à 2 ! Qui va rester avec Maî ?

- Myriam va la veiller le temps que je revienne

Je ne dis d’abord rien. Ladite Myriam est debout sur la véranda les bras croisés quand on arrive vers elle. Je ne suis pas très à l’aise avec l’idée je n’ai pas pour habitude de laisser mes enfants entre les mains d’inconnus. Mais comment le dire sans blesser l’un comme l’autre ?

- Merci encore pour ce service Myriam…

- Pas de quoi ! Marc tu reviens vite ?

- Je te l’ai dit Babe dès que je suis sûre qu’il est hors de danger je reviens

- …ok ! Et la petite est où ?

- Dans son lit. Me suis-je empressée de répondre.

- Elle a des besoins particuliers la nuit ? Elle ne dérange pas ?

- Qui ? Maî ?? Elle a 9ans elle est déjà grande ! C’est juste qu’il est imprudent de la laisser seule dans une maison en pleine nuit

- Ok. Assia au petit encore

- Merci bien si jamais il y’a un souci avec Maî stp appelle Marc ok ?

- Tu peux partir rassurée.

C’était très gentil à elle de le dire mais non je n’étais absolument pas rassurée. Sur le chemin Lloyd a encore vomit une fois ce qui l’a bien épuisé, nous sommes arrivés à l’hôpital et avons été reçus en urgence vu son état d’asthénie ils l’ont tout de suite hospitalisé, perfusion à la main.

Marc m’emmenait Maî tous les soirs et la ramenait à la maison ensuite. Bien que j’essayais de savoir comment ça se passait sans moi elle restait bien évasive.

- Alors Maî ça va à l’école ?

- Oui ça va

- Tes devoirs tu les fais ?

- Ekie maman toi aussi ! Hum ! Si je ne les fais pas la maitresse va m’al*lu*mer ! Pardon je ne veux pas le fou*et

Je riais de plaisir rien qu’à l’écouter parler. Ensuite elle discutait toujours un moment avec son frère sur ce qu’il ratait à l’école sur les vœux de rétablissement de ses maîtresses et de ses petits camarades pendant ce temps je discutais de choses et d’autres avec Marc. Sur le moment de partir je la retenais toujours près de moi

- Ca va à la maison mama ?

Elle se contentait de hausser les épaules l’air penaud, hésitante

- Si ça ne va pas tu me dirais n’est ce pas ?

- Ca va…

- Sûre ???

- Ca va mama faites-vite vous vous rentrer. C’est prévu pour quand ?

- Bientôt mon bébé. Bientôt.

Au bout de 5 jours nous sommes rentrés. Lloyd allait beaucoup mieux.

Mais à peine deux semaines plus tard, Marc m’a annoncé qu’il était prêt à aller doter sa femme et une fois de plus il a tout organisé avec ses oncles j’étais juste spectatrice. Je l’ai suivi sans un mot dans un village bamoun du côté de Foumban, en laissant mes enfants aux bons soins d’Anita...

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