Bibliothèque
Français
Chapitres
Paramètres

chapitre 02

*SUITE**

— Toi aussi, tu t'y mets, Gaspard ? demanda Tasha, la voix tremblante d'inquiétude.

— Pourquoi devrais-je agir autrement, maman ? Tu sais très bien que si Lolita n'est plus de ce monde, c'est grâce à Darwin, ton enfant préféré, dit-il avec un sarcasme mordant, le cœur empli de rancœur.

— Ce n'est pas vrai ce que tu dis, Gaspard ! Ils n'étaient encore que des enfants quand cet accident a eu lieu. Je ne comprends pas pourquoi ton père et toi vous vous acharnez contre lui, sa voix se brisant sous le poids de l'incompréhension.

— Tu ne comprends pas, maman ? sérieusement ! Soit tu ne veux pas le faire, soit tu refuses de voir la vérité. Ça a toujours été pour Lolita et Darwin, et jamais pour moi.

Si c'est ce jour-là que j'avais laissé Lolita se noyer, est-ce qu'aujourd'hui tu continuerais à me considérer comme tu considères Darwin ?

— Mais que racontes-tu, mon garçon ? Pourquoi cette fixation sur ton frère ? Tu parles avec un regard si noir et ténébreux que tu me fais peur, répondit-elle, frissonnant face à son intensité.

— Je te fais peur, maman ? questionna-t-il en souriant, mais son sourire était un masque de douleur. Pourquoi ? Maman, oui, tu devrais avoir peur de moi. C'est bien ainsi. Au moins, je peux te procurer une émotion, même si ce n'est pas celle que je voulais.

— Je t'aime, mon fils, et tu le sais, non ? Sa voix trembla, empreinte d'un amour désespéré.

— Non ! hurla-t-il, ses mots résonnant comme des coups de tonnerre. Je ne le sais pas parce que tu ne me l'as jamais montré. Jamais, maman ! Ça a toujours été Lolita et Darwin. Tu les préfères même après ce drame. Tu aimes toujours Darwin au lieu de moi, maman, pourquoi ? Hein ! Pourquoi, maman ? hurla-t-il, la panique s'emparant de lui.

— Calme-toi, mon garçon. Je t'aime, Gaspard, implora-t-elle, désespérée.

— Arrête de te jouer de moi, maman. Je ne suis plus un gamin, dit-il simplement, le cœur lourd de ressentiment, avant de sortir de la maison.

Tasha s'assit au sol, accablée, et éclata en pleurs, le poids de ses regrets l'assaillant. C'était plus fort qu'elle. Gaspard avait raison : elle ne lui avait pas montré l'amour qu'il méritait, au même niveau que ses frères. Mais jusqu'à dire qu'elle ne l'aimait pas,c'était faux. Elle aimait tous ses enfants, oui, pas de la même manière, mais elle les aimait, et c'était ça l'important, se répétait-elle tout en pleurant.

---

**CENTRE DE FORMATION MILITAIRE USA**

— Déposez ! hurla le colonel, et tous les recrues s'exécutèrent, le cœur battant d'adrénaline.Comme vous le savez très bien, vous êtes ici pour une formation de trois mois, et ceux qui seront les plus qualifiés iront à la guerre avec nous pour défendre et sécuriser la nation américaine. Êtes-vous prêts ?

— Oui, capitaine ! hurlèrent-ils tous, déterminés.

— Je répète, êtes-vous prêts ?

— Oui, capitaine ! répondirent-ils en chœur, mais derrière l'enthousiasme se cachaient des craintes profondes.

— Repos ! Alors, mon subalterne ici présent va vous montrer vos chambres ainsi que les personnes qui seront vos colocataires. Ici règnent la discipline, le respect mutuel ainsi que l'amour du prochain. J'espère que j'ai été clair ?

— Oui, capitaine, répondirent-ils, mais chacun savait que la réalité serait bien plus difficile que les mots prononcés.

— Bien ! Allez vous reposer. Nous sommes ici à partir de 15 heures pour le repas.

Après la fin du discours, tous se dirigèrent vers leurs chambres, le cœur lourd de promesses à tenir et de peurs à surmonter.

---

**CHAMBRE, COLOCATION**

— Salut, moi c'est Kingjonjon, et toi ? demanda le jeune asiatique, un sourire lumineux sur le visage.

— Salut, moi c'est Darwin, murmura-t-il, la fatigue pesant sur ses épaules.

— Oh ! Darwin, comme Darwin Darwani, le mouton noir de la famille Darwani ? La question était innocente, mais le souvenir de la douleur résonna dans le cœur de Darwin.

— Je ne le connais pas, mais bon, pourquoi le qualifies-tu de mouton noir ? demanda Darwin , curieux.

— Parce que c'est ainsi que la presse people l'a surnommé à cause de la mort de sa sœur aînée et de son comportement sacrément étrange, répondit Kingjonjon, sans comprendre l’impact de ses mots.

— Hum ! répondit Darwin simplement, se jetant sur son lit du bas, fermant les yeux pour échapper à la réalité.

— Tu dors déjà ? demanda Kingjonjon, surpris.

— Oui, je suis fatigué, et je prends le lit du bas. Tu peux prendre le haut, répondit-il, mais derrière cette fatigue se cachait un océan de chagrin.

— Oh ! Merci, mon pote, c'est gentil, dit Kingjonjon, reconnaissant.

— Je t'en prie, vieux. Maintenant, laisse-moi dormir, murmura Darwin, mais en réalité, il ne dormait pas. Il ne voulait juste plus répondre aux questions de King, et ce qu'il avait dit sur lui l'avait profondément touché.

Depuis ce qui était arrivé à sa sœur Lolita, il n'avait plus été le même. Les bêtises racontées par les journalistes sur l'histoire, comme s'ils avaient été présents, l'attaquaient comme de cruelles vagues. Ils étaient en train de détruire son image, mais il s'en foutait au final. C'est pourquoi il ne s'était pas enregistré ici avec son nom de famille, parce qu'il ne voulait pas le salir encore plus.

---

**EX-APPARTEMENT DE DARWIN**

Une magnifique voiture descendait lentement dans un quartier pauvre de la banlieue de New York, tranchant avec la misère environnante. De ce prestigieux véhicule sortit une femme d'une beauté saisissante, dans la cinquantaine, vêtue d'un ensemble de veste en cuir brun qui épousait ses courbes avec élégance. Ses escarpins rouges et son sac Gucci ajoutaient une touche de sophistication, tandis que des bijoux scintillants captaient la lumière du soleil. Elle descendit du véhicule avec une grâce royale, chaque pas résonnant comme une promesse.

Tasha venait d’arriver dans l’appartement de son fils cadet. En voulant ouvrir la porte, elle réalisa avec désespoir que c'était impossible. Un frisson d'angoisse l'envahit alors qu'elle supposait qu'il n'était pas présent.

Sur le point de rentrer chez elle, elle fut accostée par le propriétaire des lieux :

— Euh ! Madame Darwani ? demanda Pablo, le visage marqué par l'inquiétude.

— Bonjour, Pablo, comment vas-tu ? dit-elle, la voix douce mais teintée d'appréhension.

— Ça va, ça va, Dieu merci, madame. Tenez, c'est pour vous, répondit le vieux homme d'âge mûr, tendant une enveloppe avec des mains tremblantes.

— Qu'est-ce que c'est ? questionna-t-elle, le cœur battant.

— C'est votre fils qui me l'avait remis avant de partir, rétorqua le vieux homme, ajustant ses lunettes sur le nez.

— Ça fait longtemps qu'il est sorti ? demanda-t-elle, un mauvais pressentiment l'assaillant.

— Oui, deux semaines déjà, répondit-il avec une tristesse palpable.

— Et il vous avait dit où il se rendait ? questionna-t-elle, l'angoisse se transformant en

terreur.

— Apparemment chez des amis, mais il dit qu'il ne reviendra jamais, rétorqua le vieux homme, son regard empli de compassion.

— Darwin n’a pas d’amis, répondit sa mère, un frisson d'alarme la parcourant. Elle se mit à déchirer l’enveloppe pour découvrir son contenu, et quand elle lut juste la première phrase, elle s’exclama : « Non ! Darwin ne m’a pas fait ça ! » hurla-t-elle de douleur, le monde autour d'elle s'effondrant sous le poids de la réalité.

**À suivre...**

Téléchargez l'application maintenant pour recevoir la récompense
Scannez le code QR pour télécharger l'application Hinovel.