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Partie 6

Cet après-midi, je vais faire une excursion dans Boston organisée par la conférence je ne peux pas retourner à Abidjan sans avoir rien vu d’autre que l’hôtel et l’aéroport quand même. La ville est agréable, beaucoup de Building et de béton et pour compenser beaucoup de parc. Rien à avoir avec l’ex jardin du plateau hein… Des parcs sur de nombreux hectares bien entretenus. Nous visitons le « Boston Children’s Museum », nous immortalisons chacun de nos passages. Je fais beaucoup de photos, lors de notre passage à Chinatown j’ai l’impression de me retrouver à shangai ! Des asiatiques partout, des magasins asiatiques partout… C’est beau en tout cas… il est 16h, nous revenons à l’hôtel.

Je vais me préparer. Une fois dans ma chambre je me mets à genoux devant mon lit. Je commence à prier, j’ai besoin d’avoir un mot du Seigneur. J’ai besoin de comprendre à quoi il m’appelle, dans quel champ il m’envoie. L’image de Cassandra s’impose à moi, je la revois toute douce, belle avec une ombre dans le regard, je recommence à sentir cette douleur dans les côtes… violente, puis elle s’estompe. Je prie pour elle, pour que la Joie du Seigneur soit sa force, pour que ses ennemis soient mis en déroute et qu’elle ait la paix du Seigneur pour élever ses enfants. Il est l’heure, je descends pour la séance.

On s’installe tous impatient d’entendre la suite de son témoignage.

(Cassandra)

Un matin alors que je promène les jumeaux dans un parc quasiment désert je remarque une mamie, ce n’est pas la première fois que je la vois. Je décide de m’asseoir à côté d’elle pour reprendre mon souffle. Elle regarde les bébés et me dit, vos enfants sont beaux Raphaël avait raison. Je suis étonnée, je lui demande, comment ça raison ? La dame m’explique qu’au cours d’une de leur prière le Pasteur Raphael leur a parlé de moi et de mes beaux enfants que le Seigneur voulait nous mettre au large. Pendant dix minutes nous échangeons puis je repars.

A partir de ce moment-là je recevrais des instructions. Régulièrement, profitant de l’absence de Hilda je fouille le bureau d’Eric et je retrouve mes papiers que je photocopie et surtout ceux des enfants, car grâce à eux je peux bénéficier de la nationalité du pays. Donc je peux éviter d’être identifié par mon ambassade. Je ne sais pas comment ils font mais très vite, grâce aux photocopies, les enfants et moi obtenons nos passeports. Il faut faire vite, je ne sais pas comment tenir, car Eric à recommencer à me faire des avances, mais je ne suis plus sensible à cela, je ne suis plus soumise comme auparavant, je ruse pour repousser l’échéance. Mais un soir il me dit dans deux jours Hilda sera là et tu devras te soumettre. J’ai peur, le lendemain au parc je parle à la grand-mère, elle me dit soit patiente et forte, ne craque pas maintenant, pense à tes enfants. Nous prions et programmons de nous voir le lendemain à 16h. J’en ai besoin car Eric part de la maison à 15h45 pour l’aéroport. Hilda arrive par le vol de 18h30. Je sais que qu’ils iront au restaurant avec des amis avant de rentrer. J’ai entendu Eric commandé une table pour 20h. J’ai peur. Il m’a dit de me préparer, ce qui signifie que ce soir prennent fin mes congés maladies.

A 16h, je suis partie au parc avec les enfants. Et c’est la dernière fois que j’ai vu Eric de ma vie… Je ne vous expliquerais pas comment j’ai quitté le pays, pour permettre à ses braves gens sans histoires de continuer à sauver des vies tenues captives.

(Pasteur Paul-Yvann)

A ce moment-là une acclamation monte de la salle, je sens que tout le monde attendait la délivrance, chacun redoutait qu’elle subisse les assauts de ses bourreaux après avoir accepté le Seigneur Jésus.

(Cassandra)

Elle continue son récit, 2 ans sont passés depuis que j’ai été exfiltré avec mes enfants de ma prison de prostitution. Deux ans que je vis cachée. J’ai failli être retrouvée une fois. Une année était passée et je me sentais en sécurité, j’avais une nouvelle vie, une nouvelle identité et j’ai contacté ma mère, le lendemain des gens sont venus demandés des renseignements sur moi dans mon immeuble. J’ai dû être exfiltrée à nouveau. Plus tard nous avons appris que ma famille était étroitement surveillée et que la mafia était à mes trousses. Eric n’ayant pas supporté la perte de ses enfants avaient fait un scandale et attiré les regards des autorités sur les activités de beaucoup de ces maisons du plaisir. Ils avaient dû fermer libérer des filles et donc perdu beaucoup d’argent. Je devais payer ce prix-là de ma vie et de celle de mes enfants.

Mais aujourd’hui j’ai la paix du cœur, le Seigneur m’a pardonnée, et j’ai fait la paix avec moi-même. Ça a été un travail de longue haleine, pour que je me débarrasse du sentiment de culpabilité et de dégoût de moi-même.

C’est la première fois que je viens rendre mon témoignage, et l’auditoire a été soigneusement choisi pour ne pas que je cours de risque, car si la Mort m’ai un gain depuis que Christ est ma vie, la sagesse recommande de penser à mes enfants mais surtout à ceux que le Seigneur à utiliser pour me délivrer. Ce sont des personnes que Dieu pourrait à nouveau utiliser, il ne faut pas annuler cette possibilité.

Ma famille ne sait pas ce que je suis devenue et depuis lors je n’ai plus aucun contact. Un jour peut-être, Dieu est souverain…

(Pasteur Paul-Yvann)

Je suis subjugué par la force tranquille qui émane d’elle. Elle continue à nous parler de son parcours en relation d’aide, de sa délivrance par des pasteurs pentecôtistes et de comment le Seigneur a restauré son être entier lui faisant grâce d’une seconde vie quasiment. Sans maladie et sans séquelle aucune de ses années de souffrance. Les jumeaux vont bien, ils grandissent dans un environnement sain.

Elle nous remercie, nous encourage à prier pour elle, pour qu’un jour enfin elle puisse aller par tout le monde raconter de quoi le Seigneur l’a délivrée. Elle finit en entonnant un cantique en Espagnol :

Tu fidelidad es grande

Tu fidelidad incomparable es

Nadie como Tu bendito Dios

Grande es tu fidelidad

Ta fidélité est grande

Ta fidélité est incomparable

Nul n'est comme Toi, mon Seigneur

Grande est Ta fidélité

Sa voix est d’une telle pureté que comme un seul homme nous le reprenons en cœur et la fin de la séance est un intense moment d’action de grâce. Il est 19h30 quand nous sortons de la salle.

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