chapitre 1

Elle n'a jamais pu savourer la sensation des rayons du soleil sur sa peau, elle en est allergique. Chaque matin, avant de faire quoique se soit, elle se dirige vers la fenêtre pour observer le lever du soleil. Elle sourit, puis en une fraction de seconde son rêve est interrompu par la réalité.

_ J'aimerai tellement que Dieu exauce mes prières, je rêve de sortir et enfin découvrir ce qui se passe en dehors de ses quatre murs !

Elle dit mélancolique, néanmoins elle n'a connu que ça toute sa vie. Sa famille ne la laisse même pas rejoindre le salon, elle n'a plus revu sa dernière sœur née depuis le lendemain de son baptême. Elle n'a pas le droit de se présenter aux inconnus ni aux invités encore moins certains membre de la famille car elle est une honte. Son seul réconfort est le tout puissant, elle prie comme elle respire et ça lui permet de ne pas se sentir seul. Sa grande sœur Racky est celle qui lui a apprit à le faire et qui est la plus proche d'elle, celle-ci lui apporte tous les jours son repas et l'aide à consommer ses médicaments. Elle n'a pas été à l'école du haut de ses quinze ans, elle ne sait ni lire, ni écrire mais s'exprime bien en français grâce à Racky. Elle aimerait tenir sa mère dans ses bras, mais elle n'en a pas le droit car cette dernière depuis la naissance de Sophia ne veut rien savoir d'elle. Elle avait voulu même la faire adopté ou tuer, mais son père avait refusé et malgré sa distance il tient quand même à sa Sophia qui porte le prénom de sa défunte mère. Il vient rarement la voir dans sa chambre donc, pour ces rare fois Sophia en profite et se languis de la prochaine. Son père au moins ressent de l'amour pour elle mais sous l'influence de sa mère il est obligé d'agir d'une certaine manière.

_ Racky, d'après les histoires que tu as l'habitude de me raconter il paraît que l'amour d'une mère est plus fort que tout. Alors je me demande pourquoi la mienne ne m'aime pas, tu crois que c'est parce_que je suis différente ?

Racky verse des larmes et ne peut plus se retenir, elle dépose le plateau de petit déjeuner puis s'assoit sur le lit à côté d'elle.

_ tu sais ma sœur, néné t'aime beaucoup ! Elle est juste aveuglée par le diable, donc prie fort pour que la lumière de Dieu la délivre de ce mal.

_c'est ce que je fais tous les jours mais je ne vois aucun changement. Tu crois que le cœur de maman est si dure au point où la lumière de Dieu ne peut pas le pénétrer ?

_persévère ma sœur, tu as une âme pure tout comme tes yeux vert magnifique et ta peau de lait.

_parle moi de dehors encore une fois, j'aime t'entendre me raconter ce qui s'y passe.

_tu veux savoir quoi ?

_ je veux tout savoir !