Chapitre 7

Joanna ne tenait plus en place tant elle était toute excitée. Le roi avait ténu parole et Asad

était venu les chercher pour visiter le désert comme le souhaitait Joanna.

Je ne comprends pas pourquoi on doit visiter le désert alors qu'il y a de

magnifiques endroits qu'on pourrait voir, pesta Marcella.

Joanna soupira , sa sœur avait toujours tendance à se plaindre de tout et de n'importe quoi.

Vous verrez que le désert est magnifique. Lui assura Asad.

Marcella roula les yeux.

Joanna ne tenait plus en place tant elle était pressée d'immortaliser ce moment.

Ce désert s'étant sur plusieurs milliers d'hectares, il est si vaste que tous ceux qui

s'y aventurent finissent par se perdre, expliqua Asad.

Joanna prit son carnet car elle voulait tout savoir sur ce qui concernait ce pays et aussi

trouver un sujet intéressant pour son article.

Vous voulez dire que personne n'est jamais venu à bout de ce désert ? Demanda

Joanna.

Asad sourit et arrêta la voiture à une bonne distance.

Effectivement Mademoiselle, personne à part bien sûr le roi.

Le roi ? S'étonna Marcella.

Asad descendit et vint leur ouvrir la portière pour qu'elles puissent sortir à leur tour. Il leur

avait expliqué depuis le début qu'ils allaient devoir continuer le reste du chemin à pied

afin de bénéficier de la vue. Joanna mit son chapeau de paille ainsi que ses lunettes de

soleil.

Malik Al Bayane est le seul qui arrive à connaître chaque recoins de ce désert qu'il

fréquente depuis qu'il est jeune.

Ça alors, s'exclama Joanna.

Elles suivirent Asad. Il s'arrêtait à chaque fois pour leur raconter des anecdotes sur ce

désert.

Malik scruta l'horizon et descendit de son cheval. Jamal le rejoignit aussitôt sur son

cheval. Son cousin avait voulu qu'ils fassent une course de chevaux en plein désert comme

ils avaient l'habitude de le faire étant petits. Il faut dire que cela lui avait été bénéfique car

il avait pour une fois oublié toutes les pressions qui pesaient sur lui au palais. Il avait

besoin de se vider la tête et son cousin avait trouvé l'activité idéale.

Malik s'accroupit et prit une poignée de sable dans sa main, une chose qu'il avait apprise

de son père. Son cousin descendit à son tour de son cheval et le rejoignit.

Je crois qu'une grande tempête se prépare, lança Malik.

Son cousin regarda l'horizon à son tour et acquiesça.

Je crois qu'il faut mieux prévenir quiconque se trouve dans le désert car elle

s'annonce dévastatrice, annonça son cousin.

Asad et les jeunes femmes sont dans ce désert et nous devons les trouver, lança

Malik en remontant sur son cheval.

Il galopa à toute vitesse suivit de près par son cousin.

Comment ça les jeunes femmes ? Demanda celui-ci.

Malik avait omis de lui dire qu'il avait des visiteuses chez lui.

Des italiennes qui désirent connaître le pays, l'une d'elle doit faire un reportage et

donc Alexander les a envoyé ici, répondit Malik.

Je pensais que tu n'aimais pas la présence des étrangers sur tes terres, fit remarquer

son cousin.

Malik savait très bien qu'il l'avait interdit mais Alexander était un ami de longue date et il

ne pouvait lui refuser aucun service.

En toute chose il y a une exception Jamal et tu devrais le savoir vu que tu as eu une

fillette, répliqua Malik.

Ce n'est pas pareil Malik, fit celui-ci agacé.

Oh que si que c'est pareil, renchérit Malik.

Résigné, son cousin préféra ne rien ajouter. Malik ne s'en portait que mieux. Il n'avait

sûrement pas besoin d'entendre des remarques qui allaient le faire sortir de ses gonds.

Joanna écoutait religieusement les conseils et anecdotes d'Asad. Sa sœur n'arrêtait pas de

pester à chaque moment , Joanna commençait à s'habituer à ses sautes d'humeur

insupportable. Asad s'arrêta et scruta l'horizon. Sa mine devint tout à coup grave.

Est ce qu'il y a un problème ? Demanda Joanna.

Asad soupira et s'accroupit. Il prit une poignée de sable dans sa main avant de se lever.

Joanna ne savait pas exactement ce qu'il faisait mais elle préféra le laisser faire sans rien

dire.

Je crois qu'une tempête de sable se prépare, fit Asad.

Il n'en fallut pas plus pour que Marcella panique.

Je vous l'avait bien dit, cette excursion était une très mauvaise idée.

Nous devons nous en aller d'ici et rapidement. Ordonna Asad.

Joanna dû s'avouer vaincue et déçue de ne pas avoir pu visiter le désert.

Ne vous en faites pas Mademoiselle, vous aurez l'occasion de visiter le désert une

autre fois mais pour le moment, vous devez vous mettre à l'abri, lui assura Asad.

Elle acquiesça et le suivit. Ils firent demi tour, Joanna avait l'impression que la voiture

était encore loin.

Elle était encore plongé dans ses pensées lorsqu'elle entendit du bruit. Elle tourna et vit

deux cavaliers approcher. Ils avaient le visage recouvert et avaient l'air terrifiants. Elle se

tourna vers Asad mais à sa grande surprise, il souriait.

C'est le roi, lui assura Asad.

Elle ne savait pas si elle devait être heureuse ou alors s'inquiéter.

Et l'autre qui l'accompagne ? Demanda Marcella.

C'est sûrement son cousin le cheikh Jamal Al Rahim, ils étaient allé faire une

excursion eux aussi de l'autre côté du désert, répondit Asad.

Joanna était resté figée, le roi avait l'air si ténébreux dans ces vêtements tout aussi noirs

que l'étaient ses yeux. Joanna déglutit doucement et avait du mal à détourner son regard.

Le cheick arriva à leur niveau en quelques instants et descendit de son cheval suivit de

près par son cousin tout aussi impressionnant que lui.

Je crois qu'une tempête se prépare et il vaut mieux que vous alliez vous mettre à

l'abri, lança Malik en regardant la jeune femme.

Elle avait l'air paniquée et ce simple constat mit Malik dans un état second que lui même

ignorait.

Je courait justement les mettre à l'abri, répondit Asad.

Malik regarda autour de lui et vit la voiture de loin. Il fallait quitter ce désert au plus vite

et selon ses calculs, la tempête n'allait pas tarder. Ils n'allaient pas avoir le temps de

rejoindre la voiture,il leur fallait absolument partir.

Vous n'aurez pas le temps de rejoindre la voiture alors la meilleure solution serait

de rejoindre le palais à cheval.

Joanna ouvrit grand les yeux, elle regarda Asad dans l'espoir qu'il conteste mais il n'en fit

rien. Joanna regarda le cheick et il avait l'air sérieux.

Il est hors de question que je monte sur cette bête, se plaignit Marcella.

Joanna soupira, il fallait toujours que sa sœur en fasse des tonnes et fasse son intéressante.

Dans ce cas les animaux se feront un réel plaisir de vous déguster pour le dîner,

répondit le cousin du cheikh. Je crois bien que vous ferai un très bon dîner.

Joanna vit sa sœur déglutir. Elle aurait pu rire si la situation n'était pas aussi tendue, elle

était contente que quelqu'un ai pu clouer le bec à sa soeur.

Vous Mademoiselle Bianchi , lui lança le cheikh en la désignant du doigt, vous

allez monter avec moi et votre sœur ira sur le cheval de Jamal.

Joanna cligna les yeux plusieurs fois. Elle ne voulait en aucun cas se retrouver proche de

lui et encore moins sur un cheval.

Et Asad? Demanda-t-elle.

Elle vit une lueur étrange passer dans les yeux du cheikh. Elle se rendit compte qu'elle

venait sûrement de faire une gaffe. Elle ne put s'empêcher de fermer sa bouche avec ses

deux mains.

Mademoiselle Bianchi, s'il y a bien une chose que je déteste c'est qu'on me coupe

la parole est ce que c'est clair.

Elle déglutit et acquiesça.

Asad ira avec Kemal, continua le cheikh en lui désignant quelqu'un.

Joanna tourna la tête et vit l'un des garde qui venait avec un cheval.

-Il est temps de partir.

Elle s'approcha timidement. Le cheikh l'aida à monter en la tenant par la taille. Joanna fut

frapper par les effluves de son parfum boisé et son cœur se mit à battre à un rythme

anormal. Des frissons inexplicable se lui parcoururent tout le corps. Joanna ferma les yeux

et les réouvrit. Elle sentait que son séjour ici allait finir par la mettre dans une situation

compliquée seulement elle ignorait encore laquelle.