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Chapitre 5

Joanna priait tous les cieux pour que la terre l'engloutisse assez rapidement. Le cheick la

regardait avec une lueur étrange au fond des yeux. Elle n'attendit pas qu'il parle que déjà

elle prit ses jambes à son cou.

Où comptez vous allez comme ça ?

Joanna s'arrêta dans son élan et pivota doucement vers le roi le coeur battant à faire péter

ses tempes.

Je ne vous ai pas donné la permission de vous en aller, revenez ici immediatement.

Elle s'approcha lentement de lui. Il était intimidant mais si beau. Il était d'ailleurs le plus

bel homme que joanna n'avait jamais vue de sa vie et sa voix était si envoûtante.

Que cherchiez vous dans ma bibliothèque ? demanda-t-il.

Joanna sursauta car elle s'était encore perdue dans les nuages.

Je voulais...lire un peu, souffla-t-elle.

Le roi réduisit la distance qu'elle s'était évertuée à mettre en eux.

Regardez moi, ordonna-t-il.

Joanna leva la tete et toutes ses dernières forces s'envolèrent en un eclats. Le roi avait des

yeux tranchants et si sombres. Il pouvait vous faire perdre n'importe quel combat face à

lui. Aucune emotion ne pouvait se lire sur son visage si bien que Joanna se demandait s'il

lui arrivait de sourire.

Malik regarda la jeune femme sous toutes les coutures et senti une sensation étrange

traverser tout son corps. Elle était sans se mentir la plus belle jeune femme qu'il lui ait été

donné de voir. Ses yeux s'attardèrent sur son magnifique visage aux traits fins. Ses

magnifiques pommettes prenaient une légère tenture rouge et cela lui fit un effet

indescriptible. Malik fit appel à tous ses bons sens pour revenir à la raison et dompter le fil

de ses pensées qui commençaient à prendre une voie dangereuse.

Filez maintenant, ordonna-t-il après un long moment de silence.

La jeune femme parut soulagée et s'enfuit rapidement.

Resté seul , Malik décida de ranger le bazar qu'elle avait mis avant de rejoindre son

bureau.

Oh mon Dieu, qu'est ce qu'il s'est passé ici, s'écria Farida.

Malik la considéra un moment. Cette femme avait toujours tendance à tout dramatiser.

Détend toi Farida, c'est juste cette jeune femme qui a fait une chute, la rassura

Malik.

Elle respira un bon coup sûrement soulagé.

C'est justement elle que je venait chercher , elle est enfermé ici depuis le matin,

elle a même refusé de manger.

Malik parut surpris. Il ne savait pas que quelqu'un pouvait être autant passionné par les

livres au point de refuser la nourriture. À vrai dire il pensait être le seul à le faire. Venant

d'une jeune femme , cela le surprenait beaucoup.

Elle vient de s'enfuir quand elle a appris qui j'étais, lui dit Malik.

Farida ouvrit grand les yeux et se tint la poitrine.

Ne t'en fais pas Farida , je ne lui ai rien fait de mal.

Elle s'inclina et sortit. Malik remit le dernier livre à sa place avant de s'en aller. Il avait des

dossiers à classer avant d'aller se coucher.

Joanna courait dans les couloirs sans savoir réellement où aller. Elle s'arrêta lorsqu'elle se

rendit compte qu'elle s'était trompé de chemin. Elle se mit à haleter fortement, elle avait

vraiment besoin d'un grand verre d'eau.

Est ce que je peux vous êtes utile Mademoiselle ?

Elle cria aussi fort que ses poumons pouvaient lui permettre de le faire avant de voir Asad

qui la regardait. Elle soupira longuement avant de se laisser tomber mollement sur le sol.

C'est vous , lança -t-elle avec soulagement.

Asad s'accroupit et lui tint doucement l'épaule gauche.

Je dois prendre ça pour une bonne nouvelle ,fit Asad avec un fin sourire.

Joanna se passa une main dans les cheveux et pris la main qu'Asad lui tendait. Elle se leva

avec l'aide d'Asad.

Et si vous me disiez où vous couriez comme Cela, on aurait dit que vous aviez le

diable à vos trousses.

Joanna se retint de lui dire que c'était le diable en personne qu'elle venait d'apercevoir et

surtout que le diable était aussi d'une beauté renversante.

Je crois que c'est le cas, lâcha-t-elle avant de s'attraper la bouche.

Asad leva un sourcil et ne put s'empêcher de rire.

Je l'ai dit tout haut n'est ce pas ? Demanda -t-elle alors qu'Asad était toujours en

train de rire.

Laissez moi deviner, vous venez de rencontrer Le cheikh Malik.

Joanna secoua la tête un peu surprise que cela soit si évident.

C'est si visible que ça ? Demanda-t-elle.

Asad acquiesça.

Il ne passe pas inaperçue, il faut dire qu'il est très intimidant.

Et aussi très beau, compléta Joanna et ferma la bouche encore une fois de plus

consciente d'avoir pensé trop haut.

Asad ne fit aucune remarque dessus pour son plus grand bonheur.

Est ce que vous pouvez me montrer où se trouve ma chambre ? Je crois que je me

suis perdue.

Asad acquiesça. Elle le suivit jusque devant sa chambre. Elle vit Farida accourir vers elle

comme une mère qui a cherché son enfant pendant des heures.

Ma petite, où étiez vous passé ? Demanda celle-ci une fois à son niveau.

Asad les laissa seules. Farida prit Joanna dans ses bras et l'enlaça très fort. On aurait cru

que c'était sa maman.

J'aimerais le savoir aussi parce que j'en ai marre d'être enfermé et vue que c'est toi

qui a eu l'idée de m'emmener ici, tu devrais passer du temps avec moi, lui lança sa

sœur.

Joanna soupira, elle l'avait complètement oublié et cela n'était pour lui déplaire. Elle

ouvrit la porte de sa chambre suivit de près par Farida et sa sœur.

Malik entra dans son bureau et trouva Asad plongé dans les documents.

Je crois qu'il est temps que tu prennes des congés mon cher Asad.

Asad leva son visage des dossiers et lui sourit. Malik avait beaucoup de chance d'avoir un

homme aussi loyal que son conseiller Asad. Il ne regrettait nullement de l'avoir choisit

trente deux ans plus tôt. Ils avaient le même âge et la même vision de la vie et c'était ça

qui consolidait leur relation. Ils avaient combattu longtemps ensemble pour reprendre le

trône à son frère .

Asad était de loin le seul de son entourage qui lui était resté fidèle lorsqu'il était en exil et

c'est lui qui lui donnait des informations dont il avait besoin.

Je ne prendrai des congés que lorsque sa majesté en prendra aussi mais à ce que je

vois cela n'est pas prêt d'arriver, répondit Asad.

Malik s'approcha et vint s'asseoir.

Tu sais très bien que le pays a besoin de moi. Je ne peux pas me permettre de le

laisser tomber juste pour aller m'amuser. Répliqua Malik en prenant un document.

Asad soupira longuement et préféra ne rien dire . Malik était très têtu et n'allait

certainement pas céder.

Je viens de croiser la petite Joanna et laissez moi vous dire que vous lui avez foutu

une sacrée frayeur, lança tout à coup Asad alors que Malik était plongé dans les

documents.

Malik serra les mâchoires, à vrai dire, son esprit n'arrêtait pas de pivoter vers cette jeune

femme si particulière qu'il avait rencontré. Elle avait réveillé en lui une chose qu'il ne

s'expliquait pas du tout. Il essayait tant bien que mal de chasser son image qui s'était

imposé à son esprit sans y parvenir. Il soupira et reposa le document qu'il tenait entre les

mains.

Elle a juste pris peur lorsqu'elle a su que j'étais le roi, j'irai plus tard la voir pour

que nous puissions faire une rencontre des normes, après tout c'est mon invité.

Il guetta la réaction d'Asad et elle ne tarda pas. Il voulait faire des efforts afin que tout se

passe bien . Il n'aimait pas la compagnie féminine mais il se devait de faire profil bas afin

que son mariage prochain soit une réussite et pour cela il devait apprendre à être aimable

avec les femmes.

Je le fais juste pour apprendre à être proche d'une femme. Je vais me marier

bientôt et il faut bien que j'apprenne à côtoyer les femmes , ça me coûte de le faire

mais je dois le faire pour le peuple, continua Malik.

Asad acquiesça.

Bien sûr votre majesté, tout pour le peuple, rien que pour le peuple. Vous êtes le

roi et je ne peux que vous soutenir.

Malik voulut prendre la parole mais on frappa à sa porte. Il ordonna à la personne d'entrer

et le regretta aussi. Des bruits de talons aiguilles sur le sol commençaient déjà à lui donner

la migraine. Il soupira bruyamment et leva la tête vers la personne qu'il ne désirait pas du

tout voir de la soirée.

Je suis désolée de vous interrompre votre majesté mais je souhaiterais m'entretenir

avec vous.

Malik soupira et fit signe à Asad de les laisser. Asad se leva et s'en alla sans un regard

pour la visiteuse. Il ne la portait pas dans son cœur et faisait tout le lui faire comprendre.

Malik lui indiqua un siège et s'en approcha d'une démarche lente et volontaire.

Malik présentait que cette discussion allait mettre ses nerfs à rude épreuve seulement il ne

savait pas à quel degré sera sa patience, il espérait juste que tout se passe sans qu'il n'y ait

envie de meutre.

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