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Chapitre 06

Chapitre 6

****Alima****

Alors que je réfléchissais à comment piéger Khadija, la secrétaire de Laye entre dans mon bureau pour me dire que ce dernier me demandait.

-Qu’est-ce qu’il veut à ton avis ??? Questionne Latoufa.

-Aucune idée…Dis-je en haussant les épaules avant de me lever…Mais je devine déjà que c’est pour me chercher des poux. Depuis que le divorce a été prononcé, à chaque fois que Monsieur Fall me convie dans son bureau c’est pour me faire des reproches.

-C’est parce qu’il t’aime encore.

-N’importe quoi !!!Souris-je avant de sortir.

Si je continue à fréquenter Latoufa, elle réussira à me remettre dans les bras de Laye. Elle s’arrange toujours pour le ramener dans la conversation. Je la comprends. Les sorties à 4 lui manquent mais ça c’est le passé. Elle doit se faire une raison.

J’arrive au bureau de Laye et bien sûr, je toque.

Il me demande d’entrer, ce que je fais automatiquement.

J’avance vers lui et évidemment avec une mine boudeuse pensant déjà qu’il va me dire quelque chose qui ne va pas me plaire.

Il me tend une fiche.

Je la prends mais j’ai du mal à saisir.

-C’est quoi ?

-Tu ne sais pas lire ???Répond-il de manière condescendant. C’est tout lui ça.

Je roule des yeux avant de prendre place. Il est en train de bosser sur une maquette. Je devine qu’il n’a pas de temps à perdre alors il va me répondre bientôt.

-C’est pour un séminaire à Cap Skirring et je veux que tu y ailles.

-Quoi ?

-Quel mot as-tu du mal à saisir ?

-L’ensemble. Comment veux-tu que j’aille à un séminaire pour l’entreprise ?

-Tu es actionnaire à 35%. Ce statut il faut quand même que tu le mérites.

-Laye, dis-moi que t’es pas sérieux là.

-Pourquoi ne le serai-je pas ?

-Mais je vais rien y comprendre.

-Si te voir aussi angoisser m’amuse, j’ai à faire. C’est un séminaire qui n’a rien à voir avec l’architecture. Y aura plusieurs entreprises traitant de différents domaines. Tu y seras en tant qu’actionnaire de l’entreprise et rien d’autres.

Je fais un soupir de soulagement. Ce qui fait bien rire à l’autre troglodyte.

-Je pars quand ?

-Demain.

-DEMAIN ET TU ME LE DIS QUE MAINTENANT.

Je me mets à crier parce qu’il m’énerve.

-S’il y a un poste dans cette entreprise complètement futile c’est bien sûr la tienne. Un poste que mon père a créé juste pour te faire plaisir. Je sais que tu n’as rien à organiser alors ne la joue pas super occupée avec moi.

-Quoi qu’il en soit, je ne passe pas mes journées à me tourner les pouces.

-Ça c’est toi qui le dis.

-Et mes enfants ?

-Nos enfants. 4 jours sans leur mère ne vont pas les tuer et tu dois me les amener.

-Rêve toujours…Lui dis-je avant de sortir.

Je marche à toute allure pour rejoindre mon bureau. Latoufa a sans doute dû rejoindre la sienne. Elle n’est plus là.

Laye m’énerve. Il m’a parlé du séminaire aujourd’hui juste pour m’embêter.

J’ai pas le choix, je dois y aller. Déjà que le peu de personnes dans ce milieu qui me connaissent ne me représentent qu’en tant qu’épouse de Laye. C’est le moment de me montrer en tant qu’actionnaire et femme de pouvoir.

Je fais plus attention à la fiche qu’il m’a donné pour avoir plus de détails sur le séminaire.

Je passe un coup de fil pour pouvoir réserver mon vol et mon hôtel.

Je repense aux enfants. Je peux les laisser avec Ndoumbé, j’ai confiance en elle mais je n’ai aucune confiance en vers Khadija.

Les ramener à Laye n’est pas de les ramener à Laye mais plutôt à sa mère.

Je dois penser aux enfants plus tôt qu’à cette lutte interminable avec mon ex-mari.

Je prends mon téléphone pour appeler tata Mariétou.

Une chose inédite depuis ma séparation avec Laye. J’ai le cœur qui palpite.

Enfin, elle décroche. J’essaie de me calmer.

-Allô maman…Dis-je entre 2 soupirs.

-Oui Alima, comment tu vas ?

-Je vais bien et toi ?

-Ça va. A part que vous me manquez beaucoup. Cette maison n’est plus la même sans vous.

-Maman, ne dis pas ça…Dis-je en sortant un rire gêné.

-C’est la vérité.

-En fait, je t’appelle pour te demander si je pouvais amener les enfants demain.

-Quelle question ! Bien sûr que tu peux les amener quand tu veux.

-Je dois aller à Ziguinchor et je ne veux pas laisser seul à la maison.

-Il n’y a aucun problème. Tu sais bien que c’est toujours un plaisir d’avoir mes petits enfants à la maison.

-D’accord. Je les amènerai demain sans faute.

-A demain.

-Au revoir…Dis-je avant de raccrocher.

Ma belle-mère est très gentille, ça on en disconvient mais parfois elle me laissait voir qu’elle avait une préférence pour Khadija. Mais bon c’est de l’histoire passée. Ma mère n’est pas là, à défaut d’être avec moi mes enfants doivent être avec leur grand-mère paternelle.

******

Je suis dans ma voiture pour rentrer à la maison. J’ai vu Latoufa et la curieuse voulait évidemment savoir ce que Laye me voulait. Elle était autant que moi surprise qu’il ne me parle de ce séminaire que maintenant. Mais c’est Laye, de toute façon je vais plus accepter qu’il me stresse.

On a aussi parlé à nouveau de Khadija et du fait que je devais faire comme si de rien était pour que notre plan marche bien. Mon problème à moi reste le même, je ne sais pas faire semblant. Mais avec Khadija je n’ai pas le choix, il le faut. Ce n’est qu’ainsi que j’aurai ma revanche.

******

Pour la soirée d’hier, j’ai feint autant que faire se peut de supporter la tête de ma cousine. Je me répétais dans ma tête vengeance pour ne pas péter les plombs.

J’ai dit à Khadija que je devais aller à un séminaire à Cap Skirring et que j’amenai les enfants chez Laye. Elle avait du mal à comprendre mais je lui ai simplement signifié que puisque je n’étais pas là que les enfants étaient mieux chez leur mamie.

Avec l’aide de Ndoumbé, j’ai tout préparé. Les affaires des enfants ainsi que les miennes, mon vol part bientôt alors je dois aller vite chez Laye pour les déposer. Khadija a insisté pour que j’amène également Fatima avec moi. Elle a prétexté que sans son frère et sa sœur, qu’elle allait être triste et que mieux vaut ne pas les séparer. Effectivement même si je ne comprends pas son délire, je me suis allée et Fatima est aussi préparée.

*******

Depuis que j’avais récupéré mes affaires, j’ai pas remis les pieds dans cette maison et j’avoue que ça me fait tout bizarre.

Je sais que je devais revenir, ne serait-ce que pour papa et sa maladie. Mais je souffrais d’une gêne d’ailleurs elle est encore présente depuis que j’ai quitté Laye.

Ma mère appelait pour insister car tata Mariétou s’était plainte à son niveau mais ses appels ne donnaient pas suite.

Pensant qu’ils doivent être dans le salon comme d’habitude à cette heure, j’y vais directement.

Je toque et on me demande d’entrer.

-Bonjour…Salué-je alors que les enfants vont directement sur leur mamie. Papa n’est pas là. Je voulais tellement le voir.

-Alima nane gua def (comment tu vas ?) Me demande tata alors que je prenais place.

-Je vais bien.

-Mon chéri le plus beau de tous quant aux coépouses mome, elles sont toujours aussi vilaines…Sourit-elle alors que Fatima se défend en disant qu’elle est très belle.

-Alima namenala (Tu me manques)

-Pareillement. Je voulais venir beaucoup plus tôt mais le temps faisait réellement défaut.

-C’est ce qu’on demande au bon Dieu. Comme on dit l’oisiveté est mère de tous les vices.

-C’est ça.

-Ce qui s’est passé entre Laye et toi ne doit jamais être une raison pour que tu penses avoir un sens interdit dans cette maison. Quoi qu’il arrive, elle sera toujours la tienne. Ce qui s’est produit, s’est produit, il n’y a pas de retour en arrière possible. Ce que Dieu a voulu, l’homme n’y peut.

Si ton fils est incapable de garder son agrafeuse dans son tiroir, je pense que ça a quelque chose à voir avec Dieu.

Je réponds par un sourire.

-Où est Amina ???Demande Papi.

-Elle est en cours mais elle descend bientôt.

-Je vois qu’Amina est toujours sa meilleure amie.

-Ils se disputent toujours. Amina refuse de grandir.

-Comme toute cadette.

-Amina est pire que les autres.

-Et papa ?

-Il se repose dans la chambre.

-S’il dort c’est pas grave. Je reviendrai la semaine prochaine.

-Non il ne dort pas. Il doit surement être en train d’écouter la radio. Et même si je doute qu’il se souvienne de toi, ça lui fera plaisir de te voir.

Elle se lève pour aller dans la chambre.

Je regarde Mame Faty prendre son sac pour sortir sa poupée.

Tous les deux ont oublié que j’existe, plus ingrats que mes enfants tu meurs.

Tata est de retour avec papa.

Je me lève pour le saluer.

-Le nom c’est comment ???Demande-t-il.

-Heyy, je t’ai déjà dit que c’était Alima…Répond tata plus rapide que moi.

-De toute façon, je me souviens de rien…Dit-il avant de s’asseoir. Si vous voulez un exemple de situation inconvenante et bien je vous en présente une.

Ma belle-mère le sentant a commencé à me demander de lui parler de mon travail et pourquoi je vais à Ziguinchor et tout.

L’heure étant arrivée, j’ai dit que si je continue que j’allais rater mon vol, que ça m’a fait plaisir de les revoir tous les deux et quant aux enfants, Laye les ramènera dimanche.

*******

Barbant et encore je suis gentille. Il y a pas une seule tête que je connais. Heureusement que la ville est cool et que mon hôtel l’est tout autant.

On a annonce un nouveau présentateur et je pense déjà qu’il me faudra toute la force du monde pour ne pas m’endormir.

Peu de temps après, je me rends compte que j’avais tort et que j’allais pas dormir puisque le présentateur n’est personne d’autre qu’Omar Diop. Vous vous souvenez du gars avec qui je parlais au restaurant quand avec Laye, nous étions partis à Saly pour consommer notre mariage. Et bien c’est lui. Laye avait fait un scandale et m’a formellement interdit de le revoir. En tant que bonne épouse, j’avais obéi. Aujourd’hui je le regrette car quand je jouais aux épouses modèles, lui il se payait ma tête.

****

La présentation a fini et je vais jusqu’à lui pour le saluer, il n’a pas dû remarquer ma présence avec tout ce petit monde et comme j’étais derrière aussi.

-Bonjour Monsieur Diop.

-Hey Alima. Comment tu vas ??? Me demande-t-il avant qu’on se fasse la bise.

-Bien à part que je me demande encore ce que je fais ici.

-Bienvenue dans mon monde.

-Tu en fais tout le temps. Je me souviens de la dernière fois qu’on s’est vu tu étais à Saly pour ça

-Effectivement mais bon ça paie bien alors je ne m’en plains pas.

-Je suis contente pour toi.

-Comment va ton mari ?

-Ex-mari.

-Sérieux ??? Demande-t-il en écarquillant les yeux.

-Oui.

-On dirait que c’est à la mode.

-Il semble que oui.

-On marche jusqu’au buffet car là j’avoue que j’ai assez faim.

Je réponds par un sourire avant de le suivre.

Alors que nous remplissons nos assiettes, Omar relance la conversation.

-Si c’est pas indiscret, qu’est-ce qui s’est passé ?

-J’ai pas très envie d’en parler.

-Je comprends. Désolé, je sais pas ce qui m’a pris.

-C’est rien.

Nous nous éloignons du buffet pour prendre place.

Nous discutons en prenant des pauses pour manger.

-Moi aussi je suis en instance de divorce.

-Ah oui. Je comprends maintenant pourquoi tu disais que c’est à la mode.

-J’étais marié à mon travail et elle m’a quitté pour un autre plus disponible. Pour le meilleur comme le pire, on dit.

-Je suis désolée…Finis-je par dire.

-La pilule n’est pas encore passée mais elle le sera un jour. Je me souviens de quand elle me demandait de choisir entre mon travail et elle. Je pensais qu’elle rigolait mais quand je suis rentré et que je n’ai vu personne. J’ai su qu’elle plaisantait pas. Le pire a été d’aller chez elle pour lui parler et de trouver un de ses ex à ses côtés. Je me demande même si ils ont vraiment rompu.

Pour être bouche bée, je le suis. C’est vrai aussi, à côté des connards y a forcément des connasses.

-Waww.

-Tu l’as dit. A moins de changer de boulot ou d’avoir une épouse compréhensible, j’aurai du mal à avoir une vie conjugale stable.

-Tu travailles beaucoup ?

-Le problème est que j’arrête pas de voyager.

-Ah je comprends.

-Sinon que penses-tu de la ville ?

-Je suis arrivée hier et j’adore l’hôtel où je suis logée, c’est super.

-Bienvenue à Cap’s, c’est toujours le paradis.

-Je pense vraiment venir ici avec les enfants juste pour quelques jours loin de Dakar.

-Bonne idée, vous allez bien vous amuser.

Nous continuons à discuter, profitant de la suite de la pause avant la suite des événements.

*****Quelques jours plus tard*****

*****Laye*****

Je ne sais pas quelle mouche a piqué Alima mais quand je suis rentré l’autre jour et que j’ai trouvé les enfants à la maison, j’ai été vraiment surpris.

Maman m’a dit qu’elle les a elle-même amenés et qu’elle est restée ici pendant un moment.

Je ne sais pas si je suis un bon père mais tant que j’aurai l’occasion de passer du temps avec mes enfants, je la saisirai.

Quant à Khadija, je ne sais même pas quoi dire de cette fille. Elle m’a appelé il y a une semaine pour me dire qu’elle devait aller faire une consultation prénatale et que c’était à moi de l’y amener. Je lui ai raccroché au nez et depuis lors je rejette ses appels.

Je sais même pas ce qui m’empêche de le dire à Alima. Mais bon c’est entre elles, qu’elles se démerdent.

-Tu es bien silencieux…Remarque Mami, sa tête posée sur mon torse. Je ne dois pas avoir besoin de vous préciser qu’on est tous les deux nus

Ça fait plusieurs jours que ça dure. Je peux vous dire une chose, cette fille mon compte bancaire la sentira passée. Mais c’est plus fort que moi. Je suis complètement addict.

-Quand comptes-tu me dire ton véritable prénom ?

-Tu n’as pas besoin de le savoir.

-Tu dis que tu t’appelles Mami à tous tes clients ?

-Oui.

-Pourquoi tu fais ça ?

-J’ai mes raisons. Tu as payé pour baiser, tant que tu en as pour ton argent je ne sais pas de quoi tu te plains

-En parlant d’en avoir pour mon argent, y avait quelque chose que j’avais vraiment envie de faire.

-Quoi ???Demande-t-elle.

Je l'embrasse vers le cou et je me retrouve face à ses seins. Ses mains massent mes épaules. Sa respiration devient rapide. Je passe la langue sur son téton jusqu'à ce qu'elle gémisse mon nom.

Il y a une chose que j’avais énormément envie de faire depuis qu’on a quitté Saly. Durant cette semaine, je n’ai pensé qu’à ma gueule et j’ai pas fait attention à ses besoins à elle. Ce soir, je veux donner.

Quand elle prononce « Laye », je referme la bouche sur le téton et je suce fort. Pendant quelques minutes, je lèche, je suce et je mordille le petit pic pointu. Mami ayant la réaction que je voulais, je ne peux m'empêcher d'accorder la même attention à l'autre mamelon.

Pendant que je m'active plus bas, elle se tord sous moi, elle se rue et se frotte sur toutes les parties de mon corps qu'elle peut atteindre. Un spectacle qui vaut le détour.

Je passe la langue au milieu de son ventre puis je rampe tout en bas. Je me glisse jusqu'à l'intérieur de sa cuisse jusqu'à ce que je parvienne au niveau de ma cible. Elle est rasée de près et la peau autour de son sexe est aussi lisse que de la soie. Je le sais parce que je suis en train d'explorer le petit triangle. Je frotte mon nez contre lui je prends une inspiration.

-Tu sens tellement bon, je pourrais passer la nuit à te dévorer.

Je ne dis pas ça pour lui faire plaisir. Je pourrais le faire.

Je lèche sa fente humide et elle se cambre sur le lit en gémissant. Je pousse ses lèvres avec mes mains et je la tiens immobile pendant que je repasse ma langue. Elle crie plus fort.

-Vas-y, lâche-toi.

J'écarte ses cuisses et je vais et je viens en elle, je la baise avec ma langue. Sa tête roule à droite et à gauche tandis que des gémissements aigus montent de sa gorge. Elle est ailleurs et la pointe de ses pieds appuie sur mes épaules mais je continue. Hors de question de m'arrêter. En un seul mouvement, je suce ferme son petit bouton sensible et je glisse deux doigts en elle.

Elle crie mon nom et l’entendre faire m’excite encore plus.

J'accélère le mouvement de mes doigts, en même temps que ma langue, et je lève la tête... j'ai besoin de la voir se laisser aller.

Qui a dit qu’on ne pouvait pas prendre son pied en donnant du plaisir.

Je la regarde gémir fort avant qu’elle ne se raidisse. Ses cuisses se resserrent autour de ma tête et je sais qu'elle vient. Au bout de quelques secondes, elle desserre son emprise et je ralentis le rythme de ma langue. Lorsqu’elle détend les jambes encore plus, je me redresse et je m'essuie le visage avec la main et je glisse sur un nouveau préservatif.

Vous aussi, je viens juste de commencer.

Je me penche sur elle et elle me tire à elle pour m'embrasser fort.

-C’était incroyable !!!Murmure-t-elle contre mes lèvres

-Je sais.

Je prends ça pour un compliment. Je glisse facilement en elle avant de commencer des va-et-vient lents mais sûrs. Après je plonge plus vite, plus durement. Mes bras sont tendus de chaque côté de sa tête pour que je puisse voir le plaisir sur son visage.

Nos corps se frappent encore et encore, durs et rapides. J'accroche mon bras sous son genou et je lève sa jambe par-dessus mon épaule.

Elle crie avant de se cambrer à nouveau sous moi. Au même moment je lâche tout. Je m’enfonce une dernière fois en elle avant d’atteindre un violant orgasme inondant le préservatif.

Mes bras lâchent et je tombe de tout mon poids sur elle. Elle ne semble pas le remarquer.

Reprenant mes esprits, je l’embrasse à nouveau. Comme toujours à ses côtés, c’était juste époustouflant.

Je me lève pour me débarrasser du préservatif usé avant de la rejoindre à nouveau sur le lit.

Mais je crois qu’elle n’est pas du même avis puisqu’elle se lève.

-Où vas-tu ?

-Je rentre.

-Quoi ?

Je prends mon portable pour voir qu’il n’est que 23h.

-Je suis pas d’accord. J’ai payé pour la nuit, tu restes pour la nuit.

-Mais pas ce soir. Demain j’ai examen à 8h, il faut que je me réveille tôt pour réviser.

-T’es étudiante ???Demandé-je, on ne peut plus surpris.

-Oui. Tu savais pas.

-Je ne me souviens pas de t’avoir entendu énumérer le mot étude durant nos échanges.

-Il faut vraiment que tu me laisses y aller. Après je te revaudrai ça, promis, juré.

-D’accord. A condition que tu me dises pourquoi tu te prostitues.

-Je t’ai déjà dit que je ne me prostituais pas.

-D’accord, je vais reformuler ma question. Pourquoi tu couches en échange d’argent ?

-Pour avoir la vie que je mérite sans demander à qui que ce soit. Et même j’avoue ressentir une certaine satisfaction à voir les hommes déboursaient des fortunes juste pour pouvoir m’avoir dans leur lit.

-Je veux l’exclusivité.

-J’ai pas compris.

-Je veux que tu abandonnes tous tes autres clients.

-Et j’ai quoi en échange ?

-De l’argent. C’est bien pour ça que tu le fais.

-En ce moment tout ce que je veux c’est que tu me laisses rentrer.

-J’ai encore une question, ta famille sait la vie que tu mènes ?

-S’ils le savaient je serais déjà morte.

-Comment tu arrives à te débrouiller avec toutes ses multiples sorties ?

-Je ne vis pas chez mes parents. Je n’y suis qu’un week-end.

-Donc comme la plupart des étudiants, tu es en cité universitaire?

Elle ne répond pas mais je sais que j’ai raison.

-D’accord. Je te laisse rentrer mais j’exige l’exclusivité.

-Si tu me paies en conséquence tu l’auras.

-Ok… Répondis-je.

Elle finit de s’habiller.

-Je peux te déposer si tu veux.

-C’est pas la peine. Repose-toi.

Elle m’embrasse avant de partir.

Intrigante, oui elle l’est.

*****

J’ai amené mon fils en salle de sport. Il va pas faire grand-chose mais je dois l’initier au sport très tôt.

Je suis sur le tapis roulant et Malick est juste à côté sur le vélo.

On parlait de tout et de rien jusqu’à ce que je me souvienne d’une chose dont j’avais envie de lui parler.

-L’autre jour j’ai vu une fille qui ressemblait beaucoup à Tabara.

-Ah oui, où ?

-A Saly. Au début j’ai pensé que c’était elle mais quand je me suis approché j’ai compris que c’était juste une ressemblance.

-Toi je te connais, tu vois des ressemblances n’importe où.

-C’est vrai que ça fait des années que j’ai pas vu ta sœur mais je sais encore à quoi elle ressemble.

-Ça fait des années que tu l’as pas vu car ça fait des années que t’as pas mis les pieds chez moi. Toi comme tous les autres.

-Si tu tenais tant à ce qu’on aille voir ta famille, tu n’avais qu’à ne pas avoir une maison à part.

-Après tu peux quand même passer voir ma mère de temps à autre. Elle demande après toi tu sais. Et je sais que ça lui ferait plaisir de voir tes enfants.

-Mais les enfants retournent demain chez Alima.

-Tu fais quoi après le sport ?

-Rien de prévu mais je vais pas me pointer chez toi en tenue de sport et odeur de transpi.

-Moi non plus. Je te demandais juste de passer chez mes parents avant de ramener les enfants. De toute façon, j’y passe la journée avec Aïcha et Sophie.

-D’accord. C’est faisable.

-Hey Karim…Crie-t-il pour qu’il puisse l’entendre.

Il s’approche de nous.

-Si t’as rien de prévu, tout à l’heure on va chez mes parents.

-Chez tes parents ?

-Ma mère n’arrête pas de demander après vous, ce serait quand même bien que vous passiez la voir.

-Mais les autres ne sont pas là.

-Je vais les appeler et s’ils sont pas dispo ce sera pour une autre fois.

-Ok. C’est bon…Dit Karim avant de s’éloigner à nouveau.

-Qu’est-ce qu’il fait ??? Demande-t-il en regardant Papi qui fait du n’importe quoi. Il court, il tombe, on dirait que la salle appartient à son père.

-Aucune idée…Souris-je.

*****

Je rentre chez moi avec Papi.

Je vais voir ma mère pour lui dire que je vais quitter plus tôt car je veux amener les enfants chez la maman de Malick avant de rentrer.

*****

Je suis arrivé chez les parents de Malick. Karim et Ibou sont déjà là.

La mère de Malick n’arrête pas de nous critiquer. Elle dit qu’on est de mauvaises personnes et que depuis que Malick est parti on est venu pas la voir. Là elle a tort.

Mais après c’est la faute de Malick, c’était à lui de nous inviter. Je suis 100% sûr que si j’avais pas parlé de Tabara tout à l’heure il ne l’aurait pas fait.

Sa mère nous critique et nous on encaisse.

Heureusement que y a Diamila, une des sœurs de Malick pour un peu prendre notre défense car Malick n’arrête pas de rire.

-Où est Tabara ???Demandé-je à Malick.

-Dans sa chambre.

-Qui il demande ??? Questionne tata Anna.

-Tabara.

-Je suis sûre qu’elle dort encore. Cette gamine passe sa vie à dormir.

-TABARA, TABARA, TABARA

Elle l’appelle plusieurs fois avant qu’elle ne vienne. J’étais très surpris de la voir en hijab et Djellaba. Je savais pas qu’elle était voilée. Elle cache un bout de son visage mais je sais que je ne me suis pas trompée. Elle ressemble à Mami.

Elle donne la main à chacun de nous avant de se remettre sur le pas de la porte.

-Enlève-nous ton voile de shaytan…Lui dit Diamila.

-Moi je pensais qu’elle était voilée…Souris-je.

-Voilée d’où ? Mo fi dak sole you bone (elle s’habille tout le temps sexy) et maman lui dit rien…Répond un Malick qui joue au grand-frère jaloux.

Je trouve bizarre qu’elle ne dise rien. On parle d’elle quand même.

-Tu trouves toujours qu’elle ressemble à cette fille ??? Demande Malick.

Je regarde une Tabara qui refuse de soutenir mon regard. Si elle est pas voilée, pourquoi se pointe-t-elle en cachant son visage ? Cache-t-elle quelque chose ?

Oubliant le monde au tour de moi, je la regarde fixement.

Bordel de merde !!!

Dites-moi que ce n’est pas ce que je pense.

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