Chapitre 5
Dolores recula et s’essuya aussitôt les lèvres avec les mains, l’air
profondément irritée.
— Qu’est-ce que tu fous ? demanda Alex.
— Monsieur, avec tout le respect que je vous dois, je m’essuie les
lèvres, répondit Dolores.
— Tu ne veux pas les découper pendant que t’y es ? Parce que moi
aussi je suis écœuré. Et au cas où tu l’aurais oublié, c’est toi qui m’as
embrassé, pas l’inverse, dit Alex.
— Ça suffit, tous les deux, intervint Maya en s’approchant d’eux.
Elle sortit un petit flacon de son sac et versa le liquide sur leurs mains.
Quelques secondes plus tard, ils furent libérés de la colle.
— Donc t’avais ça depuis le début et tu ne l’as pas utilisé ? demanda
Alex.
— Vous passiez votre temps à vous chamailler sans même me laisser
parler, répondit Maya.
— Maya, je vais te dire ça avec tout le respect possible : ton cousin est
putain d’agaçant et je le déteste vraiment, dit Dolores avant de sortir,
furieuse.
— C’est cette personne que tu veux que j’épouse ? lança Alex.
— Correction : j’ai dit qu’elle devait faire semblant d’être ta fiancée
jusqu’à ce que ta copine Viviane arrive, répondit Maya.
— OK, Maya, je ne suis pas intéressé par elle, déclara Alex.
— Frérot, il te reste trois jours pour ramener ta fiancée à la maison, dit
Maya calmement.
— Je vais trouver quelqu’un d’autre, répliqua Alex.
— Très bien, fais ce que tu veux, répondit Maya en se dirigeant vers
sa voiture.
— Tu vas juste partir comme ça ? demanda Alex.
Mais Maya l’ignora, entra dans sa voiture et démarra.
— Je vais sûrement trouver quelqu’un d’autre, dit Alex avant de
monter dans sa propre voiture et de s’en aller.
Dolores arriva chez elle et fut choquée de voir Franco l’attendre
devant sa porte.
Elle l’ignora et ouvrit la porte. Elle allait la refermer quand Franco lui
attrapa la main.
— S’il te plaît, on peut parler ? demanda Franco.
— Franco, je ne suis pas intéressée par ce que tu veux dire, répondit
Dolores aussitôt.
— Juste écoute-moi, et après je partirai, dit Franco.
— Très bien, tu peux entrer, mais fais vite, répondit Dolores avec
colère.
Franco entra dans la maison, mais resta là à fixer Dolores sans rien
dire.
— Si t’as rien à dire, tu peux partir, dit-elle.
— Écoute, bébé, je suis désolé, dit Franco.
— Attends… t’as bien dit “bébé” ? demanda Dolores.
— Je suis vraiment désolé. Mais c’est ton amie qui m’a séduit. Je ne
voulais rien avoir à faire avec elle, elle est juste venue vers moi, dit
Franco tristement.
— Et tu n’as pas pu résister ? Franco, je t’aimais de tout mon cœur !
Je te donnais mon corps quand tu en avais besoin, je t’ai aussi donné
de l’argent. En fait, je vivais ma vie pour toi ! cria Dolores avant
d’éclater en sanglots.
Franco s’approcha alors et lui prit les mains.
— Dolores, tu sais que c’était toujours toi. Je t’aime tellement. Tu
possèdes mon cœur, dit Franco en lui essuyant les larmes.
— Alors pourquoi tu m’as fait ça ? Pourquoi tu nous as fait ça ? Parce
que je sais qu’on avait quelque chose de beau, dit Dolores.
— Oui, et on peut toujours retrouver ça. Dolores, je t’aime et personne
d’autre. Pas même Bella, dit Franco avant d’écraser ses lèvres contre
celles de Dolores.
Elle répondit aussitôt. Ils s’embrassèrent comme deux fous, comme
s’ils voulaient se dévorer.
Franco lui arracha ses vêtements, ne lui laissant que son soutien-gorge
et sa culotte.
Dolores était déjà tellement excitée qu’elle ne voulait qu’une chose :
que Franco soit en elle.
Il lui retira son soutien-gorge, puis prit ses tétons dans sa bouche.
Les gémissements de Dolores emplirent la pièce, elle avait
l’impression d’être au paradis.
Franco la souleva d’un coup, elle entoura ses jambes autour de sa
taille, et ils allèrent dans la chambre.
LE LENDEMAIN MATIN ?
Dolores dormait encore quand elle se réveilla soudainement : Franco
n’arrêtait pas de l’embrasser.
— Oh bébé, je n’ai pas envie de sortir du lit, murmura Dolores.
— Réveille-toi, j’ai fait le petit-déj, dit Franco.
Dolores ouvrit les yeux, se redressa et fut surprise de voir des toasts,
du thé, des fraises, des raisins et de l’ananas.
— À quelle heure t’as fait tout ça ? demanda-t-elle.
— Peu importe, répondit Franco avec un sourire.
— Awwwn, je t’aime trop, dit Dolores.
— Je t’aime encore plus, dit Franco.
Dolores se mit à manger tout de suite, lui donnant aussi quelques
bouchées.
— On peut dire que la nuit dernière était la meilleure nuit de toutes,
dit-elle.
— C’était une nuit incroyable. J’aimerais que tous les jours soient
comme ça, répondit Franco.
— Oui, tous les jours vont être comme ça, dit-elle en continuant de
manger.
Soudain, le téléphone de Franco sonna. Il décrocha immédiatement.
Après quelques secondes, il raccrocha.
— Je dois y aller, dit-il.
— Pourquoi tu t’en vas ? demanda Dolores.
— Finis ton repas, je reviendrai, répondit Franco.
— Je ne peux pas venir avec toi ? demanda-t-elle.
— Bébé, t’as le boulot. Je dois juste voir l’organisatrice du mariage,
dit Franco.
— Oh, tu vas voir l’organisatrice… j’ai trop hâte de voir la tête de
Bella quand tu lui annonceras que le mariage est annulé, dit Dolores
avec un sourire, en buvant son thé.
— Le mariage n’est pas annulé, répondit Franco.
— Hein ? Je ne comprends pas… qu’est-ce que tu veux dire par “le
mariage n’est pas annulé” ? demanda Dolores, lentement, en reposant
sa tasse.
— Bella est enceinte de moi. Je ne peux pas laisser mon enfant grandir
sans une famille complète, dit Franco.
— Alors pourquoi t’es venu me voir hier ? En sachant très bien que tu
vas quand même épouser Bella ! dit Dolores, en retenant ses larmes.
— Bébé, c’est toi que j’aime. Mais je ne peux pas laisser Bella, elle
porte mon enfant, dit Franco.
— Alors je suis quoi pour toi ? demanda Dolores.
— On peut toujours être ensemble, tu sais… ça ne change rien, dit
Franco.
Dolores prit la tasse de thé et la lui lança au visage.
— T’es un salaud, un gros porc ! Sors immédiatement de chez moi !
cria-t-elle.
— Je sais que tu es énervée, alors je vais te laisser et je reviendrai plus
tard, dit Franco.
— Si tu remets les pieds ici, je te coupe la bite, je le jure sur Dieu,
alors dégage ! hurla Dolores.
Franco sortit de la chambre en courant, effrayé.
— Putain… je me suis encore fait avoir comme une conne, dit Dolores
en larmes.