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Le Poteau rose

La réunion

Il y a trois ans, dans la cour d’un parc, une jeune fille observait un couple s’échanger des regards amoureux. Leurs rires résonnaient, et son cœur se serrait à chaque éclat de bonheur qu’elle ne pouvait plus ressentir. C'est alors qu'Alyan fit son apparition.
**Alyan** : Alors, c'est ça, le travail si important que tu devais faire, Scoot ?
**Scoot** : Je peux tout t'expliquer, bébé…
**Alyan** : Et toi, Ashley, ma propre sœur, tu me poignardes en plein cœur ! Qu'est-ce que je vous ai fait, bon sang ?
**Ashley** : Arrête de jouer les victimes. C'est toi qui as livré ton fiancé sur un plateau d'argent. Tu ne prends même pas soin de lui, toujours plongée dans ton travail, à faire je ne sais quoi. Moi, j'ai su lui donner ce que tu n'as jamais voulu lui offrir : de l'attention, de l'amour, tout ce qu'il mérite.
**Alyan** : Alors, c'est ça, Scoot ? Juste parce que je t'ai dit que je n'étais pas prête à coucher avec toi, tu es allé voir ma sœur, ma petite sœur ?
**Scoot** : Attends, je vais tout expliquer…
**Alyan** : Vous m’avez tous deux déçue. Merci pour cette trahison.
À ces mots, Alyan s'en alla en pleurant, se dirigeant vers chez elle, le cœur lourd de douleur. En entrant, elle fut arrêtée par sa mère.
**Kim** : Alyan, ma chérie, où vas-tu si pressée ?
**Alyan**, les larmes aux yeux : Maman, il m’a trompée, ce salaud !
**Kim** : De qui parles-tu comme ça ?
**Alyan** : De Scoot !
**Kim** : Ah, de ce loser…
**Alyan** : Ce n’est pas juste un loser, c’est aussi celui avec qui ta fille Ashley couche !
**Kim** : Impossible, ta petite sœur ne peut pas te faire ça.
**Alyan** : Alors, tu ne me crois pas ?
**Kim** : Non, je crois que tu es trop troublée par le travail en ce moment.
**Alyan** : J’hallucine ! Alors, c'est de leur côté que tu es, c'est ça ?
**Kim** : Ce n’est pas ça, ma chérie.
**Alyan** : Pas la peine de rajouter quoi que ce soit. J'ai tout compris : c’est moi qui suis l’idiote. Ashley a toujours eu votre faveur, et moi, j'étais juste le mouton noir de la famille. Mais c'est fini, je m'en vais de cette maison, et vous ne me reverrez plus jamais.
**Kim** : Arrête de jouer la victime à chaque fois !
**Alyan** : Oh vraiment, maman ? C’est ce que tu me dis ? Je viens ici pour te raconter mon malheur, mais tu ne fais même pas semblant de me comprendre. Bravo, Alyan, votre souffre-douleur et la honte de la famille. Je m'en vais, et ne vous inquiétez pas, vous ne me reverrez plus. D’ailleurs, je devrais être partie bien avant, après l’enterrement de papa. Lui seul m’aimait dans cette maison.
Après avoir dit cela, Alyan monta dans sa chambre, prit toutes ses affaires et redescendit. Sa mère la regarda, puis lui dit :
**Kim** : Si tu franchis cette porte, sache que tu ne remettras plus jamais les pieds ici.
**Alyan** : Ce n’était même pas mon intention. Au revoir, et à jamais.
**Kim** : C’est ça, va-t’en de chez moi, idiote.
Alyan monta dans sa Mercedes et s'éloigna vers l'inconnu.
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### Au Présent
Il est 5 heures du matin. Une jeune femme se tord sur ses draps, se réveillant d’un sommeil agité. Elle se lève pour sa prière matinale, puis prend sa Bible. Les larmes aux yeux, elle médite un moment, puis sort de son lit, comme si elle avait pleuré toute la nuit. C'était le cas. Chaque soir, le souvenir de son père refait surface, et chaque
souvenir lui arrache des larmes.
Elle se remémore les jours heureux de son enfance, lorsqu’elle était une jeune fille joyeuse et épanouie, en contraste avec la femme froide et sans cœur qu’elle est devenue aujourd’hui. Après tout ce qu’elle a vécu avec son ex, elle se jure de ne plus jamais donner son cœur à un autre homme qui pourrait le piétiner à nouveau.
Après un peu de sport, elle entre dans sa douche, prenant un bain réparateur tout en donnant des ordres à Alexa.
**Alyan** : Alexa, mets de la musique, s'il te plaît.
**Alexa** : Vous voulez quel titre ?
**Alyan** : Comme d'habitude.
**Alexa** : Le Temps de Tac.
La musique commence à résonner dans la pièce. Cette mélodie fait partie de sa routine matinale. Elle l’écoute pour se convaincre qu’elle a oublié son ex. Pourtant, malgré le temps qui passe, son cœur reste meurtri.
Surtout, ce jour-là, elle reçut l'invitation au mariage de sa sœur Ashley… avec son ex. Ils avaient enfin dit « oui » et, comme des traîtres, ils lui avaient envoyé cette invitation pour la narguer. C'était l'initiative de sa sœur pour lui enfoncer encore plus le couteau dans la plaie. Mais Alyan se refusait à y remettre les pieds. Elle avait coupé
tout lien familial avec eux, refusant de changer de nom, car celui-ci lui appartenait, celui de son père, innocent dans toute cette histoire.
Ashley et elle n'étaient que des demi-sœurs, Ashley étant la fille de sa belle-mère, née de la deuxième union de son père après le divorce. Lorsqu'elle quitta le pays, elle vint vivre avec sa mère, Katia.
Lorsqu’elle termina sa méditation, elle dit :
**Alyan** : Alexa, arrête la musique.
**Alexa** : Musique arrêtée.
**Alyan** : Donne-moi l’heure.
**Alexa** : Il est 6 h 30. Vous avez une réunion avec les nouveaux actionnaires de Global Investissement.
**Alyan** : Ce n’est pas possible de le décaler à la semaine prochaine ?
**Alexa** : La semaine prochaine, vous devez faire un voyage d’affaires pour Paris.
**Alyan** : Oui, j’avais oublié ce détail. Bon, d'accord.
**Alexa** : Vous êtes attendue dans moins de 30 minutes.
**Alyan** : Ouf, je suis la PDG, je fais ce que je veux.
**Alexa** : Pas faux, Alyan, mais vous êtes connue pour votre ponctualité.
**Alyan** : Bon, comment m’habiller aujourd'hui ?
**Alexa** : Vu votre humeur désastreuse, j’opterais pour un ensemble de veste noire.
**Alyan** : Très bien, avec mes escarpins rouges pour faire femme fatale.
**Alexa** : Bon choix, vous êtes magnifique.
**Alyan** : Merci, Alexa. Tu es une intelligence artificielle, mais je me sens mieux
avec toi qu’avec des humains.
**Alexa** : Je suis programmée pour ça.
Alyan sortit de son immeuble de luxe et se dirigea vers son garage. Elle choisit sa
Lamborghini noire et prit la route vers son entreprise.
**À SUIVRE**


Alyan venait d'arriver dans l'entreprise qu'elle avait réussi à créer grâce à son héritage.C'était une société prospère, reconnue pour la fabrication de tissus de qualité. En entrant dans les locaux, tous les employés la saluèrent d'un regard respectueux, restant silencieux jusqu'à ce qu'elle passe. Dans son cœur, Alyan pensa : *Ouf, je n'aime pas quand ils font ça, mais c'est important d'aspirer au respect.* À peine installée dans son bureau, sa secrétaire Justine fit son apparition. — **Justine** : Bonjour, Madame. Vous avez une réunion avec des actionnaires de Global Investissement. — **Alyan** : Sont-ils déjà là ? — **Justine** : Oui, Madame, leur représentant est déjà présent. — **Alyan** : Ouf, j'arrive. — **Justine** : Euh, Madame, votre voyage à Paris a été avancé car le PDG de Tati Cops a changé le programme. Justine venait à peine de l'informer. — **Alyan** : Mais ils ne peuvent pas faire ça ! — **Justine** : Je suis désolée, Madame. — **Alyan** : Ce n'est pas grave. Allons-y à la réunion. En entrant dans la salle de réunion, Alyan s'excusa pour son retard. — **Un actionnaire** : C'est plutôt nous qui sommes en avance. — **Alyan** : Pas de quoi. Alors, commençons. La réunion débuta, et l'un des actionnaires annonça qu'ils n'étaient que des représentants du PDG, empêché par son travail d'assister à cette rencontre. — **Alyan** : Pas de problème, dites à votre patron que nous sommes désormaisassociés. Les actionnaires, en la saluant, répondirent : — **Actionnaires** : Ravi de faire affaire avec vous, Madame Ketu. — **Alyan** : Moi également, veuillez suivre ma secrétaire. Justine les conduisit vers la sortie, tandis qu'Alyan retourna dans son bureau pour continuer à travailler sur les nombreux dossiers qui l'attendaient. Peu après, elle appela Justine pour qu'elle lui apporte du thé chaud. Quelques minutes plus tard, Justine revint. Ainsi, Alyan passa ses journées. Vers 17 heures, elle termina ses tâches et décida de rentrer chez elle pour préparer son voyage d'affaires. Alors qu'elle classait ses affaires, Justine fit son apparition. — **Justine** : Madame, Monsieur Conor à l'appareil. **Conversation téléphonique** — **Alyan** : Que me veux-tu, Conor ? Je n'ai pas le temps et je suis épuisée. — **Conor** : Alors laisse-moi prendre soin de toi, ma belle. — **Alyan** : Si c'est pour ça que tu m'as appelé, tu perds ton temps. — **Conor** : Tu resteras une vieille fille avec cette attitude. — **Alyan** : Ouais, c'est ça, bye. Elle raccrocha et reprit son classement. Lorsqu'elle eut terminé, elle sortit de l'entreprise et se dirigea vers le garage. À peine montée dans sa voiture, son téléphone sonna. En vérifiant l'écran, elle fut surprise de voir sa belle-mère. À SUIVRE

PARLE À MON CŒUR

La réunion