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#chapitre4️⃣

« Alors que choisis tu ?? » ; ces mots sortant de la bouche du pasteur résonnaient dans ma tête encore et encore. Pourquoi me demander de faire un choix ? Pourquoi m'infliger ce dilemme, aimer fut en quelque sorte un péché pour moi.

- Laisse moi deviner, tu es reparti la queue entre les jambes ! C'est cela hein ! c'est cela n'est ce pas !? tu as laissé ma mère sans même lui donner une chance ; enfoiré ! ... s'écrie Nartéo.

- Quoi !? Mais non ... Rétorqua Luc.

- Bien sûr que si, je le savais ! Tu es un monstre, tu n'aimais pas vraiment ma mère dit Nartéo en regardant Luc ... Finalement, tu considérais ma mère comme un coup d'un soir ; tu n'as même pas pu te battre pour elle alors pourquoi venir me raconter cela !

- Mais non ! Répondit Luc avec une grande colère en frappant la table d'un grand coup.

Qu'est-ce que tu racontes fils, je l'ai aimé... Je la porte toujours dans mon cœur ! tu penses que je suis sans cœur c'est cela !? Laisse-moi finir si tu veux bien.

- Ne m'appelle pas comme cela, tu ne le mérites pas ! Alors, quelle décision avez vous prit monsieur Luc dit Nartéo en regardant Luc avec les yeux larmoyant.

- Alors ...

- Alors que choisis-tu mon fils ? Dit le pasteur.

- Pasteur puis-je au moins avoir le nom ou l'identité de la personne qui est en train de nuire à ma bien-aimée !? Répondit Luc

- Lorsque j'étais en état de transe, tout ce que j'ai vu devant elle était un miroir ; mais ce n'est pas le sujet alors, que choisis-tu ?

- Je choisis de rester avec elle ; dit Luc ... Je choisis d'être avec mon amour, la future mère de mes enfants, je choisis de souffrir dans l'amour avec ma rose.

- Une rose qui a beaucoup d'épines en tout cas ... mais car cela ne tienne, je t'ai déjà prévenu devant Dieu. Tu as fait ton choix, n'oublies pas qu'en faisant ce choix, tu as choisi aussi le côté négatif qui y va avec ... dit le pasteur.

- Après avoir fait ce choix, le pasteur me félicita pour ma ténacité mais ...

- Mais !?

- Dès que je suis sorti de l'église, mon téléphone se mit à sonner et des sms arrivaient par milliers. En décrochant, au bout du fil, c'était ma tante qui voulait m'informer que ma mère ainsi que ma sœur venaient de faire un grave accident d'autoroute. Avec l'excès d'émotions, je raccrochais aussi vite que je pu pour me rendre rapidement à l'hôpital et là ; un autre sms m'est parvenu disant que mon père ... dit Luc

Ton grand père à toi fiston venait de mourir d'une crise cardiaque. Ma mère ainsi que ma sœur, eurent un accident parce qu'elles voulaient se rendre rapidement à l'hôpital où se trouvait mon papa ; j'étais déboussolé ; sans m'en rendre compte je me suis retrouvé au sol entrain de pleurer toutes les larmes de mon corps puis je me suis souvenu de ce qu'avaient dit le féticheur ainsi que le Pasteur.

Au début je me disais que cela n'était que pur hasard, que pure coïncidence tout en n'ayant quelques doutes. Peut-être que cela était l'œuvre du mauvais esprit qui voulait vraiment que je m'éloigne de ma bien-aimée. Ce jour-là, même mon chien était mort parce qu'il avait avalé sa nourriture de travers. « En moins de 24 heures, tout cela m'arrive. Mais que va-t-il m'arriver si je le supporte une année ou dix ans ? Que va-t-il arriver à ma famille ? Dois-je vraiment me séparer d'elle pour notre bien à tous les deux ?

Que dois-je faire ?». Une multitude de questions me traversèrent l'esprit. Une fois mes esprits retrouvés, je décidai de me lever pour me rendre auprès des miens et en levant la tête, mon amour Armelle était en train de courir tout juste devant moi ; j'avais l'impression d'être dans un rêve. Avant qu'elle ne puisse ouvrir la bouche, je m'étais décidé ...

- Bonjour mon amour ! dit Armelle avec un large sourire aux lèvres en embrassant Luc de toutes ses forces.

- Bonjour Love ... Répond Luc.

- J'ai une grande nouvelle à t'annoncer !

- Moi aussi j'ai à te parler bébé ...

→Je...

- Je...

- suis ...

- SUIS ..

- enceinte de deux mois ! Et vu la façon dont j'ai des courbatures là, je crois que c'est un garçon ! Ma grand-mère m'avait dit que c'était l'un des signes Dit Armelle en éclatant de joie.

- Sincèrement désolé on doit arrêter cette relation je ne veux plus de toi ! Dit Luc en regardant le sol.

- Quoi !? S'écrie Armelle.

- Quoi !? S'écrie Luc.

- Mais pourquoi !? Ai-je fait ou dit quelque chose de mal !? Dit Armelle.

- Depuis quand !? Pourquoi est-ce tu ne me l'as pas dit avant ? Dit Luc.

- Pour te faire la surprise, je voulais et je devais d'abord me rassurer du sexe de l'enfant ! Répondit Armelle en versant des larmes.

Mais qu'ai-je fait Luc ? Pourquoi veux-tu me laisser, je croyais que tu m'aimais sincèrement et que tu voulais que je sois ta compagne jusqu'à la mort, pourquoi alors ce revirement soudain ?

- Je ne veux plus te voir vas t'en, en plus tu es allé sûrement te faire enceinter par je ne sais qui et tu viens me coller des malédictions de ce genre !? Tu n'as pas besoin d'explications, est ce qu'une prostituée a besoin d'explications ?

- Mais Luc mon amour, c'est moi, Armelle ... Je ne te reconnais plus, pourquoi sors-tu des paroles choquantes comme cela ? Pourquoi me traite tu de la sorte, mais enfin, bébé c'est moi !Dit Armelle en pleurant.

- Je ne sais pas qui tu es, prostituée, vas t'en ! •

- Waouh, mais ... mais, ce n'est pas étonnant, c'était trop beau pour être vrai ... je ne suis pas faite pour être heureuse. Je m'en vais mais regarde-moi !! Regarde-moi bien ! un jour tu verras cet enfant, tu te souviendras de moi et tu reconnaîtras ton fils sans même qu'il n'ouvre la bouche et tu te souviendras de la douleur que tu viens de m'infliger. A dieu !? Dit Armelle en pleurant.

« Qu'ai-je fait pour mériter cela ! j'ai l'impression d'être maudit ! » telles sont les dernières paroles que j'entendis sortir de la bouche de ta mère.

- Arrêtes toi là ! Dit Nartéo en versant des larmes.

- Je suis désolé, je n'avais pas le choix ; mes parents et ma famille seraient tous morts aujourd'hui si j'avais continué cette relation ; si j'avais continué avec ta mère; même mon boulot avait pris feu ce jour-là ! Un feu avec une source inconnue jusqu'à présent ...

- Comment as-tu pu ! Tu lui devais au moins quelques explications ! S'écria Nartéo en pleurant.

- Je n'étais plus moi-même, j'étais sous le choc mon garçon ... mon fils comprend moi je n'avais pas le choix. J'ai longtemps regretté mes actes je te jure, crois moi. Quelques années après, j'ai essayé de retrouver ta mère mais la triste nouvelle m'était parvenue, ma rose avait rendu l'âme ! J'ai sombré dans la dépression pendant beaucoup d'années mon fils, J'avais perdu espoir de te revoir un jour, comment est-ce que tu te nommes ? je ne connais même pas ton prénom, mon fils.

- Tu me dégoûte mais j'ai du mal à te détester ...

Une partie de moi est heureuse; l'idée de savoir que mon paternel est encore de ce monde ... une petite joie, je ne suis pas seul finalement.

- Je te demande de m'excuser mon fils, j'espère que tu auras la force de me pardonner.

- Je me nomme Nar ... (sans même finir sa phrase).

- Téo ! Ah ah elle t'a quand même donné ce prénom ... rétorqua Luc en souriant.

- Quoi ! Qu'est-ce qui vous fait rire !?

- Ton prénom est celui d'un acteur de film que ta mère aimait tant. Lorsque nous regardions la télévision ensemble chez moi dans mon petit studio, elle me disait souvent que notre premier fils ; qu'il soit un garçon ou une fille, il ou elle s'appellerait "Nartéo"

- Ah sacrée maman, je croyais que cela n'était qu'une coïncidence ... Ma tante Paulette ne m'en a jamais parlé dit Nartéo en souriant laissant couler quelques larme; je ne serai surement pas celui que je suis si elle etait encore de ce monde j'imagine. Ce n'est pas que j'ai manqué d'amour, ma tante et mon entourage me l'ont donné mais seulement il y avait toujours un vide; je suppose que l'amour d'une mère est spéciale. J'ai besoin de réponses, avez-vous une idée de celui ou celle qui voudrait du mal à ma mère ? Cher monsieur père, j'ai passé la plus grande partie de ma vie à l'étranger et depuis un certain temps, je suis rentré pour connaître la vérité ; connaître l'identité de cet individu maléfique qui a été la cause des malheurs de ma très chère mère.

-Non fiston, cela a toujours été un mystère pour moi, j'ai voulu connaître moi aussi afin d'avoir une chance d'être avec ta maman mais en vain et surtout que mon féticheur et le pasteur m'avaient formellement interdit de continuer sur cette voie et c'est ce que j'ai fait; j'ai arrêté de chercher et je te conseil de faire de même car, si même le féticheur ainsi que le pasteur ont eu peur de me donner son identité alors cet individu est vraiment costaud.

Je remercie le seigneur de t'avoir mis sur mon chemin car depuis cette époque, lors je suis devenu chrétien et je m'efforce à gagner loyalement ma vie. C'est mieux que tu arrêtes de chercher car tu risques de ne pas apprécier ce que tu verras; ce que tu trouveras mon fils.

-Je comprends monsieur père dit Nartéo, tête baissée, les yeux larmoyants ... mais dis-moi !

Qui est Mingui !?

-Mingui est ton oncle ainsi que l'un des anciens confidents de ta mère ... bien évidemment à part sa sœur jumelle Paulette. Je me rappelle que de fois, ta mère Armelle allait au village lui rendre visite pour faire du "pseudo" business. Mais je pense que si tu veux avoir plus d'infos sur lui, tu dois te tourner vers ta tante. Lorsque je vois le visage de ta tante à la télévision, j'ai l'impression qu'Armelle est toujours là, quelque part, en train de nous observer; heureusement que ta tante

Paulette prie pour nous; depuis que je prie dans son église, je sais que Jésus Christ est là ‹ ...

Pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour diriger nos pas dans le chemin de la paix... >> Luc 1:79.

J'aimerais que tu me passes ton numéro de téléphone pour que l'on puisse avoir une autre discussion ... je dois rentrer, il se fait tard et ça devient dur de prendre des bus de la ligne numéro quinze pour arriver au quartier

Vindoulou.

- Merci beaucoup Monsieur père ... Dit Nartéo en prenant son père Luc dans ses bras.

- Oh je t'en prie je me nomme Luc comme je te l'ai dit mais appelle moi juste Papa.

Après ce petit "tête à tête" avec son fils, Luc prit la route pour son domicile. En se dirigeant à l'arrêt de bus, Luc vu deux jeunes ivres de bière, vêtus d'une manière étonnante avec des machettes cachées sous leurs vêtements. L'un deux se rapprocha de Luc, c'était un bandit encore appelé "bebe noir", mais cette fois ces deux hommes ne donnaient pas l'impression de se soucier de la poche de Luc car ils étaient réputés pour être de grands voleurs prêt à tout pour parvenir à leurs fins quit à tuer sans scrupule juste pour une piece de cent francs cfa.

Luc ne pouvait sortir aucun mot de sa bouche car il savait que sa vie en dépendait.

Après avoir passé une bonne dizaine de minutes en train d'observer Luc, le bandit demanda à Luc si sa "petite" soirée avec Nartéo s'était bien passée.

Surpris ?

-Non ; car Luc savait de quoi l'être mystérieux qui hantait la famille d'Armelle était capable ...

—Je sais que tu te nommes Luc; que tu habites vers le Poste de Police de Vindoulou, que tu travailles à Palm-Rich ... Je te connais mieux que personne, la mort des membres de ta famille ce jour-là il y a plus de vingt-huit ans ne t'avait-elle pas suffi ? Dit le jeune bandit donnant l'impression d'être envoûté par un mauvais esprit ... Je suis toujours présent ; je t'observe et te surveille depuis toujours alors si tu essaies encore une fois de reprendre contact avec Nartéo, je vais m'occuper personnellement de toi. Maintenant rentre chez toi, je vais faire en sorte que tu ne puisses pas oublier notre petite rencontre...

Sans discuter, Luc prit le premier bus qui apparut. Dans le bus, à la radio, une musique sinistre digne d'une secte passait ; comme passagers il n'y avait que des hommes à l'arrière ainsi qu'une seule femme assise à l'avant au côté du conducteur. Tout se passait bien jusqu'à ce que la femme commence à se plaindre du fait que son téléphone portable avait disparu de son sac. Tout de suite, Luc fut considéré comme étant le voleur et fut battu à mort par les autres passagers malgré les " Ce n'est pas moi ! je vous le jure devant Dieu ! " qu'il sortait en vain. Les autres passagers se trouvant dans le bus furent sans pitié avec lui, dans la foulée, il y avait quelques bruits d'os qui se brisaient ; puis ils le jetèrent par-dessus bord tout juste sur la voie goudronnée.

À suivre…

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