4
Bastian est un homme qui a l'air d'une pierre à l'extérieur, mais au fond de son cœur, il est très gentil, je dis cela parce qu'il me défend toujours de son serpent de mère.
-Fils, cette femme n'a même pas l'esprit de Noël en elle, il suffit de regarder autour de soi, où est le sapin de Noël et toutes les autres décorations ? Ah, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. -Le cacatoès se vante.
Maman, elle me supplie depuis le premier jour de décembre de le faire », a-t-il menti. Elle est, comme toi, une fanatique de ces fêtes, ajouta-t-elle.
Mais il y a un problème, c'est moi qui suis ennuyeuse ici, je ne l'ai pas laissée ruiner la maison avec autant de lumières.
-Mais puisque ta famille est là, je peux le faire maintenant, chérie. dis-je, très patiemment, pour ne pas gâcher la soirée.
-Tu m'as convaincu, mon amour. Nous irons acheter ce qu'il faut pour commencer à éclairer notre maison.
Je te jure qu'à ce moment-là, je me suis sentie très spéciale, même si c'est un mensonge que nous le fassions, mais après mon frère, personne ne m'avait jamais défendue avec une telle intensité.
...
-Je suis désolée si je t'ai mise dans une situation délicate. Si tu n'es pas contente de faire la décoration, je peux engager quelqu'un d'autre pour le faire. -Il a proposé et a pris un air inquiet.
Mais qu'est-ce que tu racontes ? -Je l'ai grondé. -J'adore Noël et je suis tellement excitée à l'idée que pour la première fois, je vais accrocher des décorations.
J'ai répondu avec enthousiasme.
-Tu n'as jamais eu de sapin plein de lumières de Noël à la maison ?
me demanda-t-il en fronçant les sourcils. Bien sûr, qui ne serait pas étonné par cela, mais la vérité est que nous avons toujours été pauvres et que nos parents suffisaient à peine pour la nourriture et notre éducation, nous n'avons jamais eu le luxe d'avoir notre maison illuminée pour Noël.
À cette question, je n'ai rien dit, j'ai haussé les épaules et j'ai baissé les yeux. Il a compris ce que je voulais dire, je le sais parce qu'il a souri et m'a dit :
-Je te promets que tu n'oublieras jamais ce Noël. - Il a terminé en conduisant et, sur un coup de tête, il a pris ma main et l'a caressée avec son pouce, avant de s'exclamer frénétiquement : « Je suis désolé.
-Je suis désolé. -Il ose dire. -C'est comme si ma main était pleine d'épines et que me toucher lui faisait mal.
Bastian m'a demandé de renoncer à la cafétéria. Nous devions passer toute la journée ensemble pour décorer sa maison. Cette fois-ci, il enverra sa famille ailleurs pour qu'elle ne me dérange pas, il l'a dit lui-même.
-Je te promets que lorsqu'ils seront partis, je te trouverai un meilleur travail et que tu gagneras plus d'argent. -C'est ce qu'il m'a dit pour me convaincre de démissionner.
Ce jour-là, je me rendais toujours à la cafétéria pour annoncer à ma patronne que je n'y serais plus, mais comme elle serait un peu en retard, je devais enfiler mon uniforme de serveuse et servir les premiers clients.
Ce que j'ai entendu ensuite m'a glacée et rendue furieuse à la fois.
-Je n'en reviens pas, la fille qui se bat pour une place dans la famille Cantoral est une simple serveuse !
La mère de Bastian s'est exclamée à tue-tête, je l'ai su parce que j'ai immédiatement regardé autour de moi et ils prenaient leur petit déjeuner à l'une des tables du fond.
Je n'ai pas eu honte, au contraire, je suis fière d'être ce que je suis. Mais j'étais remplie de colère face à la façon dont les familles riches regardent de haut ceux d'entre nous qui ont de faibles moyens économiques.
Toutes les personnes présentes ont mis de côté leurs tâches et ont tourné leurs regards vers moi et vers la dame, qui s'est même levée et m'a regardé avec l'envie de me poignarder de ses yeux aiguisés.
J'arrête de m'occuper de ma cliente et me tourne vers ma belle-mère, cette dame qui ne mérite pas une once de respect de ma part, elle ne me connaît pas et m'a déjà déclaré la guerre, si ce n'est que Monsieur Bastian a déjà fait le transfert, je vous jure que je n'écouterais pas sa folle de mère.
-Ecoutez, madame...
J'ai essayé de lui reprocher son erreur, et bien sûr je ne l'ai pas fait de manière gentille. Mais je me suis arrêtée quand j'ai vu mon patron entrer et qu'il a remarqué l'agitation.
Bon appétit, madame, dis-je d'un ton bon enfant. - J'ai réussi à dire bon enfant et à feindre un sourire.
J'ai remercié le ciel que le cacatoès n'ait pas continué à me crier dessus, sinon j'aurais eu des ennuis et j'aurais peut-être même été licenciée pour faute professionnelle avant de démissionner.
