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Chap. 2

( Démon au visage d’ange)

- Maman est ce que ça va? Me demande Keira

- Oui keira, je t’ai toujours dit de pas rester proche des étrangers non ?

- Mais le Mr est super gentil maman !

- C’est vrai maman il est cool le tonton en plus il m’a aidé à réparer ma voiture. Crie Kenny

…

- Chérie ça va?

Yves nous rejoins

- Oui chéri dis-je en sortant.

- Papa dit à maman qu’elle nous laisse jouer avec le tonton s’il te plaîtttttttttt !

- Heu ! (moi confuse)

- Kenny ta maman te disait juste de faire attention aux inconnus, elle ne savait pas encore qu’on était déjà très bon copains pas vrai ? réplique Loïc en me lançant un regard défiant

- Si ! dit kenny dans son plus beau sourire

Et moi accompagnant ce sourire malgré moi, pourtant en réalité j’avais envie de l’étrangler ce Loïc, Yves qui ballade son regard sur tout le monde en finissant par moi, il ne comprend rien à tout ceci ça se voit qu’il est perdu, il se retourne.

- On entre miss ?

- Oui, Loïc nous disait au revoir

- (Lui confus) En effet ! merci pour cette soirée

- C’est nous qui vous remercions, vous êtes arrivés un peu en retard mais…

Je suis entrée pendant qu’ils se disaient au revoir

- Ça va victoria ? ma belle-mère me le demandait une nouvelle fois

- Oui oui !

Le reste de la soirée je n’étais plus bien, même ma mère s’est mise à me poser des questions, je ne répondais pas.

Ce n’était que le début de mon cauchemar, Chaque fois que j’étais dans le jardin en famille comme souvent Loïc s’arrangeait à être à son balcon, j’étais tout le temps obligé de l’éviter en sortant ou en rentrant le soir, ça devenait gênant, je voulais tout raconter à Yves mais par où allais-je commencer ? je craignais son attitude, Yves est de nature très calme mais quand il se fâche il devient presque incontrôlable et je ne voulais pas que ça arrive. Deux mois sont passés c’était le même calvaire, j’étais dans ma maison mais rien n’allait plus comme avant même mon mari l’a remarqué, on est devenu encore distants parce que je n’avais plus la tête posée, à chaque fois j’étais distraite même sans le vouloir.

J’étais restée silencieuse pendant ces deux mois parce que j’avais appris le soir de la crémaillère par les autres voisins que Loïc quittait cet endroit, il allait déménager et je priais tous les jours pour qu’il parte au plus vite mais là je me suis rendu compte qu’il n’avait plus l’intention de le faire, il prenait sans doute plaisir à me mener la vie dure comme ça, en fait il n’avait aucune intention de quitter les lieux finalement, pas avant d’avoir fini avec moi j’étais quasiment sûr qu’il était là pour ça. Je ne voulais plus vivre dans la peur, nous avons traversés des pires moments mon mari et moi mais à chaque fois nous nous sommes en sortis, même quand personne n’y croyait, ça me rappel il y’a quelques années de cela mon mari à frôler la mort, il a fait un accident de circulation qui aurait pu lui couter la vie, de cet accident il lui fallait urgemment une greffe de rein, la dialyse n’avait pas marché, et le rein ne fonctionnait plus, je n’ai pas hésité à lui donner mon rein vu que j’étais donneur potentiel et que toutes les conditions étaient réunies pour que je le fasse, même si c’était contre sa volonté et celle de ma famille je l’ai fait, pourquoi devrais-je hésiter si c’était pour aider à sauver la vie de mon mari surtout que le médecin m’avait rassuré que je ne risquais rien en vivant avec un seul rein vu qu’il était normal ? La seule condition était de vérifier régulièrement ma pression artérielle pour qu’il n’ait pas de risque d’hypertension, il m’avait également rassuré que cela ne nuira en rien si je veux enfanter, l’enfant serait en bonne santé. Je l’ai fait et grâce à Dieu tout c’était bien passé même si mon mari avait été contre et que ça nous avait créé des gros problèmes, le plus important finalement c’était qu’il guérisse et heureusement ni lui ni moi n’avions eu de séquelle.

Des moments d’incompréhension de désaccord ça ne manque pas dans la vie d’un couple mais le plus important c’est de surmonter tout ça et ensemble, et ‘est ce que nous avons toujours fait jusqu’aujourd’hui, nous réglons toujours nos problèmes et finissons plus unis que jamais, ce n’est pas une histoire d’ex qui viendra déstabiliser mon couple, non jamais.

Une semaine plus tard Yves fut promu chef dans son secteur, cette nouvelle me redonne du sourire. Nous étions tellement contents, sa mère ne cessait de me remercier pour le soutient que j’apportais à son fils. J’étais tellement heureuse d’avoir une belle-mère qui m’aime et me comprenne si bien, elle m’impliquait quasiment dans tout ce qu’elle faisait, elle est ancienne d’église et là-bas elle occupe un poste de haute responsabilité, elle est également très impliquée dans les œuvres caritatives et à chaque fois elle me met devant avec elle dans toutes ces choses , ce qui fait que je suis plus ou moins connu aussi grâce à elle-même si pour dire vrai je préfère très souvent passer inaperçu, mais pour elle ça compte tellement, surtout quelle fait très attention à l’image de sa famille, leur précieux nom lol.

Ce jour on a fait une petite messe avec son pasteur à la maison pour remercier Dieu pour sa gloire dans nos vies, nous avons fini en trinquant au succès d’Yves, et il avait eu ce soir particulièrement un grand regret que son père ne soit pas là.

- Il m’a tout appris, j’aurai tellement aimé qu’il soit là.

- Il a toujours été prêt de toi en toutes circonstances Yves. Répliquait sa mère

Cette promotion s’en chaina vite par la première mission d’Yves qui n’a pas tardé, il est allé en Afrique du sud travailler pour une semaine, en fait il devait suivre une sorte de formation pendant cette semaine, il n’a pas hésité à partir.

Je trouvais cette semaine interminable, à peine partir il me manquait déjà, et encore plus aux enfants.

Un soir je rentrais du travail quand j’aperçois soudain Loïc devant ma maison avec ma fille, ce jour j’ai faillis perdre le contrôle de moi-même.

- (Keira courant vers moi) Maman !

Je lui fais vite un câlin et je l’entraine dedans, je ferme vite la barrière, ma ménagère allait m’entendre...

- Colle nous la paix tu veux bien ? Ça devient du harcèlement. Sache que je ne supporte plus du tout de te voir proche de nous, je vais porter plainte.

Je suis revenue lui dire ses vérités, et il s’en allait comme si je ne lui parlais pas, j’ai dû le rattraper pour m’assurer que ça rentre bien dans son crâne.

- Je vais porter plainte, je te le redis, je t’interdis de t’approcher de mes enfants.

- Ah vraiment ? Tu vas porter plainte que je t’ai fait quoi? Juste parce que je veux essayer de réparer mes erreurs ? Je veux te monter que j’ai changée ? Et tu donneras quoi comme motif ?

- Quels enfants ? Harcèlement ça te semble peu comme motif ? Je m’en fou que t’aies changé ou pas ça ne me regarde plus. Ce que je veux c’est que tu disparaisses de ma vie pour toujours.

- Tu me menaces?

- Prend ça comme tu veux mais va au diable bon sang!

J’ai tourné mes talons et il m’a rattrapé à son tour par le bras quand je partais.

- Je veux te prouver que j’ai changé victoria, je suis…

- Je me fous de savoir si tu as changé ou pas, aujourd’hui ça ne m’intéresse pas, je suis tranquille dans mon foyer et je ne veux pas que tu viennes foudre le bordel. Et pour les enfants, ils sont bien d’Yves monsieur donc fous nous le camp.

- Dans ce cas faudra le prouver, parce que je suis prêt à tout pour…

Je n’ai même pas voulu l’écouter jusqu’au bout, je suis entrée et mon regard a directement croisé celui d’Annie, ça tombait même bien !

- Je peux savoir ce que Keira faisait seule dehors avec le voisin Annie ?

- Tata, tonton Loïc montait chez lui quand je revenais de son cours de natation, Keira a couru elle s’est jeté dans ses bras, il lui a fait un câlin et il voulait discuter un peu avec elle c’est pourquoi...

- Discuter avec elle Annie? Tu es normale? Sache que si quelque chose arrive à mon enfant tu iras en prison pour complicité.

- Hein??

- Tu as bien compris !

Je suis entrée dans ma chambre, remontée plus que jamais. Il fallait que ce cauchemar prenne fin, depuis quand après une relation la femme n’a plus le droit de refaire sa vie? Le gars-là est fou s’il pense que je vais le laisser me perturber comme ça. Dès que Loïc revient de son voyage je lui raconterais tout et même s’il le prend mal au début je sais qu’il se chargera de lui, il ne perd rien pour attendre celui-là.

Tok tok ! on frappe à ma porte

- Oui

- Tata c’est moi

- Je sais tu veux quoi?

Elle entre toute suite

- Tata je ne veux pas faire la prison pardon, je ne savais pas que c’était mal. L’autre jour tonton Yves est revenu du sport ensemble avec tonton Loïc et ils sont venu même ici prendre le petit-déjeuner je n’ai pas su que c’était mal de le laisser saluer les enfants.

- Sors !maintenant tu le sais !

Tonton Loïc tonton Loïc jusqu’à elle l’appelle même déjà tonton. Tsuipps

Et Yves qui va jouer avec lui jusqu’à le ramener chez nous sans même me dire. Pff

Oo seigneur! Mais pourquoi je n’ai plus ma tranquillité d’avant ? J’ai peur pour ma famille, pour ma vie.

Vous allez me traiter de parano mais non je sais de quoi j’ai peur. Loïc est dangereux, et même très dangereux, c’est un rancunier hors père, il m’avait clairement dit quand je l’ai quitté qu’il ne me laisserait jamais voir un autre, je m’en doutais du pouvoir de ses mots, j’ai commencé à avoir plus peur quand j’ai su dans quoi il tramait depuis tout ce temps, il faisait du blanchiment d’argent, du faux et il avait des collaborateurs un peu partout en Afrique et même en occident qui faisaient ce boulot avec lui, son travail était juste une couverture. J’ai eu peur pour ma vie, car ceux qui se mettaient en travers de leur chemin payaient d’une façon ou d’une autre, quand j’ai su plus tard qu’il avait définitivement quitté le pays j’ai été profondément soulagé et là je le revois et si proche de nous. J’ai peur qu’il soit là pour s’en prendre à ma famille, il est capable de nous faire du mal. Tu le vois un bel homme au visage d’ange mais faut vraiment le connaitre pour savoir qu’il est tout sauf un ange, au contraire.

Je ne me sentais plus en sécurité et j’avais même peur pour mes enfants, il sait qu’ils sont ma faiblesse et que pour me toucher il suffit de les toucher. La semaine était interminable pour moi, même au fil des jours, j’ai même été tenté de raconter cette histoire à Yves quand on s’écoutait chaque soir mais je ne voulais pas gâter l’ambiance, j’ai préféré attendre tranquillement son retour.

J’avais besoin de parler à quelqu’un je voulais qu’on m’écoute et que quelqu’un me dise quoi faire J’avais besoin d’un autre avis mais de quelqu’un à qui je pouvais faire confiance et il n’y avait qu’à Laura ma meilleure amie ou ma mère que je pouvais parler sans crainte. Seules les deux-là pouvaient m’écouter sans chercher à me juger d’abord, j’ai essayé Laura en vain, j’ai finis par lui laisser un message.

Le lendemain je me suis dirigée chez ma mère, quand j’arrive dans la cour je remarque une nouvelle voiture hors de prix dans le parking de papa, elle ne peut appartenir qu’à une seule personne pas besoin d’être astrologue pour le savoir. Je m’en doutais bien, je vois Sarah sortir du salon avec sa mère, elle qui avait insulté papa jusqu’à lui dit qu’elle ne mettra plus jamais pieds chez lui qu’est ce qui s’est passé ? Bref je suis entrée direct pendant qu’elles sortaient. Je les ai salués, Sarah m’a répondu et s’est empressé de nous traverser, sa mère est restée prendre des nouvelles.

- C’est comment alors Vicky ?

- Bien ma’a ! et toi-même ?

- Ça va ! Et les enfants?

- Ils vont bien merci !

- Ok ! ta mère est derrière. Dit-elle en allant vers sa fille

- Et papa ?

- Il est sorti mais je pense qu’il ne tardera pas

- Ok je vais l’attendre !

- Bien !

Sarah c’était contenté de me lancer un bonjour sec en traversant vite fait.

Ne me demandez pas pourquoi elle me méprise tant ma petite sœur, je ne saurai quoi vous dire. Tout ce que je sais c’est qu’elle s’est toujours cru en compétition avec moi depuis toute petite, elle voulait les même gars que moi à l’époque, les mêmes habits et même les mêmes dragueurs bref... mais la véritable cause de tout ça c’est nos deux mamans.

Je vais direct derrière trouver ma mère qui apprêtait sa nourriture, ma mère adore la cuisine, elle cuisine d’ailleurs super bien, elle possède un grand restaurant à akwa.

- Ma’a ça va ?

- Hum Mme BOLU tu fais quoi ici à l’heure-ci ? Quand je te vois comme ça c’est que ça a cuit. Assois-toi et raconte

- Ma’a laisse-moi pardon donc si je n’ai pas de problème je ne peux pas venir ici?

- Toi là ? est-ce que tu es comme Sarah qui vient ici voir sa mère tous le temps? abandonne-moi bien !

- Comme si tu passes tes journées à la maison maman, évite souvent les comparaisons stp! en parlant de Sarah donc elle vient encore ici ? n’est-ce pas elle avait insulté papa jusqu’à lui dire que…

- Pardon ça c’était avant maintenant ton père ne jure que par son nom, elle lui a acheté une nouvelle voiture récemment pour se faire pardonner.

- Ah bon ?

- Reste là tu dors ! revenons à toi !

Humm ne me demandez pas ce que fait ma sœur pour avoir tout cet argent je ne saurais vous répondre, elle a ouvert un très grand magasin récemment avec un institut de beauté qui fait parler toute la ville, je ne sais pas où elle a pris autant d’argent mais tout ce que je sais c’est que ma sœur ne joue pas dans les petits championnats du quartier, elle c’est le high level et oui sa beauté est son principal atour pour se faire autant d’argent ne me demandez pas comment.

- Ça fait combien de temps que je te demande de venir un week-end avec les enfants pour qu’ils passent du temps avec moi ? Tu quittes là un samedi sans emmener les enfants avec toi…

- Ma’a je le ferais le weekend prochain papa est où ?

- La même chanson de tous les jours ne le fait pas, quand c’est les laisser chez ta belle-mère t’as toujours le temps. Ton père est sorti avec issu.

- Wehh ma ’a ce weekend je viendrais avec eux.

- Assois toi ici et raconte je sais que ça ne va pas fort !

- Ekiee comment ça ?

- Depuis deux mois tu m’évites et je sais que quand tu m’évites comme ça c’est que tu me caches quelque chose

La femme ci est devin ? Elle me connaît mieux que moi-même, elle me tend un tabouret de cuisine que je récupère, je m’assois aussi tôt.

- Ma’a tu te rappelles de l’histoire que je t’avais raconté il y’a un peu plus de 5 ans ?

- Non ooo quoi ?

- Mon ex qui était un feyman…

Elle a rajusté son pagne autour de ses reins s’est bien assise avant de me demander de lui raconter avec plus de détails, je lui ai raconté ce que je vivais depuis ces deux mois et toutes les menaces qu’il ne cessait de me proférer.

- Tu penses que je dois faire quoi maman ?

- Parlez avec ton mari avant qu’il ne te devance, à ce que je vois il est décidé et il cherchera à te devancer pour te nuire. Ehh ballock ehhh ntapp (elle frappe ses mains en criant mal chance)

- Ma’a je suis dépassée

- Je savais que l’affaire ci n’allait pas finir comme ça. Jusqu’à dire que ce sont ses enfants, il est fou ? bien qu’il n’ait pas totalement tort !!!!

- Ma’a !!!!! (moi fronçant le visage)

- Ma’a quoi ? tout ça c’est de ta faute !

Ma mère a bavardé là-bas jusqu’à finalement elle m’a juste demandée de faire très attention et surtout d’en parler à mon mari avant, et c’est ce que je comptais faire.

- Ma’a je vais te laisser

- Tu n’attends plus ton père ?

- Non je vais revenir ou l’appeler plus tard.

- Ok, fais attention victoria, et temporise ton intonation quand tu lui parles s’il te plaît. Avant toute chose parle d’abord à Yves peu importe comment il le prendra.

- Ok !

Je quitte de chez maman un peu rassurée et je passe au bistrot du coin prêt de chez moi prendre des pâtisseries pour les enfants. De là j’aperçois une voiture pareille que celle que je venais de voir chez nous, peut-être juste une ressemblance. Je fais mes achats et je sors aussi tôt, quand j’arrive chez moi, j’aperçois de haut une silhouette identique à celle de Sarah entrain de descendre, elle change aussi tôt de direction et se retourne, je n’arrive pas à être sûr de ce que je vois, je ferme mes portières et monte directement, oui j’ai pris ce risque sans même réfléchir.

- Sarah ?????

- Oui il y’a quoi victoria ? répond-elle violemment en se tournant

- Toi ici ? donc c’est toi qui l’a envoyé me nuire c’est ça ?

- Te nuire ? de quoi tu parles ?

- Tu sais bien de quoi je parle !

- c’est toi qui refuse de mettre un terme à votre relation, même après t’être mariée tu veux toujours tout avoir pour toi seule. Victoria tu es ma sœur et vraiment je suis fatiguée que tu me prennes comme ta rivale à chaque fois, sache que j’ai ma vie que je préfère dix mil fois à la tienne.

- Pourquoi tout ce cinéma ne m’étonne pas ? je devais m’en douter après tout vous êtes pareils, oui au final vous êtes pareils lui et toi.

- Ahh vraiment ? pire que toi qui mens à un homme depuis plus de 5ans sur la paternité de tes enfants ?

- Pardon ? que quoi ??

Nous sursautâmes face à cette exclamation, quand je me suis retournée et que j’ai vu ma belle-mère j’ai voulu disparaitre.

Bonne lecture les amours.

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