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Le dimanche jour de messe Eden et sa chorale ont chanté les chansons prévues et les croyants avec toute l'église ont apprécié. Après le culte Le pasteur est allé les féliciter et leur a donné la permission de continuer de prendre les cantiques où ils avaient pris ceux-là, que c'était très beau. Eden était flattée par tous ces compliment et ne cessait de sourire jusqu'à chez elle.
Ali : alors ça s'est passé comment ?
Eden : ils ont apprécié et le pasteur est même venu personnellement nous féliciter.
Ali : je te l'avais dis, parfois tu manques de confiance en toi.
Eden : sauf que personne n'est au courant que ce sont mes chansons, je vais continuer d'écrire, mais pour l'instant je vais aller me changer pour aller au magasin.
Ali : tu travailles beaucoup trop, tu n'as même plus du temps pour toi regarde comment tu es toute maigre, fade et raide, tu perds ton éclat et ta beauté.
Eden resta un instant sans lui répondre, juste à le regarder.
Eden : tu sais quoi ? Tant mieux ainsi les hommes n'auront plus leurs yeux sur moi et vont me laisser en paix.
Ali : qu'est-ce que tu racontes ? Tu ne comptes Jamais te marier ?
Eden : peut-être, Dieu seul sait, mais si je dois me marier ce sera avec un homme qui a la crainte de Dieu, qui ne s'intéresse pas à mon physique mais ma personne, buy !
Elle entra chez elle et Ali resta sourire.
Lundi lorsqu'elle s'est rendue au magasin sa patronne était là comme d'habitude et a demandé à lui parler.
Tyla : ce n'est pas parce que je ne suis pas ici que je ne suis pas au courant de ce que tu fais, il paraît que les lundi tu ferme plus tôt qu'il ne faut et le dimanche tu arrives très tard, tu m'expliques ?
Eden : pas tant que ça madame Tyla, j'ai juste souvent quelques minutes se retard pour l'ouverture et des minutes d'avance pour la fermeture.
Tyla : et c'est ce que je t'ai demandé ? Tu dois ouvrir le magasin à 7h et le fermer 19 heures, tu m'a demandé des 3 jours de semaine pour tes études et je t'en ai donné, tu ne travailles que 4 fois par jours et malgré cela il faut que tu ne respecte pas les horaires, si cela se reproduit encore je te vire Eden.
Malgré ses avertissements Eden n'allait pas mettre quelque chose avant l'église, elle y tenait plus que tout et faisait son possible pour être en règle avec. Avec l'école, l'église, son job et son stage de formation en rapport avec sa filière c'était difficile pour elle de s'en sortir, on la voyait rarement même à l'église lorsqu'elle finissait ce qu'elle avait à faire elle s'en allait pour une autre occupation. Ça devenait pénible pour elle mais elle n'avait pas le choix.
Un soir elle est rentré tard et lorsqu'elle ouvrait sa porte ça a créé du bruit Ali a entendu et est sortit de la sienne.
Ali : la chinoise est enfin de retour.
Elle lui a juste lancé un bonsoir volatile et Ali a compris qu'elle était épuisée. Il est allé entrer lorsqu'elle a ouvert.
Eden : s'il te plaît je ne suis pas d'humeur, je veux juste me changer et me reposer.
Ali : tu ne veux pas de compagnie aujourd'hui alors... Tu sembles faible.
Il avait raison de le penser. Eden n'avait même plus la force de tenir debout et avait du mal à faire un pas. À un moment, n'en pouvant plus elle s'est évanouie. Heureusement Ali l'a directement rattrapé et l'a porté pour la poser sur son lit. Elle était légère comme un plastique, ça se voyait qu'elle se négligeait. En la posant il la tapota légèrement et elle a ouvert les yeux mais restait faible.
Ali : Hey Eden, tu m'entends ?
Eden : oui... Ça va...
Il sentait que ce n'était pas le cas.
Ali : ne bouge pas je vais aller t'acheter des vitamines, je reviens.
Elle n'avait d'ailleurs pas la force de bouger. Elle s'est endormit c'est à son arrivé qu'il l'a réveillé. Il lui avait acheté quelque chose à manger aussi. Il l'a forcé de se nourrir avant de boire ses médicaments. Une fois fait elle s'est couchée toujours faible.
Ali : tu t'épuise trop Eden, tu devrais laisser ce boulot et te concentrer sur ce qui est essentiel, ton école.
Eden : et la chorale ?
Ali : tu devrais laisser ça un moment, chanter aussi épuise.
Eden : mais j'aime chanter, c'est ma passion.
Ali : ok mais évite le maximums d'effort, demain je ne veux pas que tu quittes cette chambre.
Eden : mais demain c'est dimanche.
Ali : peu importe, laisse un message je ne sais pas à qui mais fais savoir que tu ne pourras pas être là pour la chorale, pense à comment tes parents se sentiront s'ils te perdent.
Eden soupira, de toute façon elle n'avait pas la force de discuter, elle a pris son téléphone et a prévenu dans le groupe de chorale qu'elle ne pourra pas être là car elle était souffrante. Comme c'était tard ils n'ont pas tout de suite vu son message. Après ça Ali a confisqué son téléphone.
Eden : mais si je ne vais pas travailler demain je serai virée.
Ali : tant mieux !
Eden : mais...
Ali : bon ferme la et endors toi !
Eden : et toi tu reste là ?
Ali : je ne partirai pas tant que tu ne seras pas endormie.
Elle secoua la tête et ferma les yeux.
Eden : je dors déjà tu peux t'en aller.
Ali se contentat de sourire sans bouger. Finalement le sommeil l'emporta. Ali resta là à l'observer pendait qu'elle dormait. A un moment il a oublié qu'il devait retourner chez lui. Un bon moment après il est sortit et a couvert sa porte et ensuite il est allé dans sa chambre et s'est couché, regardant le plafond. Ses pensées étaient ailleurs et sans le savoir il s'est mit à sourire en secouant la tête.
Le lendemain Ali s'est levé plus tôt que d'habitude pour s'assurer que Eden n'essaie pas de sortir car elle était têtue. Lorsqu'il est arrivée elle était toujours endormie, dans la même position qu'il l'a laissé. Ce qu'il a trouvé étrange car elle ne dormait pas souvent longtemps elle avait pris l'habitude de se lever au trop tard à 5h et là il était déjà 6h. Étant paniqué il est tout de suite allé la secouer.
Ali : Eden ! Eden ! Eden !
Eden : oui...
Il était soulagée. Elle ouvrit tout doucement les yeux et le croisa du regard. Ali était fasciné par ses petits yeux et ses sourcils battants essayant de donner éclair à ses yeux.
Eden : pourquoi tu es laid comme ça aujourd'hui ?
Il sourit en secouant la tête.
Ali : comment te sens-tu ?
Eden : encore faible.
Ali : ne fais pas d'effort, si tu as besoin de quelque chose dis-le moi.
Eden : Humm !
Ali : quoi ? Y-a-t-il un problème ?
Eden : quand tu es attentionné avec moi comme ça c'est bizarre, en plus tu perds ton accent, tu me fais peur hein
Ali : toi alors tu n'es jamais sérieuse, il s'agit de ta santé ici, je vais te trouver quelque chose à manger pour boire tes comprimés.
Eden : non je vais cuisiner plutôt.
Ali : tu es encore faible, je refuse que tu travailles.
Eden : toi en tant que qui ?
Ali : ton super voisin, je reviens.
Eden : super voisin mon œil.
Quand Ali est partie elle s'est levée et quand elle voulait marcher elle a manqué de tomber et s'est rendue compte qu'elle n'avait pas d'énergie. Elle s'est recouchée sur le lit. Ali est revenu après avoir le petit déjeuné qu'il avait acheté pour elle et après l'avoir mangé elle a bu ses médicaments.
Ali : je vais faire le ménage chez moi, je reviens après voir si tu vas mieux, ne fais surtout aucun effort.
Plus tard lorsqu'il devait être 10 heures Eden était toujours couchée lorsqu'elle a vu Ali entrer.
Ali : il y'a des gens qui sont là pour toi.
Eden : des gens ? Qui ça ?
Ali : ton pasteur et...
Elle s'est levé en sursaut.
Eden : le pasteur ? Il est ici ? Mince ! Je n'ai même pas rangé ma chambre, je fais comment ?
Ali : je ne vais pas les faire patienter dehors.
Eden : ok dis-leur d'entrer.
Eden est restée assise avec le cœur qui battait énormément. Le pasteur est entré avec les membres de sa chorale, elle a voulu se lever mais il lui a demandé de ne pas se donner d'effort. Elle leur a demandé de s'assoir et comme il y'avait pas l'espace certains sont restés debout.
Emmanuel : ta chorale m'a dit que vous étiez souffrante c'est Pourquoi j'ai tenu à vous rendre visite.
Eden : ne vous inquiétez pas je vais bien mieux maintenant, j'étais juste un peu étourdie
Emmanuel : là je suis rassuré.
Eden : bien-sûr ! Dieu ne pouvait pas laisser sa fille mourir...
Elle a tout de suite regretté ses mots, elle était tellement gênée par la visite surprise du pasteur. Ali était à l'extérieur mais il pouvait voir l'intérieur et remarquait bien sa gêne.
Emmanuel : bon, je n'ai pas vraiment beaucoup de temps donc je vais faire une petite prière pour vous avant de m'en aller.
Il se leva et elle voulu en faire de même mais il lui demanda de rester ainsi. Il a fait la prière accompagné d'un doux cantique des choristes et Eden a chanté aussi un peu.
Eden : merci pasteur, merci à tous.
Emmanuel : je vous en prie ma fille, n'hésitez pas à nous informer de l'évolution de votre santé, le seigneur est avec vous.
Ils sont tous sortis après lui avoir dis au-revoir. Eden était encore gênée, Ali est entré.
Eden : tu vois le jeune homme qui ose m'appeler sa fille ?
Ali : où est le problème ? C'est comme ça que les pasteurs appellent leurs servants chez vous ou bien ?
Eden : bref ça va ! Tu ne peux pas comprendre, les nordistes sont trop stupides, beau mais rien dans la tête.
Ali : merci pour le compliment, au moins tu vas bien c'est l'essentiel.
Eden : stuippp !
Le lendemain puisqu'elle allait mieux, Eden s'est rendue au magasin et a trouvé sa patronne qui était prête à la virer pour n'avoir pas ouvert dimanche mais elle lui a expliqué qu'elle était malade.
Tyla : si ça continue ainsi je vais embaucher une autre, fais gaffe !
Elle était soulagée de retrouver son travail. Elle n'avait pas écouté Ali et continuait de mener cette vie dure comme avant. Celui-ci essayait de la raisonner mais elle n'écoutait pas alors il a décidé d'agir autrement.
Le dimanche d'après, après son culte Eden a été informé que le pasteur l'attendait dans son bureau. Elle se demandait bien pourquoi, elle devait se dépêcher car après ça elle devait aller au magasin. Elle s'est tout de suite rendue dans le bureau du pasteur et l'a trouvé au téléphone. D'un geste de la main il l'a invité à s'asseoir et continuait de causer. La conversation durait tellement et Eden était impatiente de s'en aller mais il ne raccrochait pas le téléphone. Elle a dû faire preuve de patiente pour qu'il vienne enfin à elle.
Eden : il était temps... Murmura-t-elle.
Emmanuel : alors Eden comment vous sentez-vous aujourd'hui ?
Eden : je vais bien pasteur.
Emmanuel : votre ami était ici.
Eden : qui ? Ali ? Demanda-t-elle perdue et en même temps surprise.
Emmanuel : celui qui nous a accueilli l'autre jour chez vous j'ignore son nom.
Eden : il s'appelle Ali, mais il faisait quoi ici ? Ne me dites pas qu'il veut se convertir.
Emmanuel : euh... Pas du tout, c'est a propos de vous qu'il était là.
Eden : quoi ? Il veut que je quitte l'église ?
Emmanuel : non ! Laissez-moi parler, il m'a fait entendre que vous vous épuisez beaucoup dernièrement et c'est d'ailleurs ça qui a causé votre maladie la dernière fois, j'ai aussi remarqué cela, il m'a dit tout ce que vous faisiez et j'ai été surpris qu'une si jeune fille fasse tout cela à elle seule, vous devez arrêter de travailler, à votre âge il est primordial que vous mettiez les études avant tous, le travail viendra après.
Eden : je sais mais j'ai une famille qui compte sur moi.
Emmanuel : vous êtes trop jeune pour porter le poids de votre famille, à ce que je sache vos deux parents sont encore en vie.
Elle remua la tête.
Emmanuel : alors c'est leur devoir, pas le votre, vous devez arrêter de travailler ce sera pour votre bien, et quand aux activités de l'église si vous voyez que la chorale vous épuise alors vous devez...
Eden : non... Je saurai gérer la chorale avec mes études.
Emmanuel : et pour le travail ?
Elle baissa la tête et répondit qu'elle allait arrêter.
Emmanuel : bien ! J'en ai fini, passez un bon dimanche dans la paix du Christ.
Eden : amen ! Vous également.
Eden y pensa encore chemin, ce n'était pas facile mais elle vit qu'il fallait ça car elle ne s'en sortait plus. Elle est allé demander à Tyla de lui payer pour les jours de travail qu'elle avait déjà effectué et elle l'a fait puisque le mois était presque fini. Lorsqu'elle est rentrée elle a dit à ses parents qu'elle a démissionné.
Jean : mais ma chérie... Tu sais qu'on ne s'en sort pas ici.
Juliette : qu'est-ce que tu racontes Jean ? Elle a bien fait, c'était trop pour elle, elle est allé là-bas pour ses études et rien d'autre.
Eden : mais je voulais vous aider.
Jean : ta mère a raison, concentre toi sur tes études, et on va se remettre à payer ta pension comme avant.
Eden : non pour l'autre là ne vous en faites pas, la chorale que je fais me permet de gagner un peu d'argent et je préserve cela.
Jean : d'accord mais si tu es en manque n'oublie pas de nous en parler, même si c'est difficile on t'aidera.
Juliette : on t'aime ma puce, prends soin de toi et ne t'éloigne jamais de la bible.
Même si ses parents avaient été compréhensifs elle se sentait mal d'un côté. Elle a commencé à plus se concentre à ses études, ses jours de classe, et ses jours de stage. Avec de la chance elle gagnait un peu dans son stage et réservait de l'argent. Elle était toujours autant dévouée pour l'église et continuait de créer ses chansons. Un dimanche le pasteur a décidé de s'intéresser à l'auteur de ces chansons.
Emmanuel : ces chansons parlent beaucoup et c'est tellement attrayant que ça pourrait persuader les païens, et quand on écoute on peut deviner qu'elles sont toutes d'un même artiste, pourtant je suis beaucoup de chansons bibliques et je ne les ai jamais suivi celles-là, de quel artiste appartiennent elles en fait ?
Cette question il l'avait posé à la chorale toute entière et tous ont dis l'ignorer que seule Eden devait le savoir car c'est elle qui le leur proposait.
Emmanuel : Eden de qui sont-ils ces cantiques ?
Eden était prise au dépourvue, elle ne voulait pas mentir au pasteur car pour elle serait un très gros péché.
Eden : de moi ! Avoua-t-elle.
Emmanuel : c'est vous qui les composez ?
Eden : lui ?
Lorentz : waouh tu es vraiment à féliciter.
Emmanuel : pourquoi ne l'avoir pas dis plus tôt ? Vous êtes talentueuse.
Elle recevait les compliments des autres et du pasteur et ça la rendait tellement heureuse toutes ces éloges. Si bien qu'elle en a parla à Ali à son retour. Il ne pouvait être que content pour elle même s'il la titillait.
Le dimanche suivant après un très beau cantique de la chorale le pasteur dit :
Emmanuel : au fait je tenais à passer une information importante, en ce qu'il s'agit des chansons que la chorale nous présente sachez que c'est cette jeune fille qui en est l'autrice, oui vous pouvez l'applaudir.
Eden ne s'y attendait pas. Ils se sont tous mis à l'applaudir et elle en était heureuse.
Emmanuel : quel talent n'est-ce pas ? C'est Dieu qui l'inspire, elle ira loin, elle portera très haut le nom de l'éternel Dieu tout puissant, encore un applaudissement pour elle s'il vous plaît.
Eden ne cessait de sourire. Elle avait l'impression d'être un vrai artiste, une célébrité, c'est ce qu'elle fit savoir à Ali à son retour.
Ali : je t'ai dis de ne plus me raconter ce qui se passe à votre église en plus tu entre dans les détails, ton intention c'est de me convertir hein tu perds ton temps, je suis musulmane à vie, gloire à Allah !
Eden : stuippp ! On a pas besoin d'un démon dans notre église, depuis des années que j'ai essayé si tu as toujours refusé c'est que tu es avec le diable.
Ali : j'accepte.
Désormais Eden au micro c'était comme une prestation, elle chantait si bien et les gens appréciait. Un dimanche après le culte. Elle sortait de l'église lorsqu'elle entendit une voix étrangère appeler son nom.
- Eden !
Elle se retourna et vit une belle femme, âgée au teint clair et au sourire éclatant. Elle était élégante dans son tailleur blanc. Elle était adossée à une voiture 4x4 noire et tenait ses clés en main qu'elle tournait autour de son index. Eden ne l'avait jamais vu dans cette église, mais par respect elle se rapprocha de la dame. Celle-ci lui tendit la main le sourire au lèvres.
- moi c'est Agathe.
Eden la salua par respect.
Eden : vous avez prononcé mon prénom... Comment vous connaissez comment je m'appelle ?
Agathe : tu sembles surprise qu'une seule personne connaisse ton prénom, qu'en sera-t-il lorsque ce sera le monde entier qui saura tout de toi et t'acclamera ?
Eden : pardon ?
Cette fois Agathe croisa ses bras.
Agathe : j'ai entendu parler de toi et je suis venu juste par curiosité, mais j'avoue que j'ai été bleuffée par ce que tu as présenté, c'est toi qui compose ces chansons n'est-ce-pas ?
Eden : euh.. oui.
Agathe : tu as un véritable talent en plus de ta magnifique voix envoûtante, tu es exactement ce qu'il nous faut.
Eden : désolée je suis encore perdue, vous êtes qui au juste et que me voulez-vous ?
Agathe : ce que je veux ? C'est de faire de toi une célébrité ma puce ! Qu'en dis-tu ?
Eden jusque là était perdue pourtant Agathe affichait un sourire rassuré, comme si elle avait déjà connaissance de sa réponse.
